Les loups ibériques plus proches de l’extinction qu’on ne le pensait

Les loups ibériques plus proches de l’extinction qu’on ne le pensait

Actus internationales Actus loup La gazette des grands prédateurs Toute l'actualité

loups-ibérique-extinction-gazette-45bLes loups ibériques plus proches de l’extinction qu’on ne le pensait

Par Jorge Echegaray

Article paru dans la Gazette des grands prédateurs n°45 (août 2012)

Selon une étude conduite par des chercheurs de l’Université de Barcelone et la réserve biologique de Doñana, coordonnée par le Service vétérinaire de génétique moléculaire de Barcelone (UAB) et l’Institut de biologie évolutive (UF-CSIC), les populations russes et espagnoles de loups ont chacune souffert au XXème siècle d’un goulot d’étranglement démographique (NDLT : voir lexique). Cette importante diminution de leur population pourrait conditionner leur variabilité génétique à long terme, et donc leur avenir, si l’on n’adopte pas des mesures de conservation adaptées.

Ainsi, la population efficace de loups ibériques est estimée à environ 50 individus ce qui laisse supposer une réduction de ses effectifs bien plus élevée que la première estimation faite au milieu du XXème siècle, ou une surestimation du recensement actuel.

A partir de l’analyse de différents marqueurs génétiques issus d’une centaine d’échantillons d’origines russe et espagnole, on a pu observer des paramètres réduits de diversité génétique et une diminution notable du volume de la population efficace de loups aux deux endroits, plus particulièrement en Espagne.

Comparativement à la population espagnole, les loups russes ont souffert d’une diminution moins forte, parce que leurs populations étaient sensiblement plus importantes – même si l’on a mis en évidence certaines fragmentations de populations – et l’on considère qu’ils jouissent d’un statut favorable.

Les espèces qui souffrent de fluctuations démographiques et connaissent d’importantes réductions de leurs populations, tant pour des causes naturelles que pour des causes anthropiques (chasse excessive, perte d’habitat, etc.) sont plus susceptibles de présenter des problèmes de consanguinité et de fertilité, ainsi qu’une capacité d’adaptation moindre aux aléas futurs. Ce type de considération devrait être pris en compte au moment d’adopter des stratégies de conservation et de gestion, pour de multiples espèces.

Lire la suite en téléchargeant l’article en pdf :

loups-ibérique-extinction-gazette-45
loups-ibériques-extinction-gazette-45

S’abonner à la Gazette des Grands Prédateurs / les anciens numéros !

2 commentaires sur “Les loups ibériques plus proches de l’extinction qu’on ne le pensait”

[…] Selon une étude conduite par des chercheurs de l’Université de Barcelone et la réserve biologique de Doñana, coordonnée par le Service vétérinaire de génétique moléculaire de Barcelone (UAB) et l’Institut de biologie évolutive (UF-CSIC), les populations russes et espagnoles de loups ont chacune souffert au XXème siècle d’un goulot d’étranglement démographique (NDLT : voir lexique). Cette importante diminution de leur population pourrait conditionner leur variabilité génétique à long terme, et donc leur avenir, si l’on n’adopte pas des mesures de conservation adaptées.  […]


Les commentaires sont fermés.