Ours et activités humaines

Ours et activités humaines

L’ours dans les Pyrénées

Comme dans toutes les régions d’Europe où vivent des populations d’ours bruns (monts Cantabriques en Espagne, Alpes et Abruzzes en Italie, Slovénie, …), les Pyrénées ne sont pas un désert humain. Les activités humaines sont bien présentes, sous différentes formes. L’ours peut évidemment avoir un impact sur ces activités et inversement, celles-ci peuvent avoir des effets négatifs sur l’ours.
Les humains et les ours peuvent parfaitement cohabiter dans les Pyrénées, malgré quelques difficultés ponctuelles et locales.


Cohabitation Élevage – ours dans les Pyrénées : le rapport de la Mission d’inspection :

  • Il confirme la pertinence et l’efficacité des techniques de protection des troupeaux, quand elles sont mises en œuvre, de manière adaptée.
  • Il exclut le cantonnement et l’équipement généralisé des ours, pour des raisons éthiques, juridiques, techniques et financières.
  • Il conclut à la possibilité d’une cohabitation apaisée entre les éleveurs et l’ours et formule des propositions pour y contribuer dans les domaines de la protection des troupeaux, de l’indemnisation des dégâts, de la formation des bergers et éleveurs et de la gouvernance du dossier par l‘Etat.

Voir ici.

Des estives aux territoires de la coexistence : Bilan du projet « Pastoralisme et Ours dans les Pyrénées » 2019 – 2024 à consulter ici.

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L’ours Cannellito dans les Hautes-Pyrénées. Photos ONCFS

Ours et pastoralisme

L’ours peut causer des dégâts sur les troupeaux. C’est une réalité qu’il ne faut pas nier. L’ours peut causer des dégâts sur les troupeaux. Mais les pertes dues à la prédation de l’ours sur les troupeaux d’ovins restent faibles. Elles sont encore plus rares sur les autres animaux d’élevage (bovins et équins). 
Les mesures de protection existent et sont efficaces lorsqu’elles sont employées ensemble. Le regroupement nocturne dans des enclos avec clôtures électriques, l’utilisation de chiens de protection et une présence humaine autour du troupeau dissuadent les ours. Ces mesures sont financées à 80 % par les pouvoirs publics. Les pertes dues à l’ours sont largement indemnisées à l’éleveur, contrairement aux autres causes.
Le nombre de dégâts classés « prédation ours non écartée » a diminué en 2024 alors que le nombre d’ours augmente chaque année, prouvant ainsi l’efficacité des moyens de protection.

Pour en savoir plus sur les chiens de protection des troupeaux : cliquez ici.

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Chien de protection et troupeau dans les Pyrénées. Photo DR

Ours et chasse

La chasse (notamment les battues avec chiens courants) est une des activités les plus dérangeantes pour l’ours, qui a entraîné plusieurs rencontres fatales pour le plantigrade. Les battues sont d’autant plus perturbantes que, dans les Pyrénées, il n’existe pas ou très peu de vastes zones interdites à la chasse.
Depuis de nombreuses années, les associations de protection de l’ours sont fortement impliquées sur le dossier « ours – chasse » dans les Pyrénées. Sa gestion est locale et coordonnée avec une approche différenciée par département en fonction du contexte, de l’histoire et de la qualité des relations avec les fédérations de chasseurs. Cela conduit parfois à contester les arrêtés « chasse » devant les tribunaux administratifs, et d’autres fois à privilégier le dialogue, souvent plus productif quand il est possible. Une bonne volonté partagée donne souvent de meilleurs résultats que des mesures imposées et non-respectées sur le terrain. Lorsque les fédérations de chasse participent pleinement à la cohabitation chasse-ours, cela conduit au report de battues dès qu’un ours est détecté. Dans d’autres cas, la mise en place de mesures contraignantes, relatives à l’exercice de la chasse, peut s’avérer nécessaire.

 Voir aussi : Chasse et protection de l’ours en Europe


Que faire en cas de rencontre avec un ours ?

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Photo Serge Montagnon

L’ours brun a peur de l’homme, mais comme tout animal de grande taille (cerf, sanglier, bovins…), sa taille et sa force peuvent le rendre dangereux lorsqu’il est surpris ou se sent menacé.
Même si cela est très peu probable, voici quelques consignes à adopter.
Si vous croisez une piste d’ours, ne suivez jamais les traces. En cas de rencontre avec un ours (même à grande distance), ne cherchez pas à vous en approcher. Evitez de laisser votre chien divaguer, car il pourrait provoquer l’ours.
Enfin, en cas de rencontre à courte distance, aidez-le à vous identifier, sans pour autant l’inquiéter :

  • Manifestez-vous calmement en vous montrant, en bougeant et en parlant calmement (pas de cri, ni de gestes brusques).
  • Éloignez-vous progressivement en vous écartant du trajet qu’il pourrait emprunter dans sa fuite.
  • Ne courez pas.

L’ours peut se dresser sur ses pattes arrière, mais ce n’est absolument pas un signe d’agressivité. Il lui est d’ailleurs impossible de courir dans cette posture. Curieux, il cherche seulement à mieux vous identifier.


Devenez bénévole pour l’ours

Aurélia, encadrante Parole d'ours © Thérèse Domzig

Parole d’Ours

FERUS a créé en 2008 Parole d’ours, programme d’information et de communication sur l’ours dans les Pyrénées. Basé sur l’échange, l’écoute et la sensibilisation, ce programme d’écobénévolat permet d’apporter, chaque été, aux habitants et aux gens de passage une information de qualité sur l’ours dans les Pyrénées.

Api’ours

FERUS a créé et lancé dans les Pyrénées, un programme de plantations, ruches et pollinisation, nommé Api’ours© : Un programme complet autour des enjeux pour la biodiversité dans les Pyrénées. Le programme est concrètement lancé depuis 2015.