Depuis 20 ans, l’association FERUS a mis en place un programme de soutien appelé PastoraLoup, consciente des difficultés rencontrées par l’élevage en zones de présence des grands prédateurs. Ce programme basé sur l’écocitoyenneté propose une aide complémentaire aux éleveurs et bergers pour la protection de leurs troupeaux. Afin de réduire les dommages et la vulnérabilité des animaux domestiques, il s’agit pour les personnes bénévoles de renforcer la présence humaine auprès du cheptel et participer aux divers travaux pastoraux nécessités par la présence du loup.
Ce 26 juin, le Journal Télévisé de France 2 a diffusé un reportage positif sur notre programme de bénévolat, les bénévoles, éleveurs et bergers engagés sur la voie de la cohabitation loups / troupeaux ==>> reportage France2.
Pour favoriser la cohabitation entre le loup et l’élevage, nous organisons chaque année des chantiers chez des éleveurs partenaires, dans le cadre de notre programme PastoraLoup.
Nous recherchons des bénévoles pour des chantiers de parcs de pâturage :
20-21 mai / 20-21 juin dans le Var (Rians)
12-13 juillet et 17-18 août dans les Alpes-de-Haute-Provence (à une demi-heure au sud de Gap).
Ce documentaire fait le point sur l’utilisation du Patou comme chien de protection de troupeau.
Il apporte des informations concrètes sur la procédure à suivre pour intégrer le chien au troupeau et fait le point sur les mesures d’accompagnement qui y sont associées.
Avec des images réalisées en estive avec une caméra thermique dans le but d’essayer de filmer des interactions entre les chiens de protection et la faune sauvage et plus particulièrement l’ours.
Un jeu sur le pastoralisme, le loup et le milieu naturel de la montagne, pour tous les âges !
« Vous êtes berger et il vous faut mener vos trois brebis de la bergerie aux alpages pour la saison d’été. La montagne est à tous, mais il vous faut arriver avant les autres troupeaux. L’herbe sera plus abondante pour vos brebis. Attention, souvenez-vous que vous êtes dans un milieu naturel. Croiserez-vous un loup ? Pas sûr ! Vous devrez surtout déjouer les pièges de la montagne ! »
Ici, le loup n’est ni grand, ni méchant. Il est simplement lui : l’animal sauvage vivant dans cette montagne. Mais la nature vit aussi et les éléments pourraient vous surprendre.
Le point de vue des créateurs : « Transhumance…loup y es-tu ? » aborde le thème de la cohabitation du loup et des bergers avec leurs troupeaux, dans le milieu naturel qu’est la montagne et la place de chacun. Nous pensons que passer par le jeu, et ceci à tout âge, permet de découvrir le monde qui nous entoure. Pour nous, la forme d’un jeu doit être légère pour l’accessibilité. Un jeu avec du fond peut nous questionner mais toujours nous laisser le libre choix de penser.
Un film enquête sur la protection des troupeaux face aux loups en France d’Axel Falguier
Pour apportez votre soutien qui permettra de financer le tournage, le montage et la diffusion du film, rendez vous sur le site de financement participatif :
Depuis le retour du loup dans les montagnes françaises, la cohabitation avec le monde pastoral est difficile. Ce sujet a été largement traité dans les médias mais rarement de facon objective et rarement en essayant de concilier les avis des différents acteurs ou de proposer des solutions concrètes.
Article de Pierre Rigaux publié en septembre 2016 sur le blog « Défi Écologique ».
« Les moutons entretiennent les montagnes ». L’image est ancrée aussi solidement que le Mont Bego dans le Mercantour. Mais le pastoralisme est-il vraiment aux petits soins des reliefs ? Quels sont les impacts de l’élevage ovin sur les écosystèmes alpins ?
Le pastoralisme, de quoi parle-t-on ?
Le pastoralisme est un mode de production de viande, de lait ou autres « produits animaux », grâce à l’élevage d’un bétail envoyé paître dans la nature. Étymologiquement, ces bêtes sont gardées par un pasteur, un berger. Leur alimentation est en partie offerte par le fourrage spontané des espaces dits naturels ou pastoraux. Le code rural précise que l’utilisation de ces espaces est « extensive et saisonnière ». A d’autres périodes de l’année, le bétail peut être engraissé dans des prairies cultivées ou dans des bâtiments.
Ces dernières semaines, certaines branches du pastoralisme ariégeois semblent avoir perdu la mesure de la situation. Un dérochement sur troupeau, non protégé 20 ans après le retour de l’ours, a été monté en épingle tout l’été comme si le glas du pastoralisme ariégeois avait sonné.
Quand l’élevage pyrénéen perd chaque année en estives, en dehors de tout ours, 18 à 30 000 ovins sur 570 000, est-il sérieux de ne retenir que ces 209 victimes soit moins de 1% pour déclarer le pastoralisme ariégeois en danger de mort ? 1000 brebis meurent chaque semaine dans les Pyrénées françaises en dehors de la présence de tout ours ! (enquête Pays de l’ours ADET avril 2016)
Le Projet CanOvis. Ou comment faciliter le « vivre ensemble » par l’amélioration de l’efficacité des systèmes de protection des troupeaux ovins, via l’acquisition de connaissances sur les failles des systèmes actuels, l’expérimentation et le développement de nouvelles solutions. Par Jean-Marc Landry, Jean-Luc Borelli et Gérard Millischer
En France, la prédation par le loup sur les troupeaux domestiques est en hausse régulière ces dernières années, notamment dans le sud des Alpes, malgré leur protection généralisée depuis de nombreuses années (assurée majoritairement par des chiens de protection des troupeaux). Les départements des Hautes-Alpes, des Alpes-de-Haute-Provence, des Alpes-Maritimes et du Var sont particulièrement touchés, regroupant à eux seuls plus de 72 % des dommages nationaux en 2015. Plusieurs organisations professionnelles agricoles s’interrogent et remettent en cause l’efficacité des mesures de protection « traditionnelles », notamment l’utilisation de chiens de protection (CPT). Elles exigent une diminution drastique du nombre de loups, voire leur éradication. Si l’État français continue de soutenir les éleveurs à travers la mesure 323c, il semble aujourd’hui plutôt privilégier les tirs de « prélèvement » et de régulation de la « population » de loups, dans l’espoir de diminuer significativement les dommages (Le Cam 2012) et d’apaiser les mécontentements. Or, plusieurs études scientifiques réalisées en Amérique du Nord et en Europe (Zimmermann 2014, Wielgus & Peebles 2014, Fernández-Gil 2013, Krofel et coll. 2011) démontrent que ces actions n’apportent pas toujours les résultats escomptés. Pire, elles peuvent être à l’origine de l’augmentation des dommages, d’une stimulation de la reproduction ou d’un accroissement de la dispersion de loups sur de nouveaux territoires.
Commentaires récents