Le lynx boréal (Lynx lynx) est présent dans toute l’Eurasie.
Les noyaux de populations d’Europe occidentale (Allemagne, Autriche, France, Italie, Slovénie, Suisse) sont issus de réintroductions, après la disparition de l’espèce dans ces pays entre le XVIIe et le XXe siècle.
Le lynx boréal fait partie intégrante de la faune autochtone française. Alors que l’ours et le loup occupent régulièrement le devant de la scène nationale, le lynx se fait oublier. Malgré un impact limité sur les activités humaines, des signes de mécontentement sont parfois observés au niveau local.
Lynx boréal (captivité). Photo Eric Durr.
Biologie
Le lynx boréal est avant tout un animal forestier. En France, il est surtout présent dans les forêts de montagne. C’est un carnivore strict, c’est-à-dire qu’il ne mange que de la viande, essentiellement à partir des proies qu’il tue lui-même, n’étant que très rarement charognard. Son régime alimentaire est composé à 90 % de chevreuils et de chamois. C’est un animal solitaire, mâles et femelles ne se rencontrant qu’à l’époque du rut. Après 10 semaines de gestation, la femelle met bas généralement 2 ou 3 petits qu’elle élève seule. Le lynx n’attaque pas l’homme et aucun cas d’accident mortel n’a jamais été documenté.
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Conservation et présence en France
Le lynx est classé « en danger » en France sur la Liste rouge des espèces menacées en France de l’IUCN (2017). C’est une espèce protégée par les lois française et européenne (Annexe IV de la Directive Habitats Faune Flore). Après quelques décennies de disparition, le lynx a fait son retour en France, d’abord par le Jura depuis la Suisse voisine. La population actuelle de lynx en France est composée de 3 noyaux : le Jura (une grosse centaine d’individus), les Vosges (quelques individus, notamment venus du Palatinat allemand) et les Alpes du Nord (quelques individus seulement). Plusieurs menaces pèsent sur le lynx : en particulier les collisions routières mais aussi les destructions illégales et la fragmentation des habitats.
Dans le but de rétablir le lynx dans un état de conservation favorable, un Plan National d’Actions (PNA) a été lancé par l’État sur la période 2022-2026, à consulter en cliquant ici.
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Le lynx, l’élevage et la chasse
Le lynx ne s’en prend que très rarement aux troupeaux ovins et caprins ; il y a moins d’une centaine d’animaux d’élevage par an dont la mort est potentiellement attribuée au lynx. L’utilisation de mesures adéquates (chiens de protection et clôtures électriques) constitue la principale solution pour protéger les troupeaux.
Certaines sociétés de chasse accusent, à tort, le lynx de prélever trop de gibier. Comme toute espèce prédatrice, le lynx ne peut pas mettre en péril la survie des populations de ses proies, auquel cas il disparaîtrait lui-même. D’autre part, le lynx s’autorégule, il ne pullulera jamais.
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