Le relâcher de l’oursonne de Somiedo est recommandé

Le relâcher de l’oursonne de Somiedo est recommandé

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Ce 23 septembre, les associations Fapas et Fondation Oso Pardo et les experts de l’Université d’Oviedo et du Conseil Supérieur des Recherches Scientifiques se sont réunis afin de statuer sur le sort de Villarina, l’oursonne secourue en juin par des touristes dans le parc naturel de Somiedo. Doit on la relâcher en milieu naturel malgré l’absence d’expériences réussies avec des oursons aussi jeunes ou doit elle finir en captivité ?

La réunion a commencé avec l’état de santé de l’animal qui, selon les vétérinaires chargés de ses soins, présente un bon état général, tous les symptômes apparents qui avaient conseillé son maintien en captivité ayant disparus.

Les participants ont ensuite débattu sur le futur de l’oursonne. Consensus unanime pour relâcher l’oursonne en milieu naturel, malgré les risques élevés. Tous les participants ont évalué comme un facteur clef le rôle que cet animal peut jouer dans le processus de conservation des populations d’ours brun des Cantabriques.
La décision reviendra toutefois au Bureau de l’Environnement et du Développement Rural. Le Gouvernement travaillera ces prochains jours à l’élaboration d’un protocole afin de définir comment se déroulerait le lâcher d’un animal à moitié sauvage. Le risque le plus important est que l’oursonne soit incapable de trouver noisettes et glands pour subvenir à ses besoins alimentaires. Agée de 8 ou 9 mois, elle a passé 3 mois avec des soigneurs et pourrait avoir associé l’alimentation à la présence humaine. Il y a également d’autres dangers pour l’oursonne de 15 kilos, comme les chiens mais aussi les sangliers.
Les experts ont spécifié que la réintroduction doit être entreprise dans les prochains deux mois.

Pour suivre l’animal et connaître son devenir, ils ont demandé d’équiper l’oursonne d’un système de télémétrie. « Nous courrons le risque que ça se passe mal mais puisque la population d’ours a augmenté durant ces dernières années, il est possible que nous ayons de nouveau ce problème à l’avenir et cela nous intéresse de compiler ces données », explique l’un des participants de la réunion.

Un autre point a été de déterminer le lieu du relâcher. Le Fonds asturien pour la Protection des Animaux Sauvages (Fapas) a proposé les montagnes de Caso afin d’apporter une femelle du noyau occidental (environ 100 ours) au noyau oriental (seulement une trentaine d’ours). Pour « des raisons techniques », l’option majoritaire a été le lieu où a été trouvé l’animal, à Somiedo. Les experts ont néanmoins donné la certitude que la mère de l’oursonne ne l’acceptera plus.

Par ailleurs, ces derniers jours, le dispositif pour localiser l’ours blessé par un piège en acier entre les principautés d’Asturies et de Leon a été abandonné. « Il reste seulement à croiser les doigts en espérant qu’il ait survécu et réapparaisse au printemps », indique la Fondation Oso Pardo.

Sources :