Les grands prédateurs, une aubaine pour la forêt

Les grands prédateurs, une aubaine pour la forêt

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athanaze grands prédateurs forêtLes grands prédateurs, une aubaine pour la forêt. Par Pierre Athanaze.

Article paru dans la Gazette des grands prédateurs n°53 (août 2014)

Le retour des grands prédateurs en France est émaillé de très nombreuses et récurrentes controverses. Dans les années 1970 à 90, notre population d’ours déclinait très fortement et s’approchait inexorablement de l’extinction, passant de 36 ours en 1970, à 18 en 1981 et seulement 5 en 1995 avant le renforcement de population de 1996. Parallèlement, le lynx fit son retour en France. Tout d’abord dans le massif du Jura dès 1974 où un premier lynx fit une brève réapparition sur le sol français dans le pays de Gex (Ain). Aussitôt aperçu, il fut tué par un chasseur… Mais il s’agissait d’un éclaireur venu de la Suisse voisine, et d’autres lynx colonisèrent lentement mais sûrement le Jura français. En 1983 débutèrent les opérations de réintroduction dans les Vosges. Elles mirent très longtemps à se mettre en place du fait de la très forte opposition du monde de la chasse. Vingt et un lynx furent relâchés de 1983 à 1993, le tout en 13 opérations successives. Mais qu’il soit issu d’un retour naturel dans le Jura, ou d’opérations de réintroduction dans les Vosges, le retour du loup-cervier défraya la chronique principalement à la fin des années 1980 où l’état autorisa la destruction de cette espèce protégée, y compris à l’aide de poison !

A cette époque-là, nous entendions au sujet du retour du lynx, exactement ce que nous entendons aujourd’hui sur celui du loup : « ce sera le lynx (loup) ou l’homme », « il faudra choisir entre le pastoralisme et le lynx (loup) », « la présence du lynx (loup) est incompatible avec la présence des troupeaux » et autres poncifs portés par les syndicats agricoles, les chasseurs et les hommes (et femmes) politiques. Et les réactions furent toutes aussi violentes. La seule différence entre les retours de ces deux grands prédateurs, c’est que concernant le lynx, ce furent les chasseurs qui en premier, dès la fin des années 1970, affichèrent leur opposition au retour du félidé. Les éleveurs ne déclarant leur objection au lynx qu’à partir du milieu des années 1980. Pour le loup, les éleveurs démontrèrent immédiatement leur hostilité, alors que les chasseurs, assez gênés, ne la déclarèrent officiellement qu’en 2008, à l’occasion de la publication de leur « livre blanc des prédateurs », qui concernait la « gestion » des populations d’ours, de loups, de lynx et… de vautours fauves ! Ce charognard, d’après certains, se serait muté en quelques années seulement (et en France uniquement), en terrible prédateur attaquant vaches et chevaux. Remettant en cause toutes les théories de l’évolution… Les chasseurs ne restèrent pas longtemps seuls à vouloir en découdre avec ces quatre animaux ; la même année, les organisations agricoles se réunirent pour, comme les chasseurs, demander que des mesures soit prises contre ces mêmes quatre espèces : « Qu’à l’échelle européenne, les loups, les ours, les lynx et les vautours ne sont pas des espèces menacées de disparition.[…] Les présidents d’organisations professionnelles agricoles réunis ce jour, à Paris, dans le cadre de la première journée nationale des présidents de massif. Exigent : l’arrêt de la réintroduction d’ours et son cantonnement dans des zones appropriées, le retrait des loups dans les zones d’élevage, la régulation des populations de vautours et de lynx ».

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Grands prédateurs – forêt- Gazette 53

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