Vosges : Le lynx a fait son trou 25 ans après sa réintroduction

Vosges : Le lynx a fait son trou 25 ans après sa réintroduction

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Photo lynx : Roland Clerc

Article L’Alsace, 29 septembre 2009

Plus de 25 ans après sa réintroduction, le lynx boréal a colonisé les espaces de la forêt vosgienne. Reste à relier les autres populations françaises entre elles…

Progressivement, entre le 3 mai 1983 et l’année 1993, une vingtaine de lynx prélevés dans les Carpates tchèques ont été réintroduits dans les Vosges. Au Taennchel, il subsiste encore une des trois cages qui servit de sas d’acclimatation, seule trace tangible de cette expérience autorisée par le ministère de l’Environnement.

Grand consommateur d’espace

« Le succès de cette réintroduction sera total lorsque la population sera étoffée et qu’elle sera connectée entre elle », relève François Léger, technicien à l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage), coordinateur du programme de suivi.

Cet animal solitaire, grand prédateur et amateur d’ongulés, a aussi pris ses aises dans le Jura et jusque dans les Alpes du sud (suite à des lâchers). Selon les estimations de l’ONCFS, il y aurait une vingtaine d’exemplaires d’animaux dans les Vosges, une population jugée fragile car isolée.

François Léger parle des Vosges comme d’un « bocal », un massif quelque peu étroit pour un lynx grand consommateur d’espace (entre 10 000 et 15 000 ha).

Tous les trois ans, les membres du réseau d’observateurs (chasseurs, naturalistes, forestiers, passionnés, etc.) font le point sur cette population. « Elle est en progression », nous dit-on. Nous sommes loin des débuts difficiles de cette réintroduction qui avait agité les milieux des chasseurs.

« Un prédateur sûr de lui »

Au Taennchel, à l’endroit où le lynx a été lâché, François Léger, technicien à l’Office national de la chasse, parle du lynx comme d’un grand prédateur, « vulnérable et déconcertant ». Photo Yannick Bohn

Le lynx n’est plus considéré comme un concurrent. « C’était sans compter avec l’effet dynamique du lynx » qui jouerait un rôle de régulateur. « Il s’attaque plus volontiers aux femelles », contrairement au chasseur qui tire plus des mâles. Le lynx consommerait entre 60 et 80 chevreuils par an.

Peu de personnes peuvent se targuer d’en avoir rencontré. D’après François Leger, « c’est un grand prédateur sûr de lui, déconcertant et vulnérable. Si vous en croisez, il va vous évaluer, presque vous mépriser ! »

Jean Daniel Kientz

EN SAVOIR PLUS Conférence Autour du lynx le 9 octobre à 20 h 30, à la Maison du Parc à Munster. Film et débat avec Claude Michel et Jean-Claude Génot. L’exposition sur le lynx se poursuit jusqu’au 13 novembre, à la maison du Parc.

2 commentaires sur “Vosges : Le lynx a fait son trou 25 ans après sa réintroduction”

en cette époque j’étais sympathisant, mais pas adhérent, n’y avait-il pas une autre tentative de réintroduction quelques années auparavant dans j’est ? j’étais deja sympathisant, le vice était dans la peau.. je suis issu de la campagne j’aime le naturel et les espèces que le bon dieu m’a données comme voisins


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