Le loup vous intéresse ?
Conférence de Hervé Boyac, vice-président de FERUS.
Rendez-vous le mercredi 13 juin 2012 à 20 h.
A la Maison de la Nature et de l’Environnement de Pau.
Domaine de Sers – Route de Bordeaux.
Entrée libre.
Plus d’infos : Hervé Boyac
Note de présentation
Par Hervé Boyac, vice-président de FERUS
Que l’on soit pour ou contre, le loup ne laisse personne indifférent ; le fait de parler de cet animal déclenche souvent des discussions passionnelles…
Après une persécution de plusieurs siècles et une absence de 50 ans sur notre territoire, le loup est réapparu dans les Alpes Maritimes en 1992 où il est entré naturellement depuis l’Italie.
Le retour spontané de ce prédateur mythique, est un symbole fort de la liberté, l’emblème d’une nature sauvage encore indomptée, mais c’est aussi un apport inestimable pour l’écologie et un écosystème équilibré dans un monde toujours plus aseptisé.
L’homme d’aujourd’hui, s’il le désire, a le pouvoir de détruire n’importe quelle espèce qui le dérange ; sauver ou réhabiliter un animal comme le loup par exemple, est par contre beaucoup plus difficile.
Devons-nous à nouveau éradiquer le loup comme il y a un siècle ? Voulons-nous uniquement une nature domestiquée et régentée dans ses plus petits détails ?
L’homme « moderne » doit maîtriser sa peur ancestrale du loup et cesser de l’accuser de tous les maux, (que lui imposent la société trépidante), pour enfin admettre des évidences :
– si le loup revient ce n’est pas pour être parqué dans quelques réserves, mais bien pour vivre libre. Il nous montre le chemin, bousculant les valeurs trop souvent utilitaristes de notre société moderne ;
– la cohabitation loup et moutons est possible comme dans bien d’autres pays, à condition de le vouloir ; la crise de la filière ovine étant avant tout conjoncturelle ;
– le loup ne va pas pulluler et faire disparaître la faune sauvage ;
– le loup ne met pas en péril la pratique de la chasse ;
– Le loup a sa place dans notre pays comme les autres espèces ;
Les risques liés au loup sont plus des risques ressentis, irrationnels que des risques réels. La France, pays riche et civilisé, saura-t-elle donner une place au loup, espèce revenue naturellement vivre sur notre sol ? Là est la question ?
Je ne vais pas chercher à convaincre vous tous d’aimer le loup, à chacun ses convictions, ses croyances et ses idées.
Mon propos sera seulement de faire tomber un certain nombre de contre vérités et rétablir le loup dans ce qu’il est réellement.
Car n’oublions pas que gagner le combat pour le loup, c’est gagner tous les combats qui mèneront l’homme à vivre en harmonie avec son environnement naturel.
Fondé en 1993, dès le retour des premiers loups sur notre territoire, FERUS est actuellement une des premières associations thématiques françaises sur la protection d’un animal sauvage.
FERUS comprend désormais plus de trois mille cinq cent membres, répartis dans tous les départements français, aussi bien en milieu rural qu’urbain.
Mais ce ne sont pas des adhérents comme les autres : parmi eux, des scientifiques et naturalistes de terrain réputés, mais aussi et surtout des bergers et des éleveurs.
Au sein de FERUS pas de place pour l’utopie mais un regroupement de passionnés de nature et de liberté qui se battent pour que le loup ne soit plus traqué et haï par une minorité. Nous considérons que le loup, prédateur intégralement protégé, a le droit de vivre libre, sauvage et en paix dans notre pays.
Nos objectifs :
– assurer l’implantation et la protection durable du loup en exigeant une politique de gestion claire, durable et volontariste de l’Etat au plan technique et économique. Il est impératif aussi que l’Etat lutte contre les zones de non droit en montagne où le braconnage contre une espèce protégée reste impuni sans aucune poursuite judiciaire ;
– dialoguer avec les bergers et acteurs locaux, apporter notre soutien à la pratique pastorale, car nous l’affirmons haut et fort, la protection totale du loup ne doit pas se faire au détriment du monde de l’élevage ; Pour nous, les éleveurs et les bergers ne sont pas des adversaires, mais bien des partenaires avec qui nous souhaitons trouver des solutions, car elles existent. Le retour du loup doit se faire avec les éleveurs et non contre les éleveurs. Cette approche tolérante et raisonnable, nos adhérents la soutiennent en connaissance de cause et sont de plus en plus nombreux à le faire. Nous recevons de nombreux messages d’encouragement qui vont dans ce sens.
– favoriser l’application des mesures de prévention des troupeaux. Nos montagnes sont assez vastes pour que la cohabitation soit possible et que les uns puissent vivre en harmonie avec les autres ;
– établir des contacts de proximité, instituer des partenariats. La recherche d’utilité sociale induite par ce rapprochement des points de vue et la mise en place de solutions est une de nos préoccupations majeures ;
– mise en place de l’opération d’écobénévolat, dénommée Pastoraloup, à partir de 1999. Pour aider le loup, aidons les moutons ! Ce principe simple a entraîné la mise en place par le Groupe Loup France (devenu FERUS suite fusion avec l’association ARTUS pour l’ours en France), de ce chantier, trait d’union entre deux univers qui se connaissent mal : celui des éleveurs et celui des défenseurs du loup ;
– faire tomber les idées reçues, effacer une image négative ;
– animer des conférences-débats, sensibiliser les scolaires ;
– informer, FERUS édite 4 fois par an un journal en couleur « la gazette des grands prédateurs » ; notre association diffuse aussi de nombreux articles sur le loup ; elle vous accueille sur son site Internet ;
– voyager, en organisant pour les adhérents des sorties sur le thème du loup en France et à l’étranger.
La raison doit l’emporter sur la haine et l’intolérance.
La paix doit régner dans nos montagnes et nos forêts.
Au sein de FERUS nous ferons tout pour y parvenir en collaboration avec tous les acteurs ruraux.
Le loup vous intéresse ?
Rendez-vous le mercredi 13 juin 2012 à 20h
A la Maison de la Nature et de l’Environnement de Pau
Domaine de Sers – Route de Bordeaux
Photo Patryck Vaucoulon