Aujourd’hui, nous célébrons un animal emblématique de la faune sauvage française : le loup gris.
Symbole de liberté et de nature sauvage, le loup est aussi un gardien discret qui veille sur l’équilibre du vivant. Espèce clé de voûte, il garantit la bonne santé des écosystèmes en régulant les populations d’ongulés sauvages. Grâce à lui, forêts, prairies et montagnes respirent mieux : moins de dégâts sur les cultures, moins de pressions sur les jeunes arbres, et des paysages qui retrouvent leur richesse. Sa présence, loin d’être une menace, est un atout pour l’agriculture, la biodiversité et la forêt.
Et pourtant le loup subit un acharnement grandissant. Les appels à destruction d’espèce protégée se multiplient dangereusement sur tout le territoire, et la politique de l’État favorise voire incite de tels comportements (la ministre de l’Agriculture parle de régulation et notre Président s’engage à l’éliminer au profit de l’élevage).
Chaque année, 3 000 arrêtés de tirs létaux dérogatoires sont délivrés : le régime d’exception de la dérogation est devenu une règle, et provoque un coup d’arrêt dans la restauration de la population, voire une éradication locale de l’espèce.
La population lupine en France a connu une baisse en 2023, passant de 1 104 à 1 003 individus. Depuis, ce nombre s’est stabilisé. Cette diminution récente est alarmante quand le seuil de viabilité de l’espèce est estimé entre 2 500 et 5 000 individus adultes pour garantir 500 reproducteurs potentiels. Nous sommes encore très loin du compte et la tendance générale ne semble pas aller dans le bon sens…
Chez FERUS, nous reconnaissons la souffrance réelle des éleveurs face aux pertes, la charge mentale, l’isolement. Mais nous nous questionnons : la haine du loup est-elle vraiment la réponse ? En plus de proposer des solutions concrètes aux éleveurs avec l’aide de nos bénévoles Pastoraloup pour la surveillance des troupeaux et l’aide à la mise en place de moyens de protection, nous appelons à un soutien structurel aux éleveurs de la part de l’État : aide technique, accompagnement psychologique, transformation des modèles d’élevage. Ce n’est pas le loup qu’il faut abattre, mais l’indifférence du gouvernement face à un monde rural à bout de souffle.
Le vivre-ensemble ne concerne pas seulement les humains. C’est notre capacité à faire place à l’autre, même le sauvage. Depuis son retour naturel en France, nous défendons le loup sans relâche. Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de vous : adhérez à FERUS ou faites un don pour soutenir nos actions et lui assurer un avenir durable sur notre territoire !
Longue vie au loup en France !