Le parlement européen s’est donné rendez-vous le 8 mai pour donner son aval à la révision du statut de protection du loup.
Le 6 mai, les eurodéputés avaient approuvé à main levée le recours à une procédure d’urgence pour examiner la proposition de révision ciblée de la Directive Habitats. En conséquence la proposition de la Commission, qui consiste à faire passer le loup de « strictement protégé » à « protégé », a été soumise au vote des parlementaires ce jeudi 8 mai. Et ce sans examen préalable en commission parlementaire.
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FERUS condamne fermement ce vote du Parlement européen. Cette décision, dictée par des intérêts électoralistes et une méconnaissance flagrante des enjeux écologiques, constitue un recul dramatique pour la protection de la biodiversité en Europe.
Plutôt que de renforcer les moyens de coexistence et d’éducation, les députés ont cédé à la pression des lobbies agricoles en sacrifiant une espèce clé déjà confrontée à un climat d’hostilité grandissant. Ce vote ouvre la porte à davantage d’abattages, au mépris des engagements européens en matière de conservation de la nature.
En France, ce sont les tirs de prélèvement qui seront sûrement favorisés. Nous basculerons alors dans une réelle chasse aux loups.
De plus, en intensifiant ces tirs, le risque est de négliger aussi la protection des troupeaux, la seule solution pérenne. Or, les troupeaux ont besoin d’être protégés car ils subissent différents types de menaces, que ce soit le loup, les chiens errants ou encore les vols.
Ce n’est pas en affaiblissant la protection des espèces menacées que nous construirons un avenir durable. C’est une trahison des valeurs écologiques que l’Europe prétend défendre.
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