Consultation sur le lâcher des deux jeunes lynx dans le Jura, exprimez-vous!

Consultation sur le lâcher des deux jeunes lynx dans le Jura, exprimez-vous!

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Le Centre Athénas avait réussi à capturer dans le massif jurassien deux jeunes lynx très affaiblis cet hiver. Toute l’équipe du centre de soin s’était alors chargé de les requinquer et de les élever en sécurité. Le printemps est là, et il est maintenant temps de les relâcher dans leur milieu naturel. Il est prévu de les munir d’une balise Argos/GPS qui permettra un suivi satellitaire couplée avec une balise VHF pour un suivi sur le terrain complémentaire.

Conformément à la réglementation en vigueur, la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Franche-Comté soumet cette remise en liberté à une consultation publique durant un mois à compter du 14 avril. Pour y participer et contrebalancer les voix des nombreux contradicteurs qui ne manqueront pas de se faire entendre, envoyez votre opinion à cette adresse :

lynx.dreal-frcomte@developpement-durable.gouv.fr

Pour ceux qui peuvent être en mal d’inspiration, voici un exemple de texte envoyé à la DREAL dont vous pouvez vous inspirez… sans le recopier intégralement (les lettres-type ont moins d’impact) :

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Sources :

« Information sur le projet de relâcher de lynx en 2011 », DREAL (14/04/11)

« Relâcher de lynx dans le Massif du Jura », Plein-Air (16/04/11)

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Demande de dérogation de relâcher de lynx du centre Athénas :

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Sources :

« Information sur le projet de relâcher de lynx en 2011 », DREAL (14/04/11)

« Relâcher de lynx dans le Massif du Jura », Plein-Air (16/04/11)

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– Arrêté préfectoral du 1er avril 2011 – département du Jura définissant les modalités de mise à disposition du public et des collectivités territoriales intéressés par le relâcher de deux lynx dans le Jura sur les communes de Choux et de Les Molunes :

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Demande de dérogation de relâcher de lynx du centre Athénas :

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Sources :

« Information sur le projet de relâcher de lynx en 2011 », DREAL (14/04/11)

« Relâcher de lynx dans le Massif du Jura », Plein-Air (16/04/11)

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Le dossier complet :

Arrêté du 9 avril 2010 interdisant sur le territoire métropolitain l’introduction dans le milieu naturel de spécimens vivants de certaines espèces d’animaux vertébrés protégées en application des articles L. 411-1 et L. 411-2 du code de l’environnement :

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– Arrêté préfectoral du 1er avril 2011 – département du Jura définissant les modalités de mise à disposition du public et des collectivités territoriales intéressés par le relâcher de deux lynx dans le Jura sur les communes de Choux et de Les Molunes :

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Demande de dérogation de relâcher de lynx du centre Athénas :

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Sources :

« Information sur le projet de relâcher de lynx en 2011 », DREAL (14/04/11)

« Relâcher de lynx dans le Massif du Jura », Plein-Air (16/04/11)

9 commentaires sur “Consultation sur le lâcher des deux jeunes lynx dans le Jura, exprimez-vous!”

Jean-Marc,

Pour ce qui est de la France, tout ce qui se passe en terme de réintroduction est connu. Dans le cas de ces deux jeunes lynx, ils ont été logiquement réintroduits non loin du lieu où ils avaient été capturés. Sinon il n’existe pas de projets de réintroduction de lynx ou de loup (malgré le braconnage qui sévit…), leur « recolonisation » des territoires se fait de façon naturelle.

Je suis pour la réintroduction, ou plutôt la remise en place de ces deux jeunes lynx. J’aimerais savoir si dans d’autres massifs, les alpes plus particulièrement, des actions de ce types sont effectuées ? Lors d’uns discussion informelle avec des élus municipaux de ma commune, en Belledonne (Savoie) ont été évoqués des actes de braconnage de ce félin, comme du loup d’ailleurs. Je vois encore le sourire entendu, sinon complice de l’édile du village. Je ne supporte pas cette attitude, bien entendu.
Cordialement

le lynx et le loup, autant que l’ours faisaient partie intégrante de notre paysage et de notre patrimoine faunique … le lynx chasse pour se nourrir comme l’homme autrefois… aujourd’hui, celui qui chasse , n’a plus besoin de se nourrir « sur la bête », les supermarchés sont bien utiles… mais dès lors qu’on mélange chasse et rentabilité cynégétique (entendez « fric »), le lynx devient trop gourmand sur « nos » chevreuils de « notre » territoire de chasse … pour ma part, je suis chasseuse et présidente d’ACCA, je connais donc le sujet … si le protocole de lâcher est bien respecté pour le bien-être de ces 2 jeunes lynx , leur assurant une réintroduction bien ciblée , je suis toute à fait OK pour cette action, qu’elle soit bien suivie dans un souci de respect de cet emblématique animal , qu’il retrouve sa place dans cette nature encore préservée… qui du lynx ou de l’homme est le plus grand prédateur, je vous laisse juge de la suite à donner à mon interrogation qui n’engage que moi !!

Je suis pour la réintroduction des lynx, ours, loups. L’homme a su les exterminer. A lui de savoir les réintroduire !

Bien vu Mathieu ! Pendant combien de décennies faudra t-il encore répéter les mêmes arguments avant que les détracteurs, même camouflés, de la vie sauvage comprennent qu’ils ont fait fausse route ?

Bonjour,
Pour essayer de vous répondre aux mieux :

 » – Le lynx, prédateur direct, a-t-il encore une place dans notre nature/jardin hyper-humanisée ? (comme tous les Mammifères prédateurs avec lesquels l’homme est en conflit).  »

Pour répondre à cette question, le mieux est de voir comment réagit la population animale en question. Il y a du lynx dans le massif jurassien franco-suisse depuis les années 1970, la population n’a cessé de progresser jusque dans les années 1990 où (en gros) tous les habitats disponibles sont occupés et où la population se maintient entre 100 et 150 individus (entre les deux pays).
La « nature/jardin hyper humanisée » est une vision que, personnellement, je ne partage pas. Les seuls réels handicaps de notre siècle par rapport au XIXème siècle par exemple sont les infrastructures humaines de transport (routes, autoroutes). C’est une réalité qu’il faut traiter (passages à faune…) mais qui n’empêche pas malgré tout les populations de se maintenir et de progresser, pour peu que les autres menaces possibles soient limitées. Concernant l’urbanisme, dans le Jura par exemple, si les villages se sont densifiés, on ne peut pas vraiment dire que ça freine les populations animales.
Et surtout, le couvert forestier n’a jamais été aussi important qu’aujourd’hui (par rapport aux XVIII et XIXème siècle), si bien que les populations d’ongulés n’ont jamais été aussi élevées qu’aujourd’hui également. Bref, le milieu est finalement plus favorable pour le lynx aujourd’hui qu’au XIXème siècle, lorsque le lynx a disparu. Ce n’est pas seulement moi qui le dit, c’est le lynx au regard de l’évolution de ses effectifs.

 » – Y-a –t-il assez de proies pour nourrir ces 2 lynx(s) supplémentaires ?  »

Là encore, regardons ce qu’il se passe sur le terrain. Depuis 10-20 ans, la population de lynx se stabilise sans qu’il y ait surpopulation. Les jeunes lynx s’installent sur le territoire de ceux qui sont morts ou émigrent. Le fait que les cas de mortalité soient en hausse ajoute un argument supplémentaire à l’importance de ces deux lâchers. Il ne s’agit que de les faire réintégrer un massif qu’ils n’auraient jamais dû quitter. C’est aussi pour ça que ces jeunes lynx seront lâchés sur des territoires où des lynx ont disparu récemment (espaces vacants).

 » – Quel protocole a été appliqué (et suivi) pour les soins et le nourrissage de ces jeunes. Ne sont-ils pas « imprégnés » ? N’auront-ils pas tendance à rechercher la sécurité des humains et de leurs élevages dans les mois qui suivent ?  »

Je vous conseille la lecture de la demande de dérogation faite par Athénas. Tout y est. Un protocole d’élevage est mis en place, qui a d’ailleurs permis de lâcher avec succès deux jeunes lynx orphelins (Morrissette et Fario) ces dernières années, sans aucune imprégnation. Il y a eu un échec (le premier cas), qui concernait un jeune lynx retrouvé orphelin avant sevrage. Et son problème n’était pas une imprégnation mais un problème de santé. Grâce à son émetteur, il put être récupéré.

« – Dans ce cas ne donneront-ils pas une image une nouvelle fois négative d’eux-mêmes (manipulés par les humains), des scientifiques (qui cautionnent en toute bonne foi) et aux « écolos » (qui comme d’habitude feraient n’importe quoi…) ? »

Je ne vois pas pourquoi. Je rappelle également que ce lynx, comme les précédents, sera équipé d’un émetteur et que le suivi sera fait conjointement avec le CNRS. Toutes ces données sur de jeunes lynx orphelins sont très intéressantes pour le suivi scientifique, car elles concernent la dispersion de jeunes individus.
C’est curieux qu’on se pose toujours des questions « éthiques » sur les grands prédateurs, mais jamais sur les milliers de gibiers de chasse lâchés à ce but lors de la saison de chasse (parfois exogènes)à ou d’une manière générale, sur les opérations de réintroduction d’espèces « chassables » (ongulés notamment).
Et puis, rappelons le, ce sont des lynx jurassiens, qui seront relâchés dans le Jura.

« Je suis un scientifique, écologue, travaillant depuis plus de 25 ans sur les prédateurs directs et indirects et une nouvelle fois je me sens mal à l’aise dans ce projet. J’ai peur, une nouvelle fois que pour des questions de querelles de chapelles et surtout d’égo mal placé, la nature soit prise en otage et que les gens de bonne volonté et ces animaux magnifique soient les dindons de la farce et les cocus de l’histoire. »

C’est pour moi en distinguant le lynx du reste de la faune sauvage que l’on prend le lynx en otage. Des milliers d’animaux retrouvés blessés et orphelins, très souvent à cause de l’homme, sont soignés et relâchés chaque année par des centres de soins sans que ça n’émeuvent personne. Les raisons sont à la fois pratiques (que faire lorsque des services X ou Y ou des particuliers trouvent des animaux sauvages blessés ?) et éthiques (une fois trouvés, il paraissait impossible de les euthanasier, surtout s’agissant d’espèces parfois rares et menacées, d’où la création de ces centres).
Pourquoi pourrait-on chaque année relâcher toute la faune sauvage, sauf le lynx ? Il fait partie de notre faune sauvage autochtone et c’est en banalisant ces lâchers que l’on banalisera la présence de l’espèce et son acceptation. Mais c’était sans compter cette nouvelle réglementation à laquelle il faut se plier…

Bonjour,
Peut-être devriez-vous vous renseigner sur le centre Athénas (je dis ça sans agressivité ^^).
Il a été subventionné pour une petite Lynx (qui avait perdue sa mère suite à une collision avec une voiture) il y a de ça quelques années afin de l’élever en vu de la relâcher.
Chose qui n’a pu être fait en raison de l’état de santé de l’animal (problème cardiaque si je me souviens bien). Il a été construit à cette occasion, un enclos spécial qui permet de nourrir les animaux sans qu’ils ne nous voient ou nous sentent. Je ne connais pas le nom « technique » du protocole suivi.
Mais ces 2 petits viennent de ce massif et seront réintroduits au même endroit et non des centaines de kilomètres plus loin. On peut donc supposer (lorsqu’on connait le mode de reproduction du lynx) qu’il y a de quoi vivre pour eux.
Cordialement
Sophie

je trouve très bien de lâcher des ours et des lynxs. c’était leur place naturelle ou les hommes les ont massacrés. le plus grands prédateurs, ce ne sont pas ces animaux, mais l’homme.

Bonjour,
En l’état actuel des infos, des intox et des pseudo-infos et des pseudo-intox mon propos essaie d’être objectif :
– Le lynx, prédateur direct, a-t-il encore une place dans notre nature/jardin hyper-humanisée ? (comme tous les Mammifères prédateurs avec lesquels l’homme est en conflit).
– Y-a –t-il assez de proies pour nourrir ces 2 lynx(s) supplémentaires ?
– Quel protocole a été appliqué (et suivi) pour les soins et le nourrissage de ces jeunes. Ne sont-ils pas « imprégnés » ? N’auront-ils pas tendance à rechercher la sécurité des humains et de leurs élevages dans les mois qui suivent ?
– Dans ce cas ne donneront-ils pas une image une nouvelle fois négative d’eux-mêmes (manipulés par les humains), des scientifiques (qui cautionnent en toute bonne foi) et aux « écolos » (qui comme d’habitude feraient n’importe quoi…) ?
Je suis un scientifique, écologue, travaillant depuis plus de 25 ans sur les prédateurs directs et indirects et une nouvelle fois je me sens mal à l’aise dans ce projet. J’ai peur, une nouvelle fois que pour des questions de querelles de chapelles et surtout d’égo mal placé, la nature soit prise en otage et que les gens de bonne volonté et ces animaux magnifique soient les dindons de la farce et les cocus de l’histoire.
Merci de me répondre
Cordialement à toutes et tous
Jean Louis BERTHET
43300 PINOLS
leclosdeladrey@orange.fr


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