Protocole d’intervention contre les loups 2012-2013 : 11 loups pourront être abattus

Protocole d’intervention contre les loups 2012-2013 : 11 loups pourront être abattus

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L’avis de FERUS
« Ce projet d’arrêté inclut des départements en cours de colonisation comme les Pyrénées Orientales, les Vosges, le Haut Rhin et la Haute Saône. Il n’est pas admissible de classer en unités d’actions des départements ou la présence de l’espèce est sporadique. Les définir ainsi revient tout simplement à empêcher l’installation de l’espèce alors que l’écosystème y est favorable.
Nous notons 12 départements inscrits alors que l’arrêté prévoit 11 prélèvements. Ce nombre a été augmenté de 3 par rapport à l’année dernière alors que les comptages « officiels » du nombre de loups n’ont pas encore été donnés. Y aurait-il 35 % de loups en plus sur notre territoire d’une année sur l’autre ?
Que l’Etat cesse cette mascarade ridicule, en infraction avec les directives européennes, et mette en place une vraie politique de prévention favorisant la cohabitation. Qu’il cesse de donner des gages au monde de l’élevage et respecte ses engagements internationaux. »

FERUS s’étonne de la publication, le 10 mai, de ces arrêtés pris le 7 mai au lendemain des résultats de l’élection présidentielle. Voila donc l’ultime coup bas porté contre les loups par l’équipe gouvernementale qui était en place. Nous vous tiendrons au courant de nos interventions auprès du nouveau ministre de l’écologie à ce sujet.

Le 10 mai 2012 sont parus au Journal Officiel d’une part l’arrêté du 7 mai 2012 fixant le nombre maximum de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2012-2013 et d’autre part l’arrêté fixant la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup.

Le nombre total maximum de loups pouvant être tués est de 11 contre 6 pour la période précédente. L’article 2 du texte précise que, dès que huit loups auront été abattus (soit du fait de tirs légaux, soit du fait d’actes de braconnage), les tirs de prélèvement seront suspendus et seuls les tirs de défense seront autorisés. Voir l’arrêté :

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Nous vous rappelons l’avis de FERUS concernant ces 2 arrêtés :

« Ce projet d’arrêté inclut des départements en cours de colonisation comme les Pyrénées Orientales, les Vosges, le Haut Rhin et la Haute Saône. Il n’est pas admissible de classer en unités d’actions des départements ou la présence de l’espèce est sporadique. Les définir ainsi revient tout simplement à empêcher l’installation de l’espèce alors que l’écosystème y est favorable.

Nous notons 12 départements inscrits alors que l’arrêté prévoit 11 prélèvements. Ce nombre a été augmenté de 3 par rapport à l’année dernière alors que les comptages « officiels » du nombre de loups n’ont pas encore été donnés. Y aurait-il 35 % de loups en plus sur notre territoire d’une année sur l’autre ?

Que l’Etat cesse cette mascarade ridicule, en infraction avec les directives européennes, et mette en place une vraie politique de prévention favorisant la cohabitation. Qu’il cesse de donner des gages au monde de l’élevage et respecte ses engagements internationaux. »

Lire aussi :

– Protocole d’intervention contre les loups 2011-2012 : 6 loups peuvent être abattus (juillet 2011)

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Trois départements supplémentaires seront concernés : le Haut-Rhin, les Vosges et la Haute-Saône. Ils s’ajoutent aux départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, des Alpes-Maritimes, de la Drôme, de l’Isère, des Pyrénées-Orientales, de la Savoie, de la Haute-Savoie et du Var. Voir l’arrêté :

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Nous vous rappelons l’avis de FERUS concernant ces 2 arrêtés :

« Ce projet d’arrêté inclut des départements en cours de colonisation comme les Pyrénées Orientales, les Vosges, le Haut Rhin et la Haute Saône. Il n’est pas admissible de classer en unités d’actions des départements ou la présence de l’espèce est sporadique. Les définir ainsi revient tout simplement à empêcher l’installation de l’espèce alors que l’écosystème y est favorable.

Nous notons 12 départements inscrits alors que l’arrêté prévoit 11 prélèvements. Ce nombre a été augmenté de 3 par rapport à l’année dernière alors que les comptages « officiels » du nombre de loups n’ont pas encore été donnés. Y aurait-il 35 % de loups en plus sur notre territoire d’une année sur l’autre ?

Que l’Etat cesse cette mascarade ridicule, en infraction avec les directives européennes, et mette en place une vraie politique de prévention favorisant la cohabitation. Qu’il cesse de donner des gages au monde de l’élevage et respecte ses engagements internationaux. »

Lire aussi :

– Protocole d’intervention contre les loups 2011-2012 : 6 loups peuvent être abattus (juillet 2011)

5 commentaires sur “Protocole d’intervention contre les loups 2012-2013 : 11 loups pourront être abattus”

J’ai été outrée de constater que les médias « la 3 « amplifient au maximum les informations concernant la prédation des loups.Toujours cette chaine implantée dans nos régions pas toujours au service de la biodiversité.J’enrage de voir cette chose se perpétuée.

Il est inadmissible de prélever des loups, alors qu’ils sont
en nombres restreints, tout ça pour faire plaisir aux chasseurs!!!!!!3 . 6 13 : c’est trop; laissons les vivre !!!!!!

Et là bas, y a-t-il une association qui croit possible la cohabitation du Loup avec LES éleveurs ou bien avec DES éleveurs?

Je ne comprends pas la raison de votre étonnement. Les playmobiles de ce gouvernement ont toujours, année après année, mis en place une politique de destruction du loup, sans aucune considération pour l’environnement, ni plus en considération des réels problémes ni même faisant preuve d’une connaissance, tout court, au sujet du loup. Leurs intérêts, considérant la faune et la flore, commepour le reste, n’a jamais été autre que lobbyiste et financier et il me semble bien avoir eu de cesse de prévenir pendant deux ans de la dérive vers laquelle nous allions avec ces bouffones du ministére qui n’a de nom que celui de l’écologie.

 » Nous notons 12 départements inscrits alors que l’arrêté prévoit 11 prélèvements. Ce nombre a été augmenté de 3 par rapport à l’année dernière alors que les comptages « officiels » du nombre de loups n’ont pas encore été donnés. Y aurait-il 35 % de loups en plus sur notre territoire d’une année sur l’autre ? »

Une augmentation de meurtres de 180% alors que le braconnage et déjà au-delà du nombre de loups assassinés par les terrorites de l’environnement.
Par ailleurs, même si les 15 à 25%, admis par l’ONCFS, arrangeant admirablement bien les stats de croissance de la population lupine, d’autres études démntrent que le taux de naissance peut varier de 15% à 35% et ceci en fonction de plusieurs éléments (Installation de la meute, proies, climat, espace…Etc.) et, une fois ceci précisé, je me pose une question : Doit-on autoriser plus de tirs en fonction du nombre de naissance supplémentaire ?

Il est bon de poster cet article de G Wuerthner qui en dit long sur l’aliénation dont nous faisons preuve dans ce pays, considérant que tuer est la seule réponse qui peut-être apporté aux soucis que rencontrent les bergers dans leur activité et que nul ne peut nier.

Il serait peut-être urgent de leur expliquer(je ne parle pas des extrémistes imbéciles, ceux-là mourront plus cons qu’ils ne sont nés)que ces actions ne font que propager l’hémorragie et toujours, je ne comprends pas, connaissant la réalité, que vous n’insistiez pas sur cette réalité.

Par ailleurs, il est stipulé, dans le rapport de l’UICN que chaque gouvernement doit mettre en place un programme éducatif afin de transmettre aux nouvelles générations un enseignement leur permettant une approche nouvelle et d’autant, de connaissances supplémentaires concernant le loup et l’ensemble des prédateurs.
Ou en est ce programme en France ?
Pourquoi n’insistez-vous pas sur ce sujet, alors que, plus de vingt ans après, rien n’est fait ?

Enfin, qu’avez-vous l’intention de faire contre cet arrêté qui, définitivement, démasque la volonté réelle d’une extermination programmée niant la convention de bern qui n’est plus, en France, qu’une mascarade ?

Ci-joint : (traduction par mes soins – veuillez donc excuser celle-ci si elle n’est pas écrite en un bon français)

Le complexe de persécution du prédateur
La logique Perverse de la chasse au loup

par GEORGE WUERTHNER

L’hystérie qui entoure la gestion du loup dans les montagnes Rocheuses a assombri la discussion rationnelle. Les loups sont considérés, à mauvais escient, comme une menace pour la chasse ou pour l’élevage.

LES HERBIVORES AU-DESSUS DES OBJECTIFS ATTENDUS

Pour exemple, les chiffres du Wyoming, concernant la population des herbivores et selon les rapports du lobby chasse : « le Ministère continue de gérer la faune afin de réduire le nombre d’herbivores du Wyoming. La population totale des troupeaux, selon les estimations, ont augmenté de 16 % en 2009 et est maintenant à 29 pour cent au-dessus de l’objectif de l’État du Minnesota, comprenant 83 640 animaux. »

Les chiffres sont similaires dans le Montana. Les populations ont augmenté, selon une estimation des comptages, étant à 89 000 en 1992, avant de rétablissement du loup, et passant 140 000 – 150 000 animaux au cours des dernières années. Dans l’Idaho, nous trouvons une tendance similaire. Selon l’IDFG, les herbivores augmentent de 23% à 29% et sont au-dessus des objectifs. Les chasseurs ont augmenté leur pourcentage de chasse, en 2011, de plus de de 20 %. Ceci démontre bien que les Loups ne sont, clairement, pas une menace pour l’avenir de la chasse dans l’un de ces États.

LES PERTES DE BÉTAIL EXAGÉRÉES

Les éleveurs sont tout aussi irrationnels. En 2010, les éleveurs de bétail du Wyoming perdent 41 000 bovins et veaux en raison de la météo ou pour cause de problèmes digestifs, de problèmes respiratoires, de vêlages et d’autres problèmes. Mais les pertes de bétail total attribuées aux loups sont de 26 bovins et de 33 ovins ! L’année dernière, les éleveurs de bétail du Montana ont perdu plus de 140 000 bovins et ovins toutes causes confondues.

Mais les pertes de bétail totales, attribuées aux loups et aux autres prédateurs, sont moins d’une centaine. En 2010, les éleveurs de bovins de l’Idaho ont perdu 93 000 animaux toutes causes confondues.
Les problèmes respiratoires ont été le plus grand coupable et sont la cause de 25,6 pour cent du bétail perdu. Viennent ensuite les problèmes digestifs, soit 13,4 % de la mort du bétail.

Le total des bovins perdus, et attribuées aux loups, sont de 75 animaux. Suggérer que les loups sont une menace pour l’élevage frise l’absurdité dans les frontières du réel de l’industrie du bétail.

LE «CONTROLE» DES LOUPS AUGMENTE LES CONFLITS

Ce qui est pire encore, c’est que la persécution des prédateurs ne fonctionne pas afin de réduire les conflits, comme le suggèrent la plupart partisans du contrôle du loup. Les meurtres aveugles ne fonctionnent pas parce qu’ils ignorent l’écologie sociale des prédateurs. Les loups, comme les couguars ou les autres prédateurs sont des animaux sociaux..

Ainsi, toute tentative de les contrôler, sans tenir compte de cette « écologie sociale » est susceptible d’échouer. A prendre en compte la guerre qui dura cent ans, contre les coyotes – nous les tuions par centaines de milliers – ne changea rien et les éleveurs continuaient de se plaindre dû au fait que les prédateurs « détruisaient » toujours leur industrie.
Et l’idée, aujourd’hui, rabâchée, suppose que, si nous tuons davantage de coyotes, nous obtiendrons satisfaction, prétendant que la population de coyotes serait «sous contrôle».

Le problème avec les meurtres aveugles des prédateurs, coyotes, loups, couguars ou ours, sont qu’ils créent un chaos social. Pour les loups, en particulier, qui apprennent comment et où chasser et, ce qu’il faut chasser, par l’intermédiaire de leurs aînés. Les membres plus âgés des meutes contribuent à élever les louveteaux.
Les loups, chassés, les anciens tués, voient leurs populations (de même pour les autres prédateurs), dont la moyenne d’âge est abaissée, avec des meutes d’âge beaucoup plus jeunes.
Et, les jeunes loups sont comme des adolescents – ils sont inexpérimentés. Les populations de loups avec un pourcentage élevé de jeunes animaux sont beaucoup plus susceptibles d’attaquer une proie facile – comme les animaux d’élevage – entreprise qu’un plus vieux, plus expérimenté, éviterait, tout comme les divagations près d’une ville ou dans le jardin de quelqu’un.

En outre, les meutes de loups qui sont fragmentées, en permanence, par la mortalité causée par l’homme sont moins stables. Ils sont des proies devenant moins capable de s’accrocher aux territoires établis, ce qui veut dire, que s’ils sont souvent chasser vers des terres inconnues, et donc moins en mesure d’établir un territoire de chasse naturel, nous obtiendrons les résultats suivant :
– Ils seront plus susceptibles de tuer bien plus de bétail, proies faciles.
– Les meutes de loups qui sont chassées ont également tendance à avoir moins de membres.
Avec des adultes en moins, c’est aussi moins de chasses réussies et moins d’adultes pour préserver la cohérence d’une meute luttant contre les autres prédateurs, et risquant d’attaquer et de tuer plus de proies herbivores. Donc, la chasse aux loups contribue, effectivement, à une perte nette plus élevée de wapiti et de cerf que si les meutes restent stables et, de fait, plus présente avec une réelle cohérence.

Enfin, chasse, trappe, poison ne sont que des moyens indignes de traiter les animaux pour résoudre des problématiques individuelles.
La plupart des chasses se déroulent dans les grands espaces publiques, et non à la périphérie des villes, ou sur les ranchs privés où la majorité des conflits surviennent. En fait, cette chasse supprime les mêmes animaux qui, eux, ont appris à éviter les conflits avec les humains et qui ne peuvent être une réelle menace pour les producteurs de bétail ou pour celle de la sécurité humaine.
En supprimant, aveuglément, ces animaux qui devraient, par ailleurs, être maintenus sur les territoires, la chasse crée un vide au sein des meutes qui, comme souvent, sera, certes, comblé par une meute plus jeunes mais inexpérimentée et qui provoqueront, inévitablement, plus de conflits.

L’ALIÉNATION MENTALE, C’EST AGIR, ENCORE ET ENCORE, DE LA MËME FACON.

Nous avons besoin d’un paradigme différent pour la gestion des prédateurs que de la force brute.

Comme le disait Albert Einstein, la définition de l’aliénation mentale est d’agir, encore et encore, de la même chose façon, en s’attendant à des résultats différents.
Malheureusement l’aliénation mentale a remplacé la pensée rationnelle lorsqu’il s’agit de la gestion du loup.

George Wuerthner est un écologiste ayant, entre autre, un diplôme en biologie pour la faune et il fut un ancien guide de chasse du Montana. Il a publié 35 livres


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