Les loups allemands se nourrissent majoritairement de proies sauvages

Les loups allemands se nourrissent majoritairement de proies sauvages

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« Les habitudes alimentaires des loups sont la principale source de discorde concernant leur réinstallation en Allemagne », a déclaré le zoologiste Hermann Ansorge.

Lui et son équipe de scientifiques de la Senckenberg Society for Natural Research ont donc effectué une étude approfondie du régime alimentaire des loups revenus en Allemagne en 2000. Les résultats montrent que les craintes des éleveurs de moutons, qui se sont manifestées alors, étaient infondées.

« Les loups ne mangent pratiquement pas de moutons si les animaux sont bien protégés et s’il y a suffisamment d’aliments de substitution. Ils évitent les clôtures électriques et les chiens de garde » a ajouté le zoologiste.

En effet, en étudiant en détail plus de 3000 fèces de loups prélevées dans la région de Lusace, il est ressorti que les moutons représentaient moins de 1% de l’alimentation des loups, leur régime alimentaire se composant majoritairement de chevreuils (55%), de cerfs (21%), de sangliers (18%) et de lapins (environ 3%).

« Les loups fuient quand ils sont dérangés par un chien ou un humain pendant leur alimentation. C’est pourquoi ils préfèrent consommer des animaux sauvages », a déclaré Ansorge.

Cette étude montre la capacité des loups à faire évoluer leurs habitudes alimentaires en fonction des proies disponibles. En Pologne, d’où ils venaient, les loups chassaient majoritairement les cerfs qui s’y trouvaient en grande quantité. En arrivant dans la région de Lusace, ils ont reproduit cette habitude les premières années : la proportion de cerfs dans leur régime alimentaire y était initialement plus élevée. Puis, le chevreuil étant présent en plus grand nombre sur leur territoire, les loups en ont fait la principale ressource alimentaire de leur régime.

À l’heure actuelle, la région de Lausitz compte 11 meutes de loups ainsi qu’un couple.

Source : German Wolves Prefer Wildlife to Livestock, Spiegel Online (13/03/2012)

Lire aussi :

– Allemagne : un automne difficile pour les loups de Saxe (décembre 2011)

14 commentaires sur “Les loups allemands se nourrissent majoritairement de proies sauvages”

Pour alimenter le débat concernant Jean Marc MORICEAU l' »intouchable »… Un article que j’avais rédigé en 2007 suite à la sortie de son premier livre (depuis il en a écrit d’autres et a gagné beaucoup d’argent). MORICEAU refuse catégoriquement d’envisager l’hypothèse pourtant au moins aussi sérieuse que le loup anthropophage : le meurte camouflé sciemment ou non en attaque de loup…

Mon texte publié en 2007 n’a pas pris une ride (bonne lecture)…

A propos du livre « Histoire du méchant loup », par Jean-Marc Moriceau (Fayard)
ou la montagne qui accouche d’une souris !

Je ne reviendrai pas sur le cas des loups enragés qui ont bel et bien existé, mordu et tué des Hommes (enfants, femmes et… hommes).
Je ne mets pas en doute le fait que certains loups aient eu un comportement aberrant de prédation sur des Hommes. Au sein d’une population de carnivores sauvages, il peut apparaître (les hasards de la génétique) des individus peu farouches, qui si l’occasion se présente, peuvent (au pire) considérer l’Homme comme une proie et (au mieux) comme un danger que l’on ne doit pas fuir, mais attaquer. La probabilité qu’un tel comportement apparaisse au sein d’une espèce, varie en fonction de l’espèce (Très fréquent chez l’ours blanc, beaucoup plus rare chez la belette…). Les dangers que peut représenter cette « mutation » pour l’Homme est évidemment lié directement à la taille de l’espèce, à sa puissance et… aux disponibilités alimentaires.

Le loup n’échappant pas aux règles élémentaires de la génétique, il est probable (certain…), que des individus, en bonne santé, aient pu attaquer des Hommes, les tuer et les manger (loups anthropophages).

Je reconnais que Moriceau a fait un travail de compilation sérieux et que ces travaux sont documentés, mais ou est l’analyse ? Je reconnais que Moriceau a été prudent en relativisant la prédation du loup comparée à la mortalité liée aux guerres, famines et maladies.

Le tabou du « gentil petit loup » est tombé, soit. J’en suis moi-même heureux, comme nombre de naturalistes, défenseurs des grands prédateurs, qui savent que tous les êtres qui vivent sur cette terre, même les plus petits (pensez aux mouches, moustiques, bactéries… virus) représentent un danger pour notre vie : combien de morts par les bactéries en France durant les cinq derniers siècles ?

Pourtant, il y a bien un tabou qui persiste, immense, infranchissable… que personne n’ose franchir. Ne me dîtes pas que vous n’y pensez pas… Mais l’idée, si elle vous a effleuré, a bien vite été rangée dans le lourd tiroir « des choses dont on ne parle pas ».

Quel est l’être vivant, intelligent, malin, robuste, qui peuplait en très grand nombre nos régions durant tous ces siècles ? Quel est l’être vivant, qui pouvait le plus facilement approcher les enfants et les femmes ? Quel est l’être vivant, qui dans tous ces domaines surpassait le loup ?
Régulièrement, de nos jours, les médias font état de viols, de meurtre horribles, très souvent commis sur des enfants et des femmes. Sans parler des infanticides (parents qui tuent leurs enfants). Tous ces faits sont évidemment documentés avec procès à la clé et condamnations.
Et nous sommes aux « temps modernes » avec des mœurs pôlissées, une police et une gendarmerie en état de marche. Si la misère existe encore bel et bien, elle ne peut être comparée à celle qui sévissait dans la France concernée par le livre de Moriceau et la vie privée, si elle reste de nos jours (et heureusement) encore largement opaque, elle se montre plus transparente. Essayez aujourd’hui de faire disparaître votre enfant sans que l’école ou les voisins s’en aperçoivent !

Rien ne permet de penser que les psychopathes, pédophiles ou autres pervers soient plus nombreux autrefois qu’aujourd’hui, mais la société telle qu’on la connaît depuis le début du XXe siècle réduit considérablement les possibilités du passage à l’acte et surtout celles de la récidive (traitement des maladies psychiatriques et enquêtes policières).

Quel était le risque pour un psychopathe vivant dans nos campagnes au XVIIIe siècle de violer et tuer un enfant ou une femme rencontrés sur un chemin, dans un bois, ou en rase campagne, en train de garder un troupeau, de ramasser du bois ou de rejoindre son domicile ? Soit il camouflait son meurtre en attaque de loup, soit il cachait sa victime qui était découverte par un chien ou un loup et dévorée. Quoi de plus facile alors d’accuser le loup et de permettre aux curés de consigner ces « faits » dans les registres paroissiaux.

Pourquoi cette hypothèse n’a pas été sérieusement discutée ? Rien ne permet en tout cas de la balayer ? Comment affirmer, au XVIe siècle, que les restes d’un enfant ou d’une femme découverts au bord d’un ruisseau ou dans un bois proviennent d’une attaque de loup, sur individu vivant ? Pour Moriceau, il suffit que ceci soit consigné dans un registre paroissial avec quelques témoins à l’appui… Un peu court, non ? Sans compter qu’on a du mal à comprendre comment un loup sait, d’instinct, reconnaître un enfant et une femme d’un homme adulte ; considérant que le dernier est plus dangereux à attaquer que les deux premiers. Le psychopathe, lui, le sait et bien mieux que le loup.

Voici quelques faits recensés par MORICEAU « Mes aïeux, quel massacre ! À Rosporden, en Bretagne, en 1773, une gosse de 8 ans, puis une de 10, sont emportées par une louve. Et le 23 septembre, “on a découvert la retraite de cet animal dans les bois. On y a trouvé cinq petits louveteaux et des ossements d’enfants avec le crâne d’une personne qui paraissait être plus âgée”. Idem à Berd’huis (Orne), où l’on enterre en 1739 un ” enfant de dix ans, noyé dans la rivière, lequel avait été tiré hors de l’eau par un loup qui lui a mangé mains et bras, jambes, cuisses et reins”. Pareil au Mesnil (Meuse), en 1690, où “Jean Bigot, âgé de huit ans, a esté dévoré du loup et l’on n’a retrouvé qu’une de ses mains et ses entrailles qui ont été inhumés sous un carreau de l’autel, le reste du corps ayant été emporté et mangé dans le bois”. Etc, etc. ». Et ça, ça prouverait que les loups mangent des Hommes vivants ? On pourrait presque en rire…

Imaginez un Landru vivant au XVIIème siècle dans la lande de l’arrière pays Bigouden, sûr que le loup aurait avantageusement remplacé la cuisinière. Monsieur le curé aurait consigné soigneusement, les faits dans son registre et 300 années plus tard, un professeur de l’Université de Caen aurait ainsi eu « la preuve » qu’une vingtaine de pauvres femmes ont été tuées et dévorées par le loup.

Une seule chose est certaine : à aucun moment, Moriceau n’apporte la preuve, dans son livre, que des loups non enragés ont attaqué et tué des Hommes vivants et sains. C’est pourtant bien là le nœud du problème. Fallait t-il écrire un livre de plusieurs centaines de pages pour écrire –ce que personne ne nie- que des loups enragés ont tués des hommes ou que des loups ont dévorés des cadavres humains ? A moins que…

Voilà, je suis un modeste médecin qui s’est intéressé aux psychopathies (une multitude de cas concrets concernant essentiellement les enfants et les adolescents) et aux infanticides (en particulier à travers le Syndrome de Munshausen par procuration). Ce sujet n’est plus, pour moi, un sujet tabou. Comme vous tous, je lis la presse, j’écoute la radio et je regarde le journal télévisé. Les procès sont là, avec des faits (bien documentés, ceux-là, avec instruction à charge et à décharge) et les condamnations sont prononcées. Il n’y a plus d’histoires de loups pour disculper les coupables. Quel est le nombre de victimes recensées de ces psychopathes en France au cours du dernier demi-siècle ? 200 ? 400 ? 600 ? Très souvent des enfants et des femmes (Comme au temps de loups…) : c’est probablement l’ordre d’idée.
Combien seraient-elles, ces victimes, sans le travail de la police, les moyens modernes de recoupement des données, les tests scientifiques (empreintes classiques ou génétiques…), la presse qui informe et suscite des témoignages ; l’efficacité des soins psychiatriques ? 5 fois plus, 10 fois ; un peu plus. Allez, disons entre 500 et 1000 victimes humaines recensées avec viol suivi d’assassinat, assassinat de femmes ou d’enfants, ou infanticides depuis 1950.
500 ou 1000 victimes que le loup n’aura pas tuées et dévorées ; et pour cause : il n’y avait plus de loups jusqu’au début des années 90. Une chance pour le loup ! Mais gageons que d’ici quelques mois, la première victime dévorée par le loup sera signalée du côté de Belledone. Un enfant, ou une randonneuse affreusement mutilé ? Il y a quelques années, dans les Alpes françaises, un berger saoul, tombé dans un ravin, a bien essayé de faire croire que ses blessures résultaient de l’attaque d’un loup. Au XVIIe siècle, ces faits auraient été consignés soigneusement, par monsieur le curé, dans le registre paroissial, pour le plus grand bonheur d’un « professeur d’histoire moderne à l’Université de Caen, un chercheur reconnu en l’histoire rurale en France ». Il y aurait eu « une date, un fait, un événement » et tout ça suffisait pour le professeur, ainsi convaincu de la culpabilité du loup. Dommage, nous étions au XXIe siècle, et il suffisait de regarder la photo de la victime et écouter ses déclarations à la radio, pour comprendre qu’il existait une hypothèse bien plus plausible pour expliquer les faits…

Moriceau enregistre 3 000 attaques du loup sur l’homme (plus que quelques centaines après avoir utilisé quelques filtres de « bons sens »), entre le XVème et le XXème siècle. Combien de ces faits attribués aux loups pourraient être le fait de psychopathes ? Impossible évidemment de le dire. Un travail réellement scientifique aurait au moins pu évoquer l’hypothèse. En se basant sur les faits, eux, indéniables, rapportés par les annales des tribunaux français depuis une cinquantaine d’années, on pourrait parier qu’entre l’hypothèse « agression d’origine humaine » et « agression par le loup », la première puisse largement dominer. Mais voilà, le tabou est beaucoup trop fort.
Une chose est sûr : le petit chaperon rouge doit surtout se méfier du « Grand méchant homme » déguisé en… Grand méchant loup.
Le 25/09/2007
Roger MATHIEU
Le trou du loup
26400 BEAUFORT-sur-GERVANNE
04 75 76 44 27

à Ugatza

Désolé pour le semblant de décalage entre mes réactions et tes écrits; mon dernier billet et ton avant dernier sont sortie de la boîte au lettres Ferus en sens inverse..pas grave.
Vu qu’on semblerait engagé dans une discussion où je n’arrive pas à te convaincre du moindre petit changement de vue, je ne reprends que quelques éléments:
1)l’herbe morte : c’est les espèces les plus abondantes dans les montagnes « de type pelouse sèche d’altitude dans les guides CERPAM) je crois du Bromus et la fétuque ovine, je ne m’y connais pas assez. C’est celles que les moutons mangent, la raison pour lesquelles on les met sur cette montagne là – c’est les espèces fourrage, celles qu’elles « volent » des ongulés sauvages si tu veux.
Moi je ne charge pas ma montgane à bloc, donc il reste des quartiers où cette herbe pousse, puis sèche et ce paquet semblerait rendre plus difficile l’éclosion des gentianes. Je ne suis pas là dans un discours « mauvaise herbe qui disparaît grace au moutons » ou du genre.
2) je ne revendique par ailleurs aucun effèt positif de ma présence avec les moutons en alpage; tu t’en es apperçue un moment donnée, mais tu me le reproche quand même. La montagne où je suis, était riche quand je suis arrivé et elle l’est toujours. Je n’accepte pas que tu dises en généralité absolue « avec les moutons la vie sauvage disparaît ». Pas chez moi, ni chez mes voisins et sûrement ailleurs. Je ne dis pas que les moutons font des dégats nulle part – je peux même admettre « souvent », mais ton 100% je n’accepte pas. C’est tout ce que je veux dire avec mes écrits sur la faune sauvage chez moi.
3) autres histoires de 100%: pour moi les vautours restent des charognards à 99,9999% ; je n’ai jamais crié à leur extermination.
4) Moriceau on ne peut pas le mettre à 100% à la poubelle : le loup n’est pas un mangeur d’hommes pour moi ; qu’il n’y ait jamais touché c’est autre chose (j’y revient avec références dans le billet pastoraloup
Je vois bien que pour toi la nature sauvage, « la vraie » est celle complètement vierge, sans aucune traçe humaine. C’est un objectif noble, que j’ai défendu avec le même militantisme que toi pendant plus de 10 ans. Moi j’ai abondonné parce que pas réaliste à mes yeux ; je fais « au mieux possible maintenant » comme beaucoup de gens dans- et hors monde pastoral. Tu restes sur ta voie « pure » et je respecte » mais je crois qu’on peut se quitter là dessus. Je te répond du même style dans pastoraloup.
Cordialement,
werner

Je te rappelle que c’est toi dès le départ qui as fait dévier la discussion loin du régime alimentaire des loups allemands.
Je vois que tu jettes l’éponge sur la Bête du Gévaudan : sage décision.
Si tu as lu « Mech Boitani 2003», tu dois pouvoir en parler sans que j’aie à le lire (et quiconque ici)…
Tu n’as toujours pas répondu à la question !
Nous sommes d’accord pour reconnaître que le Loup est une espèce opportuniste, prudente et qui sait adapter son comportement aux circonstances. C’est justement ce qui est constant d’une génération à l’autre.
Puisque tu reprends les accusations de Moriceau, il te faut donc expliquer, comment dans des conditions comparables, on n’a pas un comportement comparable, c’est-à-dire ADAPTE.
Qu’est ce qui fait que dans la France de la période étudiée par Moriceau, les loups, selon lui et sa compilation de registres paroissiaux, auraient attaqué des proies humaines, alors qu’aujourd’hui dans des régions où les conditions sont comparables, ils ne le font pas , alors que selon Moriceau, ils le devraient?
A cette question simple, pas de réponse.
Et pour cause.
Sur les constats d’attaque : ce n’est pas moi qui le dis, mais les agents habilités.
Sur 100 cas DE DEMANDE, les proportions sont les suivantes :
-20 % sont rejetées car il est « prouvable » que le Loup n’y est pour rien.
-20% sont reconnues légitimes car la bête a été de façon certaine tuée par un ou plusieurs loups.
-restent 60 %, où « on n’est pas sûr ». Les bêtes sont alors indemnisées quand même, selon le principe du « doute qui doit profiter à l’éleveur ».
Conséquence : sur les 3000 bêtes remboursées à leurs propriétaires, seules 750 sont tuées par les loups de façon certaine. Bien sûr que les loups doivent être en cause dans une proportion (inconnue) des 2250 autres cas, mais certainement pas à 100%.
De sorte que le nombre de bêtes tuées par les loups est de toute façon bien inférieur aux chiffres officiels qui concernent les bêtes ayant été payées aux éleveurs.
Ce qui nous permet de revenir directement au sujet.
Le régime alimentaire de TOUS les loups dépend bien plus des proies sauvages (disponibles l’hiver) que des moutons.
Mais Didier se trompe quand il écrit :
« Encore une preuve que ces animaux s’adaptent très bien à leur environnement et ne sont pas dérangeant pour l’activité humaine »
Si les loups allemands gênent moins les éleveurs de moutons (moins nombreux en Allemagne ?) ils doivent quand même « déranger » les chasseurs allemands en mangeant quelques uns de « leurs » cerfs, chevreuils, chamois, etc…

à Ugatza

1) Bienvenu à ma cabane pour causer « foudre » ea., mais évite de monter un jour d’orage – je maintiens, ici c’est pas pareil – tu préfères croire les VRAIS BERGERS? Attention aux filous!
2)en homéo, on « soutient l’animal et surtout son système immunitaire; on observe les symptomes pour trouver ses faiblesses dont profitent les maladies pour s’installer. C’est plus proche à la logique de vaccination qu’à celle de l’éradication de maladie…plutôt la prévention que le traitement…Il y a bon nombre d’élevages en bio, des véto’s homéopathes (la GIE Zone Verte, notamment) ELIOSE (assoc d’éleveurs bio/véto’s homéo). Vas-y pour les mettre sur le même tas que les « conventionnels », ce serait un bel exemple de généralité. Je ne suis d’ailleurs pas en bio, même si je correspond au cahier des charges, comme d’autres.
2bis) C’est vrai, je n’aime pas plus le loup depuis que j’ai eu ma cabane ( 500€ les matériaux et une semaine d’équipe Ferus, une seule fenêtre), mais je suis plus présent. Il y a une trace 4×4 (c’était chaud pour Borreli, mais il a réussi de monter sa Kangoo – plus fort encore la descente dans la neige). J’ai des belles photo’s aussi, notamment de Loires et Lérots dans mes casserolles; j’en ai tue 2, mais quand j’ai vu qu’il y en avait tant, j’ai laissé tomber, on cohabite.
3) tant que tu ne liras pas Mech Boitani 2003, je ne lirai plus rien sur le Gévaudan
OK pour dire que le loup d’une génération est aussi imprévisible que celui de la génération suivante ou précédente. Vue comme ça, on peut déduire de leurs attitudes d’aujourd’hui, comment ils vivaient qqu’es siècles en arrière, voir dans l’avenir.
3 bis) OK pour les constats ONCFS que le doute favorise les éleveurs, à toi de chiffrer les 75% d’erreur?!
Leurs comptages de présence de loup sont (toujours sur consigne) biaisés vers le minimum sûr, ce qui favorise les écolo’s. Il y a du bon sens dans les deux biais, mais des mauvaises langues en font: « si peu de loups, pour autant de victimes??!! » – Vaut mieux pas tripoter les chiffres…
4) pour la faune et la flore, viens voire chez moi plutôt, tu m’apprendras les désastres que je ne connais pas encore et je te montrerais un exemple où les moutons ne font pas le désastre.

Pour ma part, je crois qu’on a fait le tour sur « les loups allemands se nourrissent que des proies sauvages.. »
A bientôt sur ton commentaire sur pastoraloup.

Je vois bien, Plumpen Werner, ce que tu voudrais faire croire.
Le pastoralisme selon toi aurait des effets bénéfiques sur la biodiversité.

Alors il faut nous expliquer pourquoi la faune sauvage dérange tellement les éleveurs.
Non seulement les grands prédateurs, mais aussi les rapaces et notamment les vautours fauves.
Parfois même les marmottes dont les terriers briseraient les pattes du bétail !!!

Jamais les montagnes (sans parler du piémont et de la plaine où les vautours s’aventurent) n’ont été aussi fréquentées et les randonneurs autant équipés de caméscopes et d’appareils photos.
Et pourtant, pas une seule preuve irréfutable de l’apparition d’un comportement prédateur chez les vautours. Seulement plaintes et imprécations, demande d’indemnisation et de régulation de ces charognards stricts de la part des éleveurs.

Alors le couplet sur les gentianes et « l’herbe morte » qui les empêcheraient de s’épanouir est très étrange.
Comme si la biodiversité, c’était seulement quelques jolies fleurs et de l’herbe « vivante », les moutons ayant éliminé cette vilaine (et inutile, voire nuisible ?) « herbe morte » … qui ne l’est pas longtemps.

L’herbe « morte », moi, je sais qu’elle est utile aux grands ongulés (notamment les isards) qui peuplent encore la montagne l’hiver. Elle est leur survie.
Et puis, de quelle herbe s’agit-il ?
Un petit nom à mettre dessus?
Un berger sait ce que mangent ses bêtes, non?

Le pastoralisme favorise certaines espèces au détriment d’autres.
Pourquoi privilégier les unes plutôt que les autres ?
Sur les estives que je « suis » depuis des années, les gentianes se raréfient, car elles ne résistent pas au…piétinement des troupeaux.

Quand tu dis que les rapaces et les animaux sauvages que tu observes sur tes estives sont là « malgré » toi, tu parles d’or. C’est vrai.

Globalement la faune sauvage existe encore MALGRE les éleveurs, mais elle recule à cause d’eux (pas seulement, bien sûr ) et notamment à cause des routes qui mènent maintenant aux estives, permettant et facilitant l’accès des chasseurs mais aussi des forçats de la bagnole et du camping car envahissant tous les massifs.
Dérangement, pollution et aménagements, constructions d’infrastructures touristiques suivent.

Le fait EST que la Biodiversité disparait quand les moutons apparaissent.

Avec eux s’installent une faune (insectes coprophages en particulier) et une flore associée banalisant et uniformisant les paysages, contrairement à ce que prétendent les éleveurs qui se prennent pour des créateurs…voire les ambassadeurs du Créateur, ouvrant le monde à la lumière face à l’obscurité de la forêt, instaurant l’ordre face au chaos et aux créatures du Diable et de la nuit…comme le Loup, justement…

Il n’y a pas si longtemps, les mêmes crucifiaient les chouettes et les hiboux aux portes des granges ou envoyaient leurs enfants coloniser l’Amérique.
On peut dire que, d’un point de vue historique, le pastoralisme constitue l’avant-garde d’une entreprise d’invasion, de colonisation et d’anthropisation de la montagne. Il se réalise avec retard par rapport à la plaine, à cause de la pente et de l’altitude, de l’enneigement qui rendent les choses plus difficiles.
Reste donc à savoir si nous voulons que cette entreprise aille à son terme, alors que les montagnes sont les derniers bastions de la faune sauvage et…. nos châteaux d’eau.
Je n’aimerais pas les ours, les torrents et le sifflement du vent dans les rochers et le silence que pour moi la réponse serait quand même non !

La Vipère d’Orsini ?
Quelle est sa situation ? Endémique, elle survit dans des milieux ouverts…

http://www.vipere-orsini.com/fr/presentation-espece-habitat/habitats

Le pastoralisme ouvre, en défrichant, des milieux qui lui seraient favorables…
Elle devrait donc être abondante.
Et pourtant…elle est en voie d’extinction en France!!!!
Explique nous donc ce paradoxe.

Un de plus.

N’oublie pas non plus d’expliquer pourquoi et comment les loups de Moriceau dévoraient pastoureaux et bergères, alors que ceux d’aujourd’hui ne le font pas, de la Sibérie à l’Alaska en passant par la Mongolie, la Roumanie, la Pologne, la Turquie et bien d’autres pays d’Europe Centrale où les zones rurales ressemblent fortement (densité humaine, élevage, urbanisation et nombre de loups) à la France du passé.
Je maintiens que les plus gros éleveurs préfèrent ne pas embaucher de bergers salariés pour ne pas payer de charges sociales et ainsi abaisser les coûts de production. Ce n’est pas de la propagande.
La propagande est une forme de mensonge.
Les fais ne mentent pas.

J’ai des tas de photos d’installations pastorales INOCCUPEES en permanence, fermées, portes cadenassées. Avec les troupeaux alentours. Les troupeaux ont parfois droit à des VISITES, rien de plus.

1) Sur la foudre: non, la foudre ne tombe pas n’importe où en montagne: elle vise les éminences et les rochers les plus éminents sur une pente. La présence d’un berger peut empêcher le regroupement du troupeau à un endroit propice à la foudre.Je l’ai lu dans les mémoires d’un berger, un VRAI berger qui avait le temps d’observer les orages.

2) Soigner ses bêtes en homéo, c’est les soigner. Si les éleveurs pouvaient éradiquer les lmaladies (comme on a éradiqué la variole) ils le feraient: pour s’éviter du travail. Malheureusement, les grands troupeaux d’aujourd’hui:

-sont favorables aux épidémies. Il faut donc savoir ce que l’on veut.
-ne favorisent pas non plus l’hygiène naturelle.

Je passe sur les parasites transmis à la faune sauvage relictuelle, par la négligence des éleveurs.

2) Relis attentivement ce que j’écris avant de me répondre au lieu de te laisseer empoter.
Je n’ai jamais contesté que les éleveurs préféraient une installation confortable sur les estives, grâce à FERUS ou pas.
Ce que je dis, c’est qu’ils n’acvceptent pas le Loup pour autant. (Au passage FERUS devrait en tenir compte pour Pastoraloup).
Ensuite, ces belles « cabanes », « bordes » ou cayolars sont desservis du même coup PAR DES ROUTES.
Et finalement, pour cette raison, elles ne sont pas plus occupées que celles plus rudimentaires du passé.
J’ai des preuives photographiques.
Bref, c’est de l’argent jeté par les fenêtres.

3) Personne ne contestye que le Loup attaque les troupes depuis des millénaires. Quand tu as évoqué Moriceau, je te cite

 » les petits troupeaux familiales étaient gardés par les vieux et les gamins et qu’il y en a une chié qui ne soient pas rentrés à la maison un jour. »

Si les mots ont un sens, c’est des attaques du Loup sur l’Homme dont tu parlais.
Et je constate avec amusement que Moriceau (qui, je le maintiens s’est occupé de rétendus cas cas d’attaques SUR L’HOMME)ne t’est guère d’un grand secours pour me répondre.
Tu abandonnes la Bête du Gévaudan (as-tu réellement lu son livre?)…et tu transformes les victimes en moutons, maintenant.
🙂
La bête du Gévaudan a été tuée (par Jean Chastel), disséquée: ce n’était pas un loup (morphologie, couleur, dentition).
C’était un canidé (chien croisé peut être avec le Loup) et utilisé comme arme par un criminuel sexuel qui était présent sur les lieux, parfois non, le chien divagant à sa guise. Il faut expliquer les têtes tranchées par une lame!

Oui, le Loup est opportuniste, int
elligent, prudent etc.
Il a un comprtement prédateur adapté aux circonstances.
C’est précisément ce qui ne change pas d’une génération à l’autre.
C’est pourquoi il faut expliquer pourquopi et comment dans des conditions comparables, le Loup d’aujourd’hui n’attaque pas l’Homme alors qu’ils l’auraient fait très souvent(et pour s’en nourrir), régulièrement dans le passé étudié (dans les registres paroissiaux, tenus par d’éminents anatomistes écclesiastiques mdr) par Moriceau.
Bizarre, n’est-ce pas?

3) Pour les indemnisations, les agents agréés pour faire les constats ont pour consigne que LE DOUTE PROFITE A L’ELEVEUR.
Ceci ne signifie pas qu’ils sont incompétents, mais qu’ils ont des consignes pour faire rembourser des bêtes même quand on ne peut pas être sûr que l’auteur de l’attaque esrt un ou plusieurs loups. Donc 3000 bêtes par an est un chiffre surévalué pour des raisons politiques.

4) Sur la flore et les oiseaux, j’y reviendrai longuement: le sujet le mérite.

A Ugatza,
Bonjour,
Ben oui, si je pouvais tuer la foudre (ou la faire tomber sur un loup), je le ferai – pour les maladies je suis en homeo, donc je ne rentre pas dans ta case. Et si aujourd’hui je pourrais faire tomber la pluie sur mon alpage, je le ferai aussi. D’ailleurs si tu t’y connais si bien en estive, tu viendras me dire où je le met mon troupeaux pour l’orage. Après des dizaines d’orages suivi avec la carte IGN, boussole et chronomètre à la main, j’ai conclu qu’ici (pas de généralités) la foudre tombe n’importe où!
L’homme qui vit dans la nature se fait contrarier, il y a des peuples qui se mettent à prier des dieux de la nature et il y a ceux (plus nombreux aujourd’hui) qui essayent de tuer « le tuable ».
Les prières j’y crois pas et pour le loup, je ne crois pas que « tuer » soit la solution. Je crois que je risque moins avec une meute bien installée, bien au courant que je suis là, leur tirant une balle de caoutchouc dans les fesses si possible, plutôt que de me taper les loups en dispersion qui attaquent se qu’ils peuvent et qui partent ailleurs « avant de pouvoir y faire quelque chose ».

L’extermination du loup.
1) et 2) ça a pris des siècles, et ça n’a accéléré puis abouti uniquement grace aux armes à feu et la strychnine;
3) je te garanti qu’il y aurait moins de bergers en montagne s’il n’y avait pas de logements digne de ce nom. Pour ma part, sur 13 ans de montagne, j’ai fais trois ans d’acceuil de touristes bobo dans un campement de tentes; bilan: le temps passé aux touristes m’empêchaient de garder et le nombre d’agneaux perdus équivalait la rentrée sousous dans la popoche des touristes. Donc retour à la case « visite quotidienne au troupeau – pas de garde ». Depuis ma cabane « Ferus » j’y suis en montagne. Moi même et le troupeau en profitent. L’embauche « indigne pour un exploitant agricole » c’est de la propagande qui ne sert pas ta cause, vaut mieux que tu te la gardes.
4) Le Moriceau que je lis (L’homme contre le loup, une guerre de 2000 ans 2011), il parle bel et bien en long et en large avec des mises en gardes sur la crédibilité, sur les conflits liés à la prédation du loup sur les animaux domestiques. Et comme j’ai dit, même si on en met 50 % à la poubelle, il en reste 50%. Je m’en fou de la bête du Gévaudan, c’est tellement contesté que je préfère le mettre à la poubelle que de l’étudier. Si toi t’es capable de l’attribuer à un loup hybride, tandis que les gardes de l’ONCFS se trompent aujourd’hui dans 75% des cas de 3000 de brebis tués par an, trop fort, je t’admire.
Je te conseille par contre la lecture de Mech et Boitani 2003, pas vraiment des curées de leur coin, pour voir un peu ce qu’ils disent sur la cohabitation loup/humain dans l’Europe (et ailleurs) d’aujourd’hui. Parce que le refrain sur les loups de l’Italie, l’Espagne la Roumanie etc qui vivent paisiblement avec les éleveurs, suivi de l’intérrogation cynique « pourquoi on n’y arrivera pas en France », je le connais aussi.

« or, on sait que le comportement d’un animal se répète à l’identique (ou presque) d’une génération à l’autre ».

Alors là, surtout pour le loup, je sais pas où t’as trouvé ça, mais classes le avec les régistres paroisseaux. Toujours Mech Boitani 2003, mettent en avant que le plus grand problème pour bien comprendre (donc prévoir) les habitudes du loup c’est son opportunistme, adaptabilité, flexibilité…brèf y a pas deux loups qui font pareil dans les même conditions.
6) Pour ma reserve naturelle, je ne revendique rien pour les rapaces dans mon alpage, ce que je voulais dire, c’est qu’ils sont là malgré moi, berger/éleveur. Je veux bien croire (et encore) que dans tes montagnes basques c’est différent, mais je n’accepte pas que « la vie sauvage serait éliminé à cause des moutons » (voilà une belle généralisation).
Quelques détails: merçi pour le merle des roches (oublié) 1-2 paires nicheur – j’ai des perdreaux aussi (Alectoris ssp), mais je crains que ce soient des intro’s des chasseurs devenu « sauvage ».
Si la forêt remontait jusqu’à la crête, y aura plus d’Orsini, ceci dit, moutons ou pas moutons, la hêtraie n’est pas colonisateur comme le pin sylvestre.
Même si c’est pas comme ça dans les bouquins, ce n’est pas de ma faute que les Bonderées viennent avec leurs jeunes comme des grosses poules se gaver de sauterelles dans mon pâturage; c’est malgré moi – et si ça leur apporte ce qu’il faut, tant mieux.
L’herbe morte qu’on voit au printemps est celle qui n’est pas mangé l’été précédant. La première année que j’avais parqué sur ma montagne il restait des parties « hors parc »; le printemps suivant ça se voyait nette de loin par les gentianes et primevères nombreuses côté parc. Aujourd’hui c’est mon parc de mois d’août, donc je ne pense pas y faire des dégats. Même schéma pour les aphyllantes sous les genêts en adrêt: Bon pâturage d’hiver puis plein d’Orchis scolopax (ea)au printemps…

7)Pour les « généralités » et les « complices crâchés », je m’excuse, ç’est de la critique perso qui n’a pas de sens dans ce genre de discussions. Je t’ai mis 1 ou 2 indices « généralité » ci-dessus et je pourrais en chercher pour les 2 catégories dans d’autres billets (ça fait un moment que je lis sur ferus), mais bon c’est stérile, donc désolé. Quand il y a de la passion…

Si on fout la paix au loup, il risque d’y en avoir un peu de partout…ce qui risque de faire en sorte qu’on ne lui foutrait pas la paix de partout, voir plus nulle part.
ça aussi dans Mech Boitani 2003, les chap 12-13, franchement très très intéressant, même s’il n’y a pas de solution miracle dedans.

A Plompen Werner,
Bonjour,
Non, les bergers ne peuvent pas TUER la pluie, le froid, les orages et les accidents.
J’ai d’ailleurs oublié les maladies.
Je répare cet oubli.

Mais s’ils le pouvaient, ils le feraient.
Seulement, ils peuvent en grande partie protéger leurs troupeaux de ces facteurs de mortalité par leur surveillance, leurs soins et leur capacité à faire se déplacer leurs bêtes pour les mettre à l’abri de la foudre.
Ils ne le font pas et perdent de ce fait des dizaines de milliers de bêtes chaque année. Alors qu’on indemnise les éleveurs 3000 bêtes pour attaque de loups (avec 75 % de doute)
C’est plus facile de tuer.

L’extermination du Loup ;

1) n’a pas pris des siècles dès lors que la vente d’armes à feu s’est « démocratisée » ainsi que l’usage de la strychnine.
2) avait pour but d’arriver à une situation où la garde du troupeau contre lui n’est plus nécessaire. Et de fait, on retrouve la nostalgie des quelques dizaines d’années où le Loup avait disparu (ou la haine et la volonté d’en finir aussi avec l’Ours) dans l’expression actuelle des éleveurs: toi compris quand tu parles de « pouvoir faire quelque chose CONTRE le Loup ».

3) Tu confonds, je pense la satisfaction des éleveurs de voir des logements « décents » en montagne, avec leur satisfaction de voir le Loup de retour. Pour bien les écouter, ils se contenteraient des logements SANS LE LOUP.
Quant à embaucher des bergers salariés, si l’on peut s’épargner cette charge indigne d’un « exploitant agricole ».
Ah, ça des bénévoles, pourquoi pas? 🙂

4) Les écrits de Moriceau concernent les attaques de Loup sur l’Homme en France et non sur des conflits liés à la prédation sur les troupeaux.
Je passe sur la bête du Gévaudan. Si on prend l’ensemble des témoignages pour vrais et les témoins pour mieux que des imbéciles, alors il faut admettre qu’il ne s’agissait pas d’un Loup, mais d’un canidé probablement hybride et utilisé par un homme comme arme. Je te conseille la lecture du livre de Michel Louis « La Bête du Gévaudan ».
AUJOURD’HUI, il existe des loups en grand nombre dans des régions agricoles d’Europe aussi peuplées que pouvait l’être le Gévaudan du XVIII ème siècle, ou toute la France de la période étudiée par Moriceau…précédant à la fois le naturalisme, la zoologie et la police scientifique et le journalisme d’investigation.
Curieusement, leur comportement est très différent de celui qui ressort de l’obscur tableau que dresse Moriceau de l’appétit du Loup pour la chair humaine.
Or, on sait que le comportement animal se répète à l’identique (ou presque) d’une génération à l’autre).
Alors comment expliquer cette différence?
Entre les faits observés scientifiquement et les registres paroissiaux tenus par des prêtres, mon choix est vite fait.

5) Je note que les vautours te « prennent occasionnellement un agneau VIVANT ».

6) Je connais par coeur le refrain sur les estives « véritables réserves naturelles ». Si on pouvait poster des photos, ici, je montrerais qu’il ne s’agit que de propagande.
C’est la carte postale pour le bobo touriste.
A d’autres.
Les éleveurs la servent pour mieux faire oublier le défrichement des bassins versants, avec comme conséquences les inondations ultraviolentes en plaine, l’érosion des sols, les avalanches facilitées et la pousse d’une végétation nitrophile ou épineuse,absolument pas naturelle, à laquelle les éleveurs f….ent le feu….pour éviter les incendies.

Au passage, le Faucon hobereau, la Bondrée apivore (nicheuse et surtout l’Autour des palombes (forestier) ne doivent RIEN à l’élevage.
Et tu attribues facilement le passage de certains oiseaux lors de la migration au-dessus d’espaces qui n’ont plus aucun intérêt pour eux, parce qu’ils sont dégradés par l’élevage.
Qu’appelles-tu « l’herbe morte »?
Je fréquente régulièrement, dans le but d’en observer l’évolution biologique, certaines estives du Pays Basque depuis 30 ans et j’y ai constaté de mes yeux la disparition de certaines espèces comme le Merle de roche, la Perdrix grise (qui niche au sol) le Faucon Pèlerin et l’effondrement d » autres dont justement les gentianes et certains des criquets dont tu parles.

7) Quelles sont les généralités dont je parle? Je n’ai pas encore vu de manifs d’éleveurs pour le Loup ou l’Ours.
Des manifs contre, par contre oui.
Et quels sont les « complices sur lesquels je crache »?
Au passage, je ne veux pas des loups partout. Je veux qu’on les laisse faire et qu’on leur foute la paix, c’est tout. S’ils vont partout, tant mieux.

bonjour Ugatza,
j’aime bien ton listing d’emmerdes de bergers, pluie, orage, froid et accidents et d’y ajouter le loup; oui j’y adhère, la place du loup est là, c’est pas lui le responsable de la crise dans la filière ovine. Seulement les bergers ne gèrent pas la pluie et le beau temps, par contre on a l’impression de pouvoir faire quelque chose contre le loup. Du coup on n’accuse personne de la foudre tombée sur le troupeau qui chôme, mais on crache le venin sur les écolo’s « qui nous imposent le loup  » (revenu naturellement pour ma part).
Ceci dit, tu ne peux pas prétendre que « 1)les troupeaux ne sont pas gardés aujourd’hui puis enchaîner sur 2)l’extermination du loup autrefois ni 3)la disparition de la vie sauvage aujourd’hui dans nos montagnes ».
1) J’ai rencontré à Valdeblore pas mal de bergers, content du retour du loup dans le sens que du coup il y a de l’embauche et des logements digne de ce nom en montagne. Ma cabane a d’ailleurs été remonté gratos par une équipe Ferus, grand merçi à Borrelli et son équipe!
2)l’extermination du loup en France et surtout les tentatives dans ce sens ont pris des siècles. Moriceau rapporte des tonnes d’écrits anciennes sur les conflits humain/loup et je veux bien qu’on en mette 50% dans la poubelle des mythes, tricheries, rage, ea , mais mettre tout à la poubelle serait aussi mythique que la bête du Gévaudan. ça me paraît évident que dans les siècles précédant l’extermination du loup, les petits troupeaux familiales étaient gardés par les vieux et les gamins et qu’il y en a une chié qui ne soient pas rentrés à la maison un jour. Pour dire que la « garde » n’est pas une garantie, tout comme les « autres mesures de protection »; si tu veux je te raconterai mon point de vue sur l’étude d’Espuno là dessus.
3)ma montagne est dans le cercle 1 grace à la meute de Lure dans le 05, limite 04 et 26. Suite au retour du loup les vautours de la colonie de Rémuzat s’y attardent et me prennent occasionnellement un agneau vivant. La bonderée apivore, l’autour, épervier, buse, hobéreau, crécerelle et circaëte y nichent, l’aigle royal n’est pas loin et me prend qque chevreaux chaque année. J’ai vu du percnoptère une année, du botté une autre année, l’automne dernier il y avait un Milan Royal pendant 3 jours avec 2 vautours fauve au dessus de mon parc. Je transmets mes obs de pluvier guignard à Gérard Schmitt et j’essaye de montrer mes Vipères d’Orsini aux observatours agrées mais ça ne c’est jamais goupillé comme il faut. Après ma première année de paturage sur cette montagne il y a eu une explosion de gentianes, de tulipes et de primevères étouffées jusque là par l’herbe morte. Je ne te parles pas des +30 espèces d’orchidées que j’ai déjà repérés sur la commune (Eourres 05300) tout quartiers de paturage confondus et je ne me connais pas en sauterelles toutes couleurs qui crapahutent sur mes patous et les brebis, mais franchement je me crois dans une reserve naturelle!!!
A toi de voir, mais si tu veux du loup de partout, faut arrêter de cracher sur tes complices, de raconter des généralités qui t’arrangent, voir plutôt de créer un petit pont vers les bergers qui co-habitent réellement avec les loups et qui sont malgré tout branché nature?

A Momo
Oui, c’est bien de cela que je parle.
Je pourrais même assombrir ton tableau (très « protection animale ») par des considérations écologiques traitant de la disparition ou de la régression d’espèces.

A Didier:
Moi, je ne vais pas jusqu’à dire que l’élevage ne peut être « dérangé » par le Loup si les « moyens de protection connus » sont mis en place.
Pour moi, le Loup fait partie du métier d’éleveur au même titre que le froid, la pluie, les orages, la foudre et les accidents.
Tous ces éléments « dérangent » aussi les éleveurs.
Ce que je dénonce, c’est cette tendance à tout mettre sur le dos du Loup, parce que les troupeaux ne sont plus gardés aujourd’hui.
Cette tendance aboutie une première fois à l’extermination des grands prédateurs pour transformer (étape suivante) les montagnes en « parcs à moutons », en y éliminant toute vie sauvage.
Aujourd’hui, c’est le tour des vautours.
Demain ce sera celui des renards.
Tout ça pour faire monter les enchères et se mettre des sousous dans la popoche.

Le Loup gêne REELLEMENT les éleveurs.

Ton point de vue idéaliste conduit à nier la réalité pour lui opposer ce qu’elle devrait être.

Tu le confirmes en écrivant:
Didier a écrit:
« La chasse ? non, SI l’on considère que les prédateurs ont toute leur place dans notre pays. »

SI l’on considère.
Les chasseurs le considèrent-ils?
Non, je l’ai montré avec des exemples et tu n’as rien à y opposer que des promesses que d’autres (chasseurs) tiendrAIENT.

Moi je propose de la voir telle qu’elle est, c’est à dire de voir et d’entendre ce que font et disent les chasseurs.
D’en tenir compte.
Ils disent que le Loup fait disparaître le gibier (les espèces sauvages dont se nourrissent préférentiellement les loups d’Allemagne).
C’est vrai: les loups mangent des chevreuils, des cerfs, des chamois, etc…
Ca emm…. les chasseurs.

Tu proposes d’entretenir des relations pacifiques avec eux alors que dès qu’on défend le Loup (ou l’Ours), on les a TOUJOURS en travers de notre chemin.
Tu proposes de les apaiser en leur donnant le Loup à gérer, moi…de les combattre en dégageant le chemin.

Je ne vois pas quelle activité humaine, le loup peut déranger !!!
L’élevage ? non, si les moyens de protection connus, sont mis en place.
La chasse ? non, si l’on considère que les prédateurs ont toute leur place dans notre pays.
Non vraiement, je ne vois pas !!!

à Ugatza: l’activité humaine plus connue sous le nom de chasse ? c’est bien de cette activité consistant à tuer des animaux le plus souvent sans défense et très souvent élevés pour ça, cette activité qui prive nos enfants de ballades tranquilles dans les bois et qui cause chaque années de nombreux accidents mortels ?
Merci bien ! je préfère de très loin un bois avec des loups qui fuiront en m’entendant qu’un bois avec des chasseurs qui ne se gêneront pas pour tirer vers le bruit que je ferai ( j’en ai fait la triste expérience en cherchant des champignons !) …

Même pas dérangeants pour l’activité humaine?
Tu nies donc les difficultés que le Loup pose aux éleveurs?
Et qu’en est-il de l’activité humaine plus connue sous le nom de chasse?

Encore une preuve que ces animaux s’adaptent très bien à leur environnement et ne sont pas dérangeant pour l’activité humaine, encore faut il se donner la peine de les connaitre.


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