FERUS et Pays de l’Ours-ADET interpellent Nicolas Sarkozy au sujet de l’ours

FERUS et Pays de l’Ours-ADET interpellent Nicolas Sarkozy au sujet de l’ours

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Courrier FERUS / Pays de l’Ours-ADET

Le 13 janvier 2012

Monsieur le Président,

Il y a quelques semaines, nos associations ont déposé auprès des Préfets des Pyrénées-Atlantiques et de la Haute-Garonne deux demandes d’autorisation de lâcher d’ours dans les Pyrénées.

Vous avez décidé de sursoir au lâcher d’une ourse en Béarn l’an dernier et c’est pourquoi nous tenons aujourd’hui à attirer votre attention sur ce dossier qui est plus complexe qu’il n’y paraît.

Vous trouverez ci-joint les premières 5 000 signatures de soutien à nos demandes de lâcher, réunies en à peine trois semaines.
Cela confirme l’intérêt des Français pour la sauvegarde de cette espèce et corrobore les études d’opinion et sondages réalisés sur la question depuis 20 ans :

– 2010 : TNS Sofres : 95% des Français estiment importante la préservation de la biodiversité ; 61% estiment que les réintroductions d’ours ont un impact positif sur la biodiversité ;
– 2008 : IFOP pour DREAL MP : 76% des Français (très) attachés au maintien d’une population d’ours dans les Pyrénées ;
– 2005 : IFOP pour Pays de l’Ours-Adet : 84% des habitants des Pyrénées centrales (très) attachés au maintien d’une population d’ours dans les Pyrénées ;
– 2004 : Arsh pour la République des Pyrénées (64) : 77% des habitants des Pyrénées-Atlantiques (très) favorables à la réintroduction d’ours ;
– 2003 : IFOP pour WWF & Pays de l’Ours-Adet : 72% des Français sont (très) favorables au lâcher d’ours supplémentaires ;
– 1992 : SOFRES pour Artus : 85 % des Français (très) attachés à l’existence de l’ours.

Nous n’ignorons pas l’opposition à la présence de l’ours, mais le « bruit » qu’elle fait ne doit pas occulter qu’elle reste minoritaire, y compris au sein des Pyrénées.

Nous tenons également à rappeler que la conservation de l’ours brun n’est pas un « délire d’écolos » inconscients des réalités, notamment économiques. Chez nos voisins espagnols ou italiens, des régions entières ont depuis des années misé sur la présence et l’image de l’ours pour leur développement économique. Quand nous entendons des élus italiens des Abruzzes affirmer que l’ours attire deux fois plus de touristes à Pescasseroli que la station de ski locale, nous mesurons à quel point nous négligeons en France le potentiel de développement que représente le patrimoine naturel.

La conservation de l’ours brun étant par ailleurs une obligation légale en regard de la directive européenne 92/43 dite « Habitats », nous ne pouvons envisager que deux alternatives :
– soit l’ours n’est considéré et géré que comme une contrainte, et le conflit perdure, ce qui ne nous exonère pas de nos obligations ;
– soit on accepte l’idée qu’il constitue également un atout sous la forme d’un potentiel de développement et de valorisation inexploité, et nous avons une chance de concilier les enjeux économiques et écologiques, c’est-à-dire de mettre en oeuvre un véritable développement durable.

Il y a là pour la France et les Pyrénées une opportunité à ne pas manquer, c’est notre combat, et nous ne laisserons personne le déformer en le caricaturant.

Monsieur le Président, en venant en Ariège le 17 janvier prochain présenter vos voeux au monde rural, où le soutien à l’ours est majoritaire, vous serez sans doute interpelé à ce sujet.
Au nom des millions de Français qui sont favorables à la conservation de cette espèce emblématique, nous vous demandons de choisir la conciliation et le développement durable plutôt que le conflit et l’opposition des enjeux.

Nous pouvons, nous devons, le faire et en tant que chef de l’Etat, garant du respect des lois et des engagements internationaux de la France, vous avez à la fois le pouvoir et la responsabilité d’en décider et d’initier cette nouvelle dynamique.

Nous n’ignorons pas l’activisme des lobbies agro-industriels et politico-cynégétique, et leurs interventions auprès de vous pour s’opposer à la conservation des espèces potentiellement prédatrices.

S’ils sont sans doute dans leur rôle, nous ne pensons pas pour autant que les activités qu’ils représentent justifient d’un droit de véto sur les espèces protégées, patrimoine universel de l’Humanité et des générations futures.
Convaincus que vous choisirez l’intérêt général dans une vision ouverte sur l’avenir, sans céder à des intérêts catégoriels à court terme, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments respectueux.

31 commentaires sur “FERUS et Pays de l’Ours-ADET interpellent Nicolas Sarkozy au sujet de l’ours”

Bonjour et merci à tous d’avoir donné votre avis. Le forum est désormais fermé pour cet article. Pour sa part, FERUS se prononce contre un quelconque plan de chasse au loup. Nous sommes déjà opposés aux tirs de prélèvement effectués au hasard sur des loups loin des troupeaux, tirs que nous jugeons inutiles pour faire baisser la prédation sur les troupeaux (cela peut même avoir un effet inverse). Le loup est une espèce encore vulnérable en France et déjà fortement impactée par le braconnage. Le lynx et l’ours plus encore sont davantage menacés ; la question de la chasse se pose encore moins pour ces espèces.

J’ai oublié de saisir deux mots dans mon précédent message.
J’ai écrit:
« -que l’on se tourne exclusivement (dans un premier temps) pour d’abord informer, dénoncer et mobiliser. Et ensuite « faire plier » sans état d’âme. »
Je voulais bien sûr écrire »
-que l’on se tourne exclusivement VERS L’OPINION (dans un premier temps) pour d’abord informer, dénoncer et mobiliser. Et ensuite « faire plier » sans état d’âme.

Je rappelle à Christb64, qui a la mémoire sélective, que Mellba ourse relâchée en 1996 a été abattue par les mêmes chasseurs, à peine quelques mois après en 1997, dans le cadre d’une battue au sanglier, c’est à dire la chasse, non pas d’un chasseur isolé, pouvant jouer le rôle de « brebis galeuse », mais d’une chasse organisée collectivement et déclarée, EN PLEIN DANS UNE ZONE où TOUT LE MONDE savait que cette ourse se trouvait.
Je me souviens très bien de ce qu’écrivait Artus dans « Ours et Nature » n°15, notamment dans son communiqué de presse.
Extrait:
« L’histoire récente du déclin de l’Ours est la longue saga d’une disparition physique DUE AU FUSIL. »
Faut-il rappeler les circonstances de la mort des ours Claude et Cannelle, comment Balou a été blessé à la patte?
Ce sont exactement les mêmes circonstances, où les chasseurs violent les textes qu’ils ont signés, où ils s’engagent à ne pas chasser là où un ours est « cantonné ».
Faut-il rappeler que Papillon portait du plomb dans son corps quand il a été retrouvé mort de vieillesse (un cas rare!)?
Voilà la plus importante des raisons pour lesquelles chaque zone refuge de territoire d’ours doit être une réserve totale.
Il me semble qu’Artus était pour, à l’époque.
Et FERUS aujourd’hui?
J’ai posé la question, je n’ai pas encore eu de réponse.
Qu’il y ait ici ou là un chasseur « correct » et désireux d’une présence RESPECTEE de l’Ours n’a rien à voir avec la politique à adopter vis à vis des chasseurs pris collectivement et donc de leurs organisations qui pratiquent le double langage comme l’ont amplement montré les faits.
Adopter des principes de posture (ouverture, compromis) sans tenir compte des faits conduit tout droit à perdre toute indépendance de décision.
On court toujours après un « partenaire » imaginaire et on ne le RATTRAPE JAMAIS, car il N’est PAS un partenaire.
Et on arrive donc à la situation actuelle, où les défenseurs des grands prédateurs courent, en plein désarroi, après un gouvernement qui leur a « tenu le bec dans l’eau », et qui préfère satisfaire les « partenaires » dont on n’ose toujours pas s’apercevoir qu’ils poursuivent leurs buts sans tenir compte des protecteurs…
Quelles concessions aux protecteurs ont-ils jamais faites?
J’aimerais bien qu’on me le dise.
Moi, ce que je vois c’est ceci:
Les chasseurs AUCUNE dans les faits et ils sont responsables de la mort de la plupart des derniers ours.
Sont-ils favorables au lâcher d’ourses en Haut Béarn? Non.
Les éleveurs ont reçu des indemnisations, des aides.
Qu’avons nous obtenu en retour?
Rien.
Des ours sont pourchassés, d’autres disparaissent mystérieusement et personne ne sait rien, alors qu’on ne peut pas pisser à découvert en montagne sans être vu par quelqu’un.
Tout ceci n’a-t-il aucun sens qu’on pourrait sans inconvénient pour les grands prédateurs, reconduire envers et contre tous les faits, la même orientation, sans jamais en faire le bilan?

Je voudrais faire remarquer, moi, trois choses:
-Il n’y a jamais eu aucun relâcher d’ours en Haut-Béarn, et l’Etat a confié la protection des six derniers ours (non slovènes) qui y vivaient encore à ses pires ennemis à travers l’IPHB (avec la caution du FIEP et de la SEPANSO). On a vu le résultat, il y a sept ans. Ca fait une énorme différence avec les Pyrénées Centrales.
-si le succès de la réintroduction était aussi assuré que Christb64 le prétend, alors il n’y a plus qu’à ATTENDRE que les ours ariégeois recolonisent le Haut Béarn. Alors ioin se demande pourquoi FERUS y a demandé un relâcher d’ourse .
Et ensuite que PERSONNE ne m’a contredit sur le bilan que je fais du pastoralisme et surtout sur le fait que reprendre le couplet « les éleveurs entretiennent la nature » affaiblit les défenseurs des grands prédateurs et renforce leurs ennemis.
CHRISTB64 A ECRIT:
« Mais qui donc DANS LE CAMP D’EN FACE ou actuellement chez les élus politiques des deux groupes censés accéder à l’investiture suprême va abonder en ce sens ? Va écouter ces propos ?
Je sais que le poète a dit » soyons réaliste , demandons l’impossible » ( R.Char ? ) … Pourquoi pas ! Mais qui donc va nous répondre , sans nous rire au nez , si nous n’avons pas les moyens logistiques de nos exigences , ni aucune influence ( pour cause d’absentéisme ) sur les décisions ? … »
Ma réponse:
Dans le camp d’en face?
Nous voilà d’accord sur un point. Il y a bien, en face, un camp.
Mais c’est bien là le seul.
CHRISTB64 A ECRIT:
« je ne vois aucun fait nouveau , ni argument nouveau , ni décision logiquement et concrètement applicables par l’ensemble des acteurs concernés qui seraient capables , aujourd’hui , ( ça pourrait changer demain ? ), DE FAIRE PLIER l’extrémisme pastoral et l’inconscience des politiques . »
Ce qui ne l’empêche pas d’écrire à peine quelques lignes plus haut:
CHRISTB64 A ECRIT:
« Je préfère cette voie au diktat de la force mise au service de la raison du plus fort . »
N’est-ce pas paradoxal?
Il faudrait savoir. 😉
Moi, je suis tout à fait pour imposer, sans aucun paradoxe.
Je crois que le Loup, l’Ours et le Lynx ne seront pas efficacement défendus sans un rapport de FORCES.
Ce rapport de forces en leur faveur n’existe pas.
L’Ours est en voie de disparition en France (et il ne suffira pas d’un seul relâcher pour y changer quelque chose).
On tue de plus en plus de loups et de lynx, mais ceux-ci sont aussi de plus en plus nombreux.
Les éleveurs, les chasseurs, ne sont pas des partenaires mais des ennemis.
Les gouvernement font le minimum (Europe oblige) et CA NE SUFFIT PAS, loin de là.
L’actuel gouvernement fait du clientélisme et se tamponne de la biodiversité.
Les protecteurs ne profitent pas, cependant d’une situation objectivement favorable:
-les sondages qu’a rappelés FERUS dabs sa lettre à Nicolas Sarkozy sont favorables aux grands prédateurs.
-le part importante de l’élevage dans les émissions de GES (gaz à effet de serre) est de plus en plus connue.
-l’opinion des Français sur la chasse continue de se dégrader.
Pourquoi?
En partie parce que l’orientation suivie (cohabiter avec des gens qui NE VEULENT PAS cohabiter et qui l’ont amplement montré depuis 40 ans et beaucoup plus) ne tient pas compte des faits, de la réalité.
Ce n’est pas par hasard qu’on (pas moi) a parlé de rêve ici.
Bien sûr, tout n’est pas qu’une question d’orientation.
Mais l’orientation est une condition incontournable.
Le rapport de forces à construire demande
-que l’on cesse de cautionner la légalisation progressive du braconnage,
-que l’on cesse d’aider de nous-mêmes les ennemis de toujours des grands prédateurs ET de la forêt dont nous avons tant besoin pour les raisons que j’ai décrites plus haut, outre le fait qu’une forêt sur pied c’est autant de carbone non gazeux dans l’atmosphère.
-que l’on cesse de renforcer la fausse légitimité des éleveurs concernant un prétendu « entretien » de la nature et un élevage facteur de biodiversité, pour la seule raison que c’est faux matériellement.
-que l’on se tourne exclusivement (dans un premier temps) pour d’abord informer, dénoncer et mobiliser. Et ensuite « faire plier » sans état d’âme.
Ce sera long, difficile, et il n’est pas certain que nous y parvenions.
Mais je ne vois pas d’autre chemin.
Adopter en plus ou moins grande partie le point de vue du « camp d’en face », sous prétexte d’ouverture d’esprit ou sous couvert de « réalisme pragmatique », ne peut que le renforcer et aggraver encore la situation. D’ailleurs, elle s’aggrave.
Certes, il faut ouvrir son esprit.
Aux faits, à la réalité et à rien d’autre.

Pierre 😉

C’est déja fait pour ma part, et de plus, je comprends parfaitement la frustration que peuvent avoir certains quand on voit certains actes de braconnage et je la partage totalement.
Mais je reste convaincu qu’il faut se forcer à trouver des solutions d’entente avec les chasseurs et les éléveurs, quand cela est possible, pour éviter que les victimes de cette folie meurtrière, ne soit encore et toujours, la vie animale.

bravo Christian, enfin quelqu’un de résonnable qui défend malgré tout ses idées, mais toujours, en gardant l’esprit ouvert.

Bonsoir,

Je voudrais juste faire remarquer que la première réintroduction d’ours en Pyrénées Centrales ( 96 ) a été réalisée avec l’appui des chasseurs … Heureusement qu’il y a eu cette première réintroduction qui a pu être possible de façon conjoncturelle avec un noyau d’acceptation un peu plus élargi que ce à quoi nous avons droit aujourd’hui … Tous les acteurs de ce premier lâcher seront d’accord pour dire que l’acceptation des chasseurs fut un plus dans la possibilité de réalisation du projet . N’oublions pas non plus que le groupe de suivi de l’ours n’est pas composé que par des antis chasse ! … N’oublions pas qu’en Slovénie , chasseurs et Associations de sauvegarde gèrent ensemble le destin de l’ours et que l’ours se porte beaucoup mieux en Slovénie qu’en France …
( Que je porte un jugement sévère sur le monde de la chasse ne m’empêchera pas de dire que je serai à côté de tout chasseur qui se prononcera et agira positivement pour la sauvegarde de la présence de l’ours dans les Pyrénées ) . Je persiste et signe !

Autre chose :
Je voudrais faire remarquer qu’effectuer le bilan de la sauvegarde de l’ours dans les Pyrénées est tout à fait différent selon que l’on se place du côté Béarnais ou du côté Central … Si du côté Béarnais nous sommes dans l’échec total , pour ce qui est des Pyrénées Centrales ,les chiffres prouvent que nous sommes loin de l’échec et que la politique menée jusque là par les Associations concernées a donné des résultats significatifs et encourageants . Ne pas oublier qu’il ne faudrait dans les Pyrénées Centrales que l’apport de trois ou quatre individus pour que la population devienne pérenne … Nous ne sommes plus loin du but fixé !Moi , j’appelle ça une réussite . Il faut rajouter que le noyau fantomatique béarnais n’existe encore que grâce à cette première réintroduction ! …

Pour réussir un lâcher, tel celui de 96, l’exemple et l’expérience de l’ADET sont significatives : il faut réunir pour cela l’accord de l’Etat et s’appuyer ensuite sur le terrain , même à minima , sur un petit consensus d’élus politiques et d’acteurs de la cohabitation , pastoraux, tourisme et … chasseurs ( pourquoi pas ! ) de bonne volonté . C’est cette constatation concrète qui motive mes arguments pour le compromis et la cohabitation et la mise en avant , haut et fort , de ce qui marche : Pé-Descaous , broutard du Pays de l’ours …

Nous ne pourrons pas répondre à un fanatisme pastoral et politique par un fanatisme  » vert  » aussi éthique soit-il . Simplement parce que, malgré les urgences , personne ne voudra nous écouter .

Ce qui est sûr c’est qu’à ce jour , il n’y a plus de dialogue avec les autorités politiques tant gouvernementales que locales , plus de dialogues non plus avec la minorité d’activistes et extrémistes pastoraux qui avec leurs appuis politiques bloquent tous processus et entrainent avec eux les modérés . Tout est bloqué . Chaque camp a raison bien campé sur ses bases et on a l’impression que ça peut encore durer longtemps … 7 ans en Béarn depuis la mort de Cannelle ! … Et comme actuellement la politique économique prend le pas avec la raison du plus fort sur toutes les nécessités écologiques qui garantissent le devenir des équilibres de notre humanité … La solution n’est pas encore en vue !

 » Obtenir des réserves totales , des zones refuges et de nouveaux lâchers  » nous dit Ugatza , mais bien sûr que je suis pour ! Mille fois pour ! … Mais qui donc dans le camp d’en face ou actuellement chez les élus politiques des deux groupes censés accéder à l’investiture suprême va abonder en ce sens ? Va écouter ces propos ?
Je sais que le poète a dit  » soyons réaliste , demandons l’impossible  » ( R.Char ? ) … Pourquoi pas ! Mais qui donc va nous répondre , sans nous rire au nez , si nous n’avons pas les moyens logistiques de nos exigences , ni aucune influence ( pour cause d’absentéisme ) sur les décisions ? …

Vivre ensemble et préserver le vivant demande de la part de tous des efforts de cohabitation et de compromis acceptables . Je préfère cette voie au diktat de la force mise au service de la raison du plus fort . Sinon , un jour, il y aura une biodiversité qui pour des motifs seulement économiques aura raison et une autre moins rentable et gênante qui disparaîtra inexorablement .

« Réfléchir « ,  » changer d’orientation  »  » tout faire pour obtenir  » je suis absolument d’accord, mais encore faut-il définir les moyens mis en jeu et à mettre en oeuvre pour parvenir à cette obtention qui aujourd’hui dépend essentiellement d’un rapport de force . J’ai beau relire les propos d’Ugatza , même si je suis d’accord avec son analyse et avec l’éthique du sens de la nature qu’il développe et son engagement , je ne vois aucun fait nouveau , ni argument nouveau , ni décision logiquement et concrètement applicables par l’ensemble des acteurs concernés qui seraient capables , aujourd’hui , ( ça pourrait changer demain ? ), de faire plier l’extrémisme pastoral et l’inconscience des politiques .

Bien sûr nous avons nos bulletins de vote , mais je crains que ça ne suffise pas …Pour le reste , que nous ayons des divergences ne doit pas nous faire oublier que notre but reste le même …

Ayant tout dit sur le sujet, je vous adresse mes Cordiales salutations
Christian ( christb64 )

Euh, des fois mais c’est facile de faire semblant de ne plus se rappeler ce que j’avais écrit dans un post précédent :

Quant au braconnage…tu veux que je fasse une liste non exhaustive des procès gagnés et en cours
que l’ASPAS fait à ces braves gens ?

Alors je vais te prouver qu’il n’y a pas d’exagération dans mes propos, en te fournissant la liste pour 1 mois :

Goupil n°106 – Juillet 2011 – 23 C’est le journal de l’ASPAS le pendant de « la Gazette des grands prédateurs » de FERUS :

✔ Le tribunal correctionnel de Cahors (46) condamne, le 17 mars 2011, M. Terrou Yves pour capture, détention et destruction d’animaux domestiques protégés (milans noirs, grands
corbeaux, chouettes effraie), détention et chasse avec engins prohibés (pièges à poteau), à 800 € d’amende, au retrait de son permis de chasser pendant 2 ans, et à payer à l’ASPAS 1 000 € de dommages et intérêts.

✔ Le tribunal correctionnel de Gap (05) condamne, le 17 mars 2011 : ● M. Martinez Jean pour détention et chasse avec engin prohibé (piège à feu), à 2 000 € d’amende dont 1 000 €
avec sursis, au retrait de son permis de chasser pendant 2 ans, à la confiscation de ses armes et à payer à l’ASPAS 250 € de dommages et intérêts.

● MM. Guasco Frédéric, Allec Brieuc et Meyer Manuel pour chasse en temps prohibé (de nuit), à l’aide d’un véhicule, avec engin prohibé (silencieux), à chacun 500 € d’amende et au retrait de leurs permis de chasser pendant un an, à la confiscation de leurs armes et à payer à l’ASPAS
250 € de dommages et intérêts.

✔ Le tribunal de police de Nîmes (30) condamne, le 18 avril 2011, M. Puccini Marc pour chasse en temps prohibé (2 canards chipeaux), à 200 € d’amende et à payer à l’ASPAS 1 € de
dommages et intérêts

✔ Bergerac (24), contre M. S. Robert pour chasse en temps prohibé, non port du permis de chasser, transport d’arme non démontée à bord d’un véhicule.

✔ Périgueux (24), contre M. S. Raymond pour chasse à l’aide d’engin, instrument ou moyen prohibé, chasse sans permis ou autorisation de chasser valide, chasse en temps prohibé (chat capturé dans un piège à mâchoires qui a dû être amputé d’une patte avant).

✔ Aix-en-Provence (13), contre X pour destruction d’espèces protégées (deux aigles de Bonelli), utilisation de poison ou d’appâts de nature à détruire ou enivrer le gibier (carbofuran).

✔ Valence (26) contre : ● M. M. Jean-Claude pour détention d’espèce non domestique (laie).

● M. M-J. Santiago pour chasse en réunion, la nuit avec usage d’un véhicule et port d’arme, chasse sans permis.

● M. M. Michel pour capture et détention d’espèces animales non domestiques protégées (9 pinsons des arbres et un verdier d’Europe).

✔ Blois (41), contre deux braconniers verbalisés pour chasse en réunion, de nuit, à l’aide d’un engin prohibé (véhicule, source lumineuse), sur le terrain d’autrui, sans permis de chasser valable, et infraction aux règles de sécurité publique, Chasse de nuit en réunion, destruction d’aigles de
Bonelli, mutilation d’espèce protégée …
Je

✔ Laval (53), contre MM. P. Didier, S. Eric, P. Jean-Marc et S. Michel pour chasse en réunion, de nuit, à l’aide d’instruments prohibés, avec usage d’un véhicule et port d’arme (projecteurs,
véhicule, carabine à canon scié).

✔ Dunkerque (59), contre 12 braconniers verbalisés pour chasse de nuit et destruction d’espèces protégées (bernaches cravant, courlis cendrés).

✔ Draguignan (83) contre :

● X, verbalisé pour détention, mise en vente et cession d’espèce animale protégée (tortues d’Hermann).

● X, verbalisé pour destruction d’espèce animale protégée (pic épeiche).

● X, verbalisé pour détention d’espèces animales protégées (pinson des arbres, mésange charbonnière, rouge gorge, chardonneret).

● X, verbalisé pour enlèvement, détention et transport d’espèce protégée (grands nacres).

● X, verbalisé pour exécution non autorisée de travaux sur un monument naturel inscrit, dégradation de site naturel et destruction d’espèce protégée.

● X, verbalisé pour destruction d’oeuf ou de nid d’espèce animale protégée (guêpier d’Europe).

✔ Toulon (83) contre :

● X, verbalisé pour exploitation d’établissement détenant des animaux non domestiques sans autorisation et sans certificat de capacité, détention, cession et mise en vente d’espèce
protégée (tortue d’Hermann).

● X, verbalisé pour détention d’espèce protégée (chardonneret élégant).

● X, verbalisé pour mutilation d’espèce protégée (héron cendré).

● X, verbalisé pour destruction et mutilation d’espèce protégée (buse variable).

● X, verbalisé pour destruction d’espèce protégée (rouge gorge).

Cela fait 25 procès pour un mois !! et parfois il y en a plus donc en moyenne 25 X 12 = plus de 300 procès dans un an…

Eh comme tu peux le voir, les juges ne restent pas inactifs envers tes copains, tu peux vérifier…

Effectivement SEULE notre approche diffère !!!!!

Mais tu n’as toujours pas répondu a mes questions…Tu crois vraiment que c’est mon esprit qui est bridé ?? Car si tu es si sûr de ce que tu avances, explique le !!

Ecouter ne veut pas dire approuver
Ecouter veut dire essayer de comprendre les arguments de l’autre, l’approbation n’est pas obligatoire.
Il y a apparemment des gens qui ne maitrisent pas bien les mots de la langue française.
Bien venu au club de Michel.
PS: j’ai du mal à dialoguer avec une personne qui utilise un pseudo, c’est généralement une personne qui ne s’assume pas.

Je vais arrèter de dialogué avec toi, je crois que tu n’arriveras jamais à me comprendre, ton esprit est bien trop bridé.
Mais je vais quand même commenter ta dernière phrase.
« Et si les chasseurs se font trainer devant les tribunaux…c’est qu’il y a des raisons non? » Tu ne te rends même pas compte de l’exgagération qu’il y a dans tes propos.
Et tu dit que tu ne les caricature pas, « les chasseurs » dis tu, moi je comprends que tous les chasseurs passent devant les tribunaux, cela ne m’étonne pas que ces mêmes tribunaux soient enterrrés sous les dossiers.
Une preuve qu’il y a bien des extremistes dans les deux camps.
Et contrairement à ce que tu penses (et apparemment tu n’est pas le seul) si cela peut te rassurer, je suis bien dans le même camp que toi (ou que vous), c’est à dire, celui qui défend la vie animale, et qui cherche un moyen de revoir un jour une faune sauvage riche, dans une nature sauvage, et ce, dans notre beau pays.
Je crois que seule notre approche diffère. Et bien tant pis, faisons avec.

Tu n’as vraiment rien compris à mes propos mon cher ami…. Si j’ai bien lu tes écrits, je les ai analysé… mais, je ne peux en aucun cas être d’accord avec tes propos…Alors je les combats…c’est mon droit, non ? Car pour moi écouter les autres ce n’est pas approuver « leurs revendications », je vois que la aussi tu es comme ces braves gens !!

J’ajoute que je n’ai jamais dit que les chasseurs étaient irréprochables en matière de gestion et de protection de la faune sauvage Et moi je n’ai jamais écrit que tu avais dit cela !! Je t’ai simplement donnés des exemples pour te montrer que ce que tu écrivais était faux…Maintenant prouves moi que j’ai tort !!

Lorsque tu écrits : …il faut, essayer d’en faire des défenseurs de la nature(ils l’ont prouvé pour certaines espèces… de quelles espèces parles-tu ??? Pas ce celles que tu citais dans ton post précédent, car tu ne trouves rien à dire sur ce que j’ai écrit ?

Et puis, je suis pas « encré » comme eux sur mes positions…Sinon il y a des Bavures, (marrant ça ! non ?….l’encre !!)
Pour l’instant grâce à « TES COPAINS » les chasseurs il n’y a pas que les animaux qui sont les grands perdants…

http://www.buvettedesalpages.be/2012/01/un-garcon-de-12-ans-tue-par-un-chasseur-.html

Car Eux ils sont vraiment « ANCRES » dans la certitude que leur « sport » n’est absolument pas dangereux et veulent bien faire un pas en par exemple… ne chassant plus le dimanche !!!! L’ASPAS a remis a La Ministre une pétition comportant plus de 260 0000 signatures pour que le dimanche soit un jour non chassable…

Et au fait, peux-tu répondre à mes questions, STP ?? Car je me demande comment tu peux affirmer ces choses là sans en faire la démonstration…
Alors à partir de combien d’individus OURS, LOUPS, LYNX peux-tu envisager d’autoriser tes copains a les flinguer ?

Quant a la caricature des chasseurs que soi-disant je fais…Pourrais-tu retranscrire mes propos Tu les mets en gras et en italique STP, tu utilises les balises HTLM…merci. Et si les chasseurs se font trainer devant les tribunaux…c’est qu’il y a des raisons non ?

Ecouter les autres, ce serait approuver tout ce qu’ils disent?
Elle est bien bonne, celle-là!

Essayer de faire des chasseurs des défenseurs de la nature,ça présuppose de s’en croire capable et donc d’avoir une très haute opinion de ses propres capacités…
« Le meilleur ami de la vache, c’est le boucher » dit, ironiquement, Anne Sylvestre.
Je suis assez d’accord avec cette ironie.

Peut-être peut-on apprendre aussi aux loups à manger « végétarien », tant qu’on y est?

Donc des alliés, si c’était possible, ce serait déjà fait.
D’ailleurs, ils prennent le chemin opposé.
Ce qui les passionne, c’est le gibier, absolument pas la nature qui n’est pas divisée (comme dans leur crâne A TOUS) en espèces nuisibles, utiles (gibier) et… »protégées » (contre eux, faut-il le rappeler).

Pour la levée de la protection de combien d’espèces ont-ils mené campagne, ces dernières années?
Busards, Buse variable, Faucon Pèlerin, Grand Cormoran, Héron Cendré, Bouquetin des Alpes et j’en passe…

Si on avance d’un pas et eux aussi, ce sera donc qu’un conflit se rapproche (sera proche, aussi).

Ton attitude consiste plutôt, si j’ai bien compris, à les SUIVRE, et APPELER à les suivre.
Ca n’a rien à voir ni avec une négociation, ni un dialogue, ni avec la réciprocité.
Les chasseurs veulent « réguler » le Loup, tu dis d’accord.
C’est une concession de leur part, ça?
Moi, j’y vois plutôt un moyen de contourner la loi, de recommencer à tuer des loups ET des ours, pour lesquels il n’y a aucune dérogation à la Convention de Berne.
Tu voudrais qu’on tue « légalement » pour éviter le braconnage (illégal).

C’est à dire que tu veux légaliser l’illégal au lieu de le réprimer.

C’est un peu comme si tu proposais, pour qu’il n’y ait plus de contravention au Code de la Route….de supprimer toute limitation de vitesse.

N’est-ce pas « gros comme une maison »?

En tous cas, ça m’a bien fait rire.

Tu as raison, la priorité première dirais-je, c’est la finance bien évidemment, mais je voulais dire la priorité entre la vie animale et l’homme, et là, c’est bien l’homme qui passe avant, même si, et tu as encore raison, il y a la aussi, bien des progrès à faire en matière de protection. Ne nous étonnons d’ailleurs pas que si peu de gens s’intérresse à la nature, sachant qu’ils sont eux même en difficulté.
Ce facteur d’appauvrissement est a prendre en compte dans nos jugements, parfois très critiques, envers une population qui voit sa qualité de vie se dégrader de jour en jour.
Alors la survie de l’ours, devient bien moins prioritaire pour la plupart des gens qui ne s’intéressent déjà que de très loin, à notre faune sauvage.

réponse a Michel
Si, je pense que tu es totalement fermé a toute discution contrairement à ce que tu prétends.
Tu dis écouter les autres, mais tes propos ne le confirme pas.
Oui, tu es complèment fermé sur tes convictions idéalistes et tu refuse totalement de comprendre les arguments qu’un tier pourrait avoir, si ceux ci ne sont pas conforment à ta propre sensibilité.
J’ajoute que je n’ai jamais dit que les chasseurs étaient irréprochables en matière de gestion et de protection de la faune sauvage, je dis qu’il faut, essayer d’en faire des défenseurs de la nature(ils l’ont prouvé pour certaines espèces), donc des alliés, plutot qu’en faire des braconniers, en les caricaturant systématiquement comme tu le fait, et ce, par le dialogue, et la compréhension de leurs revendications. J’avance d’un pas, pour qu’ils avancent d’un pas, c’est comme cela qu’on fait bouger les choses positivement et que petit a petit on arrivera a convaincre et à exposer notre idéal en matière d’environnement. Ce n’est certainement pas en restant encré sur nos propres convictions, sans jamais se remettre en cause, et c’est bien ce que nous faisons tous, depuis des années, que ce soit d’un coté comme de l’autre. Au final plus rien ne bouge, et les grands perdants de cet entètement absurde, sont justement les animaux que nous voulons défendre.

Didier a écrit :

Michel, je crois que tu fais parti des gens qui ne souhaite pas le dialogue, tu reste fermé sur tes idées idéalistes. Regarde autour de toi, écoute les autres qui ne partage pas ton avis, et peut être comprendras tu que le monde n’est pas aussi fermé que toi.

Je suis ouvert a toutes les suggestions, je ne refuse pas (comme tu prétends) d’écouter les autres.
J’expose seulement mes idéesmais c’est ce qu’apparemment tu me reproches…! Mais au fait que suis-je en train de faire avec toi ? En pure perte d’ailleurs !!

Didier nous sert sa complainte des chasseurs :

Faire des chasseurs nos alliés dans la protection des grands prédateurs, je pense que cela doit être possible. N’oublions pas que dans certains départements, des animaux (ongulés sauvages par exemple) ont été réintroduits et se sont multipliés, et ce, grâce aux chasseurs.

Oui n’oublions pas qu’ils ont introduit du porc domestique pour les croisements avec les sangliers (Une belle réussite…!!) Dans la vallée du Rhône ces braves chasseurs ont introduit un lapin (Le géant des Flandres)….bonjour les dégâts au niveau des arbres fruitiers !!

Effectivement pour le problème des ongulés les Sénateurs ce sont penchés dessus :

Chasseurs et forestiers s’opposent ; la prolifération incontrôlée des cerfs et des chevreuils  » selon laquelle  » plus d’un million de chevreuils et 100 000 cerfs menacent l’équilibre des forêts et provoquent des accidents de la route « . Il lui demande où est à ce jour l’évolution de ce dossier, quelles décisions ont été prises et quelles mesures vont être mises en œuvre pour résoudre ce problème.

Comme on peut le voir, c’est toi qui l ‘écrit :

…La plupart des chasseurs, espérons le, sont gens responsables …

As-tu entendu parler du Tétras Lyre Dromois ou du Grand Tétras au niveau National !

Quant au braconnage…tu veux que je fasse une liste non exhaustive des procès gagnés et en cours
que l’ASPAS fait à ces braves gens ?

Tu espères pouvoir :
…un jour ils pourront accrocher ces trois espèces a leur tableau de chasse,

Alors peux-tu nous indiquer a combien d’individus par espèces estimes-tu que cela serait possible ?

Ccomme je te l’ai déjà dit jette le masque et ne fait pas croire que tu es un écolo convaincu…

Donc tout ça pour te dire que si tu continues a penser comme ça, en appliquant a la lettre la doctrine Judéo-chrétienne, qui dit que Dieu a placé l’homme au sommet de l’échelle, et que de fait il a droit de vie et de mort sur la nature, pour la façonner a son gré…Tu cours a la perte de la race humaine…
car c’est l’homme qui a besoin de la nature et pas le contraire !
A ce rythme et avec les discours que tu tiens combien de temps reste-t-il à la race humaine ? Pas beaucoup sur l’échelle géologique. Le passage de l’homme n’aura été qu’un petite anecdote…!!

Il reste environ un peu plus de 500 millions d’années avant que la Terre soit un désert aride. D’ici là, la Nature SANS l’homme aura regagné « ses lettres de Noblesse ».
Donc tu peux bien réintroduire DIX ou VINGT ours si cette mentalité, et je ne parle pas QUE des éleveurs et des chasseurs, ne change pas, cela ne sert à rien de mettre des emplâtres sur des jambes de bois !

Nous aurons alors gagné notre combat, qui est, je te le rappelle la survie des grands prédateurs (et d’autres) en France.

Et moi mon combat ce n’est pas seulement pour avoir quelques OURS, quelques LOUPS, quelques LYNX en France…pour satisfaire des chasseurs, et des touristes en mal d’émotions (a qui arrivera plain d’accidents…comme avec les PATOOUS !!)…Si c’est le Tien, eh bien pour moi tu as tout Faux.

Didier a écrit :
« Notre société met en priorité, l’homme. »
C’est à la fois vrai et faux.
Faux, parce ce que tu tiras expliquer ça aux braves gens qu’on jette au chômage comme des citrons pressés et à qui on fait ainsi perdre de précieuses annuités pour avoir une retraite misérable.
La priorité c’est l’argent et même pas l’argent de tous.
Pas l’Homme : sinon, ça se saurait.
Vrai si c’est de l’activité de production (de biens plus ou moins nécessaires) que l’on parle.
Didier a écrit :
« Que cela nous plaise ou non c’est une réalité, nous devons donc faire avec. »
C’est ton choix. Et je suis sûr que tu as de bonnes raisons de le faire. 
Une petite métaphore : autrefois, la monarchie était une réalité incontournable, de légitimité divine.
Et pourtant, couic !
Etonnant, non ?
Moi, je considère que le pognon et la production d’abord, ce n’est pas seulement la réalité (et la réalité n’a vocation à s’imposer à nous que si nous n’agissons pas !), c’est aussi et surtout une idée folle, celle-là même qui répand la violence, la pollution et la destruction dans la biosphère.
Celle qui provoque guerre sur guerre et catastrophe sur catastrophe.
C’est la cause de tous les problèmes, énormes, qui se dressent devant nous.
Alors je te laisse à ta résignation et à tes illusions.
Autrement dit, défendre l’Ours (et toute la diversité de la vie sauvage avec lui) c’est tout à fait rationnellement défendre NOS conditions d’existence qui dépendent des autres espèces et qui sont…LES MEMES.
Didier a écrit :
« A force de dire non, de tout critiquer, il n’y aura bientôt plus un seul prédateur en France et la on dira, a qui la faute? aux chasseurs, aux éleveurs, a l’état, qui aura le courage de dire, j’ai peut être une part de responsabilité, je n’ai pas su écouter aussi les autres et négocier avec eux. »
Ben voyons !
Est-ce parce qu’il y a des défenseurs des ours et des loups « qui critiquent » ceux qui les tuent que l’on tue les ours et les loups ?
Ou bien est-ce exactement le contraire ?
Le Loup a déjà été exterminé une fois DANS L’INDIFFERENCE GENERALE.
Nous n’avons donc pas de leçons à recevoir de ceux qui voudraient maintenant « réguler » seulement parce qu’ils ne peuvent plus exterminer (ces espèces étant maintenant protégées) avant de pouvoir exterminer à nouveau.
La « régulation » étant un PREMIER (et pas le dernier) pas EN ARRIERE.

A Christb64 :
Ce que je préconise, je l’ai déjà écrit. Donc relis mes messages plus haut dans ce sujet.
Tu justifies l’attachement à l’orientation actuelle par la faiblesse des défenseurs de l’Ours.
Mais cette orientation renforce ses ennemis.
Elle condamne les défenseurs des grands prédateurs à l’impuissance.
Continuer de discuter avec ce gouvernement qui légalise peu à peu le braconnage, c’est semer la confusion. Il faut savoir dire stop.
Remarquez tous, quand je pense qu’il a fallu la mort de Cannelle ET LA DECISION DE NELLY OLIN de suspendre tout financement de l’IPHB pour qu’ENFIN le FIEP et la SEPANSO quittent l’IPHB, je ne suis guère étonné.
Aider les éleveurs et prétendre avec eux qu’ils sont utiles socialement, écologiquement, (alors que c’est faux, je l’ai rappelé plus haut) et qu’ils sont nécessaires à « l’entretien » des « paysages ancestraux » les renforce dans leurs efforts pour légitimiser leur opposition à la présence des grands prédateurs en liberté près des estives.
La faiblesse des défenseurs des grands prédateurs est donc en partie le fruit de leur propre activité, de leurs idées et de leurs choix.
La première, la plus utile et en même temps la plus facile des choses à faire (car elle ne dépend vraiment, elle, que d’un choix personnel) est de rompre avec ces idées fausses et de voir que le bilan du pastoralisme réel est globalement très négatif, destructeur (érosion, crues violentes, inondations destructrices, extermination des espèces, développement du réseau routier en montagne).
Et tout ça sans la moindre contre-partie sérieuse. La protection des grands prédateurs, c’est celle des montagnes et donc c’est le respect du cycle de l’eau et du climat.
Les forêts qui couvrent (ou pas) les pentes des bassins versants ont une importance décisive pour l’avenir de nos conditions d’existence.
Quant à remettre l’avenir de l’Ours entre les mains de personnes d’abord intéressées par l’argent et le profit (les commerçants et les professionnels du tourisme) c’est aussi fou que le laisser entre celles des chasseurs et des éleveurs (eux aussi intéressés par l’argent, entre autres choses).
C’est bien trop grave et important pour s’en remettre à des intérêts aussi volatiles et versatiles.
Sans parler de l’intérêt des touristes.
FERUS a beau rappeler les sondages en faveur de l’Ours, cela se traduit-il par des actes et un engagement concret, ou même par des choix politiques d’une telle « majorité » ?
Comment expliquer que nous en soyons là, ALORS ?
Je vous laisse y réfléchir avant, éventuellement, de me répondre.

Il faut quand même être réaliste et pragmatique . Si je suis d’accord avec l’essentiel du constat d’Ugatza et les conséquences qui en découlent , une fois ce constat établi je voudrais savoir ce qu’il préconise : mettre la clé sous la porte en refusant le dialogue , instaurer une épreuve de force ( avec quels moyens ?), le boycott ? du terrorisme vert ? … Qu’est-ce que doivent faire les Associations ? …Si nous nous rapprochons de l’immobilisme et de l’absence cela ne pourra que ravir les extrémistes !

Je suis par contre d’accord pour dire que les actions louables comme Pastoraloup ne seront efficaces que si le pastoralisme aidé apporte quelque chose de positif en retour .Sinon ,ça me semble vain, à moins que l’objectif à minima de pastoraloup ne soit d’obtenir dans le débat la neutralité des éleveurs aidés ? L’exemple et l’échec du Fiep sont à ce titre exemplaires !

Si nous ne mettons pas en avant la nécessité de cohabitation avec une plus-value économique , autant pastorale que touristique et artisanale , qu’allons-nous donc proposer comme argument qui puisse emporter l’adhésion des pouvoirs publics et des élus ( je ne parle pas des extrémistes pastoraux ! ) ? Comment allons nous changer les mentalités , et avec quels moyens persuasifs ? … Allons-nous proposer avec angélisme une éthique de sauvegarde de la nature ? La nécessité de préserver la biodiversité et le patrimoine naturel ? … Tout ça a déjà été exposé et n’a jusqu’à présent eu aucun résultat , le gouvernement s’en fout en parlant poliment , le gouvernement se moque de la nature et les élus locaux et les politiques idem … Il va falloir trouver autre chose ! Il n’y a qu’à écouter le discours de Sarkozy à Pamiers pour comprendre que nous sommes désarmés sur le sujet et que les injonctions européennes comme les décisions de justice n’intimident nullement la politique au sommet de l’Etat . Les intentions écologiques affichées au début de son mandat par N.Sarkozy n’étaient qu’hypocrisie et faux semblant . De plus , ne nous faisons aucune illusion une fois Sarko parti , la politique écologique ne changera pas en Ariège avec les Socialistes au pouvoir . Quant aux écologistes qui auraient pu éventuellement peser sur le débat force est malheureusement de constater , pour des raisons qu’il ne m’appartient pas de juger ici , qu’ils sont au trente sixième dessous … Alors, concrètement , on fait quoi ? A part espérer ?

Je voudrais rajouter que nous n’avons que très peu de moyens et de forces vives ( à part les pétitionnaires ) pour imposer un quelconque diktat à des élus politiques qui, jusqu’au sommet de l’Etat , continuent à aller dans le sens des thèses d’exclusion de l’ours défendues avec violence et provocations par deux ou trois centaines d’éleveurs et chasseurs pyrénéens . Tout ça au nom de la priorité de l’homme sur l’ensemble de la création , du refus de la sanctuarisation des espaces et de la confiscation des territoires .
Alors , je vous le redemande on fait quoi ? Que doivent faire les Associations , à part relancer un énième pétition ? …

Pour ma part , et en ce sens Didier a raison ,je pense nous n’avancerons pas positivement sans acceptation de compromis et que mettre en avant la cohabitation qui existe déjà, qui marche et qui est productrice, est un moyen concret qui pourrait être persuasif auprès d’élus politiques un peu plus responsables que d’autres et ainsi inciter les pastoraux les plus modérés et les chasseurs les plus raisonnables à adopter de bonnes pratiques dans leurs activités avec pour finalité , tout en préservant leurs intérêts , de coopérer à la sauvegarde de la nature et de la grande faune pyrénéenne .
Pour cela il faudrait qu’il y ait une forte motivation et volonté des élus au sommet de l’Etat afin de mettre en place une politique de subventions qui récompenserait de façon exemplaire les acteurs prouvés de la cohabitation . Comment convaincre les élus ? Les Associations doivent tenter de trouver voire d’imaginer de nouveaux arguments et moyens d’expression qui fassent enfin bouger les lignes .

A moins qu’en cette année 2012 les Espagnols , pour des raisons économiques et spéculatives ( on s’en fout ! ) , viennent enfin à notre secours avec le programme Life en relâchant quelques ours sur le massif . Auquel cas les Associations de sauvegarde françaises auraient pour mission première le suivi et la protection de l’ours . Car en cette année 2012 le seul espoir crédible et plausible de renforcement se trouve désormais en terre espagnole et nullement côté français .

Michel, je crois que tu fais parti des gens qui ne souhaite pas le dialogue, tu reste fermé sur tes idées idéalistes. Regarde autour de toi, écoute les autres qui ne partage pas ton avis, et peut être comprendras tu que le monde n’est pas aussi fermé que toi.
Encore une fois, ce n’est pas comme cela que l’on progresse, et que nous faisons avancer nos idées, tes propos ne servent en rien, la cause des grands prédateurs que nous défendons.
Faire des chasseurs nos alliés dans la protection des grands prédateurs, je pense que cela doit être possible. N’oublions pas que dans certains départements, des animaux (ongulés sauvages par exemple) ont été réintroduits et se sont multipliés, et ce, grâce aux chasseurs.
Il suffit de trouver l’intérêt qu’ils pourraient avoir avec la présence de ces animaux.
Je vais en faire frémir quelques uns, mais si on prouve a ces chasseurs, qu’un jour ils pourront accrocher ces trois espèces a leur tableau de chasse, ils pourraient y voir la, une opportunité de diversifier leur loisir, et deviendraient de ce fait, les premiers défenseurs des grands prédateurs, en attendant de pouvoir en prélever. Comme ils le font avec n’importe quel autre gibier, sans jamais mettre a mal, la survie de l’espèce. La plupart des chasseurs, espérons le, sont gens responsables, ils lutteront probablement plus éfficacement contre le braconnage, que n’importe qui.
Si ces prédictions sont exactes ces trois mal-aimés seront a nouveau acceptés dans le paysage Français, et reprendront tout naturellement la place qui était la leur, il y a pas si longtemps.
Nous aurons alors gagné notre combat, qui est, je te le rappelle la survie des grands prédateurs (et d’autres) en France.
Je suis près a aller jusque là, si je suis sûr qu’au final ces beaux animaux obtiennent leur place ici en France (et pas que dans nos montagnes d’ailleurs).
Et toi, quelle concession serait tu capable de faire pour permettre la survie de ces animaux?

Didier a écrit : Notre société met en priorité, l’homme. Que cela nous plaise ou non c’est une réalité, nous devons donc faire avec. i
Ben laisse moi te dire que ce n’est pas avec des raisonnements comme le tien que les choses vont changer. Car si tu n’essayes pas justement de changer cette mentalité ce n’est pas en réintroduisant même DIX OURS que cela va changer quelque chose…!!
C’est ta mentalité de « Chasseur » qui ressort encore une fois ici ?

D’accord avec Sandrine, il y a des personnes qui oublient que notre objectif a tous, est bien de voir cette espèce ours et d’autres vivre dans notre nature.
Notre société met en priorité, l’homme. Que cela nous plaise ou non c’est une réalité, nous devons donc faire avec.
Et quand on a accepté ce fait(et apparemment certains ne l’accepte pas) nous devons jouer avec ça, pour faire en sorte que des animaux comme l’ours, soit accepté dans la nature, dans un monde ou pour beaucoups, lui et d’autres n’ont plus leur place.
Si nous voulons que l’ours puisse vivre dans les pyrénées il faut faire des concessions avec tout le monde(chasseurs-éleveurs-promeneurs, etc…)C’est a ce prix que les ours, loups et lynx pourront continuer d’exister en France, en Europe et même dans le monde.
A force de dire non, de tout critiquer, il n’y aura bientôt plus un seul prédateur en France et la on dira, a qui la faute? aux chasseurs, aux éleveurs, a l’état, qui aura le courage de dire, j’ai peut être une part de responsabilité, je n’ai pas su écouter aussi les autres et négocier avec eux.
Mais il sera trop tard les ours auront disparus et a ce moment là, personne aura la volonté d’en réintroduire, prenant en compte, la mauvaise expérience du passé.
Réfléchissons avant de parler, ne soyons pas extremistes dans nos propos, on ne sert pas la cause des animaux que nous défendons en agissant comme cela, au contraire. Si des ours disparaissent tous les ans, nous avons « peut être » une petite part de responsabilité.

Rapidement : même si on reste sur le terrain de la cohabitation, ce n’est pas pour ça qu’on ne demande pas les réserves et les nouveaux lâchers (c’est notre but premier d’ailleurs). D’autre part on ne pense pas que c’est en boycottant les réunions qu’on avancera plus vite. précisions que notre présence aux réunions ne cautionne pas forcément ce qu’il s’y dit

Non certes ; ce n’est pas le tourisme qui a tué l’Ours.
Cela n’enlève rien à son influence nocive sur la nature.
Quoique…
Allez faire faire un tour à la station de ski de la Pierre St Martin.
Il y a une « avenue des oursons », mais c’est fini, il n’y a plus d’ours.
L’Ours s’accommode de la proximité de l’Homme LA NUIT et par ce que l’Homme est PARTOUT.
Tous les naturalistes « ours » le savent et l’ont écrit, pour ceux qui écrivent.
L’Ours craint l’Homme et plus il y a de proximité, plus il y a de stress.

Ce qu’on fait en attendant quoi, Sandrine ?
Qui a parlé d’attendre ?
Pas moi : il faut tout faire pour obtenir des réserves totales et de nouveaux relâcher.
Combien ? Le plus possible : ça dépend seulement du rapport de forces avec LES POUVOIRS PUBLICS.
Rapport à construire. On n’a pas encore commencé le début de cette construction.
Pourquoi ?
J’y reviendrai plus bas car j’en ai déjà parlé, certes moins bien que Fabrice Nicolino.
Des réserves totales : UNE PAR OURS, une fois que la zone centrale refuge est déterminée par les relevés naturalistes. Ce nombre de réserve et leur superficie totale sont DONC appelés à AUGMENTER.
Il faut dire si c’est ce que nous voulons ou ne voulons pas.
Pour l’instant rien n’est clair.
FERUS ne fait que réaffirmer une orientation qui NE MARCHE PAS.
C’est celle de la cohabitation.
Il suffit d’écouter les éleveurs, ceux d’aujourd’hui comme ceux d’hier et d’avant-hier : on ne changera pas la haine de la faune sauvage qu’ils ont dans le crâne, c’est-à-dire leur éducation.
Le fleuron de cette orientation c’est Pastoraloup, avec les autres formes d’aides comparables, initiées par le FIEP et le WWF dans les années 70….que j’ai connues, moi.
Ainsi d’ailleurs que l’état des Pyrénées d’alors : les ours étaient plus nombreux ET les gaves, les nives , les nestes étaient plus propres et plus beaux. J’ai mis du temps à comprendre la relation entre les deux choses.
Mais maintenant, c’est fait.
Le bilan ne peut être SEULEMENT un bilan comptable, le nombre de stagiaires et d’éleveurs aidés et de la satisfaction si ce nombre augmente.
La question qu’il faut se poser est de savoir si ce programme a fait avancer l’idée de « cohabitation » avec les grands prédateurs.
Il est évident que non : l’hostilité atavique des éleveurs n’a pas reculé d’un mm.
Tu le sais bien Sandrine, puisque tu écris :
« sans doute qu’avec le temps il y aura moins de chasseurs et d’éleveurs et forcément ça fera moins de conflits »
😉
Si c’était une minorité (mais les éleveurs SONT une minorité) qui était hostile, il n’y aurait aucune autorisation préfectorale de tirs de loups.
Boutxy, Canenlle, Mellba, Claude n’auraient pas « disparu » et des relâcher à la hauteur de la situation seraient possibles.

Qui a dit que FERUS faisait partie du gouvernement ?
Pas moi : j’ai dit qu’il fallait cesser toute discussion et le désigner comme un adversaire en claquant la porte de toute forme de réunions avec le MEDD réunions et relations qui ne font que cautionner ce dernier.
On voudrait tous que Pastoraloup et les aides soient efficaces : on se sent généreux et ouverts.
On l’est, certes, mais SEUL.
Pastoraloup et les aides ont toujours été des moyens et non un but.
Le but est l’augmentation irréversible des populations de grands prédateurs.
Celle du Loup augmente, mais ce n’est que grâce à lui, ne nous faisons aucune illusion.
Il faut donc changer, selon moi d’orientation.
Alors, comment expliquer cet acharnement à la conserver, malgré les faits, pourtant têtus et terribles ?
A mon avis c’est parce qu’on partage AVEC les éleveurs l’idée que ces derniers sont UTILES, socialement, économiquement et même écologiquement.
C’est tout simplement faux : l’élevage NECESSITE le défrichement des bassins versants et l’EXTERMINATION de la faune sauvage dans ses derniers refuges. Si elle y survit encore (à l’état d’échantillons) c’est à cause de la pente et de l’altitude qui rendent techniquement plus difficile CE QUI A DEJA ETE REALISE en plaine.
En Vallées d’Aspe, d’Ossau et de Barétous, ce RETARD vient simplement d’être comblé.
Les conséquences, on les connait.
Avalanches favorisées par l’absence des forêts qui jadis les arrêtaient, crues violentes et dévastatrices en plaine, végétation associée aux troupeaux favorable aux incendies (qui sait que dans l’Antiquité les bords de la Méditerranée étaient copieusement BOISES EN FEUILLUS et que ceux-ci ont été éliminés par le pastoralisme?????Les pilotes des Canadairs de la Protection Civile?), pollution des eaux, aggravation de l’érosion et transformation progressive de la montagne en désert biologique.
C’est ce que les éleveurs appellent « entretenir » la montagne et les paysages « ancestraux ».
Pour s’en convaincre, observer l’évolution rapide des estives basques.
S’agit-il vraiment d’un entretien ?
Moi je pense qu’il s’agit d’une destruction.
Et vous ?

C’est vrai que le tourisme ( surtout de masse )qui serait sans impact sur l’environnement n’existe pas , mais dans les Pyrénées ce n’est pas le tourisme qui a tué l’ours , loin de là . L’ours s’accommode très bien de la proximité de l’homme la littérature le prouve , mais il est vrai cependant qu’il faut lui laisser quelques zones de repos et de tranquillité pour assurer sa reproduction , et surtout éviter de lui tirer dessus à la chevrotine ou de l’empoisonner , car c’est là la réelle cause de la disparition du plantigrade dans les Pyrénées!…
Où je suis d’accord c’est pour dire qu’il faudrait faire le bilan sur la cohabitation et surtout faire l’effort de mettre cette cohabitation et ses acteurs en tête des arguments qui plaident pour la présence de l’ours à côté du pastoralisme . On se rend bien compte que c’est l’homme et la civilisation et non la nature et le sauvage qui sont au centre des priorités des extrémistes pastoraux et du gouvernement . L’homme et ses intérêts étant ( hélas ) au centre de tout … mettons donc nous aussi les hommes de la cohabitation en avant ! Donnons la priorité à l’homme qui est capable de travailler et de cohabiter en zone à ours … Envoyons à Sarkozy et à son successeur une meule de Pé-Descaous et une caissette de broutard du Pays de l’ours pour prouver que cette coexistence du pastoralisme et du sauvage existe et est réellement possible pour peu qu’on investisse dans le compromis et la bonne volonté tout en s’appuyant sur des aides intéressantes et incitatives aux bonnes pratiques .

PS – Ne manquez surtout pas de nous prévenir quand on aura une quelconque réponse aux dernières lettres qui ont été envoyées au gouvernement . En attendant , vu les délais que prennent le courrier et les réponses , je suggère , pour gagner du temps , que les Associations écrivent d’ores et déjà sur le même sujet au trois autres mousquetaires susceptibles d’être élus à la Présidence …

sans doute qu’avec le temps il y aura moins de chasseurs et d’éleveurs et forcément ça fera moins de conflits avec les espèces qui en dérangent certains. mais quand ? en attendant on fait quoi ? car si on attend ça, pour sûr les 20 ours habitant les Pyrénées auront disparu !
je précise que le gouvernement n’est pas notre copain, surtout celui là et qu’on ne risque pas de claquer la porte de quelque chose dont on ne fait pas partie

Tu ne réponds pas, Sandrine à toutes mes questions.
Ce que je préconise, je l’ai déjà dit.

AVANT TOUTE CHOSE, réfléchir et faire le bilan d’une orientation (la cohabitation, les réunions avec le MEDD de Sarkozy)suivie depuis 40 ans, dont Pastoraloup fait partie) qui me semble avoir totalement échoué, alors que tu ne fais, avec Ferus que la réaffirmer.
Où est le bilan PAR RAPPORT A LA COHABITATION REELLE, par rapport à « l’acceptation » par les éleveurs des grands prédateurs, de cette orientation?
Je ne le vois écrit nulle part.
Au bout de 40 ans on ne devrait pas avoir de telles INCERTITUDES quant à l’avenir de l’Ours!

Il est évident qu’il faut assurer la tranquillité et la sécurité des ours et que dans ce cas précis, il faut créer des réserves, comme en avait créées Brice Lalonde, sur les conseils de JJ Camarra.
Cela suppose de tourner le dos et de claquer la porte à ce gouvernement.
Je ne vois pas FERUS engagé sur cette voie.

Tiens au fait pourquoi adresser une lettre au Président alors que nous entrons dans la campagne de l’élection présidentielle?
Et ceux/celles qui pourraient le remplacer (on ne peut que le souhaiter, à une près), alors?

500 ours, j’aimerais bien savoir comment cela a été calculé, avec quels paramètres?
Et comment quantifier le développement touristique?

Les éleveurs? La crise financière, économique va s’occuper d’eux mieux que 100 000 ours.
La forêt reprendra ses droits
Les chasseurs vieillissent et leur effectif fond lentement mais sûrement. Mais leur lobby conserve une puissance qui interroge sur la démocratie.

Moins ceux-là seront nombreux mieux ce sera pour l’Ours.
Alors pourquoi tout gâcher avec des équipements touristiques?
Je le répète, le tourisme sans impact n’existe pas.

Ugatza.

Plus il y aura d’ours, plus je serai heureuse pour ma part. Honnêtement le but premier est déjà de sauvegarder l’espèce et on y est pas vraiment pour l’instant, le chemin semble long… Selon le FAPAS espagnol, il pourrait y avoir 500 ours dans les Pyrénées avec les activités humaines existantes et si on arrive déjà là, c’est bien ! dans les Abruzzes, il existe des zones où aucun promeneur peut accéder, pourquoi pas ça chez nous ? bon c’est pas gagné vu que le gouvernement, les chasseurs etc ont du mal à accepter qu’il devrait déjà y avoir des zones sans battues… Alors 1000 et plus c’est sans doute mieux que le 500 « possible » mais 500 c’est toujours mieux que zéro. C’est peut être triste mais si on ne passe pas par la cohabitation avec les activités humaines, je crains qu’on dise définitivement adieu à l’ours dans les Pyrénées. Que préconises tu ? L’éradication ou réduction drastique de l’élevage, chasse, tourisme etc ?

Je ne sais pas, moi, si je rêve. Moins vieux, entre vingt-cinq et quarante, j’ai beaucoup arpenté la Vallée d’Aspe et les massifs qui la délimitent dont celui de Sesques.
J’ai ressenti dans mon corps la pente très raide et j’ai mesuré ainsi le besoin de tranquillité des ours au cœur de leur territoire.
La rareté des sentiers et la quasi absence de routes ou de pistes qui auraient permis d’accéder facilement à sa plus grande partie.
A cette époque, l’Ours était encore là. Et il y en avait presqu’autant dans toutes les Pyrénées qu’aujourd’hui…sauf qu’aucun ne venait encore de Slovénie.
J’ai aussi beaucoup lu et ce que j’ai lu (de Caussimont, Dendaletche ou Camarra) a confirmé que CHAQUE ours a besoin d’une zone de forêt, une zone refuge de tranquillité ABSOLUE (à plus forte raison les ourses suitées).
L’objectif est bien d’avoir une population nombreuse d’ours tout le long du massif ?
Combien d’ours ?
Un nombre précis (à surtout ne pas dépasser) ou « autant que « POSSIBLE » ?
C’est la question que je pose à FERUS.
Il est évident que, compte tenu de ce que je viens de dire, ce « possible » dépend de l’occupation humaine (toutes activités économiques confondues)
Alors je sors ma calculette (cet objet est peu présent dans les rêves) et je multiplie la taille moyenne d’un territoire d’ours par 100 ours, 200 ours et ainsi de suite.
Je soustrais ce nombre (croissant ?) de la surface totale des Pyrénées correspondant à la zone à ours d’il y a (pour ne pas rêver trop) quarante ans date à laquelle les choses sérieuses ont commencé concernant la protection de l’Ours.
Et je m’aperçois, ô surprise, que plus le nombre d’ours augmente, plus la surface disponible pour les activités humaines (sans tenir compte d’autres contraintes écologiques) DIMINUE.
Or, vous proposez de l’augmenter avec le tourisme « ours ».
Je ne connais aucun tourisme qui ne détruise pas son objet de consommation.
Vous si ? Alors c’est vous qui rêvez !
Si le tourisme ursin , c’est le « crapahut » de naturalistes montagnards chevronnés, pas de problèmes, mais je doute qu’il ne concerne qu’une poignée de motivés.
Les autres, il leur faudra des routes, du confort et…des ours à voir.

D’où mon trouble.
Où va Ferus ?

Nombreux rêvent de grands espaces totalement sauvages. ça reste difficile en Europe et la conservation de l’ours (car c’est pour lui et le reste de la faune sauvage qu’on se bat avant avant tout) passe nécessairement par la cohabitation avec les activités humaines. L’écotourisme non envahissant (dont les parcs animaliers ne font pas du tout partie) fonctionne avec les grands prédateurs dans d’autres régions européennes alors pourquoi pas chez nous ? Par ailleurs, le cas des Cantabriques a montré que les ours fréquentaient plutôt les zones proches des humains plutôt que les espaces les plus reculés. Certains ne voient pas l’intérêt de la faune sauvage sans aucune contre partie (et nous n’en sommes pas) ; montrer à ces personnes là qu’ils ont plus à y gagner qu’à y perdre, notamment via des emplois, va dans le bon sens concernant la conservation de l’ours

J’ai trois divergences avec ce texte.

1)Il s’adresse pour la n ième fois au Président de la République, alors qu’il a amplement montré qu’il n’ y a rien à attendre de lui. C’est à l’opinion et aux associations qu’il faut s’adresser pour essayer de créer un rapport de forces.
Nicolas Sarkozy (et d’autres) et l’ASPAP, c’est le même combat contre la faune sauvage et les milieux.

2) Il met en avant l’argument économique qui pousse, avec l’idée de développer le tourisme en zone à ours, à augmenter la pression d’aménagement et de dérangement.

3) Il fait référence (c’est cohérent avec le point 2) référence au Développement Durable quyi est un concept très ambigu, dont même les pires ennemis de la biodiversité se réclament.

Alors, on finit par se demander pour quoi on se bat: pour l’Ours LUI-MEME ou pour créer des emplois en se servant de lui?
Ce n’est pas DU TOUT la même chose.
Qu’on ne me dise pas que c’est l’inverse (on se se servirait des emplois pour sauver l’Ours).

En effet, développer le tourisme « pour voir l’Ours » conduit tout droit:

-au pire aux parcs animaliers (ce qui ne choquera pas les amateurs de parcs à loups, comme les (ex)visiteurs de Borce ou St Lary. Voilà une convergence possible dans l’avenir (et par souci de « réalisme ») avec les anti-faune sauvage.
Ce point de vue s’est DEJA exprimé ici sous une autre forme (tuer « quelques » loups pour qu’on ne les tue pas tous).

-au mieux (????) à l’augmentation de l’aménagement, de la fréquentation, du dérangement….et de l’esprit consumériste.

Est-ce le monde que nous voulons?
Pour moi, c’est non.

Franchement , le meilleur des arguments pour la cause de l’ours , la meilleure des interpellations et le plus persuasif serait d’envoyer à Mr Sarkozy ( ou à son successeur éventuel )une meule entière de fromage Pé Descaous faite dans les estives Béarnaises en pleine connaissance de la présence et de l’acceptation du plantigrade .
Ce serait la preuve irréfutable qu’avec de la bonne volonté , des subventions et des compromis la cohabitation est possible et concrètement réalisable …
Ce fromage symbolisant la cohabitation montrerait sans ambiguïté qu’il ne manque, en vérité, pour valoriser et pérenniser de bonnes pratiques pastorales alliant à la fois les intérêts économiques et les intérêts écologiques que l’implication cohérente et responsable de l’Etat …

C’est très bien ! Mais c’est insuffisant !

Une fois fois de plus , je ne vois pas mis en avant dans cet argumentaire le rôle capital des acteurs de la cohabitation . Ces acteurs existent et prouvent sur le terrain que le pastoralisme peut coexister avec l’ours … Pourquoi ne pas se servir précisément de cette réalité objective dans les arguments qui plaident en faveur du retour de l’ourse en Béarn ??? Si , malgré toutes les pressions qu’ils subissent , les éleveurs du programme Pé Descaous en Béarn sont capables de passer leur été en estives et de faire leur fromage dans l’acception de l’ours , c’est que cela est possible . C’est que cela , avec un peu de bonne volonté , des compromis , et des encouragements de l’Etat , peut être possible sur toute la chaîne des Pyrénées … Non ?…
Si des éleveurs et des bergers sont capables d’accepter de cohabiter avec l’ours , ça veut dire que la disparition du plantigrade , surtout en Béarn , n’est pas et de ne doit plus être une fatalité … Il me semble que cet acceptation humaine de cet animal emblématique par des pastoraux de bonne volonté est en tant qu’argument infiniment plus convaincant et porteur d’espoir que des injonctions légales ou Européennes dont tout le monde se moque depuis des années !
Plus que des millions de Français qui veulent l’ours c’est justement cette petite représentation d’un pastoralisme de cohabitation qui peut apporter l’argument humain qui emportera la décision et qui fera la différence en faveur de l’ours dans les Pyrénées . Pour moi, c’est un critère d’évidence !
Qui , mais qui d’autres mieux placés , et qui savent légitimement de quoi ils parlent, que ces éleveurs et bergers du programme Pé Descaous en Béarn, peuvent apporter les meilleurs arguments en faveur de la cohabitation et du développement durable ? Qui mieux que ces éleveurs et bergers sont dans les Pyrénées des conciliateurs exemplaires des enjeux écologiques et économiques qui plaident en faveur d’une réintroduction de l’ours en Béarn ?
Certains de ces éleveurs malgré la pression des extrémistes pastoraux seraient d’accord pour témoigner et dire leur acceptation de la présence de l’ours . Alors , je le demande aux Associations , pourquoi cette cohabitation qui existe et qui pèse éthiquement un poids non négligeable , n’est-elle pas présentée dans les arguments qui sont envoyés à Nicolas Sarkozy ?
Va falloir y penser et rectifier l’argumentation pour le printemps et l’élection du prochain président si on veut, pour le plantigrade béarnais ,espérer une certaine efficacité décisionnelle de la part du futur ministre de l’Environnement !


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