Le loup, bouc émissaire de la filière ovine : ça suffit !!

Le loup, bouc émissaire de la filière ovine : ça suffit !!

LOUP EUROPEEN
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LOUP EUROPEEN

Lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle des associations ASPAS, FERUS et Animal Cross.

Le loup, bouc émissaire de la filière ovine : ça suffit !!
Lors du salon de l’agriculture 2012, certains candidats à l’élection présidentielle se sont vus interpellés par le président de l’association « Eleveurs et Montagnes », qui leur demandait de choisir « entre le loup et l’agneau », affirmant que sans le loup, la filière ovine se porterait bien ; et enfin brandissant la menace de la disparition prochaine du pastoralisme et de l’élevage.
Cette présentation caricaturale appelle quelques rectifications :
L’Etat s’est engagé depuis 20 ans à tenter de concilier le statut d’espèce strictement protégée du loup avec le pastoralisme. A cet engagement national se sont ajoutées les initiatives d’associations, telles celle de FERUS et de ses programmes PastoraLoup, qui consistent à apporter l’assistance de bénévoles aux bergers.
Ainsi, il ne s’agit pas de choisir entre le loup et l’agneau : il s’agit de permettre la cohabitation des élevages domestiques avec le loup. A cet égard, les mesures de protection des troupeaux préconisées par les spécialistes ont fait leurs preuves auprès des professionnels de bonne volonté, conduisant à une réduction sensible du nombre de victimes par attaque, ainsi qu’à une diminution importante des dégâts causés par les chiens divagants. Hélas, tous les éleveurs ne jouent pas le jeu d’une protection efficace de leur troupeau.
Au plan économique, chacun sait que sans les subventions de la PAC, l’élevage ovin aurait disparu de France; à ces subventions s’ajoutent des dédommagements octroyés généreusement, c’est-à-dire même si, lors d’une attaque, la responsabilité du loup n’est pas établie. Dans ces conditions, n’est-il pas simplement normal qu’en contrepartie de ces aides, les éleveurs se conforment aux engagements de protection, et renouent avec de bonnes pratiques de gardiennage, trop souvent « oubliées » ?
En outre, les quelque 7 millions d’Euros (pour 2011) du programme de protection du loup ne constituent pas seulement une charge: ils ont contribué à grandement améliorer la condition des bergers.
Ce sont ces dysfonctionnements que le retour du loup a mis en évidence, et qui finalement provoquent le courroux des syndicats du monde de l’élevage.
Nous demandons à ce que le Plan National Loup soit poursuivi dans l’esprit de ce qu’il fut entre 2008 et 2012, c’est à dire :
qu’une chance soit donnée à la cohabitation en respectant totalement la gradation Effarouchement/Défense/Prélèvement *; les tirs de défense, et surtout de prélèvement ne doivent intervenir qu’en dernier recours.
et que le Ministère de l’Ecologie cesse de prêter le flan aux assauts répétés des groupements d’éleveurs et de chasseurs, en dégradant progressivement le niveau de protection du loup, notamment comme ce fut le cas avec les arrêtés ministériels de Mai et Décembre 2011.
Le retour du loup, est un élément essentiel d’une nature préservée et correspond en cela à la demande sociale des français. Nous refusons que sans cesse, on oppose ce retour d’un super prédateur, garant des équilibres faune/flore, notamment en milieu forestier, aux exigences d’une activité agricole en pleine crise sur l’ensemble du pays, et pas seulement dans les quelques départements où le loup est de retour.
à quoi bon une agriculture de montagne, si elle devait supprimer la faune sauvage ?
Très nombreux sont les citoyens qui sont sensibles au respect de la vie et de la biodiversité. C’est pourquoi votre réponse, ou son absence, sera publiée à travers l’ensemble de nos réseaux de communication et d’information.
Les associations ASPAS / FERUS / Animal Cross
* soit des tirs non létaux comme préalable aux tirs de défense accordés sur décision préfectorale; des tirs de prélèvement, sur décision préfectorale, lorsque la pression de prédation est réellement importante, et après s’être assuré au sein du groupe départemental loup restreint, invitant aussi les associations, que les clauses dérogatoires (art.16 de la directive 92/43/CEE) sont respectées

Le loup, bouc émissaire de la filière ovine : ça suffit !!

Lors du salon de l’agriculture 2012, certains candidats à l’élection présidentielle se sont vus interpellés par le président de l’association « Eleveurs et Montagnes », qui leur demandait de choisir « entre le loup et l’agneau », affirmant que sans le loup, la filière ovine se porterait bien ; et enfin brandissant la menace de la disparition prochaine du pastoralisme et de l’élevage.

Cette présentation caricaturale appelle quelques rectifications :

L’Etat s’est engagé depuis 20 ans à tenter de concilier le statut d’espèce strictement protégée du loup avec le pastoralisme. A cet engagement national se sont ajoutées les initiatives d’associations, telles celle de FERUS et de ses programmes PastoraLoup, qui consistent à apporter l’assistance de bénévoles aux bergers.

Ainsi, il ne s’agit pas de choisir entre le loup et l’agneau : il s’agit de permettre la cohabitation des élevages domestiques avec le loup. A cet égard, les mesures de protection des troupeaux préconisées par les spécialistes ont fait leurs preuves auprès des professionnels de bonne volonté, conduisant à une réduction sensible du nombre de victimes par attaque, ainsi qu’à une diminution importante des dégâts causés par les chiens divagants. Hélas, tous les éleveurs ne jouent pas le jeu d’une protection efficace de leur troupeau.

Au plan économique, chacun sait que sans les subventions de la PAC, l’élevage ovin aurait disparu de France; à ces subventions s’ajoutent des dédommagements octroyés généreusement, c’est-à-dire même si, lors d’une attaque, la responsabilité du loup n’est pas établie. Dans ces conditions, n’est-il pas simplement normal qu’en contrepartie de ces aides, les éleveurs se conforment aux engagements de protection, et renouent avec de bonnes pratiques de gardiennage, trop souvent « oubliées » ?

En outre, les quelque 7 millions d’Euros (pour 2011) du programme de protection du loup ne constituent pas seulement une charge: ils ont contribué à grandement améliorer la condition des bergers.

Ce sont ces dysfonctionnements que le retour du loup a mis en évidence, et qui finalement provoquent le courroux des syndicats du monde de l’élevage.

Nous demandons à ce que le Plan National Loup soit poursuivi dans l’esprit de ce qu’il fut entre 2008 et 2012, c’est à dire :

  • qu’une chance soit donnée à la cohabitation en respectant totalement la gradation Effarouchement/Défense/Prélèvement *; les tirs de défense, et surtout de prélèvement ne doivent intervenir qu’en dernier recours.

  • et que le Ministère de l’Ecologie cesse de prêter le flan aux assauts répétés des groupements d’éleveurs et de chasseurs, en dégradant progressivement le niveau de protection du loup, notamment comme ce fut le cas avec les arrêtés ministériels de Mai et Décembre 2011.

Le retour du loup, est un élément essentiel d’une nature préservée et correspond en cela à la demande sociale des français. Nous refusons que sans cesse, on oppose ce retour d’un super prédateur, garant des équilibres faune/flore, notamment en milieu forestier, aux exigences d’une activité agricole en pleine crise sur l’ensemble du pays, et pas seulement dans les quelques départements où le loup est de retour.

A quoi bon une agriculture de montagne, si elle devait supprimer la faune sauvage ?

Très nombreux sont les citoyens qui sont sensibles au respect de la vie et de la biodiversité. C’est pourquoi votre réponse, ou son absence, sera publiée à travers l’ensemble de nos réseaux de communication et d’information.

Les associations ASPAS / FERUS / Animal Cross

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* soit des tirs non létaux comme préalable aux tirs de défense accordés sur décision préfectorale; des tirs de prélèvement, sur décision préfectorale, lorsque la pression de prédation est réellement importante, et après s’être assuré au sein du groupe départemental loup restreint, invitant aussi les associations, que les clauses dérogatoires (art.16 de la directive 92/43/CEE) sont respectées.

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* soit des tirs non létaux comme préalable aux tirs de défense accordés sur décision préfectorale; des tirs de prélèvement, sur décision préfectorale, lorsque la pression de prédation est réellement importante, et après s’être assuré au sein du groupe départemental loup restreint, invitant aussi les associations, que les clauses dérogatoires (art.16 de la directive 92/43/CEE) sont respectées.

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* soit des tirs non létaux comme préalable aux tirs de défense accordés sur décision préfectorale; des tirs de prélèvement, sur décision préfectorale, lorsque la pression de prédation est réellement importante, et après s’être assuré au sein du groupe départemental loup restreint, invitant aussi les associations, que les clauses dérogatoires (art.16 de la directive 92/43/CEE) sont respectées.

37 commentaires sur “Le loup, bouc émissaire de la filière ovine : ça suffit !!”

Bravo! Merci pour votre soutien aux animaux sauvages. Vive le sport, vive la nature, et vive les sportifs engagés!
Je vais m’intéresser à votre sport, que je ne connaissais pas.
Nathalie, véganne, membre de « Sea Shepherd », membre de « Dignité Animale », inscrite sur le blog de Cerizette « animalus » qui vous consacre tout un article, en votre honneur!
http://animalonestmal.over-blog.com/article-nancy-laxou-54-vive-le-floorball-et-les-loups-lorrains-qui-aident-leur-animal-emblematique-100682260.html

Il ne faut aujourd’hui plus rien attendre de ce gouvernement qui pendant cinq , abrité derrière le paravent fumeux du Grenelle de l’environnement, a montré son impuissance à préserver la biodiversité et son incapacité à proposer et à encourager des stratégies de cohabitation entre civilisation et nature , entre l’homme et la faune sauvage qui caractérise l’essence même de cette nature .

Qu’attendre d’un président qui pour des raisons bassement électoralistes et une alliance avec Mr.Nihous a choisi d’entériner la disparition de l’ours dans le Haut-Béarn ?
Qu’attendre d’une ministre de l’Environnement , Me N.K.M , qui a déserté son poste pour se transformer en porte-parole d’un président candidat ? Qu’attendre dans ces conditions d’une usine à gaz proposée par cet Etat qui condamne à la disparition le Conseil National pour la Protection de la Nature ?

Il n’est pas loin le temps où un tel gouvernement nous proposera la protection d’une biodiversité de bon goût qui se verra expurgée de tout le vivant qui gênera un tant soit peu l’économie de tous les lobbies contre nature que nous connaissons . Lobbies qui ont imposé leurs lois ces cinq dernières années et qui pourront ainsi assoir leur politique dévastatrice avec à leur tête des individus comme Gilbert Bros .

http://www.buvettedesalpages.be/2012/02/gilbert-bros-les-malfaisants-et-le-bon-sens-paysan.html

Il faut d’ores et déjà adresser nos requêtes et nos arguments pour la cohabitation à ceux qui seront prochainement élus, en charge des dossiers, et qui je l’espère fortement ne seront pas les mêmes qu’hier . Car, même si avec un changement politique tout ne sera pas résolu pour autant , tant l’écologie est au plus bas en France, au moins nous restera t-il quelques espoirs !

PS – Je ne comprends pas pourquoi un tel document de bon sens n’est signé que par les Associations Férus , l’Aspas et Animal Cross ? Où sont donc tous les autres ?…
Quand donc entendra t-on et verra t-on , parler haut et fort, écrire et se bouger efficacement les grands acteurs et les grandes plumes médiatiques d’une Ecologie qui serait pourtant censée être la première à défendre sur tous les ponts la Nature des effets pervers de l’homme et de sa civilisation par trop prédatrice ?
Quand ?

Je pense effectivement que la priorité du gouvernement actuel n’est pas la biodiversité dans notre pays. Mais le suivant sera t’il plus sensible à cette vérité, qu’est la disparition de notre biodiversité ? je ne crois malheureusement pas.
Tout devient politique, y compris les « soit disant », grands défenseurs de la vie animale qui, eux aussi, sont devenus des calculateurs. Chacun essai de tirer les couvertures à lui, selon ses propres intérêts, cela en devient écoeurant.
De plus, la personne qui a été choisi pour défendre les valeurs écologiques, n’est pas du tout crédible et se fait régulièrement ridiculiser, dans ses interventions publiques. « Intention de vote moins de 5% aux prochaines élections présidentielle », alors à partir de là, on a compris ce que sera la suite donnée a la défense de la vie animale dans notre pays.
Si les grandes associations de protection animale, ne se regroupent pas pour ne faire qu’une seule identité, et avoir ainsi, plus de poids dans la balance des négociations, nous aurons perdu le combat pour de nombreuses années.
Alors qu’aujourd’hui, chacune essaie de gérer au mieux les choses de son coté et n’a donc pas le pouvoir d’influencer qui que ce soit, et encore moins d’imposer ses convictions.
Il faut se rendre à l’évidence, la biodiversité n’intéresse pas les français, et c’est bien dommage…

Quand ? demande Chrisb 64.

Tout simplement quand les adhérents des associations exigeront de leurs dirigeants qu’ils se montrent combatifs au lieu d’aller à la soupe (cf : Grenelle etc..).

Le mouvement naturaliste, à de rares exceptions près est en dormance actuellement malgré les échecs (ours, notamment).

Il est clair que François Hollande ne connait pas grand-chose du sujet.. Ce serait donc bien utile de l’informer . C’est le rôle des associations. Vont-elles le faire ? Quand ?

Je suis d’accord avec les trois lignes écrites par Jacques.
Plus, ce serait étonnant, car je suis d’accord aussi avec Michel…et je doute que Jacques qui aime bien les socialistes, rie avec nous deux.
Alors Jacques, il faut développer /
1) Pourquoi les assos seules et pas les partis politiques?
2) D’où viennent les échecs du mouvement naturaliste et le manque de combativité des assos (toutes? 🙂 ) ?
3) Etre combatif oui, mais se battre sur quels objectifs et avec quelle orientation?

A partir du moment ou les élus à courte vue s’empresse de cirer les pompes de ceux qui crient fort et en nombre, ce n’est que par la mobilisation qu’ils entendront les arguments en faveur de la protection du loup …

Pour cela, il faut certes se faire entendre, mais aussi dénoncer la propagande que les éleveurs font … Dans les Vosges, les exploitations ont souvent une dimension pédagogique et reçoivent de nombreux touristes? Outre la manne financière que cela représente, ce sont autant de portes paroles de ces pauvres éleveurs confrontés à l’horrible loup qui égorgent sans pitié leurs si mignons petits troupeaux.

Il suffit de consulter le forum de ce site, un de ces élevages parmi d’autres pour vous faire une idée de l’hypocrisie de ces gens !

http://www.chevreriedubrabant.com/actu/actu_vw.php?espace=cda&id_article=1976 (attention, les articles les plus édifiants ne sont consultables que si inscrits)

Hollande pas informé…
Tu plaisantes, Jacques.
Il a les moyens de l’être: ça ne l’intéresse pas, c’est tout.

Ça fait parti de la communication du gouvernement A2 est bien une chaîne publique !!

MEDIAS – Un journaliste a récupéré des vidéos sur YouTube pour faire son sujet, révèle le «Canard Enchaîné» ce mercredi…

Deux loups surpris en train de rôder à quelques centaines de mètres seulement d’un village italien. Vous avez peut-être vu ces images à la télévision récemment. Elles ont été diffusées dans le 20 heures de Marie Drucker le 25 février sur France 2. Averti qu’un loup avait été aperçu dans les ruelles d’un village des Abruzzes, le correspondant de la chaîne à Rome, Renaud Bernard, s’était immédiatement rendu sur place pour faire un reportage. Sauf que la plupart de ses images saisissantes, que les téléspectateurs ont pu voir au JT, ont été piquées sur Internet, révèle le Canard Enchaîné.

«Après deux journées passées sur place, toujours pas la moindre queue d’un loup en vue. Qu’à cela ne tienne! Le téléspectateur, lui, a pu en voir à trois reprises. Dans deux cas, il s’agit d’images tournées par des habitants du coin. Dans le troisième, c’est du grand art: la fameuse scène montrant le couple de loups traversant la route devant la Jeep des gardes forestiers est présentée comme si le cameraman de France 2 l’avait prise sur le vif. En réalité, la séquence, réalisée par une association locale, a été récupérée sur le site YouTube», explique le journal satirique. En outre, cette vidéo, intitulée «Lupi d’Abruzzo», est vieille de deux ans!

«Une enquête interne est ouverte» à France Télévisions

Renaud Bernard, le journaliste de la chaîne qui a livré ce reportage, a été joint par le Canard Enchaîné. Il a reconnu une «récupération hasardeuse» sur le Net «sur les conseils des gardes forestiers italiens» avant d’ajouter: «J’ai fait une connerie, je l’assume. J’aurais dû prendre plus de recul avec ces images-là et préciser d’où elles venaient.»

Il devra en tout cas s’expliquer auprès de France Télévisions. «Renaud Bernard est convoqué vendredi à Paris dans nos bureaux. On attend des explications claires», a confié à 20 Minutes Thierry Thuillier, directeur de l’information de France Télévisions, qui a appris que le reportage était «bidon» en ouvrant le Canard Enchaîné ce mercredi. «Une enquête interne est ouverte», nous a-t-il précisé. «Les principes sont assez clairs chez moi. Premièrement, la rigueur. Quand on utilise les images qui ne sont pas les nôtres, elles doivent être signalées. C’est très important. Il y a aussi la rigueur du contexte dans le commentaire du reportage: pourquoi on utilise ces images, dans quelles circonstances elles ont été tournées. On a un principe de transparence et d’honnêteté envers le public. Si ce qui est écrit dans le Canard Enchaîné est exact, alors le journaliste est en contravention avec nos principes», a insisté Thierry Thuillier.

La chaîne devrait adresser ses excuses aux téléspectateurs au cours d’un journal télévisé ce week-end.

Anaëlle Grondin

http://info.francetelevisions.fr/video-info/index-fr.php?id-video=cafe_HD_20h_20120225_57_25022012214907_F2

Aux environs de 39 mn

Voici la vidéo postée sur youtube il y a deux ans, intitulée Lupi di abruzzo :

http://www.youtube.com/watch?v=DEDTWkm1S8c

Sans commentaire !!

Je pense que le combat n’est pas de défendre une espèce animale, mais la biodiversité en général dans notre pays.
Quand la majorité de la population aura inclu, cette vérité dans son état d’espris, il sera alors beaucoups plus facile de défendre et protéger une espèce en particulier puisqu’il sera normal pour tout le monde de défendre la vie d’un animal, quel qu’il soit.
L’erreur que nous faisons est de vouloir protéger, donc mettre en avant, une espèce en particulier surtout s’il s’agit d’un animal comme le loup, qui est plutôt mal perçu par les ruraux. Hors si le loup se trouve intégré dans la biodiversité de notre pays, comme les autres espèces, il sera plus difficile aux « antis » de dire non, les autres oui, mais pas celui là.
C’est pour cela qu’il serait, à mon avis, plus sage qu’il n’y ait qu’une seule et même entité associative, qui aurait pour combat la défence de la biodiversité et de toute la biodiversité.
Cela serait d’autant plus crédible aux yeux des gens, qui voient des associations gérant d’autres espèces bien moins médiatiques, mais pourtant tout aussi menacées, ne pas réussir leur mission.
Pourquoi le loup, l’ours et le lynx et pas le hamster d’Alsace ou la cigogne noire par exemple?
Cela parait aux yeux de beaucoups anormalement injuste, et cela donne bonne conscience aux « antis ».
Le problème est cette division dans la protection animale, et qui dit « division » dit moins de force dans les actions menées, donc moins d’efficacité.
Une armée combattante ne se divise jamais.

Une fois de plus, pas d’accord avec Didier.
Rappelons nous en lisant son joli message qu’il veut, pour faire accepter le Loup, autoriser sa chasse.
Il existe des associations en France, à qui devrait s’adresser Didier.
Ce sont les fédérations de chasse que n’intéresse qu’une partie (quarante espèces) vraiment très réduite de la biodiversité qui s’appelle le gibier.
De plus ces mêmes chasseurs exterminent sans compter les espèces dont ils demandent le classement en « nuisibles ».
Et ensuite il voudrait faire des chasseurs des partenaires pour la défense…de la Biodiversité.
Didier a tort.
Il n’est pas un naturaliste, cela se voit.
Sinon, il saurait qu’il n’est pas possible de se spécialiser pour être vraiment compétent quelques part.
Ensuite il présuppose , en accusant toujours les mêmes, les protecteurs, qu’ils auraient des préférences pour des espèces médiatiques.
Certes, il est facile de comprendre pourquoi la médiatisation des incidents impliquant le Loup ou l’Ours peut gêner les éleveurs et les chasseurs
Parfois au contraire, ils tentent d’utiliser les médias (en médiatisant certaines espèces, donc) contre le Vautour Fauve, le Grand Cormoran, le Héron cendré,les Busards St Martin et cendré, la Buse variable, le Faucon Pélerin, etc…

Autre chose:
La LPO, par exemple, qui se préoccupe avant tout d’oiseaux, intervient régulièrement pour défendre des espèces bien « éloignées » des oiseaux.
Les écologistes (les vrais) le savent: le sort du Grand Tétras, du Pic à dos blanc est lié à celui de l’Ours.
L’Ours a besoin de la forêt primaire pyrénéenne ou d’une forêt où les activités humaines sont réduites (dont principalement la chasse au sanglier en battue la circulation automobile et la sylviculture).
Le Grand Tétras et le Pic à dos blanc aussi.
Etant un peu comme ça moi même, je ne vois pas un naturaliste herpétologiste rester indifférent au destin d’espèces d’insectes.

Tout ça se traduit concrètement dans l’engagement contre des chantiers ou des projets destructeurs ou encore des abus dans la chasse, l’urbanisation ou l’agriculture.

L’organisation pour le combat global de défense de la Biodiversité existe: c’est la fédération Nationale des associations de Protection de la Nature,c’est FNE.

Le problème n’est donc pas tant l’unité et la coordination que l’orientation et la stratégie suivie par les APN à travers FNE et celles de FNE elle-même.
Il y a des bilans à tirer et des choix à faire.

Zut, je m’aperçois que j’ai mal tourné ma phrase.
Il faut bien sûr lire:
« Sinon, il saurait qu’il n’est pas possible de NE PAS se spécialiser un peu « pour être vraiment compétent quelques part. »
Ugatza

Ce reportage sur le loup en Italie qui n’avait pour seul objectif que de faire du sensationnel et d’effrayer qui voulait bien l’être était absolument lamentable . La queue de Mickey du manège de la bêtise étant décrochée par Marie Drucker qui ponctuait le reportage par un frissonnant  » c’est pas rassurant tout ça  » !

Quant au commentaire de Didier , je voudrais juste faire remarquer que si certains animaux sur l’échelle de Richter de la perte de la biodiversité semblent avoir plus de valeur que d’autres qui méritent tout autant d’être sauvegardés c’est parce qu’ils sont les symboles et les témoins les plus représentatifs de la disparition des espèces et du vivant . C’est pour cela qu’à ce titre ils sont absolument emblématiques et représentatifs du combat à mener . Il en est ainsi des grands mammifères tels le tigre , le gorille , l’éléphant etc … etc … ( l’ours , le loup , etc … chez nous ) . Si ceux-là , les plus visibles et les plus médiatiques , qui sont aussi des espèces parapluies, ne sont pas sauvés je ne vois pas comment les plus petits qui sont la plus part du temps invisibles ( sous le parapluie )pourraient l’être … ??? … Pour autant , la préservation de la biodiversité est un tout de cohérence et nous devons nous inquiéter tout autant de la disparition des petits oiseaux que de la disparition de l’ours ou du lynx . Je reste persuadé que significativement la disparition des uns précède et préside à celle des autres . Je reste persuadé que si le moineau , la chauve-souris , le lucane et autres hirondelles qui ne font plus le printemps disparaissent cela tient à notre inconduite et à notre incapacité, pour tout un tas de mauvaises raisons, à n’avoir pu , ni su , en temps et en lieu voulu , sauvegarder les prédateurs qui sont directement en concurrence avec nos intérêts , nos égoïsmes et l’exploitation à outrance de nos espaces dits civilisés .
Le plus grave c’est qu’avec ce vivant qui disparait nous perdons aussi de notre humanité .

Qui dit le contraire?
Pas moi, bien évidemment que chacun doit continuer a s’occuper d’espèces qu’il connait, mais cela n’empèche pas que l’ensemble des asso doit être uni pour s’élever d’une seule voie contre tout abus à l’encontre de la vie animale (peu importe l’espèce).
Aujourd’hui chacun défend son espèce et n’intervient pas sur des fait qui en concerne une autre.
Alors que si toutes les assos portaient plainte à chaque fois, sur chaque évènement, cela donnerait une crédibilité plus générale à leurs actions et les chasseurs (entre autres) ne se sentiraient pas les seuls visés dans ce combat pour la protection animale.
Voilà ce que je dis, et il ne faut pas systématiquement critiquer ce que je dis pour le plaisir de me contredire.
Cela devient absurde, si la compréhension d’un écrit, n’est qu’interprétation personnelle du lecteur.

Oui, pendant que nous privilégions la défense d’espèces plus médiatiques, avec plus ou moins de succès d’ailleurs, d’autres moins médiatiques disparaissent, par manque d’intérêts.
Je pense donc que le combat pour la défense animale, doit être uni et sur tous les fronts en même temps. Sans oublier que l’ours, le loup et le lynx ne sont malheureusement pas (certes pour des raisons différentes), les seuls à être en danger destinction.
Un animal sauvage à autant de valeur à mes yeux, qu’un autre animal sauvage, cela s’appelle la biodiversité, et c’est cela que nous devrions tous défendre. Pas l’ours, le loup et le lynx spécifiquement.
Si nous voulons éviter de passer pour des illuminés, le seul message a promouvoir est « la défense de toute espèce animale en danger » sans aucune priorité.
Ce n’est pas ce que je comprends dans la plupart des écrits, qui sont le plus souvent très ciblés sur l’espèce à protéger.

Je donne raison à didier. Mais il ne faut pas faire comme au Canada de tuer les loups pour sauver les caribous. Les caribous sont menacés au Canada par l’exploitation des terres bitumineuses et non pas par les prédateurs. En France on risque d’aller un chemin pareil. On tue les « nuisibles » (martres, belettes,…) et les fait responsable de la diminution du petit gibier. Mais on oublie de réguler l’agriculture et surtout de changer le mode de paiement des subventions pour l’agriculture.

Quelques exemples:

http://paca.lpo.fr/component/content/article/90-actualites/1050-loup-plainte-ventoux

La LPO porte plainte contre X pour poursuivre l’auteur du braconnage du Loup! Elle protège pourtant les oiseaux. Et le Loup ne porte pas de plumes, que je sache.

http://www.buvettedesalpages.be/2011/06/le-gouvernement-signe-l-arret-de-mort-de-l-ours-en-bearn.html

Le communiqué, regardez bien, est signé Allain Bougrain-Dubourg, Président de la LPO.
On se souvient aussi de la réaction de la LPO au moment de la mort de Cannelle.

http://www.lepays.fr/haute-saone/2011/11/08/zone-aremis-lure-un-recours-de-la-lpo-franche-comte
La LPO se prononce contre un chantier qui va détruire un milieu favorable à un papillon en voie de disparition, le Damier de la Succise.

L ‘ASPAS est l’association pour la défense de (tous) les animaux sauvages.
FNE d’une seule voix au nom de (presque) tous.
Donc, le cadre de l’unité existe.
Ce qui compte, c’est le contenu, c’est à dire les objectifs intermédiaires (ce sur quoi on se bat concrètement à plus ou moins court ou moyen terme pour réaliser les buts associatifs), c’est à dire l’orientation, la stratégie.
Lobbying, campagnes d’information et de mobilisation pour quoi, contre quoi….
Cela suppose des bilans critiques, des réajustements.
J’ai déjà posé la question, je n’ai pas eu encore de réponse.

Alors le bla-bla sur les espèces médiatiques me fait bien rire…
Je ris aussi quand je lis la même personne (Didier) prétendre que les espèces « disparaissent par manque d’intérêt » alors qu’elle propose de « sauver » le Loup en créant un intérêt … à le chasser.
Faut-il autoriser les collectionneurs de papillons à mettre le Damier de la Succise en boîte sous verre pour le « sauver »?
Ou encore autoriser la chasse dumoineau domestique et de toutes les espèces d’hirondelles?

Certes, il est vrai qu’il existe une certaine forme d’indifférence par rapport à la faune sauvage dans l’énorme majorité de nos concitoyens.
Et elle s’exerce aussi aux dépens du Loup ou de l’Ours.
Sinon, on n’en serait pas là.
Quant aux medias, ils parlent surtout du Loup pour en dire des sottises ou des mensonges (voir « Les crocs de la colère » 1 et récemment 2). Que ce soit sur France 2 ou TF1.

La véritable cause de disparition des espèces c’est l’EXTERMINATION des espèces PAR INTERET, le plus souvent privé et particulier mais aussi au nom de « l’intérêt général. »

Quelle peut (et non « pourrait! ») être la nature d’un intérêt qui s’oppose à l’extermination des espèces?

Je serais curieux de lire vos réponses à tous.

didier a écrit : Voilà ce que je dis, et il ne faut pas systématiquement critiquer ce que je dis pour le plaisir de me contredire.

Aujourd’hui chacun défend son espèce et n’intervient pas sur des fait qui en concerne une autre.
Alors que si toutes les assos portaient plainte à chaque fois, sur chaque évènement, cela donnerait une crédibilité plus générale à leurs actions et les chasseurs (entre autres) ne se sentiraient pas les seuls visés dans ce combat pour la protection animale.

Tu te situes ou, dans le « paysage » écologique didier, tu es vraiment difficile a cerner…pro chasse ? Ugatza t’as répondu avec des exemples pour la LPO !
La protection des animaux ne se borne pas a ce que TOUTES les ASSOS portent plainte à chaque fois Il y a plein d’autres actions qui son entreprises…pour la dite protection par exemple et bien d’autres encore, il faut aller sur le site de l’ASPAS !!

L’ASPAS en action

Luttant depuis plus de 25 ans pour la protection des animaux sauvages, l’ASPAS :

✓ informe et sensibilise l’opinion publique au problème sous-estimé des collisions des oiseaux dues aux surfaces vitrées,
✓ diffuse gratuitement une plaquette de sensibilisation pour agir efficacement contre les collisions,
✓ entend sensibiliser les professionnels du bâtiment (maître d’oeuvre, architectes, industriels du verre) en éditant un guide « Les oiseaux, le verre et la lumière dans la construction » et en organisant une conférence de presse dans les locaux de l’Ordre des Architectes.

http://www.aspas-nature.org/content/blogcategory/80/149/lang,fr/#problematique

Et pour répondre a ton commentaire… Ce n’est pas ce que je comprends dans la plupart des écrits, qui sont le plus souvent très ciblés sur l’espèce à protéger.

Si nous ne parlons que de l’espèce a protéger…c’est que FERUS a ouvert le débat sur cette espèce…!!

Encore une fois ma vision est probablement plus générale et moins ciblée sur la défense d’une espèce animale en particulier.
Et pourtant je rêve de voir un jour un grand prédateur dans ma région, région (la beauce) qui sera probablement la dernière à les voir revenir.
Vous avez raison sur le fait que des assos (ex FERUS)se démènent pour défendre « leur espèce » je le reconnais sans aucun problème, et je suis de tout coeur derrière elles.
Ce que je veux dire, c’est que toutes les assos, unies sous la même bagnière, devraient systématiquement porter plainte sur chaque méfait reconnu, cela ferait beaucoups plus de bruit et crédibiliserait cette action en montrant à tous (autorités et justice) qu’une grande parie des français sont sensibles à la survie de leur faune sauvage, et n’acceptent pas ces d’actes irresponsables ou irrespectueux envers la vie animale.
Plus il y a d’écho, plus il y a d’écoute.
Et c’est bien cela que nous recherchons « être entendu » et le nombre fait peur. Les chasseurs eux, l’ont bien compris et agissent d’une seule voie pour être entendu et influencer les candidats aux élections par exemple. Et en plus cela marche!!!
Alors qu’attendons nous pour en faire autant, c’est tout ce que je dis!!!
Pour répondre une nouvelle fois à Michel et éventuellement à Ugatza, je ne suis pas pour la chasse et même plutôt contre, mais je pense que nous devrions favoriser, quand c’est possible, des relations plus respectueuses avec les chasseurs pour éviter qu’ils ne deviennent des « antis » ours, loup, lynx et ne deviennent des braconniers.
Ce sont les grands prédateurs que je veux avant tout, protéger.
Soyez en certain.
Ces animaux ont suffisamment d’ennemis comme cela sans que nous leur en créions d’autres.

Pas un métier en rapport avec la protection animale, et je le regrette, parceque j’y mettrais probablement plus de passion.

Je ne vois pas qui a manqué de respect aux chasseurs ici.
Il y a des faits, c’est tout.
Tu dis que tu ne voudrais pas qu’ils DEVIENNENT des « antis »ours, loup, lynx et des braconniers.
Ils sont DEJA des antiprédateurs: tous , je dis bien tous, défendent l’idée que les prédateurs (notamment les mammifères petis et grands carnivores) sont des nuisibles.
Ils sont DEJA, DONC, des anti-loups, des anti-ours et des anti-lynx.
Et ça se vérifie dans les faits.
Moi, je suis contre la chasse sans mais et avec courtoisie.
Pour ces raisons.
Je suis un pragmatique.
A cause des faits.

Bonsoir,

Ce n’est pas compliqué et ce n’est surtout pas sujet à polémique !… Prenez l’exemple des Monts Cantabriques … Ce territoire a été classé par l’Unesco réserve mondiale de la biosphère . Ce qui n’est pas rien ! Et ce, depuis que sur ce territoire ont été pérennisés , grâce au Fapas , les présences de l’ours et du loup . Les biologistes qui gèrent cet espace ont mis en évidence le retour de toute une faune et toute une flore qui n’existaient plus depuis la disparition de ces grands mammifères et qui a réapparu avec leur retour , justifiant là le qualificatif d’espèce parapluie attribué à ces grands prédateurs .

Pour le reste , c’est comme un jeu de dominos , à partir du moment où une espèce est capable de disparaître et va tomber ( par la faute de l’homme ) sa disparition va entrainer de fait avec elle tout un tas d’autres espèces . Je pense que dans les Pyrénées si l’ours disparait c’est que l’homme a été incapable , pour les raisons que l’ont connait , d’enrayer la disparition du lynx et du bouquetin . La démonstration inverse étant tout aussi vraie . En conséquence si ces animaux disparaissent comment s’étonner ensuite que le desman disparaisse ,que le grand tétras disparaisse , que la chauve-souris disparaisse , ainsi de suite jusqu’aux petits rongeurs, aux batraciens , aux papillons et aux petits oiseaux ?… Ces derniers étant, il est vrai, le sujet d’inquiétude de la L.P.O qui en toute cohérence prend fait et cause pour la présence de l’ours dans les Pyrénées à chaque fois que c’est possible .A noter que ce sont les mêmes griefs reprochés à l’ours et aux loups qui accablent aujourd’hui les vautours dans les Pyrénées et mettent conséquemment en danger tous les rapaces alentours dont le gypaète .

A noter qu’une Association comme le Fapas en Espagne qui a pérennisé en priorité la présence de l’ours dans les Cantabriques et les Asturies gère aussi le destin des loups , des rapaces , des abeilles etc, etc … et s’emploie pour cela à développer des stratégies de cohabitation entre les hommes et la nature . Ceci explique le classement d’excellence de ce territoire au patrimoine mondial de l’Unesco en ce qui concerne la richesse de sa biodiversité . Rappelons à ce sujet et par comparaison que le Parc National des Pyrénées a été il y a longtemps, lui, en particulier pour son incompatibilité avec l’ours, déclassé de toute mesure d’excellence .

Cordialement à vous tous .

Comment peut on affirmer que toute une population de chasseurs est antiprédateur.
Je vois bien là, une caricature malveillante(extremiste).
Il y a effectivement des anti-prédateurs parmi les chasseurs, mais il y a aussi des anti-chasseurs, ce qui revient à dire que l’intolérance existe dans les deux camps.
Je reste donc convaincu qu’une majorité de chasseurs sont respectueux des lois, en matière de protection animale.
Ta référence est de citer systématiquement les chasseurs qui sont dans l’actualité, donc hors la loi, cela ne veut en aucun cas, dire qu’ils sont tous comme ça.
Et étant contre la chasse, je combattrais à chaque fois cette intolérance. Ne reprochons pas aux autres nos propres défauts.


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