Mort de l’ourse Cannelle, c’était écrit

Mort de l’ourse Cannelle, c’était écrit

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Le 1er novembre 2004, en fin de matinée, l’ourse Cannelle était abattue par un chasseur, lors d’une battue au sanglier sur les hauteurs d’Urdos, en vallée d’Aspe (Béarn, Pyrénées-Atlantiques). Elle était la dernière femelle de souche pyrénéenne et était accompagnée d’un ourson d’environ 10 mois.

Son ourson a survécu, malgré son jeune âge. Aujourd’hui, la population d’ours dans le bastion historique des Pyrénées occidentales est réduite à 2 ours mâles : le fils de Cannelle et Néré, d’origine slovène. Malgré la promesse de relâcher une ourse dans ce secteur cette année, l’Etat français est revenu sur sa décision, condamnant ainsi les ours du Béarn à mourir et à disparaître. Mais FERUS et les associations partenaires n’ont pas jeté l’éponge et continue à œuvrer pour restaurer la population d’ours dans les Pyrénées-Atlantiques ainsi que sur tout le massif.

Rétrospective, communiqué de FERUS 2 novembre 2004

Mort de Cannelle : c’était écrit

Cannelle, la dernière ourse du Béarn, la toute dernière ourse pyrénéenne non issue des réintroductions d’ours slovènes, a été tuée par des chasseurs.
Cannelle élevait son ourson, le dernier petit ours autochtone pyrénéen dans un massif forestier connu. Les chasseurs le savaient mais ils n’ont pas voulu renoncer à leur battue au sanglier.
Cannelle a fait une charge d’intimidation, comme naguère Mellba, et, comme Mellba, elle a été tuée par des ignorants.
Depuis des années, nous demandions qu’on renonce aux battues dans les zones où les ourses élèvent leurs oursons. Nous sommes désolés d’avoir eu raison. C’est irréparable mais il reste encore un avenir pour l’ours dans les Pyrénées.
FERUS demande, premièrement, que les pouvoirs publics permettent à l’ourson de survivre dans la nature.
Deuxièmement, que le programme de réintroduction d’ourses dans le Béarn et dans le reste des Pyrénées soit accéléré.
Troisièmement, que l’Institution Patrimoniale du Haut Béarn cesse ses atermoiements et justifie toutes les subventions reçues en participant à ces réintroductions.
Quatrièmement, que les chasseurs cessent d’aller où sont les ours et cessent de les tuer en se prétendant en légitime défense.

Voir aussi :

Sarkozy a tranché : il n’y aura pas de lâcher d’ourse dans le Béarn (juin 2011)

Buzz médiatique autour de l’ours en peluche envoyé à Carla Bruni-Sarkozy (octobre 2011)

8 commentaires sur “Mort de l’ourse Cannelle, c’était écrit”

J’ai été très triste le 1 er novembre 2004 au soir en apprenant la mort de l’ourse Cannelle,qui laissait un orphelin?je trouve que l’assassin rené marquèze n’a pas été condamné sévèrement,ce que je regrette.Par contre j’aimerais connaitre ce qu’est devenu son ourson ??? j’y pense toujours

Pourquoi ne pas désobéir et réintroduire une ourse , puisque Canelle a été tuée sans autorisation non plus !

Le plus élémentaire bon sens donne raison à la solution de déplacer les 2 ours avant qu’ils ne fassent de mauvaises rencontres et qu’ils ne dépriment de se trouver seuls sans femelles

Quel triste destin pour l’ourson de Cannelle

Je souhaiterai une réponse à la question : pour qu’elle(s) raisons autant de détermination des pouvoirs publics à ne pas vouloir restaurer la population d’ours dans ce vaste domaine que sont les montagnes des Pyrénées

Dans un précédent commentaire Férus écrivait qu’il fallait  » sans délai  » réintroduire une femelle en Béarn . Ce  » sans délai  » est aujourd’hui de sept ans !

Sept ans après je suis personnellement pour un ultimatum imposé aux Béarnais, un électrochoc et une prise de conscience : soit ils se décident enfin à sauver l’avenir de ces deux mâles et se prononcent pour le lâcher rapide d’une femelle soit ils préfèrent au contraire abandonner ces deux animaux à leur sort inéluctablement stérile et fatal et il faut alors en ce cas d’urgence déplacer ces deux ours béarnais vers le noyau pyrénéen central seul porteur de toutes les espérances de viabilité .

Il faut mettre le Béarn devant ses responsabilités et contraindre les politiques locales à réagir … La réponse permettrait de tirer toute les conclusions nécessaires à la survie décente de ces deux plantigrades en souffrance sur le massif tout en prenant en compte l’intérêt de l’ensemble du noyau ursin Pyrénéen . Si le Béarn ne veut pas assurer la survie correcte de ses deux ours il faut transférer ces derniers sur le noyau Central , c’est tout à fait réalisable , et qu’on n’en parle plus !… 7 ans , ça n’a que trop duré , ça en devient ridicule ! Si rien ne se passe de concret dans les tous prochains mois je souhaite vivement que cette idée fasse son chemin et que cette option soit sérieusement envisagée . Nous avons largement perdu trop de temps avec le Béarn et il faut maintenant au bout de 7 ans sortir d’une manière ou d’une autre , au besoin par la provocation de cette impasse funeste .

Il y a en Béarn plus d’ours au zoo de Borce qu’en liberté ! Les deux derniers mâles présent sont maintenus volontairement en état de stérilité pendant que les femelles mortes et empaillées remplissent le muséum de Toulouse !… Ca suffit ! Il y en a marre de voir perdurer cette situation ridicule et de continuer à s’y embourber sans le moindre résultat probant ! …

Si rien ne se décide très vite sur la situation béarnaise , il vaudra mieux nous concentrer de toutes nos forces et volonté sur le noyau Central seul capable de préserver à long terme l’avenir de l’ours sur les Pyrénées et réclamer pour ce noyau un renforcement essentiel et indispensable pour éviter la consanguinité qui le guette car à ce jour , faut-il le rappeler , tous les ours des Pyrénées ont à divers niveaux des liens évidents de parentés .

Pour commencer disons aux Béarnais qu’il est envisagé de déplacer leur deux derniers ours vers le noyau Central et on verra bien comment ils réagiront ! Et s’ils s’en foutent comme c’est le cas depuis 7 ans , faisons le !…

Puisque nos élus ne souhaitent visiblement pas réintroduire une ou des ourses en Béarn, ne serait il pas plus judicieux de capturer ces deux derniers ours, pour les relacher dans les pyrénées centrales, ce qui leurs permettraient de participer aux reproductions. Plutot que de errer sans but, au risque d’ailleur, de faire de mauvaises rencontres, ce qui leurs couteraient probablement la vie(rappellons nous de Cannelle).
Il y a des femellles et pas de males génétiquement différents, Néré et Cannelito apporterait cette diversité génétique qui nous fait tant défaut aujourd’hui. La population devrait s’accroitre plus rapidement et plus sainnement, et recolonniser l’ensemble des pyrénées de manière plus efficace.
Je pense que cette solution extrème, en attendant que l’état revienne a la raison et surtout remplisse ces obligations, est souhaitable pour la survie de nos ours.


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