Slovénie : quota de chasse de 75 ours et 12 loups

Slovénie : quota de chasse de 75 ours et 12 loups

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© Roland Clerc

Note de FERUS : selon les détracteurs des lâchers d’ours en France, ces derniers seraient mieux en Slovénie… Mais FERUS rappelle qu’en Slovénie, l’ours est chassé et est fréquemment victime de collisions routières. De plus, les ours lâchés en France sont déduits des quotas de chasse à l’ours en Slovénie. Les animaux destinés à la mort en Slovénie et lâchés en France peuvent donc poursuivre leur vie dans les Pyrénées et permettre la préservation de la population d’ours pyrénéenne bien mal en point et condamnée à disparaître sans de nouveaux lâchers.

Slovénie : quota de chasse de 75 ours et 12 loups

Pour 2010, la Slovénie permettra aux chasseurs de tuer 75 ours et 12 loups. La Slovénie abrite la plus grande densité d’ours brun en Europe. Les données montrent que la population de loups est à la hausse tandis que la population d’ours serait aussi en plein croissance sans les quotas de chasse annuels.

En 2009, les chasseurs ont tué 79 ours et 7 loups. Les dommages aux troupeaux et aux cultures de ces 2 espèces s’élèvaient à environ 430 000 euros contre 450 000 en 2008. La Slovénie compte 450-500 ours et 70 à 100 loups. Le gouvernement slovène a indiqué qu’il souhaitait garder stables ces populations.

Source : dépêche Reuters, 10 mars 2010

6 commentaires sur “Slovénie : quota de chasse de 75 ours et 12 loups”

Je suis bien d’accord avec toi, Chris 64. Avec l’annonce par Chantal Jouanno que le dossier ours serait repris après les élections et que les réintroductions continueraient, certains parmi nous ont crié victoire et ont dû penser qu’il suffisait d’attendre. Manque de pot, Sarkosy vient de montrer qu’il est capable de toutes les volte-faces avec l’abandon de cette fameuse taxe carbone. Il est donc aussi capable de demander à Jouanno, sur ce dossier, de ne pas mécontenter encore plus les agriculteurs qui, ours ou pas, le sont déjà pas mal, et qui savent, eux, faire du bruit, en ne pratiquant pas ces réintros . Il ne peut pas non plus se priver de l’appui des chasseurs, vu que les Présidentielles approchent. Pour les « écolos » il vient avec les Régionales de comprendre que dans l’ensemble, c’était un secteur d’opinion fichu pour lui. Voilà pourquoi je dis que Chantal Jouanno risque de ne pas se précipiter pour aller au devant de nos désidératas et qu’il faudrait une mobilisation bien plus forte pour que ça avance..

Je voudrais dire à JB , que quant à l’avenir de l’ours dans les Pyrénées , je ne sais pas ce qu’il se décidera cette année . Si rien n’est décidé pours sauver les ours Béarnais , derniers mâles de la souches autochtone, en cette année pourtant favorable comme jamais à la sauvegarde de la biodiversité , il ne faudra rien attendre des années suivantes et ces ours seront condamnés . Quant à la population ursine centrale , sans renfort programmé , ce sera aussi la fin, à plus ou moins long terme , par consanguinité et accidents divers , les extrémistes pastoraux étant alors encouragés par le laxisme de l ’ Etat … . On ne recommencera rien à zéro , C’est impossible . Ce sera trop tard , le plantigrade disparaitra comme a disparu il y a peu et définitivement le dernier bouquetin pyrénéen . Les premiers cris d ’alerte sur la raréfaction rapide de l’ours datent des années 50-60 . La décision et la mise en place gouvernementale d’un plan de sauvegarde de l’ours date , avec Mitterrand , du début des années 80 . Ça fait une guerre de trente ans ! Trente ans de palabres ,de tergiversations et de temporisations pour en arriver où nous en sommes aujourd’hui . Et encore faut il souligner que sans les réintroductions effectuées in extremis , il ne resterai à ce jour que deux mâles Béarnais dans nos montagnes ! L’ours n’a pas le temps d’attendre encore trente ans , ni même encore dix ans une hypothétique réintroduction ! Si rien de concret ne se décide cette année pour un renforcement , cela voudra dire qu’il n’y aura plus de plan de restauration de l’avenir de l’ours dans les Pyrénées . Ce sera une décision claire et symbolique de l’Etat Français qui aura décidé de se soustraire à ses engagements européens de la protection de l’espèce . Le sort de l’ours dans les Pyrénées se décidera bel et bien cette année 2010, année de la biodiversité . C’est pour celà qu’il faut être plus que jamais derrière les associations comme Ferus et l’Adet … Après il sera trop tard , on ne pourra que gérer la disparition programmée de l’ours , ainsi qu’on le fait en Béarn depuis la mort de Cannelle , en 2004 !…

d’accord avec christb64, même si les grand prédateurs comme l’ours,le lynx,et le loup ne peuvent être en surnombre comme les cervidés.Ils se régulent tout seul.Mais bon l’homme prend tellement de place qu’on est obligé d’avoir un nombre idéal de prédateurs en adéquation avec la place que prend notre civilisation.

Avec l’abandon de la taxe carbone, on est entrain d’assister à un revirement à 360 degrés de la politique dite  » écologique » du gouvernement. Ceux qui ont cru à la sincérité de cette prise de conscience de dernière minute de la droite (ça ne date que de deux ans..) vont pleurnicher très fort mais c’était prévisible. Comme a dit JF Coppé à la télé le soir des élections, il faut « revenir à nos fondamentaux » (comprendre : ne pas se couper davantage de l’électorat rural qui est conservateur dans l’ensemble). Si Chantal Jouanno reste secrétaire d’Etat il est peu probable qu’elle prenne le risque politique de réintroduire des ours « après les élections régionales » comme elle l’a laissé entendre il y a peu. Son parti étudiera d’abord l’impact politique d’une telle décision et il est peu probable que ça aille dans le sens d’une démarche hardie de conservation de la biodiversité ! Donc, à mon avis, attendre que cette quasi promesse de réintroduction soit respectée ne serait pas judicieux. Il va falloir reprendre la bataille à zéro… Bien sûr, j’espère me tromper…

D’accord avec Bernard ! La Slovénie a compris l’importance de la faune sauvage pour préserver ses forêts primaires et ses habitants ont une approche plus réaliste qu’en France de la biodiversité , de ses écosystèmes et de la cohabitation . Les Slovènes savent vivre avec leurs ours et n’ont pas les mêmes peurs imbéciles que les Français . Ce quota de chasse n’est qu’un des volets d’un plan de sauvegarde tres strict mené conjointement par les associations de défense de l’environnement et la chasse . L’ensemble de la population ursine étant l’objet de surveillance et de soins attentifs en particulier pour éviter les braconnages . Sans ce plan, l’ours qui est aussi un vecteur touristique non négligeable, serait probablement aussi en voie de disparition en Slovénie . La Slovénie reste donc un exemple pour nous et on ne peut qu’espérer que deux ourses sur ce quota rejoignent enfin le Béarn en cette année de la biodiversité !… Car en réponse à l’argument d’intégristes pastoraux bien pyrénéens , ce n’est pas parceque les Slovènes , les Espagnols et autres sauvegardent les ours chez eux que nous sommes en droit de les laiser crever chez nous !…

La Slovénie compte 450-500 ours pour un pays de 20 273 km2, cad les Landes + la Gironde


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