SOS pour un ours des Cantabriques blessé

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Depuis une dizaine de jours, trois équipes composées de gardes, de vétérinaires et de biologistes de Castille-Leon et des Asturies recherchent un ours brun blessé par un câble en acier (posé illégalement par des braconniers dans les forêts de Páramo del Sil) afin de le secourir. Il s’agit d’un animal de couleur obscure, « probablement un mâle adulte, mais non âgé » selon la Fondation Oso Pardo. L’animal se déplace indistinctement entre les communes de Páramo del Sil (León) et de Degaña (Asturies), sur une bande de 500 à 1.000 mètres de large à cheval sur les 2 provinces.
Le 17 août dernier, un habitant a vu l’ours blessé lors d’une promenade et a alors averti la Fondation Oso Pardo. Après plusieurs tentatives, les membres de la Fondation ont réussi à photographier l’animal à l’aide d’une longue vue (technique de digiscoping) afin de ne pas le déranger. Quand ils ont confirmé l’état de gravité dans lequel se trouvait l’ours, la Fondation a décidé de contacter les autorités de Castille et de Leon, lesquelles ont immédiatement collaboré pour coordonner le dispositif d’urgence et essayer de sauver l’animal.
Guillermo Palomero, de la Fondation Oso Pardo, explique que le câble en acier est très serré et lui comprime l’abdomen à la hauteur des reins. L’ours a déjà des blessures très graves qui pourraient s’infecter. Toutefois, il « se déplace et nous l’avons vu manger des airelles ». Des équipes de spécialistes, vétérinaires, gardes et tireurs d’élite spécialisées ont alors été montées dans le but d’anesthésier l’ours et de pouvoir le soigner.
La première tentative d’anesthésie a été un échec.
Hier 28 août, les équipes ne sont pas parvenues à localiser l’ours. D’après Guillermo Palomero, « il est normal qu’on mette des jours à trouver un animal particulier. Il est très possible que nous ne l’ayons pas encore vu parce qu’il se trouve peut-être dans un certain recoin de la forêt, couvert par une bruyère ou protégé par des rochers ». Guillermo Palomero a bon espoir de trouver l’ours à temps pour traiter ses blessures puisque « les ours sortent de la forêt pour manger des airelles ».

Le Fapas (Fonds pour la Protection des Animaux Sauvages) a attribué pour sa part la prolifération de ces pièges suite au « mécontentement » des apiculteurs en zone à ours.
Comme l’indique le Fapas, l’augmentation « spectaculaire » des dommages qu’ont causés les ours aux ruches ces derniers temps a produit beaucoup de malaise chez les apiculteurs, notamment en Castille et Leon, où les aides ont des retards pouvant aller « jusqu’à trois ans ».

Des nouvelles de l’oursonne de Somiedo
Hier, le directeur général Biodiversité et Paysage de la Communauté autonome des Asturies, José Félix García Gaona, s’est référé à l’état de santé de « Villarina », l’oursonne retrouvée par des randonneurs au début de l’été. Gaona a assuré que, ces les prochains jours, la Communauté tiendra une réunion avec les associations, des vétérinaires et d’autres experts pour décider de son avenir.
« Nous sommes partisans de la remettre rapidement dans son milieu naturel, mais avons besoin d’écouter l’avis de tous car elle orpheline et il est compliqué de la remettre en liberté » Actuellement, l’oursonne a bien récupéré et se trouve dans un centre d’élevage de Sobrescobio.

Sources :