Ultra solidarité : la honte des Pyrénées

Ultra solidarité : la honte des Pyrénées

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Suite au saccage de la commune d’Arbas (Haute-Garonne) le 1er avril 2006, 10 anti- ours ont été condamnés à verser des indemnités (6 796 euros de réparations pour dégradation de biens publics, 2 000 euros de frais de justice et 4 300 euros de dommages et intérêts à la commune d’Arbas).
L’association de sauvegarde du patrimoine Ariège Pyrénées (ASPAP), anti-ours, a lancé une souscription pour payer la facture.
Nous publions ici l’irrésistible réaction de Baudouin, le copain de la Buvette des Alpages.

Ultra solidarité, la honte des Pyrénées

Les ultra pastoraux lance une souscription pour payer leurs condamnations en justice. A vos poches pigeons chéris !

Nous cassons, vous payez ! Nous ne gardons pas nos brebis, vous nous indemnisez ! Nous travaillons à perte, vous nous subsidiez ! L’Etat consulte, nous boycottons. L’Etat tient ses engagements et réintroduit des ours, nous les éliminons ! Nous ne respectons pas les lois, nous sommes condamnés, vous payez nos condamnations ! Nous détruisons la faune mais nous nous présentons dans la presse comme les vrais défenseurs de la biodiversité et comme les jardiniers de la montagne. Elle est pas belle la vie. Plus c’est gros, plus celà marche.

« Vous pouvez mentir tout le temps à quelqu’un ou quelque temps à tout le monde. Mais vous ne pouvez pas mentir tout le temps à tout le monde ! » Le pastoralisme français se fout de tout et se moque des gens.

Une souscription « Pyrénées solidaires » afin de « partager les sanctions financières qui pèsent sur les dix militants ariégeois condamnés en novembre dernier pour dégradation de biens publics lors d’une manifestation anti-ours en 2006 », a été lancée lundi par l’ADDIP de Philippe Lacube, le « paysan libre » tel que présenté dans la dernière émission de Yann Arthus Bertrand. Libre quand il s’agit de casser, entretenu, dépendant et larmoyant quand il s’agit de payer les sommes auxquelles ils ont été condamnés.

L’association ASPAP par exemple, largement financée par les deniers du CG de l’Ariège comporte dans ses statuts une clause déchargeant l’association de ses responsabilités pour des actes délictueux commis par ses membres.

Le montant total des souscriptions récoltées (J’espère que cette opération sera un bide complet) sera remis symboliquement lors de l’assemblée générale de « l’Association pour la sauvegarde du patrimoine d’Ariège-Pyrénées » (ASPAP), le 1er février prochain près de Foix, « par les représentants des vallées, des élus et des responsables associatifs, professionnels, institutionnels et syndicaux de tout le massif ». Ah les valléens chers à l’IPHB, cette minorité d’éleveurs et de politiciens extrémistes pour qui la montagne se limite à un tas de brebis mal élevées, mal entretenues et non gardées. Les éleveurs créent des associations de sauvegarde de leurs PRIVILEGES.

Dix éleveurs ont été condamnés par la cour d’appel de Toulouse à 6.796 euros de réparations pour dégradation de biens publics lors d’une manifestation anti-ours en avril 2006 à Arbas (Haute-Garonne). Ces casseurs doivent aussi régler 2.000 euros de frais de justice ainsi que 4.300 euros de dommages et intérêts à la commune d’Arbas. A vos poches citoyens pigeons !

Le message est clair, au moins pour la justice. Si elle désire mettre fin aux pratiques ultra pastorales illégales, il faudra mettre la barre bien plus haut la prochaine fois, augmenter les montants et les accompagner de peines de prison. Peut-être feront-ils alors une demande pour que « les représentants des vallées, les élus et les responsables associatifs, professionnels, institutionnels et syndicaux de tout le massif » aillent dormir a leur place derrière les barreaux.

« Nous sommes loin de disposer des énormes ressources financières des associations pro-ours », a souligné l’association dans un communiqué : et bien assumez vos actes, comme tout un chacun devant la justice : travaillez pour réparer les dommages commis. Les ultras pastoraux ne sont pas au dessus des lois, mais habitués à l’impunité et à une liberté extrême, sans les limites contraignantes des lois qui ne s’appliquent pas dès que le territoire devient pentu. L’ultra pastoralisme en appelle à la charité des français, puisque la justice n’a pas entendu leur appel à la clémence. Payez braves citoyens, pendant ce temps là, nous organisons nos prochaines sorties délictueuses, nos prochaines dégradations car nous sommes à bout, vous savez, car l’Etat ne nous entend pas, nous allons continuer à mettre le feu à la montagne, et vous à payez pour nous, amendes, subsides, indemnisations, voyages culturels…

Je trouve ce procédé dégoutant et espère que la prochaine fois, la justice sera bien plus sévère car il semble que le portefeuille soit l’endroit où cela fait mal.