Ségolène Royal, ministre de l’Environnement et Stéphane Le Foll ministre de l’Agriculture n’ont toujours que faire de l’avis des Français : leur arrêté ordonnant le tir de 36 loups a été publié hier jeudi 7 juillet au Journal Officiel, sans même connaître les résultats de la consultation publique.
Pour la période 2016-2017, une subtilité néanmoins : il ne faudra pas abattre plus de 23 loups avant le 30 septembre. Pour ne pas épuiser trop rapidement la possibilité de recourir à des tirs?
La synthèse de la consultation publique indique pourtant que 90 % des avis étaient défavorable à ce projet d’arrêté. A quoi cela sert-il de consulter les français si leur avis est à ce point bafoué?
Incompétence et irresponsabilité
Au delà du déni de démocratie auquel le gouvernement nous a habitués, ce qui est particulièrement grave cette année c’est que le plafond puisse être fixé sans connaissance de l’état actuel de la population de loups.
En principe, le nombre de loups pouvant être abattus résulte d’un calcul mathématique assez sophistiqué se basant sur le chiffre de la dernière estimation de la population croisé avec celui de l’estimation de sa progression numérique auquel on va soustraire une estimation de la mortalité (vous suivez?). On en déduit un nombre de loups pouvant être abattus qui ne devrait donc pas impacter l’état de conservation de l’espèce (en gros ce chiffre ne doit pas provoquer une diminution de la population). En effet, les directives européennes nous l’interdisent… Ces calculs nous ont toujours été présentés très « académiquement », démontrant ainsi l’aspect sérieux et scientifique de la manœuvre (regardez, on ne fait pas n’importe quoi!). Et aujourd’hui, plus de calcul savant, un chiffre qui ne repose sur rien. A la louche. On reprend juste le même que l’année dernière. Pour contenter tout le monde. Et au final satisfaire personne.
Pourtant la population a déjà faibli entre 2014 et 2015, la situation peut s’avérer dramatique si elle est en baisse deux années consécutives. C’est donc totalement irresponsable de fixer un nombre de loups à abattre au hasard cette année. Une question nous taraude : à quoi servaient donc les calculs des années précédentes si cette année on peut s’en passer?
Nos fondamentaux
Les tirs de loup ne constituent en aucun cas une solution, ni à court terme (déstructuration de la meute et risque d’augmentation de la prédation) ni à long terme (d’autres loups viendront remplacer ceux abattus ). Seule la mise en place de mesures de protection efficaces des troupeaux peut contribuer à une cohabitation durable avec le loup.
3 commentaires sur “2016-2017 : l’état ordonne l’abattage de 36 loups”
[…] funeste des loups tués en France pour la période 2016-2017, qui court depuis la publication de l’arrêté ministériel du 5 juillet 2016. Cet arrêté autorise le tir de 36 loups au total. L’arrêté stipule cette année qu’il ne […]
[…] funeste des loups tués en France pour la période 2016-2017, qui court depuis la publication de l’arrêté ministériel du 5 juillet 2016. Cet arrêté autorise le tir de 36 loups au total (nous avons déposé un recours contre cet […]
[…] funeste des loups tués en France pour la période 2016-2017, qui court depuis la publication de l’arrêté ministériel du 5 juillet 2016. Cet arrêté autorise le tir de 36 loups au total. L’arrêté stipule cette année qu’il ne […]