Bulgarie : 17 ours pourront y être chassés en 2011

Bulgarie : 17 ours pourront y être chassés en 2011

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Suite à un amendement contreversé de la loi prévoyant l’abattage annuel de 3 à 8% de la population d’ours, les autorités bulgares ont fixé un quota de 17 ours pouvant être abattus pour l’année 2011.

Cet amendement fait suite à la mort d’un homme au printemps 2010, ainsi qu’à une série d’attaques d’ours sur des troupeaux dans la région sud de la Bulgarie.

Le dernier recensement (en 2010), faisait état d’une population de 550 ours dans le pays, alors qu’on l’estimait être auparavant comprise entre 600 et 800 individus.

Au ministère de l’environnement bulgare, on reconnait volontiers que les habitats auraient pu abriter encore plus d’ours mais on justifie cette décision en brandissant l’obligation de faire respecter la loi qui a été votée. Les écologistes s’insurgent contre cette décision qui, selon eux, vise essentiellement à satisfaire le lobby des chasseurs.

La chasse aura lieu dans la chaîne des Balkans, située au centre de la Bulgarie et dans la chaîne Rhodopes, au sud du pays.

source : « Sofia fixe un quota annuel pour la chasse à l’ours, auparavant interdite », AFP (27/01/2011)

Lire aussi :

« Bulgarie/Arménie : 2 approches différentes concernant l’ours », FERUS (9/12/2010)

« Bulgarie : le parlement autorise la chasse à l’ours », AFP (28/10/2010)

6 commentaires sur “Bulgarie : 17 ours pourront y être chassés en 2011”

@ Ugatza

Cela dépasse largement le cadre politique droite/gauche auquel on est habitués. Dans l’ensemble, quelle que soit leur étiquette, les élus ne comprennent rien à la protection de la nature et toute action visant à obtenir des mesures de conservation de milieux naturels est généralement vécue comme une gêne pour leurs projets..

Pour une fois, d’accord avec Jacques.
Mais on pourrait se demander pourquoi « l’artificialisation » des paysages s’est poursuivie sans faiblir malgré les « alternances ».
La contrepartie des « mains dans le cambouis » ou un choix en découlant?

Le problème de la « place disponible » ne se pose pas que pour les prédateurs. Il ne se passe pas une journée sans que l’on apprenne la disparition d’un milieu favorable à la vie sauvage suite à des travaux d’urbanisation quelconques. L’équivalent d’un département français disparait ainsi tous les ans. Si ce rythme se poursuivait, dans un siècle nous n’aurions plus que du béton, des routes et des « aménagements » pour l’homme ! Impensable, évidemment : il va donc falloir faire quelque chose. Certains sites sont protégés pour des raisons architecturales, historiques etc et rien ne peut y être fait dans l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France qui veille à ce que ces sites ne soient pas trop défigurés. Pourquoi n’existe-t-il pas d’équivalent pour le patrimoine naturel ? Et pourquoi ne pas le réclamer ? Voilà une demande qui pourrait être portée haut et fort par toutes les associations !

Les conflits entre les animaux sauvages et les hommes ne serait -il pas dû à l’expansion des humains ? Les animaux voient leur territoire se réduire, leurs habitats disparaître au profit de celui des hommes.

Ah ben oui, les ours prennent de plus en plus de place!!!!!
Que deviendraient ces « sanctuaires » face à l’invasion urbaine et à la pression démographique?

La cohabitation entre l’ours et l’homme est assez difficile. Quand les populations ursines dépassent une certaine densité dans des zones à forte présence humaine les conflits deviennent inévitables. Le problème est réel, il ne faut pas l’ignorer. A titre d’exemple à Hokkaido au Japon, entre 1991 et 2001 il y a eu 33 attaques dont 8 à l’issue fatale. Entre 1972 et 2009, toujours au Japon, 25 personnes sont mortes suite à des attaques d’ours noirs asiatiques. Le nombres d’attaques se chiffre à plusieurs centaines.

A mon avis la solution la plus viable est de diviser l’environnement en 2 zones distinctes: une zone « refuge » où les animaux sont strictement protégés et des zones tampons à où la chasse serait autorisée (mais régulée).
Les zones refuges servent de viviers, les zones tampons permettent de maintenir la densité des animaux à un niveau qui permettent de limiter les dégâts. De plus maintenir la chasse permet d’entretenir la méfiance des animaux envers l’humain.

Les méthodes « douces » sont séduisantes et efficaces localement sur de petits territoires mais impraticables dans un contexte global. On ne peut pas mettre un garde derrière chaque verger et ruche.


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