La ministre de l’écologie : « le loup craint l’homme »

La ministre de l’écologie : « le loup craint l’homme »

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La ministre de l’Ecologie Nelly Olin répond au député UMP Savoie Michel Bouvard qui s’est inquiété récemment de la dangerosité du loup pour l’homme.

Question 53912 de de M. Bouvard Michel (Union pour un Mouvement Populaire – Savoie )
Question publiée au JO le : 21/12/2004 page : 10143
Réponse publiée au JO le : 14/02/2006 page : 1550

Texte de la question (extrait) :
M. Michel Bouvard attire à nouveau l’attention de M. le ministre de l’écologie et du développement durable sur la multiplication des attaques de loups sur les troupeaux dans la vallée de la Maurienne et dans le val Gelon. A l’approche de l’hiver, des attaques sont intervenues à proximité immédiate de la station village d’Aussois durant la semaine du 14 au 21 novembre générant l’inquiétude de la population, ces événements survenant dans la même période que l’annonce d’une attaque de loup sur un enfant qui en est mort en Turquie. Dans ces conditions, il lui demande une fois encore de mettre en oeuvre les préconisations de la commission d’enquête parlementaire sur le loup de l’Assemblée nationale, instaurant des zones d’exclusion. Il n’est en effet pas admissible qu’après des bergers la population des villages de montagne, comme cela a déjà été le cas dans le val Gelon durant l’hiver 2003-2004, vive dans la crainte d’une attaque de ce prédateur (…).

Texte de la réponse (extrait) :
La ministre de l’écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, de la question relative aux attaques de loups sur les troupeaux dans la vallée de la Maurienne et dans le val Gelon, ainsi qu’aux interrogations qu’elles soulèvent au sujet de la dangerosité des loups. Particulièrement difficile à observer dans la nature, le loup est un animal qui naturellement fuit l’homme parce qu’il le craint. Les spécialistes de sa biologie et de son comportement s’accordent sur le fait que, dans les conditions naturelles, le loup ne présente pas une dangerosité particulière pour l’homme. Les attaques d’hommes par des loups, documentées dans le monde, ont toujours été un événement rarissime et inhabituel ; la rage est sans aucun doute le facteur le plus important pouvant expliquer l’incidence des attaques. Or cette maladie a disparu du territoire national. Il y a également lieu de rappeler que le loup a été chassé et a disparu historiquement de notre territoire en raison de sa prédation sur les élevages et non pour des raisons touchant à la sécurité des personnes (…).