Le maire d’Arbas : « Stop à la violence ! »

Le maire d’Arbas : « Stop à la violence ! »

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Communiqué de François Arcangeli, Maire d’Arbas & Président de « Pays de l’Ours – Adet » – Arbas, le 16 mai 2006

STOP A LA VIOLENCE !

Ce samedi 13 mai, au retour de la manifestation anti-ours à Bagnères de Bigorre, l’ASPAP, association soutenue par le Conseil Général de l’Ariège et par son Président Augustin Bonrepaux, a procédé à une nouvelle expédition punitive sur la commune d’Arbas.

Faut-il rappeler préalablement qu’Arbas ne se situe pas sur la route entre Bagnères et l’Ariège : 5 bus d’opposants, ainsi que différents véhicules de particuliers, ont donc délibérément choisi de détourner leur chemin pour aller punir Arbas.

Ce samedi ensoleillé, une vingtaine d’enfants et quelques parents se trouvaient donc paisiblement sur la place de la mairie lorsque la horde est arrivée.

Parfois le visage maquillé de noir, parfois même encagoulés, quelques dizaines de personnes ont donc investi la place de la mairie en jetant des explosifs au milieu même des enfants, en proférant des insultes, des menaces et en laissant des tracts (joint en annexe) non équivoques où l’on peut lire en titre « Et revoilà la guerre des Demoiselles en Ariège » et plus loin « Les Demoiselles sont des bandes d’ariégeois masqués, armés (…) le visage noirci. La tactique de cette guérilla locale est simple et adaptée au terrain. Les demoiselles opèrent par vagues pour susciter la peur en harcelant l’adversaire jusqu’au moment où les gardes et gendarmes abandonnent le terrain. (…) Les Demoiselles marchent devant vous, les Demoiselles sont de retour ».

Conformément à cette déclaration, c’est donc par surprise, alors que les forces de l’ordre étaient occupées ailleurs, que l’ASPAP, menée par Philippe Lacube, a procédé à une nouvelle « vague pour susciter la peur en harcelant » la population du village.

Les parents, venus protéger leurs enfants ont été pris à partie et deux mères de familles ont été frappées au visage, dont l’une par un coup de tête. Un jeune agriculteur de la commune, connu pour ses positions favorables à la cohabitation avec l’ours, a été roué de coups par six ou sept personnes. Des menaces, y compris de mort contre ma personne ont été réitérées. Promesse a également été faite de revenir pour d’autres exactions. Des plaintes seront à nouveau déposées.

Il est inutile de préciser à quel point la population du village, et plus encore les enfants, est excédée, choquée, meurtrie par ces violences répétées.

Dans un communiqué signé par Stéphane Lessieux, le bourreau veut se muer en victime : l’ASPAP dénonce que « les opposants à la réintroduction d’ours subissent régulièrement des agressions verbales et physiques de la part de pro-ours extrémistes » en prétextant avoir été agressés à Arbas alors que leur tract est particulièrement explicite et revendique même ces violences !

Devant ces faits d’une extrême gravité, et sans attendre l’irréparable, je demande instamment aux pouvoirs publics de dissoudre l’ASPAP, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour protéger la population d’Arbas et les acteurs de ce programme de renforcement, et de cesser de tolérer des comportements qui ne relèvent pas de la liberté d’expression mais du terrorisme. Tout le monde, les pouvoirs publics comme la presse, doit bien prendre conscience qu’après les violences que nous avons connus à Arbas le 1er avril, l’ASPAP, persiste dans sa logique de haine, de menace, de mensonge et de terreur.