La récente déclaration de la ministre de l’Agriculture Annie Genevard affirmant que « le loup est en bon état de conservation » et suggérant un affaiblissement de sa protection est non seulement scientifiquement infondée, mais également dangereuse pour la biodiversité.
Une population en déclin préoccupant
Contrairement aux affirmations ministérielles, la population de loups en France a connu une baisse en 2023, passant de 1 104 à 1 003 individus, depuis ce nombre s’est stabilisé. Cette diminution récente est alarmante, d’autant plus que le seuil de viabilité pour la population de loups est estimé entre 2 500 et 5 000 individus adultes pour garantir 500 reproducteurs potentiels, et nous sommes encore très loin du compte.
Pour lire l’avis de FERUS sur l’état de conservation de la population de loups en France : cliquez ici
Pour lire le communiqué de presse FNE sur une étude de l’état de conservation de l’espèce en France : cliquez ici
Des mesures létales inefficaces et contre-productives
Les tirs de prélèvement, loin d’être une solution, désorganisent les meutes et peuvent augmenter les prédations sur les troupeaux. Des mesures de coexistence non létales, en revanche, telles que les chiens de protection, les clôtures électriques et la surveillance, ont prouvé leur efficacité dans la diminution des risques de prédation. Il est impératif d’investir dans ces solutions plutôt que de céder à des mesures radicales sans fondement scientifique. En dernier recours, les tirs d’effarouchement, largement oubliés par les autorités, sont aussi très efficaces.
Le loup joue un rôle essentiel dans nos écosystèmes en régulant les populations d’ongulés sauvages. Affaiblir sa protection serait une régression majeure pour la biodiversité en France !