Ours : rapport 2008 des Techniciens Pastoraux Itinérants

Ours : rapport 2008 des Techniciens Pastoraux Itinérants

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Rapport d‘activités des Techniciens Pastoraux Itinérants, saison 2008

Rapport d’activités 2008 Techniciens Pastoraux Itinérants

Sommaire

Présentation et organisation de l‘équipe de Techniciens Pastoraux Itinérants Composition de l‘équipe Missions des Techniciens Pastoraux Itinérants Organisation et coordination de l‘équipe

Bilan des interventions en 2008 Localisation des interventions Types d‘interventions Types d‘interventions par département Principales estives ayant bénéficié d‘une intervention au cours de l‘été Détail des héliportages et portages par bât

Bilan des prédations ursines pour l‘année 2008 Bilan des attaques sur ruches Bilan des attaques sur le cheptel domestique

Conclusion

Annexes

Introduction

L‘association Pays de l‘Ours- ADET a organisé le Symposium Life Coex : Des ours, des loups et des hommes : initiatives européennes pour la cohabitation et la valorisation à Luchon au mois de mai. Or, plusieurs prédations d‘ours avaient été constatées précisément sur la commune de Luchon peu de temps avant la tenue de cette rencontre. Des dégradations ont eu lieu sur la voie publique et les tensions développées en 2006 et 2007 lors des lâchers d‘ours et des prédations de Franska se sont ravivées. Toutefois, le colloque a eu lieu et le travail des 12 années d‘existence des Techniciens Pastoraux Itinérants a pu être présenté.

Nous avons souligné que les missions principales des Techniciens Pastoraux Itinérants visent à apporter une aide concrète et efficace aux professionnels agricoles évoluant en zone à ours. Leurs interventions concernent toute la chaîne des Pyrénées mais se concentrent souvent sur les zones subissant des prédations récurrentes en Pyrénées centro-orientales.

Les techniciens ont finalement travaillé dans un contexte apaisé pendant toute la saison 2008 carla tension développée est très vite retombée, en partie du fait de la baisse du nombre de prédations. Ainsi, l‘ensemble de l‘équipe a continué à s‘investir pour aider les éleveurs transhumants, les bergers etles apiculteurs à travailler sur les 6 départements concernés par la présence de l‘ours brun dans lesPyrénées. Le personnel a même été conforté grâce à la reconduction des 2 techniciens embauchés par laDirection Départementale de l‘Agriculture et de la Forêt des Pyrénées-Atlantiques.

Le niveau de prédation est retombé à des valeurs nettement inférieures à 2006 et 2007 et le plus souvent sur des secteurs déjà touchés les années antérieures aux lâchers de 2006. Les protections de nuit ont été limitées d‘une manière générale, ce qui a permis de redéployer des moyens sur l‘appui technique, les visites d‘estives et la formation.

Cette saison a également été marquée par le transfert de la plupart des mesures d‘accompagnement du Ministère en charge de l‘Ecologie vers le Ministère en charge de l‘Agriculture. Les Directions Départementales de l‘Agriculture et de la Forêt ou de l‘Equipement et de l‘Agriculturevont désormais traiter ces mesures avec leur Ministère de tutelle et les agriculteurs pourront passer par des prestataires de service pour établir leur dossier. Cela présente l‘avantage de mobiliser les professionnels agricoles sur cette thématique.

Cette année est donc une année de transition sur de nombreux points et il est intéressant de voircomment elle peut inclure le travail des TPI dans un programme où les mesures pastorales sont gérées par le monde agricole et où les ours n‘auront plus d‘émetteurs faute de batterie.

Pour cela, il convient d‘évoquer la composition et l‘organisation de l‘équipe avant de détailler le bilan des interventions réalisées en 2008. Cela permettra de replacer l‘action des TPI dans un cadre plus large de réorganisation au niveau ministériel.

Conclusion :

Les missions effectuées en 2008 ne se sont pas concentrées sur la protection de nuit, contrairement aux années 2006 et 2007. C’est un aspect positif car ce type d’intervention n’est pas viable, ne fonctionne pas ou peu sur des ours non équipés d’émetteurs et surtout cela ne participe au développement des mesures de protection et aux changements de pratiques.

La grande majorité des prédations de cette année est localisée sur des secteurs déjà touchés les années précédentes (exceptions de Luchon (31) ; Lapège (09) et Comus (Il)) sans que les professionnels agricoles ne mettent en place des mesures d’accompagnement. On peut tout de même souligner l’initiative isolée de l’estive ovine d’Orlu qui a mis en place des filets pour le regroupement nocturne de son troupeau en présence de chien de protection.

Jusqu’en 2008, le Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire (MEEDDAT) a concentré ses efforts financiers pour une meilleure cohabitation entre pastoralisme et ours, en développant la prévention pour limiter le nombre d’attaques sur les troupeaux. Les mesures les plus souscrites sont l’aide au gardiennage et l’utilisation de chiens de protection sur les estives (voir bilan DIREN sur le site Ours de l’Etat) mais les parcs de nuit, les clôtures et les portages ont également été financés.

A partir de cette année, ces mesures seront portées, pour la plus grande partie, par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche avec un cofinancement européen dans le cadre du plan de soutien à l’économie agro-sylvo-pastorale pyrénéenne (arrêté du 10 avril 2008 consultable sur Légifrance). Ce transfert est positif et permettra peut-être de faciliter l’acceptation des mesures par la profession agricole. Les engagements se font désormais dans le cadre de contrats sur 5 ans avec des cahiers des charges stricts et des conditions d’éligibilité qui ont évolué par rapport à 2007. Des contrôles sur place seront également effectués pour vérifier l’application effective des mesures souscrites.

L’avenir nous dira si la modification du montant des aides financières influencera le nombre de souscripteurs. L’aide au gardiennage par un berger connaît probablement la plus grosse modification avec la mise en place de 3 catégories selon que des mesures de protection existent ou non et que l’estive soit en zone Natura 2000 (ou liée à la directive sur l’eau) ou pas. Enfin, des plafonds ont été instaurés pour la plupart des mesures.

Certaines initiatives sont encore prises en charges par le MEEDDAT et le soutien au portage du matériel des bergers et les mesures de protection destinées aux ruchers restent financés à hauteur de 100 %. L’appui technique apporté aux éleveurs, bergers et apiculteurs par les TPI ou les animateurs chiens de protection est gratuit et l’indemnisation des dommages d’ours constatés demeure financée sur des crédits du Ministère en charge de l’écologie.

L’année 2009 sera probablement une année sans organisation d’héliportages ou de portages et probablement sans ours équipés d’émetteurs la seconde moitié de l’année. Les TPI devront se recentrer sur les missions effectuées entre 2001 et 2005. A ce titre, l’année 2008 a servi de transition et a démontré que l’équipe de TPI est une équipe d’intervention capable d’aider les éleveurs en dehors d’un contexte de prédations importantes et sans ours équipés d’émetteurs.

1 commentaire sur “Ours : rapport 2008 des Techniciens Pastoraux Itinérants”

ces éleveurs sont il fait l’avouer tres chiant.on se plis a leurs règles ,et pour 15 ours sur 400 km !ils exagèrent comme des enfants gâtées,et de plus pour être présent une fois par semaine sur les estives.ils poussent


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