Action ! Les ours ne sont pas des cobayes ! STOP aux effarouchements, fongicide vomitif, captures injustifiées et autres expérimentations irresponsables

Action ! Les ours ne sont pas des cobayes ! STOP aux effarouchements, fongicide vomitif, captures injustifiées et autres expérimentations irresponsables

Photo Diane Castanat-Hervieu
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2 actions pour dire non aux ours cobayes dans les Pyrénées, en France comme en Espagne !

– Pétition (déjà plus de 63 000 signataires) ==>> ICI

– Consultation publique jusqu’au 22 mai ==>> ICI

La pétition

==>> A signer ICI

Depuis plusieurs années, les associations constatent et dénoncent une certaine tendance des gouvernements français et espagnol à expérimenter des mesures et techniques contestables, voire néfastes sur les ours présents dans les Pyrénées :

En France :

  • Effarouchement des ours sur les estives, technique risquée pour les hommes comme pour les ours ;
  • Diffusion publique des localisations des ours, au risque de faciliter d’éventuelles atteintes par des personnes malintentionnées.
  • Projet de nourrissage des ours afin de les « fixer » en zone forestière, ce qui est utopique et potentiellement dangereux

En Espagne (Catalogne) :

  • Capture et équipement radio d’ours injustifiée, « pour s’entraîner »
  • Test de fongicide vomitif censé dégoûter les ours de manger de la viande
  • Implantation d’un émetteur-radio dans l’abdomen d’une oursonne (qui en est morte …).

Maintenant, nous disons « STOP ! », les ours ne sont pas des cobayes !

Les dommages subis par certains éleveurs qui refusent de protéger leurs troupeaux avec des techniques pourtant éprouvées dans le monde entier ne justifient pas que l’on déroge aussi légèrement au statut de protection européen de l’ours brun.

Nous demandons un arrêt immédiat de ces expérimentations irresponsables, en France comme en Espagne.

Associations initiatrices de la pétition : Pays de l’Ours – Adet, Ferus, France Nature Environnement Midi-Pyrénées, Conseil International Associatif pour la Protection des Pyrénées (CIAPP), Comité Ecologique Ariégeois (CEA), Nature en Occitanie (NEO), Nature Comminges, Altaïr Nature, Fonds d’intervention Eco Pastoral (FIEP), Société Française d’Etude et de Protection des Mammifères (SFEPM), Animal Cross.

==>> A signer ICI

La consultation publique

Pour participer à la consultation publique ==>> ICI.

Les associations FERUS & Pays de l’Ours – Adet appellent toutes les personnes favorables à la protection de l’ours dans les Pyrénées à y participer, en commençant leur texte par : « Je suis contre l’effarouchement des ours dans les Pyrénées. » et à personnaliser leur message avec les arguments qui leur tiennent à cœur.

Vous pouvez en effet compléter selon votre sensibilité avec vos propres arguments, vous pouvez aussi utiliser ceux-là :

  • Oui, les associations ont validé le protocole ours à problème. Non, tous les ours ne sont pas des ours à problème nécessitant la mise en place d’effarouchements. A ce jour, nous pouvons constater qu’aucun ours dans les Pyrénées s’est révélé être un ours à problème.
  • Les effarouchements sont inutiles, inefficaces et contre-productifs. Une protection efficace des troupeaux repose sur le triptyque Berger compétent – Regroupement nocturne du troupeau – Chiens de protection sélectionnés, éduqués, et en nombre suffisant.
  • Le 27 juin 2019, le précédent ministre de la Transition écologique et solidaire et le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation ont signé un arrêté interministériel relatif à la mise en place, à titre expérimental, de mesures d’effarouchement de l’Ours brun dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux.

En tant qu’espèce figurant à l’annexe IV de la Directive Habitats, l’ours brun relève du régime de protection stricte énoncé à l’article 12 de cette même directive. L’article 16 de la Directive Habitats permet toutefois aux États membres de déroger à ces interdictions dans le respect des conditions suivantes : « A condition qu’il n’existe pas une autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle, les états membres peuvent déroger aux dispositions des articles 12, 13, 14 et de l’article l5 points a) et b): (…) »

Or, nous pouvions déjà dénoncer :

– il n’a nullement été recherché des solutions alternatives plus satisfaisantes et qu’il n’a donc pas été démontré que celles-ci ne satisfont pas l’objectif recherché. Rappelons également que l’ours brun dans les Pyrénées est dans un état de conservation « défavorable » et que chaque individu compte pour assurer la restauration de cette population de plantigrades vers un état de conservation « favorable ».

– la pertinence des tirs d’effarouchement n’est pas démontrée, la mise en place de solutions alternatives n’a pas été envisagée et à l’inverse le risque de tels tirs (ours blessé ou tué, oursons séparés de leur mère…) fait peser un grave danger sur les individus mais aussi plus largement sur la population d’ours dans les Pyrénées.

– Ces opérations génèrent un risque évident de dérapage et organisent inutilement une confrontation homme – animal potentiellement dangereuse pour l’un comme pour l’autre.

Au cours de l’été 2019, nous avons constaté que :

– ces effarouchements peuvent être accordés alors même qu’aucune protection n’est utilisée (ni chiens, ni parcs électrifiés), en illégalité avec les directives européennes (c’est le cas de trois groupements pastoraux sur les cinq ayant bénéficié des effarouchements renforcés en Ariège, été 2019).

– les « protections » mentionnées par la préfecture de l’Ariège, justifiant les effarouchements, sont auto-déclaratives et non vérifiées sur le terrain. Le terme regroupement nocturne pris comme protection par les préfectures est trop flou pour avoir une quelconque signification, et peut recouvrir des situations complètement différentes sur le terrain, y compris des couchades libres en crête, très accidentogènes.

– Ces autorisations d’effarouchement, prises en dehors du protocole ours à problème, n’ont pas permis de diminuer les demandes d’expertise. Elles n’ont diminué en rien le mécontentement des éleveurs qui refusent de protéger leurs troupeaux et dont le seul but est de se débarrasser de l’ours.

– La pertinence des effarouchements sur la diminution des pertes/attaques n’est pas démontrée.

Pour participer à la consultation publique ==>> ICI.