Autorisations de tirs :  l’Etat persiste contre la conservation du loup

Autorisations de tirs : l’Etat persiste contre la conservation du loup

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Communiqué de presse, jeudi 5 avril 2012, Animal Cross / ASPAS / FERUS / LPO PACA / SFEPM

Autorisations de tirs :
l’Etat persiste contre la conservation du loup

Un arrêté du 16 mars 2012 assouplit encore les conditions de mise en œuvre des « tirs de défense » (destinés à tuer un loup). Cet arrêté autorise la réalisation de tirs pour des troupeaux situés « à proximité d’un troupeau ayant subi une attaque ». De plus, l’Etat évoque à nouveau dans cet arrêté la notion de « troupeau reconnu comme ne pouvant être protégé », permettant dans certaines zones le tir de loups en cas d’attaque sur des troupeaux laissés sans protection.

Animal Cross, l’ASPAS, FERUS, la LPO PACA et la SFEPM s’insurgent contre le choix de l’Etat d’autoriser des « tirs de défense » pour des troupeaux n’ayant pas subi d’attaque, mais étant seulement voisins d’un troupeau attaqué, même si celui-ci n’est pas protégé. De plus, Animal Cross, l’ASPAS, FERUS, la LPO PACA et la SFEPM demandent à l’Etat de préciser ce qu’il entend par « troupeau reconnu comme ne pouvant être protégé », et considèrent que l’application de cette notion peut constituer une atteinte grave à la conservation du loup en France.

L’arrêté du 16 mars 2012 « relatif à la territorialisation des tirs de défense et modifiant l’arrêté du 9 mai 2011 fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) » prévoit en effet la procédure suivante : dans des zones appelées « unités d’action » et délimitées par le préfet, les « tirs de défense » peuvent intervenir si « des mesures de protection sont mises en place » ou si « le troupeau est reconnu comme ne pouvant être protégé », et enfin si, malgré la mise en place d’effarouchement, « une attaque a été constatée sur ce troupeau, ou sur un troupeau situé à proximité depuis le 1er mai de l’année n – 1».

L’Etat français semble donc autoriser la destruction de loups si des attaques sont constatées non seulement sur des troupeaux non parqués, non gardés, sans surveillance ni chiens patous, mais aussi si des attaques sont constatées sur un autre troupeau situé à proximité. Animal Cross, l’ASPAS, FERUS, la LPO PACA et la SFEPM dénoncent l’aberration et la gravité de telles mesures, à la fois inefficaces sur le plan pastoral et dangereuses pour la conservation du loup.

Inefficaces sur le plan pastoral, parce que les troupeaux non protégés continueront à subir des attaques. Dangereuses pour la conservation du loup, parce que ces troupeaux domestiques non protégés, donc potentiellement attractifs pour un prédateur naturel, peuvent constituer de véritables « aspirateurs à loups », les exposant ainsi à la destruction autorisée.

Le loup gris (Canis lupus) est un prédateur naturel qui se nourrit très majoritairement en France d’ongulés sauvages (chevreuils, chamois, cerfs). La conservation du loup, comme celle de n’importe quelle espèce vulnérable dont les effectifs restent très faibles, ne peut être remise en cause au motif du refus obstiné de modifier certaines pratiques de gestion pastorale inadaptées.

Le loup reste officiellement inscrit sur la liste des espèces protégées en France. Mais force est de constater qu’année après année, il devient de plus en plus facile d’avoir le droit de tuer un loup. Animal Cross, l’ASPAS, FERUS, la LPO PACA et la SFEPM déplorent que l’Etat français défasse peu à peu et de façon inquiétante le statut de protection du loup, sans cohérence aucune avec les enjeux écologiques et pastoraux.

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20 commentaires sur “Autorisations de tirs : l’Etat persiste contre la conservation du loup”

Tout d’abord un peu de lecture pour Plompen Werner !

« La France sacrifie ses loups

L’ASPAS dépose plainte auprès de la Commission Européenne

Le jour de sa démission, le gouvernement Fillon publiait une nouvelle réglementation encore plus permissive en matière de destruction des loups, signée le lendemain du deuxième tour des élections présidentielles. L’empressement de nos anciens dirigeants à mettre en place cette réforme avant leur départ est révélateur de leur embarras face à l’illégalité de cette dernière. L’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) dépose une plainte auprès de la Commission Européenne.

La législation précédente imposait l’application des mesures de protection (1) et d’effarouchement avant d’autoriser les tirs de défense sur tous les troupeaux situés « à proximité » de zone reconnue à risque. Désormais, même si le troupeau attaqué n’est pas protégé, tous les troupeaux voisins non attaqués pourront procéder aux tirs ! Et cela après seulement une attaque dans l’année ou l’année précédente.

Or, juridiquement, le loup est strictement protégé par la Directive Habitat (2) et la Convention de Berne (3).Signataire de ces protocoles européens, la France s’était donc engagée à assurer sa protection intégrale. Cette nouvelle mesure s’inscrit pourtant dans la continuité d’une véritable politique anti-loup relayée par l’État, et vient s’ajouter à une hausse significative du nombre de tirs de prélèvement (4), délivré par le ministère de l’Écologie. L’an dernier, la destruction de 6 loups avait été autorisée par Nathalie Kosciusko-Morizet. Plus de 90 arrêtés en faveur de l’abatage de Canis Lupus avait été pris par les préfets !!! Une totale anarchie dans un dossier qui a complètement échappé au ministère de l’Écologie. Cette année, François Fillon, a autorisé le tir de 11 loups ! Le premier a été abattu le 6 juin dernier.

Devant cette mauvaise foi et l’impact négatif que cela pourrait avoir sur la présence de ce grand prédateur sur notre territoire, l’ASPAS n’a pas d’autres choix que de saisir, une nouvelle fois, la Commission Européenne.

La France se doit de respecter ses engagements pour la préservation de notre patrimoine commun. L’ASPAS rappelle que ces mesures ne feront qu’endommager une population lupine française loin d’être stable et ne règleront en aucun cas les problèmes de la filière ovine. L’ASPAS est consciente des difficultés actuellement rencontrées par les bergers et les éleveurs ovins. Ce n’est toutefois pas la destruction d’un ou plusieurs loup qui règlera la question mais une application complète et rigoureuse des mesures de protection des troupeaux et une meilleure gestion des dossiers inhérents à la filière ovine. Les problèmes rencontrés par les éleveurs et les bergers ne constituent pas l’apanage des seuls départements où le loup est présent, ce secteur souffre d’avantage des importations de milliers de tonnes de moutons que de la présence du loup.

La France encourt à nouveau une condamnation par la Cour de Justice de l’Union Européenne, une de plus !

(1) Enclos nocturne, chiens de protection, berger…
(2) Pour la conservation des habitats naturels, de la faune et de la flore sauvages de l’Europe
(3) Pour la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe
(4) Nombre d’individus à abattre « légalement » sur le territoire français, dans le cadre du protocole loup.

Contact presse:
Pierre Athanaze, Président de l’ASPAS : tél. 06 08 18 54 55 »

Maintenant ses Vautours (ça ne va pas tarder…!!)…. Un article paru sur le « Dauphiné Libéré »…j’aimerai avoir l’avis du « spécialiste » Plompen Werner

 VESC (DROME) : Des vautours à l’origine de l’attaque d’un troupeau de brebis à Vesc

Jeudi 7 juin, Bernard Tardieu, éleveur à Vesc (Drôme provençale) a été le témoin impuissant d’une attaque de son troupeau de brebis. Une attaque pour le moins singulière sous nos latitudes, puisqu’elle s’est faite par… le ciel ! Jusqu’à nouvel ordre, il est en effet fortement question d’une attaque de vautours… Et si tel était le cas, de l’avis des spécialistes, ce serait une première en France !

Bernard Tardieu n’en est toujours pas revenu. Alors que l’agnelage avait commencé depuis quelques jours, il s’inquiétait de voir régulièrement des petites blessures sur ses animaux, non sans avoir aussi constaté des disparitions d’agneaux. « Depuis trois jours on se posait des questions, explique l’éleveur. On avait même mis ces blessures sur le dos des corbeaux… »

Pour un vétérinaire, “le troupeau présente de multiples plaies compatibles avec des lésions provoquées par des rapaces”

Mais jeudi, le matin, Bernard Tardieu affirme avoir été le témoin d’une scène qui l’a marqué. Le spectateur impuissant d’une attaque de rapaces : « Il y a eu un nuage de vautours à quelques centimètres du sol. Il y avait des dizaines d’oiseaux qui attaquaient les animaux vivants ! ». Panique dans le troupeau. Certaines brebis affolées se sont probablement jetées de la falaise, du côté de Bouvières. Et il est bien évidemment impossible de confondre des corbeaux avec des vautours…

L’éleveur a fait ses comptes. Son troupeau comptait, au départ, 80 brebis et 60 agneaux. Aujourd’hui, il reste 64 brebis vivantes, dont trois blessées, et 15 agneaux dont cinq blessés. « Ils ne s’en sortiront probablement pas », commente Bernard Tardieu.

Le constat du vétérinaire est sans appel : « le troupeau présente de multiples plaies compatibles avec des lésions provoquées par des rapaces », rapporte l’éleveur. Mais ces rapaces qui, théoriquement, sont charognards, peuvent-ils ainsi s’attaquer à des animaux vivants ? « Lorsqu’ils sont affamés, bien évidemment, ajoute-t-il, et depuis la fermeture de l’abattoir de Rémuzat, les vautours ne sont plus nourris, et sont devenus trop nombreux ».

Une thèse que réfute a priori Roger Jeannin, le président de l’association Vautours en Baronnies. « Parler d’un nuage de Vautours me paraît très excessif, et puis nos vautours sont nourris quotidiennement par équarrissage. De toute façon, ils n’attaquent pas des animaux vivants. Il faut donc être très prudent. En revanche, ils ont pu trouver au sein du troupeau un agneau mort-né, voire du placenta dont ils sont très friands. Mais attaquer des animaux vivants, j’ai vraiment du mal à le croire. Je comprends par contre la détresse de l’éleveur, s’il a perdu autant d’animaux. Ça doit être difficile ».

À Vesc, Bernard Tardieu et sa fille sont visiblement marqués par cette attaque, qu’ils ont vécue de très près : « Les brebis ne sont pas prêtes de regagner les parcs de la montagne… »

Tuer quelques loups pour éviter qu’on ne les tue tous ne marchera pas . Quand , il y a quelques décennies les Béarnais ont compris qu’ils pouvaient tuer l’ours sans être inquiétés par la loi et en plus être implicitement soutenus par les élus politiques la population des plantigrades béarnais a commencé sa descente aux enfers jusqu’à l’extinction irrémédiable de la souche pyrénéenne . Il en sera ainsi pour le loup .La seule solution serait une volonté de l’Etat pour promouvoir des stratégies de cohabitation et de la valorisation des économies pastorales et touristiques à travers l’image du loup en tant que label d’un environnement de qualité . Hélas , ce n’est pas aujourd’hui le sujet ! Quand les hommes auront compris que c’est le loup qui caractérise l’excellence de la nature et non le mouton issu de la domestication les choses commenceront peut-être à changer … à moins qu’il ne soit définitivement trop tard .

La pénibilité du job autorise « de facto » les tirs?

Ben je veux pas être dans le coin quand les éboueurs en auront marre de ramasser des détritus mal triés …

Cher Urgon,
Tu ne te prononces pas sur l’arrêté et les éléments que tu apportes indiquent que tu es favorable à une diminution du nombre de loups.
On peut ainsi résumer (dis-moi si je me trompe) ta position : « il est « raisonnable » d’accepter qu’on tue quelques loups pour éviter qu’on les tue tous ».
D’autre part, ils dénigrent les moyens de protection proposés aux éleveurs.
J’en conclus donc que cet arrêté doit te satisfaire « quelque part ».

Je te fais observer que quel que soit le nombre de loups (et il est passé de deux en 1992 à 200 environ en vingt ans) l’hostilité des éleveurs a été très forte: le braconnage a commencé immédiatement.

Les éléments que tu apportes me confortent donc dans mon analyse selon laquelle le dispositif qui est mis progressivement à la place du « plan Loup » a pour but de détruire complètement le statut d’espèce protégée.
Votre problème (et celui de l’Etat) c’est qu’à un moment donné, dans les faits, fatalement vous serez en dehors de la Convention de Berne et de la Directive habitats….et qu’il faudra rendre des comptes.

Il est donc très important que les APN (comme Ferus) ne se compromettent pas dans la régulation du Loup qui n’est pas prévue dans ces textes, qui ne prévoient que les tirs dérogatoires, qui ne te satisfont pas, je le vois bien.

Pour répondre à Ugatza qui semble ne pas comprendre les enjeux (et surtout ignorer les arguments constructifs qui viendraient le forcer à ouvrir un peu son analyse, puisque Plompen Werner parle de « régulation », alors qu’Ugatza parle « d’éradication ») et reprendre les arguments de Plompen Werner (dont je partage totalement l’analyse), il vaut mieux, tant pour le loup et ses défenseurs que pour les éleveurs, penser « plan de gestion » qui garantisse l’expansion territoriale du loup que « mesures correctives à court terme » qui coûtent très cher à tout le monde et ne servent à rien.

Or, ce qui se passe depuis 30 ans de présence du loup en France, c’est qu’on (le CERPAM, surtout, qui fait aussi ses choux gras de ce sujet, bénéficie de sommes astronomiques -et publiques- pour leurs études qui ne servent pas à grand chose) donne des « solutions miracle » pour protéger les troupeaux, solutions qui ne sont « efficaces » (quand elles le sont) que quelques années au mieux, et qui ne satisfont ni les éleveurs (les patous qui croquent les promeneurs et leurs chiens et qui vont fouiller les poubelles en hiver -alors que la majorité des troupeaux sont plutôt attaqués en alpage l’été- sont une réelle source de problèmes pour les éleveurs, et leur inefficacité sur le moyen-terme est démontrée), ni les environnementalistes (puisque le nombre d’attaques et de victimes augmente malgré ces mesures, les éleveurs sont de plus en plus radicaux, et le gouvernement les écoute plutôt).

Un plan de gestion clair, net et acceptable pour tous, c’est-à-dire qui permette de diminuer les attaques sans mettre en danger la population de loups, serait l’outil idéal. Alors, certes, certains écologistes devraient alors pouvoir supporter qu’on « prélève » quelques loups. Les éleveurs les plus radicaux (car la grande majorité d’entre-eux ne veut pas son éradication), devraient supporter la non-éradication de la population… mais le conflit baisserait certainement d’intensité, car les modérés des 2 camps, qui sont à mon avis majoritaires, seraient contentés.

Et pour reprendre Plompen Werner, les éleveurs ont le droit d’avoir peur de la foudre (qui tue des centaines d’animaux tous les ans sur les alpages, mais heureusement peu d’humains car ces derniers s’abritent dans des constructions) ou ne pas avoir envie de garder les animaux sous la pluie battante toute la journée durant, d’assister à l’accouchement de leur femme, et même d’avoir des loisirs en famille, car ce sont des humains comme vous.

Comme ils doivent nourrir leurs bêtes tous les jours de l’année (même le jour ne Noël, pendant que la majorité d’entre nous fait la grasse matinée, ou alors quand ils sont malades, pendant que nous bénéficions d’arrêts maladie), il est injuste de leur imposer en plus de garder les animaux à chaque minute. Surtout qu’on leur demande aussi une somme abominable de documents pour bénéficier et justifier des différentes aides sans lesquelles ils ne pourraient vivre de leur métier, notamment celles relatives à la protection contre le loup.

Quand à l’idée de « rentrer les animaux », faites pression auprès des propriétaires fonciers pour permettre la construction de bergeries, notamment en alpage (1,2 m² par animal -norme européenne-, soit 2400 m² pour un troupeau moyen en alpage de 2000 brebis + 400 m² pour le stockage de fourrages), et soyez bien sûrs que c’est ce que vous voulez sur vos « espaces naturels » où vous allez vous promener quelques jours par an. Un moment donné, il faut être cohérent sur toute la ligne en essayant de comprendre aussi les contraintes de « l’adversaire ».

J’encourage d’ailleurs sur ce sujet tous les environnementalistes (ou autres) qui lisent ces lignes à accompagner un éleveur de brebis durant 6 mois (4 mois en hivernage et 2 mois en alpage, par exemple) pour se rendre compte de la réalité de ce métier. C’est ce que j’ai fait (durant un an pour ma part), et ça m’a radicalement fait changer d’optique sur ce (très dur) métier et les mythes qui vont avec.

Et pour finir, la grande majorité des éleveurs souhaite que le loup soit présent, car le bénéfice environnemental de sa présence est indéniable, mais qu’il les laisse tranquille. Ca a été réaffirmé par tous les responsables professionnels présents le 26 mars à Brignoles lors de la conférence-débat sur le loup…

Au final c’est bien l’état qui donne son aval a toute décisison, donc pour moi le responsable et le seul, influencé ou pas, c’est l’état.

A Plompen Werner,
Il faudrait savoir:
Si cet arrêté est « flou » (et tu es d’accord pour le reconnaître) pourquoi l’est-il?
Tu te gardes bien de te poser la question et je parie que tu auras du mal à y répondre.

En ce qui me concerne, je considère que l’alignement de plusieurs points sur un graphique permet de prévoir la position du point suivant.
Nous allons vers la légalisation progressive du braconnage.
Protéger son troupeau est une charge « insupportable », quand il est plus simple de tuer.

Ce qui me fait « hurler » à l’extermination chaque fois qu’un loup est tué, ce n’est que parce que cet acte est l’expression d’une mentalité que l’on retrouve dans le lobby qui a obtenu la publication de cet arrêté.

Bref ton analyse n’est pas basée sur les faits, bien que tu reconnaisses paradoxalement (je te cite) « l’évidence que le loup va continuer à se répandre sur la France et AVEC LUI TOUTE CETTE AMBIANCE CONFLICTUELLE ».

En effet, le Loup va très probablement continuer d’augmenter sa population malgré les tirs et le braconnage.
C’est déjà le cas.
Mais comme l’ambiance conflictuelle existe et se développe, on assiste à une augmentation de la pression des éleveurs et des chasseurs sur l’Etat.
Celle-ci vise à éliminer progressivement le statut protégé de l’espèce et à vider le plan Loup de son contenu.
C’est ce qui fait craindre le passage « en douceur » de la protection à l’extermination.

Pourquoi vouloir que le nombre de loups soit stable?
Voilà une étape nécessaire….avant d’inverser la tendance.
« On » voudrait nous la faire accepter.

Pour moi, c’est non.

Le gouvernement c’est nous?

Ce n’est pas faux et l’enquête de 30 millions d’amis montre explicitement à ceux qui ont une petite place dans leur coeur aussi bien pour leur animal de compagnie ainsi que pour la nature sauvage, pour qui il convient de ne surtout pas voter!

http://www.30millionsdamis.fr/

Contrairement à Didier je pense que la population a un vif intérêt pour les choses de la nature .Il n’y a qu’à considérer en cette époque à quel point le commerce de tous les Jardiland , Truffaut , Point Vert et nombreux autres sont florissants , idem pour les animaleries . C’est en cette saison de printemps qu’on se rend compte alors , en pleine civilisation , combien l’homme a besoin de tous les détails de cette nature pour pour lui assurer des équilibres de vie absolument essentiels . Le problème est que cet engouement  » vert  » se porte vers une nature qui n’est plus tout à fait de la nature parce que artificiellement dénaturée par l’homme et les besoins de la civilisation . Il nous manque en France une vraie pédagogie sur ce qu’est la nature , qui dans son essence est essentiellement sauvage et de ce fait doit être le plus possible exempte de l’empreinte de l’homme . Cette nature originelle doit rester une référence pour apprécier à sa juste valeur l’état réel de notre environnement . C’est seulement à partir de la prise de conscience de la nécessité , pour beaucoup de raisons impérieuses, de l’acceptation de cette notion de  » sauvage  » en opposition à la  » domestication  » que pourront se développer des stratégies respectueuses de cohabitation entre l’homme et la nature afin de préserver des équilibres essentiels non seulement pour la nature mais aussi et surtout pour notre humanité future .

Bonjour,
à Coutrix:
sur les patous, tu liras l’étude d’Espuno pour conclure que dans 75% des cas les scientifiques ne savent pas pourquoi les uns (troupeaux par mois d’estive) se font attaquer et les autres non; « protégé » ou non. Vaut mieux être IGNARD de la montagne, qu’IGNARD de la ville.
à Nath:
« que le monde serait joli, s’il n’y avait que toi et la nature sauvage! »
à Didier, Luc et Ugatza:
d’accord avec vous, c’est une histoire de gouvernement, de voix électoral, de lobbies (vous avez oublié la lobby écolo dans le listing) et visiblement pour les présidentielles ea., la cause écolo ne pèse pas assez, encore moins les histoires de prédateurs qui ne sont qu’un détail dans l’ensemble de la protection de l’environnement.
à Arzh: c’est rassurant de lire dans tes propos, que courant 2011, les défenseurs du loup étaient capable de compter jusqu’à 12!

Vous avez craché votre venin, moi le mien, si vous voulez on continue sur autre chose…Je ne suis ni PRO, ni ANTI loup, Mais que tous les éleveurs crachent sur tous les écolo’s et vice versa, ça, ça me gonfle, surtout parce que ça prend une empleur sans précédent à cause des délires des 2 côtés au sujet du loup.

D’abord l’arrêté en question:
1) »l’impossibilité de protéger un troupeau », je le trouve aussi flou que vous, et ça m’énerve autant que christb64 mais pas par le même biais. Mon feeling c’est que ça va nécessiter encore une étude par le CERPAM qui dira qu’effectivement vu les buissons, les distances entre point d’eau et parc de nuit, voir la cabane du mois d’aôut ea. « on ne peut pas protéger ce troupeau »; étude à payer par le gérant d’alpage subventionné à 80% remboursé quand ça leur arrange…étude valable sur 5 ans et si tu fais l’effort de créer un nouveau point d’eau pour améliorer l’histoire, faut recommander une étude.
Ceci dit, je crois que les éleveurs ont droit à se casser une jambe, avoir un enfant, peur de la foudre etc, merci de ta compréhension christb64.
2) Dans l’arrêté on ne précise pas le nombre de zones d’action, mais on met un maximum de « un loup » tiré par zone par an; sur les neuf départements où l’arrêté s’applique, ça fera 20 loups (mon pari), maxi 30 par an. Donc, Arzh, t’as jusqu’à fin 2012 pour apprendre…30!
3)Le nombre de loups en France augmente de 29% par an (ONCFS), comme en Suède et l’Italie p.ex, malgré le braconnage (estimé en Italie entre 15-20% de la population (500-700ind)) les accidents et les prélèvements « légaux ». Acroissement de 29% veut dire que la population double tous les 4 ans, dans 4 ans on aura 300 loups en France, ou calculé en arrière: 80; 40;20;10; 5; 2,5 ferait qu’il y a 24 ans (1988)il y avait 2.5 loups en France; on peut dire que ça correspond. (J’ai pris 160 loups pour calculer facile, on sait que les chiffres ONCFS sont « des minima’s sûr »)
4) Sachant ça et que 20-30 loups tirés de plus en 2012 c’est moins que 29%, la croissance ralentira mais sera pas arrêté.
5) Mech 1970 préconise de prélever 50% des jeunes de l’année pour garder une population de loups stable en nombre. Même s’il y a des populations qui survivent malgré 74% de prélèvement, il est préconisé dans ces contrées de rester autour de 30% pour que les populations subsistent.
6) Tout ça (et bien plus) dans Mech Boitani 2003, avec quelques précisions:
a) un loup tiré légalement ne peut plus mourir une fois de plus dans un accident, bracconage, mort naturel
b) tirer une louve reproductrice n’a pas la même conséquence au niveau de la dynamique de la population, que tirer un jeune de l’année.
7) par ce biais, et uniquement par ce biais là, je déplore l’arrêté en question, parce que le critère de tir de loup est lié à l’attaque sur troupeau (-ou voisin). C’est le résultat des lobbies pastoral/chasse qui sont plus écoutés que le vôtre. C’est comme dit JLV dans les commentaires « Pastoraloup appel au bénévoles » : l’Etat qui gère le chou et la chèvre.
8) entre vos prévisions pour le gouvernement, analyses de candidats, auxquels j’adhère, et l’évidence que le loup va continuer à se répandre sur la France et avec lui toute cette ambiance conflictuelle, j’espère vraiment que vous soyez capable de prendre du recul, sortir de cette ambiance enfantine « touche pas ma peluche » et de prendre votre cause de défense du loup au sérieux c.a.d. plan de gestion.
9) Laissé tel quel, il y aura chaque année de nouveaux astuces pour tirer plus de loups style « tout venant » et s’il y a changement de braconage ce sera à la hausse aussi. La capacité de croissance et de colonisation du loup, c’est du bénef pour tous les anti – loups: « tant que les minima de l’ONCFS augmentent, on peut continuer à tirer sans mettre l’espèce en danger ». J’espère que vous vous rendez compte de ce cercle vicieux.
10) Sachez aussi, que si à chaque tir de loup vous criéz à l’éradication de l’espèce, et qu’à chaque année elle augmente, vous vous ridiculisez; sans parler des discours des « Férusiens » ci-dessus.
11) Brèf, si vous voulez rester (si c’est pas déjà « devenir ») un partenaire sérieux et crédible au sujet du loup (et par conséquence sur toute autre matière de protection de la nature), faudra peut-être prendre les devants et proposer vous mêmes un plan de gestion, dans le but
a) de maintenir le loup en France
b) non pas pour lui faire accepter (tu comprends Ugatza?)
c) mais pour garder « la grogne » sous un seuil critique

J’aimerais bien connaitre la position « officielle » de Ferus sur l’éventualité d’un plan de gestion, parce que entre ce que je lis et ce que je crois comprendre, j’ai l’impression de me trouver dans une garderie où on peut crier à tout va, chapeauté par une élite déconnecté de tout ça.

Il y a quand france que l’on arrive pas a trouver une solution entres les troupeaux et les loups, sent tuer le loups a chaque fois.

Bonsoir
Celà s’appelle « un tir électoral », venant d’un candidat président en difficulté en direction des chasseurs et éleveurs et uniquement destiné à gratter quelque voix supplémentaires .
C’était prévisible…. Mais faut pas que ça passse!!!

Oui, on peut le concevoir comme cela, mais c’est en réalité selon les affinités de chacun avec l’environnement.
Et chacun aujourd’hui n’a que très peu d’intérêt avec la nature, il faut bien le reconnaitre. Alors à partir de là, il faut bien reconnaitre et comprendre (j’ai pas dis accepter) que les élus locaux et nationaux ne soient plus préoccupés que ça, à la protection de notre faune sauvage.
Pour eux, seul compte les éventuelles voies électorales à recueillir.

Parade impeccable qui donne le droit de tirer pour protéger un troupeau non protéger, pâturant sans surveillance , dans une zone que l’on ne peut sécuriser … Mr Poirot dans les Vosges doit s’abimer dans un orgasme permanent depuis cette publication … écœurant, les autorités françaises sont aussi stupides et criminelles que les autorités canadiennes face à la chasse aux bébés phoques. Tout ceci prouve que le dialogue est impossible , les défenseurs du loup n’ont pas fini de compter les cadavres, ils ne devront plus se cacher pour les tirer, ils pourront afficher fièrement leurs trophée !

Je suis dégouté !

didier a écrit:
« Les vrais coupables sont bien au gouvernement et pas ailleurs »
Le gouvernement c’est nous.

 » Troupeau reconnu comme ne pouvant être protégé  » !!! Qu’est-ce encore que ce concept bien fumeux ? Ce serait effectivement intéressant d’avoir des précisions sur cette expression et sa correspondance avec la réalité du terrain . Y a t-il autour de concept une réalité légale et juridique ?…

S’agit-il d’un troupeau gardé par un berger handicapé , ou qui vient de se casser une jambe et ne peut donc plus rien pour ses bêtes ? Est-ce un troupeau dont le chien n’est plus en mesure de garder les brebis pour cause d’attaque cardiaque ? Est-ce un troupeau qui ne peut être protégé parce que le berger pour vivre travaille aussi en usine ? Ou parce que sa femme est entrain d’accoucher et qu’il doit se rendre à la maternité ? Est-ce un troupeau qui ne peut pas être gardé parce que c’est la nuit et que le berger dort , ( en ce cas les bêtes devraient être rentrées ! ) ? Est-ce un troupeau qui ne peut pas être gardé parce qu’il y a des intempéries , ou simplement parce que la montagne est trop grande et trop haute ? … Mystère ! Nous sommes en plein délire ! J’ai bien peur que nous ayons là une autorisation accordée par l’Etat à la divagation sans retenue des troupeaux , quelle qu’en soit la raison !…
Si cette notion arrive dans les Pyrénées , les ultras-pastoraux vont pouvoir jubiler et l’ours, plus fragile encore que le loup du fait de sa plus lente faculté à se reproduire, disparaîtra à coup sûr !

Ces cinq dernières années auront été un festival d’atteintes à la biodiversité et à la grande faune en particulier ! Après un Grenelle de l’environnement , une année de la biodiversité et une année de la forêt qui n’ont été que des écrans de fumée pour cacher la misère de la réalité nous pouvons apprécier le résultat ! … Ici le loup , ailleurs le lynx , et dans les Pyrénées l’ours qui n’a même plus de plan national de sauvegarde n’est pas mieux loti . Par contre la France a fièrement accueilli en grandes pompes deux pandas géants et se dispose à faire de même pour l’entrée de l’ourse Cannelle au Muséum de Toulouse . Piètre bilan pour le vivant !

Il va falloir que les jeunes se mobilisent sérieusement s’ils veulent dans cinquante que le mot  » Nature  » ait encore une existence pour pouvoir l’enseigner à leurs petits enfants … Car la situation présente est plus préoccupante que jamais et l’avenir laisse planer de gros doutes qui font la joie des ombres à venir !

Concernant les tirs de loups, l’Etat n’est que le fusil.
Les vrais responsables sont les lobbies qui font pression sur lui.
Sa responsabilité est certes d’y céder.
Mais sans la pression des lobbies pastoraux, agricole et des chasseurs, ces tirs n’existeraient pas.

Les vrais coupables sont bien au gouvernement et pas ailleurs.
Ailleurs, il y a des gens qui en profitent, comme partout et comme toujours.

Pauvres bêtes !!!

les hommes sont idiots, ils ont tellemnt bouleversé la nature que les prédateurs n’ont plus de proies… si les choses étaient davantage pensé pour rétablir l’équilibre naturelle entre les aniamus mais aussi les hommes, il n’y aurrait plus d’abattage des loups (pour ce cas) ni des ours, ni de chasse tout cours. Tout est excuse pour que certains puissent se servir de leurs armes…

il faut arreter les conneries là ,tout le monde sait tres bien que le chien PATOU suffit a faire fuir le loup ,mais tirer sur cette noble animaux c’est malheureusement ancré depuis des siecles dans la pt’ites tete des IGNARDS DE LA MONTAGNE !!!!!!!!!!!


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