FERUS est en deuil, son président nous a quittés

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Après une longue lutte contre la maladie, le président de FERUS Gilbert Simon est décédé.

Un Grand Homme s’en va ; ardent défenseur de la cause des grands prédateurs en France, il s’est battu pour l’ours, le loup et le lynx en France jusqu’au bout.

FERUS continue ses combats plus que jamais : lutte contre le braconnage, restauration d’une population viable d’ours dans les Pyrénées, retour du loup et du lynx dans tous les habitats naturels favorables etc, en bref toutes les actions favorables à la conservation des grands prédateurs, chère à Gilbert Simon.

Gilbert Simon continuera de vivre à travers FERUS.

Nous l’aimions tous, bonne route à lui et surtout MERCI à lui.


RÉTRO

Éditorial Gilbert Simon, Gazette des Grands Prédateurs n° 38, décembre 2010

L’indice planète vivante est construit, comme un indice boursier, sur le suivi de 8000 populations appartenant à 5500 espèces de vertébrés représentatives. Depuis 1970, sa chute globale a été d’environ 30% (source WWF).

Cette moyenne est la somme du fort déclin de l’indice tropical (- 6O% depuis 1970) et de la croissance significative de l’indice tempéré (+ 29%). La tendance générale est bien alarmante, puisque la grande majorité des espèces est au sud et que la croissance au nord s’explique en grande partie par le fait que le rabot des destructions y était largement passé avant 1970.

Dans ce contexte, loups, lynx – sauf pardelle – et même ours d’Europe ne sont pas les plus à plaindre. Toutefois, leur simple retour dans des contrées très anthropisées, impensable en 1970 quand l’indice a été créé, est et restera longtemps une sorte de miracle. Mais cette fragile reconquête n’est pas tombée du ciel, elle résulte avant tout de la somme d’efforts déployés par ceux qui ont assuré la protection de ces espèces phares et de leurs habitats.

L’année de la biodiversité n’a, sans surprise, rien changé à la situation : de nous et de nous seuls dépend la suite, que les pouvoirs publics cessent de baisser la garde sur le loup et de succomber aux sirènes de ceux qui réclament sa « régulation » ; que les ours mâles isolés du Béarn soient rejoints par des femelles ; qu’enfin un plan national de sauvegarde soit adopté pour le lynx.

Ces demandes, raisonnables mais stratégiques, ont été formulées par Ferus auprès de la nouvelle ministre de l’Ecologie, N. Kosziusko-Morizet.

Nous avons souligné que toutes étaient réalisables d’ici les élections présidentielles. Et qu’agir en France pour nos grands prédateurs, c’était aussi agir pour ceux du sud et pour la biodiversité en général.

Je me joins à tout le conseil d’administration de FERUS pour vous souhaiter de joyeuses fêtes et une très bonne année 2011.

irlande

12 commentaires sur “FERUS est en deuil, son président nous a quittés”

Un grand bonhomme que j’avais vu à Toulouse en 2006.
Codoléance à sa famille et à la famille ‘Ferus’.

Un grand Bravo et mille Merci.
Que notre tristesse se transforme en Force et en détermination!

@ Julien :

Il est regrettable de voir que cet hommage à Gilbert Simon publié par Le Monde contienne quelques inexactitudes (Gilbert Simon n’a pas été le fondateur de Ferus) ou oublis (ses fonctions au WWF par exemple). Il est également dommage d’avoir omis de préciser que c’est lui qui avait signé en 1993 en tant que DNP le décrêt instituant le loup espèce protégée juste après son retour en France. S’il ne l’avait pas fait il est probable que ces deux premiers loups auraient été estourbis illico.

Je m’associe à ces condoléances , avec beaucoup de respect , d’admiration et de remerciements pour tout le travail accompli pour le sauvetage de notre patrimoine naturel national ainsi que pour toute cette passion investie avec beaucoup de ténacité et d’abnégation dans la sauvegarde de la grande faune Française par Mr G.Simon .

Mes condoléances sincères à la famille de Gilbert Simon ainsi qu’ à l’ association Férus et aux autres défenseurs du loup et du lynx ! ces grands prédateurs dont le retour est toujours contesté par une frange imbécile de la population, auront trouvé en Gilbert un ardent défenseur ; de là haut, il suivra sûrement avec intérêt la poursuite de son action.

Je présente à mon tour mes condoléances à la famille de Gilbert Simon, que je ne connaissais pas, mais dont j’appréciais le travail et les interventions dans la Gazette des Grands Prédateurs.

Le meilleur hommage qu’on puisse rendre à son œuvre est de contribuer, chacun à notre niveau et avec nos moyens, à la réalisation des objectifs qu’il n’aura pas eu le bonheur de connaitre de son vivant, et dont le plus important est probablement celui-là :

– l’obtention d’une population viable d’ours brun dans les Pyrénées.

J’apprends la nouvelle. Triste. Mes condoléances à sa famille et à tous les siens, c’est à dire, aussi, à tous les loups, les ours et les lynx de France qui lui doivent tous un petit peu et souvent beaucoup.
J’ai peu connu Gilbert et ne l’ai rencontré que deux fois, à chaque fois au summum de ses qualités d’organisateur lors du colloque de Chambéry sur les forêts sauvages et la seconde fois lors d’une réunion de Ferus qu’il a menée avec beaucoup de professionnalisme malgré la présence sévère de la maladie qui l’affaiblissait. Il luttait avec beaucoup de courage ce jour là.
La Buvette a raison, à nous tous de continuer dignement son oeuvre.
La perte humaine est grande pour FERUS.


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