La FNO et la FNSEA quittent les groupes ours et loup : FERUS réagit

La FNO et la FNSEA quittent les groupes ours et loup : FERUS réagit

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Communiqué de FERUS du 16 décembre 2010

Dans un communiqué daté du 15 décembre 2010, la FNO (Fédération nationale ovine) et la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) ont annoncé leur départ « de tous les groupes de consultation nationaux (ours et loup) uniquement destinés à développer les populations de grands prédateurs » selon elles. Elles ajoutent qu’elles ne reviendront que « sous la condition d’un engagement de l’Etat de renoncer aux lâchers et de réguler efficacement les populations en place ».

FERUS ne peut que regretter ce départ : débattre entre toutes les parties prenantes d’une politique ne signifie pas s’engager à tomber d’accord.

Cela ne changera rien pour l’ours, puisque les représentants de l’agriculture ont toujours boycotté les groupes de concertation sur cette espèce. Il est question de lâcher une femelle (et une seule) en Béarn l’an prochain. Les pertes causées à l’élevage par les deux ou trois ours béarnais doivent se monter à une cinquantaine de brebis au maximum, pour 600 000 ovins dans les Pyrénées. Ces chiffres suffisent à souligner le caractère dérisoire du geste des organisations agricoles.

Pour le loup, qui n’a jamais été réintroduit et continuera sa colonisation sans demander la permission à personne, ce boycott signifie que les éleveurs ne feront plus entendre leur voix quand on débattra des moyens de la protection des troupeaux et des tirs sur certains loups. Ils seront également absents quand on abordera la difficile question de la gestion du loup hors des Alpes, là où la protection du bétail est très compliquée. Ceux qui ont décidé ce boycott pénalisent surtout les éleveurs de base qui seront confrontés aux loups.

La marge de manœuvre de  chacun est très limitée par la directive européenne de 1992, et les conditions posées par les éleveurs pour revenir sont illégales donc irrecevables. La concertation se poursuivra donc sans eux.

19 commentaires sur “La FNO et la FNSEA quittent les groupes ours et loup : FERUS réagit”

D’abord, si ce que tu es vrai autant que tu le dis, force est de reconnaître qu’en France, ce n’est ABSOLUMENT pas le cas.
Ton point de vue se résume à opposer un principe aux faits.
Pire: des faits qui serépètent obstinément.
AUCUN progrès n’est apparu chez les éleveurs depuis que le Loup a été exterminé puis est revenu.
L’idée même que le Loup, l’Ours et le Lynx soient des espèces protégées les rend fous de rage.

Ensuite je te trouve bien optimiste concernant les palmiers à huile.
Si leur plantation (après déforestation) est massive, l’opposition elle ne l’est pas.
Et il ne faut pas confondre l’opposition aux expropriations menées par des gouvernements autoritaires et corrompus par les multinationales et pour elles (voir à ce sujet le générique de fin du film « Green ») avec la défense de la forêt pour elle-même et donc pour l’Orang-outang.

Quel est l’objectif?

Quelques réserves pour tirer PROFIT de l’existence soux cloche d’espèces qui attirent des touristes consommateurs d’huile de palme?

Pour l’Ours c’est pareil: le combat pour la défense de la dynamique naturelle de la vie sauvage des Pyrénées est abandonné au PROFIT d’une marchandisation « éco »touristique.
On explique que l’Ours peut « rapporter » au lieu de seulement coûter, ce qui ouvre la voie à toutes les compromissions et à l’intériorisation de la défaite que constitue l’aménagement et le contrôle total des Pyrénées par le fric.

Non ce n’est pas de la langue de bois et je ne mélange pas tout quand je dis que les ONG qui tentent de sauver des espèces animales partout dans le monde considèrent qu’il n’est pas possible de se priver de la collaboration des populations locales. Bien sûr ce n’est pas toujours facile mais c’est le bon sens même et si tu te renseignais un peu tu le saurais.

Et tu verrais que même dans des pays très déshérités la protection de la nature est souvent acceptée et prise en main par les gens qui résident sur place et non par les européens ou les américains : les exemples sont innombrables.

Si l’on arrive à sauver quelques milieux de vie pour les orangs outangs par exemple, ce ne sera pas grâce à moi ou grâce à toi mais bien parce que les habitants eux-mêmes auront pris la question en main. Il y a des endroits où on commence à lutter contre la plantation massive de palmiers à huile. Qui mène cette bagarre sinon les paysans eux mêmes ? Dans les opérations de protection, les ONG apportent de l’argent, de la technicité, de la communication mais il faut bien évidemment l’accord des locaux et leur participation pour que les opérations de préservation de la faune ou des milieux soient viables à terme.

Quant à taper du poing sur la table, c’est bien ce que devrait être le rôle des associations lorsqu’elles considèrent que la protection de la faune en question n’est pas prise en compte par le pouvoir . Comme pour l’ours des Pyrénées par exemple ! Ou parce qu’elles constatent que certaines « populations locales » pyrénéennes continuent de traîner la patte alors qu’elles ont tous les moyens, elles, de s’informer sur la nécessité de protéger ce qui reste de vie sauvage contrairement aux paysans malgaches ou brésiliens ! Et parce que leur survie n’en dépend pas ! Il faut bien sûr faire plier les tueurs d’ours. Vouloir qu’on éradique l’ours n’est pas une opinion mais un délit. D’ailleurs les pyrénéens, dans leur ensemble, sont pour la conservation de cette espèce dans leur montagne. C’est bien sur eux d’abord qu’il faut s’appuyer sans craindre la frange extrémiste qui refuse l’ours.

Jacques a dit:

« il faut à la fois jouer la carte de l’implication des populations locales quand c’est possible (c’est ce qu’on fait partout, qu’il s’agisse d’orangs-outangs, de tortues marines ou de telle ou telle espèce animale en danger du fait de l’homme) et en même temps ne pas hésiter à taper du poing sur la table quand c’est nécessaire. »

Ca ressemble à de la langue de bois, non?

1) Il y a lieu de s’interroger sur l’étrange concept de « populations locales »…
Qu’es aco?
Notamment au regard du Droit. Y a-t-il des situations locales qui confèrent des droits particuliers face à l’intérêt général qui inspire les traités que la France a signés?
Certains ont-ils le droit de priver les autres de la chance de devenir A LEUR TOUR des « populations locales » vivant au contact des grands prédateurs?

2) Il est nécessaire depuis très longtemps (depuis toujours?) de « taper du poing sur la table ».
Dis nous donc quand ce n’a pas été nécessaire. Une seule fois…

3) Concernant les orang-outangs et les tortues marines…
Tu mélanges tout.
D’abord les orang-outangs VONT disparaître. Et ce n’est pas à cause des « populations locales », mais à cause du marché des pays « riches ».
Concernant les tortues: quelques résultats ont été obtenus, bien insuffisants aussi pour empêcher leur terrible régression. Et il est injuste de faire pression sur des mangeurs d’oeufs ou des pêcheurs traditionnels quand ce sont les filets et le plastique de la « société de consommation » qui tuent.

@ Ugatza

Je ne tourne pas autour du pot. Cela parait peut-être contradictoire mais il faut à la fois jouer la carte de l’implication des populations locales quand c’est possible (c’est ce qu’on fait partout, qu’il s’agisse d’orangs-outangs, de tortues marines ou de telle ou telle espèce animale en danger du fait de l’homme) et en même temps ne pas hésiter à taper du poing sur la table quand c’est nécessaire. Or, en France, notamment sur la question « ours », les assos (toutes) sont devenues extrêmement timorées alors que l’opinion publique est très favorable à la survie de cette espèce emblématique des Pyrénées. C’est assez incompéhensible.. Pour Pastoraloup qui serait selon toi « à la remorque des éleveurs » je pense que l’asso Ferus qui est directement concernée devrait s’exprimer car il s’agit effectivement d’une importante question au niveau du symbole…

@Jacques : Hair le monde de l’élevage ne sert à rien (même s’il le cherche bien, parfois)

Donc, tu leurs dis Va, je ne te hais point et donc tu es prêt a pardonner comme le titre FERUS : Au moins 100 loups braconnés en France depuis 2000 depuis en 1 an il y en a eu 4 quatre autres…

Cela se passait au moment ou les éleveurs étaient en pleine concertation

Ferus a adressé le 6 avril ce document aux participants du Groupe National Loup (administrations, éleveurs, élus …)
Ce document a été validé par le conseil scientifique de Ferus.

https://www.ferus.fr/wp-content/uploads/2009/04/Ferus__estimation_du_braconnage_des_loups__6_avril_2009.pdf

Je n’ai jamais lu de réponse de leur part…!! Ou plutôt si le petit Bornand, Esparron, Ste Blandine,…pour ne citer que les derniers…!!

Donc gros constat d’échec de la concertation…

Et comme l’écrit Ugatza : Il ne s’agit ni d’amour ni de haine, mais de tirer les conséquences de cet échec manifeste et de cesser de s’obstiner dans cette impasse.

Établissons, sans haine un vrai rapport de force…et non pas des marchés de dupes comme a l’heure actuelle, ou les concessions ne sont faites que d’un côté…

A Jacques:
Ce que tu fais là, c’est touner autour du pot.
Si tu parles de haïr les éleveurs, alors Ferus les aime-t-il?

Jacques a dit:
« Evidemment, dans les faits, c’est un peu plus compliqué que cela et on sait bien que ces belles théories, les éleveurs s’en foutent (ou les chasseurs). C’est ce qu’il faut dénoncer et c’est ce qu’on ne fait que trop timidement. »

Dans les faits, ce n’est pas, contrairement à ce que tu dis pas , « plus compliqué ».
C’est au contraire très simple.

Un seul fait ne pardonne rien à la théorie qui prétend en rendre compte.
Les REPRESENTANTS des éleveurs sont élus par eux.
Et non l’inverse.

Par ce coup d’éclat, ils montrent, s’il en était encore besoin, ce que pensent les éleveurs dans leur très grande majorité

Après 40 ans de promotion de la « cohabitation » entre les éleveurs et grands prédateurs:

1) Ursus Arctos pyrenaicus a bel et bien disparu.

2) Tous les relâcher d’ours slovènes (au compte-gouttes) font l’objet d’entraves et de campagnes, les ours sont abattus ou il leur arrive des « accidents ».

3) Les cas de braconnage sont très nombreux et pratiquement impunis contre les espèces pourtant protégées que sont les trois grands prédateurs.

4) Au mieux, les éleveurs monnaient leur opposition.
Au pire, ils tuent, plus ou moins en cachette.

Tout cela nous est signifié on ne peut plus clairement.
Et tout ça malgré des efforts importants des associations.

Une conclusion s’impose, non?

Il ne s’agit pas de haïr ou d’aimer et d’être lucide.
Concrètement cela veut dire qu’il ne faut ni pleurnicher, ni « dénoncer les traîtres infâmes » devant leurs chaises vides.
Il ne s’agit ni d’amour ni de haine, mais de tirer les conséquences de cet échec manifeste et de cesser de s’obstiner dans cette impasse.
L’avenir des grands prédateurs sera assuré CONTRE les éleveurs: il faut le dire fort et clair.

Pour construire un rapport de forces, il faut être indépendant des éleveurs, c’est à dire cesser d’apporter le mondre crédit à l’idée que les grands prédateurs et la nature en général ONT BESOIN D’EUX.

Cette idée nous met à la remorque du lobby des éleveurs.
Donc plus d’aide (comme Pastoraloup), ni de « dialogue persuasif ».

Des négociations, oui, SI (et QUAND) nous avons un rapport de forces qui ne peut venir que de choix politiques.

A l’heure actuelle, la situation des APN est consternante: roulées dans la farine au Grenelle de l’Environnement…elles en redemandent, toutes frétillantes d’avoir eu l’oreille de celui qui « écoute MAIS ne tient pas compte ».

On va où, comme ça????

@ Ugatza et Michel

Je ne vous donne raison qu’en partie. Hair le monde de l’élevage ne sert à rien (même s’il le cherche bien, parfois). Partout dans le monde, lorsqu’une espèce (ou un milieu) est menacée par l’homme, les ONG qui sont sur le terrain disent qu’il faut associer les populations à la conservation de ces espèces ou de ces milieux. Sur le fond, on ne peut donc qu’être d’accord avec le principe de se concerter avec le monde de l’élevage quand il s’agit de prédateurs dont les proies sont le bétail. Evidemment, dans les faits, c’est un peu plus compliqué que cela et on sait bien que ces belles théories, les éleveurs s’en foutent (ou les chasseurs). C’est ce qu’il faut dénoncer et c’est ce qu’on ne fait que trop timidement. Si on veut garder nos grands prédateurs, on ne pourra pas faire l’économie d’un réveil associatif digne de ce nom qui rende le rapport de force plus en phase avec les besoins de la conservation de ces espèces. Le boycott des structures de concertation par la FNO et la FNSEA est un énorme scandale qui montre que ces organismes n’ont que faire de la protection des espèces animales sauvages que pourtant la loi protège ! Le silence du gouvernement aussi. Cela mériterait une réaction commune forte et audible de la part des associations. Du type des manifestations parisiennes du panthéon il y a quelques années. Hélas, pour l’instant, la plupart sont surtout occupées à vendre des autocollants ou des porte-clefs..

« Ceux qui ont décidé ce boycott pénalisent surtout les éleveurs de base qui seront confrontés aux loups »

Je suis conscient que ce boycott est décidé par les fédérations FNO, FNSEA pour que le gouvernement lâche du fric (encore plus…)
Mais ce ne sont pas les « dirigeant » qui flinguent et empoisonnent les loups, plutôt les « éleveurs de base » et leurs potes les chasseurs genre adhérent du grand charnier…donc on peut tourner le problème dans tous les sens…le dialogue est vraiment impossible avec ces gens là! Car si les éleveurs de base même hors des alpes (je ne pense pas que la protection du bétail soit plus compliquée dans le massif central ou en plaine que dans la Haute Tinée par exemple, ou du côté de la forêt de Lente dans le Vercors…) car s’ils disent qu’ils ne sont pas au courant c’est qu’ils ne lisent ou n’écoutent jamais les médias…car chaque fois qu’un bout de queue de loup est aperçu hors des Alpes cela fait tout un « fromage » au niveau national…alors ne me fait pas rire…

Quant a la question de s’équiper avec des mesures de protection…ce n’est pas parce qu’ils acceptent les prédateurs, mais parce que la loi les y obligent, sinon difficultés pour obtenir les subventions assujetties aux prédations, et surtout les autorisations de tirs par les préfectures…comment crois-tu que l’ASPAS ai réussi a faire annuler les deux, non trois derniers tirs…car pour celui de Boulc dans la Drôme le Préfet s’en ai sorti avec une belle pirouette….

Jacques a écrit:
« e n’ai pas dit qu’il n’était pas possible de discuter avec les éleveurs (discuter, on peut toujours.. et c’est même recommandé) j’ai juste dit que la décision des responsables agricoles montre les limites de notre capacité à avancer ensemble par la concertation . »

Pour moi, « la décision des responsables agricoles » NE montre PAS « les limites de NOTRE capacité à avancer ENSEMBLE par la concertation »….mais simplement que nous « avançons » SEULS.

Il s’agit donc bien de l’échec (plus exactement une nouvelle péripétie de l’histoire de cet échec) d’une orientation suivie depuis plusieurs dizaines d’années.

Je dis qu’il faut en tirer des conséquences et changer d’orientation.
L’objectif c’est la protection et le développement des populations de grands prédateurs, pas la concertation, ni l’aide aux éleveurs.
A part ça, on peut toujours discuter avec DES éleveurs.
Pendant ce temps là, les autres empoisonnent et tirent.

@ Michel

Discuter avec des éleveurs, c’est possible. Beaucoup d’entre eux ont d’ailleurs fini par accepter les prédateurs en s’équipant pour protéger leurs troupeaux.. Mais là, dans cette histoire de boycott, il ne s’agit pas d’éleveurs  » de base  » mais de ceux qui les manipulent, si tu vois la nuance…

Et on ne peut qu’être d’accord avec les propos de Gilbert Simon quand il dit :

 » ce boycott signifie que les éleveurs ne feront plus entendre leur voix quand on débattra des moyens de la protection des troupeaux et des tirs sur certains loups. Ils seront également absents quand on abordera la difficile question de la gestion du loup hors des Alpes, là où la protection du bétail est très compliquée. Ceux qui ont décidé ce boycott pénalisent surtout les éleveurs de base qui seront confrontés aux loups ».

A noter dans l’article du Monde de Samedi dernier que le nouveau président de la FNSEA , Mr Beulin , est un industriel céréalier qui rompt avec la traditionnelle élection d’un éleveur .
 » L’élection de Mr Beulin représente moins une rupture que la diversité de l’agriculture aujourd’hui . Certains ont la volonté d’avoir une approche plus marchande du métier , volonté que l’on peut trouver dans de petites et moyennes exploitations dans l’élevage comme dans les céréales . Quand d’autres ont une conception patrimoniale de l’agriculture ancrée dans les territoires .  »
Bertrand Hervieu sociologue du monde paysan précise :  » Aucun président de la FNSEA ne peut plus prétendre être représentatif de tous les agriculteurs tant, aujourd’hui ils sont segmentés et constituent des mondes pluriels .  » ( Le Monde ) …
Où donc trouver les vrais interlocuteurs pour dialoguer surtout quand ils sont absents ?… Il faut privilégier en conséquence et par tous les moyens , les acteurs agricoles et pastoraux qui veulent faire vivre l’idée de la cohabitation et font l’effort de la concertation et du compromis . Il faut privilégier ceux qui veulent faire vivre un pastoralisme responsable et respectueux de l’ensemble du patrimoine naturel sans exclusion … C’est vers eux que doivent aller en premier subventions et facilités diverses en même temps que notre reconnaissance …

@ Jacques a écrit : Je n’ai pas dit qu’il n’était pas possible de discuter avec les éleveurs
Ah bon, alors cela sert a quoi de discuter si : ils ne veulent pas entendre parler de la présence de prédateurs dans la nature ; devant un pouvoir politique muet ; un rapport de forces différent puisqu’apparemment c’est le seul langage qu’ils sont susceptibles de comprendre..

Ce ne sont pas bien les mots qui composent une discussion, si ? Conclusion il ne peut y avoir discussion que si chacune des parties réagit aux signaux de l’autre partie. La confrontation des signaux a pour objectif d’enrichir la connaissance des différentes parties. Cela implique l’écoute qui est le point de départ constituant le prolongement de l’échange. (wikipédia) Je suis entièrement d’accord avec Ugatza…La concertation avec les éleveurs, ça ne marche pas. J’en arrive même a me demander si le jeune loup percuté près d’Esparron ne l’a pas été « intentionnellement »…!

@ Ugatza

Je n’ai pas dit qu’il n’était pas possible de discuter avec les éleveurs (discuter, on peut toujours.. et c’est même recommandé) j’ai juste dit que la décision des responsables agricoles montre les limites de notre capacité à avancer ensemble par la concertation . Leur attitude montre bien que l’intérêt public (la conservation de la biodiversité) la loi (protection des espèces rares) et même l’intérêt de leurs mandants (voir les arguments du communiqué de Gilbert Simon) ils s’en moquent totalement. Droits dans leurs bottes, ils ne veulent pas entendre parler de la présence de prédateurs dans la nature et exigent leur disparition devant un pouvoir politique muet et des associations molles. Face à ces comportements d’une autre époque il faudrait opposer la même fermeté et construire un rapport de forces différent puisqu’apparemment c’est le seul langage qu’ils sont susceptibles de comprendre..

« Réguler les populations en place » Ils en ont d’autres comme cela. Il n’y a que 20 ours, je n’appelle pas cela une population, mais un petit groupe à la survie encore incertaine.
La FNO et la FNSEA veulent donc négocier que si on va dans leur sens. Ce n’est donc pas une négociation, mais un diktat qui n’est pas acceptable. Négocier, c’est faire des concessions. Les concessions, c’est à ces organisations à les faire, car les éleveurs recoivent des aides (notre argent) en rapport avec la protection des ours. Des concessions ils en ont donc eu, mais nous attendons maintenant les leurs.
D’ailleurs si l’élevage est en crise, ce n’est pas dans les zones à ours et loups qu’il y a les plus gros problèmes, mais dans les zones où il n’y en a pas. Donc il faudrait que ces organisations revoient leur vocabulaire et ne pas nous faire prendre des vessies pour des lanternes : population, négociation, concession et citoyenneté aussi.

Comme Michel…. 😀
Plus sérieusement, avec qui « discuter » maintenant?
Et là, pour une fois, (une fois, hein!), je suis d’accord avec Jacques.
La concertation avec les éleveurs, ça ne marche pas.
Ils le montrent tous les jours qui ils sont.

Révélateur !

A mon avis, cela montre très clairement les limites de la stratégie de  » concertation  » avec les responsables agricoles .

A partir du moment où il devenait trop incertain pour eux de trouver des arguments pour continuer à refuser des réintroductions de femelles d’ours (alors qu’il n’y en a plus !), ces grands démocrates que sont les responsables des organisations agricoles préfèrent fuire la discussion !

On appréciera le sérieux de ces gens-là..

Ajoutons à cela l’encouragement permanent donné par l’Etat lui-même à la destruction de la grande faune (battues préfectorales aux loups, refus de prendre sérieusement en compte la problématique « ours », affaires récentes de blaireaux etc..) et on aura tous les ingrédients pour réussir à appauvrir durablement la biodiversité !

Il est clair que le pouvoir politique est complice de ce lobby particulièrement retardataire, qui qu’il en dise.

Face à cette chienlit, un seul moyen pour les associations, recommencer à zéro, changer le fusil d’épaule, et préparer les conditions d’un véritable rapport de forces entre les défenseurs de la nature et ses destructeurs.

Je pense que les prédations en Béarn n’ont sûrement pas atteint le chiffre de 50 cette année et il n’y a pas eu , dans la presse locale , sujet à polémiques autour des prédations depuis bien longtemps !… Quant aux associations FNO et FNSEA ont-elles jamais fait preuve , en Béarn ,d’une participation constructive, ont-elles jamais fait quoi que ce soit pour faire avancer les choses vers une cohabitation pacifique, y a t-il jamais eu le moindre acte concret et positif qui puisse aujourd’hui faire regretter leur départ ?… Après qu’ils aient été opiniâtres dans l’absence Comment pourrait-on regretter aujourd’hui le départ symbolique de leur présence inutile ? Bon vent !


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