Décod’Ours : nous démontons les fausses informations véhiculées dans les médias

Décod’Ours : nous démontons les fausses informations véhiculées dans les médias

Photo Sabine Matraire
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Slovénie Photo Sabine Matraire

FERUS et Pays de l’Ours-ADET ont lancé l’opération Décod’ours, dont le but est de démonter les fausses informations véhiculées dans les médias par les opposants à l’ours.


Décod’Ours n° 18

Article décodé : La guerre de l’ours (Paris Match, 19 juillet 2020).

Extraits :

  • « L’an dernier, sur l’estive, on a perdu 100 brebis. L’ours tue le pastoralisme», confie Philippe Perisse. » FAUX ! En 2019, 18 bêtes mortes sur cette estive pour lesquelles « la responsabilité de l’ours ne peut être écartée » (Sources : données DDT09). Le reste est de la mortalité en estive mise sur le dos de l’ours par cet éleveur qui est potentiellement en conflit d’intérêt : l’ours, actuellement seul prédateur protégé sur cette commune, est la seule cause de mortalité pouvant être légalement indemnisée.
  • « Il sait que les ours sont nombreux ici. Une cinquantaine, d’après les autorités. » FAUX ! 52 ours repérés dans toutes les Pyrénées en 2019. Il ne peut y en avoir une cinquantaine dans le secteur de Pouilh.

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Décod’Ours n° 17

Nous alertons la presse vis à vis des manipulations provenant des opposants à l’ours. Les « empreintes d’ours » de cet article en sont un cas d’école.
Ne pas hésiter à consulter des spécialistes pour confirmer ou infirmer certaines informations.

Article décodé : Dans les Pyrénées, sur la piste brouillée de l’ours abattu (Sud Ouest, 14 juin 2020).

Extraits :

  • « De nouvelles empreintes d’ours étaient visibles jeudi le long d’un chemin menant aux estives » FAUX ! Et pour cause, il s’agit d’empreintes caractéristiques de chien.
  • « Rien que l’été dernier, 49 de mes brebis ont été tuées » FAUX ! 18 ovins ont été attribués à l’ours sur cette estive en 2019. Les 47 brebis dérochées n’ont révélé aucun indice d’ours. Encore une fois, on met tout sur le dos de l’ours.
  • « Notre objectif est que l’ours sorte des zones de pâturages par n’importe quel moyen. Et si l’État ne le fait pas, on le fera nous mêmes comme l’ont fait nos grands parents ». LIGNE ROUGE ! Ceci pourrait être qualifié d’incitation à destruction d’espèce protégée.

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Décod’Ours n° 16

Article décodé : Editorial de Jean-Louis Toulouze « La chèvre et le chou » (Nouvelle République des Pyrénées, 15 janvier 2020).

Extraits :

  • « Comme s’il était naturel d’implanter dans nos montagnes un ours venu de contrées lointaines. » PARTI-PRIS ! Venu de contrées lointaines, certes, mais de même espèce et de même lignée génétique que les ex-spécimens autochtones. Si l’on suit la même logique, les espèces suivantes, non-autochtones ou disparues depuis 15000 ans, et
    introduites par l’homme, n’ont donc pas, à fortiori, leur place dans le massif : la marmotte, le mouflon de Corse, le bouquetin ibérique.
  • « De quoi satisfaire tout le monde. Pas de réintroduction, mais de nouveaux ours quand même. Il faudrait être bien mal léché pour ne pas approuver cette décision » MAUVAISE CONNAISSANCE DU DOSSIER ! Ces translocations de nouveaux spécimens ne sont pas un caprice d’écologistes dont le but serait l’augmentation indifférenciée de la population d’ours. Elles sont recommandées par les scientifiques

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Décod’Ours n° 15, décembre 2019

Article décodé : Ovins vs ours : La cohabitation dans l’impasse après un été meurtrier ? (dépêche AFP, 2 novembre 2019).

Exemples :

  • « la cinquantaine de plantigrades du massif pyrénéen » FAUX ! 40 repérés en 2018 (source p.27&33), même si un certain nombre a pu échapper au Réseau Ours Brun (pas plus de 3 par an jusqu’à maintenant).
  • « comptabilisant 1 155 ovins morts ou blessés » FAUX ! Encore la sempiternelle confusion entre la totalité des dossiers d’indemnisation traités et, parmi ceux-ci, ceux concluant à une prédation d’ours.
  • « pour le président de la Chambre d’agriculture de l’Ariège, Philippe Lacube, un « seuil a été franchi » avec des « pourcentages jamais connus » de prédation ursine, attestant selon lui de l’impossible cohabitation » DISCUTABLE ! Pourcentages tellement jamais connus, que la France, possédant la plus petite population d’ours de l’UE, indemnise, en 2019, 26 fois plus de brebis par ours que n’importe quel autre pays de l’UE (39,5 ovins France pour 1,5 UE) (source p.48). Plus aucune cohérence n’existe, non plus, avec la biologie de l’ours (source), puisque ces chiffres sont supérieurs aux indemnisations par loup. Soit il faut réaliser une étude internationale sur ce phénomène biologique inédit, soit s’interroger sur le réglage du thermomètre qui mesure la prédation…

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Décod’Ours n° 14, novembre 2019

Article décodé : les tribulations de l’ours Cachou (la Dépêche du Midi, 2 novembre 2019).

Exemples :

  • « L’ours Cachou, fils du mâle Balou et de la femelle Plume, a été «arrêté» en mai dernier par les autorités espagnoles après avoir franchi la frontière franco-espagnole. Équipé d’un collier GPS depuis sa capture, ce mâle de 4 ans est persona non grata dans le val d’Aran, où ses attaques ont fini par excéder les éleveurs ibériques. » CONFUSION ! Ce texte pourrait faire croire que Cachou a été équipé d’un collier émetteur suite à des prédations répétées. C’est en fait le contraire : n’ayant jamais fait parler de lui auparavant, il a été capturé et équipé dans le cadre d’un programme « LIFE » catalan, financé par l’UE, qui prévoit d’équiper plusieurs ours à des fins d’expérimentation. Étrangement, le comportement excessivement prédateur qui lui est attribué est apparu après cet équipement.
  • « Cachou, un infatigable chasseur » INEXACT ! Terme pas forcément adapté pour une espèce non pas carnivore, mais omnivore avec 10% d’alimentation carnée.
  • « Le chiffre : 1 322. Animaux prédatés > depuis le 1er janvier. » FAUX ! Erreur encore trop fréquente malgré nos incessantes mises au point, et qui consiste à confondre le nombre total de bêtes mortes ou blessées examinées lors des constats et le nombre de bêtes ayant effectivement été attribuées à l’ours à l’issue de la conclusion de ces mêmes constats.

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Décod’Ours n° 13, octobre 2019 ==>> ICI


Décod’Ours n° 12, juillet 2019

Nous décodons un courrier de Christine Téqui, maire de Seix, à Emmanuel Macron, suite à la charge d’un randonneur par une ourse, sur le territoire de la commune.

Exemples :

  • « un randonneur (…) a été victime de l’attaque d’une ourse. EXCESSIF ! En fait de victime, il s’agit d’une belle peur. En fait « d’attaque » il s’agit d’une charge d’intimidation afin de faire fuir ce que l’ourse a considéré comme un intrus représentant une menace pour son ourson, comme le ferait une laie pour ses marcassins.
  •  » aurait pu avoir une issue dramatique. » EXCESSIF ! Pas impossible mais rare. Il faut remettre les choses en juste proportion : 300 ours en Espagne, une centaine en Italie, aucun décès. Quelques blessés, dus souvent à leur attitude inadéquate (approche volontaire par curiosité, attitude menaçante envers l’ourse lors d’une charge d’intimidation, chien non tenu en laisse). D’où l’intérêt des documents sur l’espèce et l’attitude à adopter, que nos associations distribuent dans les lieux publics. Cette information préventive est-elle pratiquée par la mairie de Seix ?
  • « Aujourd’hui, ce sont tous nos citoyens, les estivants de passage dans une zone particulièrement touristique, qui sont les victimes des errements de décisions prises dans un ministère loin des territoires. » FAUX ! De toute évidence, les commerçants et le million de touristes visitant les Abruzzes et les Asturies, pour les ours et leur nature non aseptisée, ne se considèrent pas comme des victimes.

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Décod’Ours n° 11, juin 2019

Nous décodons l’article de l’Essentiel / AFP, rapportant notamment les propos de Philippe Lacube, président de la Chambre d’agriculture de l’Ariège  » Un été catastrophique à cause de l’ours ?« , 5 juin 2019

Exemples :

  • « un comportement qualifié d’«anormalement prédateur». FAUX ! Leur comportement est normal, mais opportuniste vis-à-vis de troupeaux « anormalement sous protégés ». Problème de protection bien mis en évidence par le rapport des inspecteurs des ministères de l’écologie et de l’agriculture lors de leur expertise en Ariège en 2018.
  • « 448 dossiers de dommages liés à des attaques d’un ours ont été officiellement enregistrés, contre 265 un an auparavant (+70%). » FAUX ! Les constats de dommages peuvent recouvrir n’importe quelle cause de mortalité, et ne sont pas automatiquement attribués à l’ours. Seuls 264 constats sur les 448 cités ont été attribués à l’ours.
  • « «Les éleveurs vont vivre un été catastrophique» » PEUT-ÊTRE. A force de traîner les pieds pour protéger les troupeaux efficacement (source p.16,23), le monde agricole en France détient le
    triste record de l’UE en termes de pertes par ours ou par loup (6 à 10 fois plus que la plupart des autres pays) (source p.48). Cela malgré des dépenses record par rapport à nos voisins pour les moyens de protection et les indemnisations

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Décod’Ours n° 10, mai 2019

Nous décodons l’article de 20 minutes / AFP « Vorace, l’ourse Claverina voyage et fait des misères aux bergers espagnols » (19 mai 2019)

Exemples :

  • « Vorace », « la patte lourde ». EXCESSIF ! ces prédations, suspectées mais non encore confirmées pour certaines, se sont déroulées sur 5 mois d’activité.
  • CONFUSION ! Bergers ou éleveurs ? On ne peut parler de bergers que si ces troupeaux sont gardés. Il n’y a aucune certitude dans le cas présent.

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Décod’Ours n° 9, mars 2019

Nous décodons la Motion de l’Union des Elus de la Droite et du Centre de la Région Occitanie (28 mars 2019).

Exemples :

  • « Aucune concertation ». FAUX ! Des réunions de concertation ont eu lieu, qui ont systématiquement été boycottées par les opposants à l’ours.
  •  » Les Pyrénéens ont majoritairement exprimé leur opposition ». FAUX ! Il s’agit de l’avis d’une minorité issue du monde de l’élevage.
  •  » Les Pyrénéens ont majoritairement exprimé leur opposition ». FAUX ! Il s’agit de l’avis d’une minorité issue du monde de l’élevage.
  •  » Des ours agressifs ». FAUX ! Il n’y a pas d’ours « agressifs » identifiés à l’heure actuelle. Juste des ours normaux qui vont prélever par opportunisme des brebis pas, ou mal protégées. Pas plus « agressifs » que le chat qui va opportunément se nourrir de la tranche de jambon oubliée sur la table.

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Décod’Ours n° 8, mars 2019

En cette arrivée du printemps, il est temps que Décod’ours sorte de tanière, après une hibernation de quelques mois.
Les commentaires des opposants à l’ours, suite à la réunion ours et pastoralisme, constituent un hors d’œuvre consistant à se mettre sous la dent pour cette nouvelle saison.

Les 2 articles que nous décryptons :

France Bleue, 11 mars 2019 :  » Toulouse : les anti-ours dans les Pyrénées boudent la réunion de concertation »

Dépêche du Midi, 12 mars 2019 :  » Les anti-ours boycottent une concertation en préfecture »

Exemples :

  • « Aujourd’hui, il y a entre 50 et 60 ours dans les Pyrénées françaises ». FAUX ! 43 ours lors du dernier recensement de 2017 publié en 2018.(…) Affirmer tout autre chiffre en l’absence de données fiables relève de la pure spéculation à but politique.
  • « Sur les 16 estives en Ariège, où il y a des ours : 100% de ces estives sont attaquées et 100% mettent en place des mesures de protection donc on a bien la preuve que ça ne marche pas ! ». FAUX ! Sur les 18 estives du Couserans prédatées en 2017, plus de la moitié n’étaient pas équipées de chiens de protection ou de parc de regroupement nocturne.

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Décod’Ours n° 7, novembre 2018

Le Canard Enchaîné du 10 octobre 2018 s’emmêle un peu les pinceaux.

Exemples :

  • « Les deux ourses avaient voyagé de leur Slovénie natale en avion-cargo ». FAUX ! Les seuls moyens aériens mobilisés ont été l’hélicoptère depuis Pau et Tarbes, pour éviter les blocages routiers illégaux d’une poignée d’opposants.
  • « Pour la seule année 2018, l’État a prévu de débourser près de 3,4 millions d’euros. Dont un demi-million pour la seule « cohabitation [des ourses] avec les activités humaines (sic) » ==>> Les 3.4 millions d’euros par an du plan ours, sur 10 ans, concerne, pour sa part, non seulement ces deux nouvelles ourses, mais aussi les 43 autres ours existant dans les Pyrénées, et le prévisionnel de croissance de cette population. Rien de bien nouveau, il s’établit dans la continuité des actions depuis 20 ans.

Voir le Décod’Ours n° 7 en intégralité et avec les sources ==>> ICI


Décod’Ours n° 6, septembre 2018

Courrier de Christophe Rivenq, Conseiller régional Occitanie, Président du groupe des Elus de la Droite et du Centre, à François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire.

Voir le Décod’Ours n° 6 ==>> ICI


Décod’Ours n° 5, septembre 2018

Une dépêche AFP concernant un communiqué de la Confédération Paysanne a été reprise par plusieurs médias dont l’Express ou Europe1. Plusieurs faits sont totalement faux.

Exemples :

  • « Cette année, plus de 230 attaques ont déjà été constatées au 20 août 2018, avec plus de 372 victimes (sans compter les manquantes) ». FAUX ! Ces chiffres ne sont ni des attaques d’ours, ni des victimes d’ours, mais le nombre de dossiers de dommages d’ours traités, qui sont en fait des demandes d’expertise. Encore une fois, la Confédération Paysanne de l’Ariège ment et manipule les chiffres pour gonfler au maximum les prédations dues à l’ours. Voir en détail ICI.
  • « Le plan ours 2018-2028, bâti sans concertation » FAUX !  Sur les 33 millions d’euros, sur 10 ans, du plan ours, 60% sont consacrés au soutien du pastoralisme, dont une part en emplois non délocalisables.
  • « l’abandon des éleveurs et bergers en Ariège sont pour nous inacceptables ». FAUX ! Les organisations agricoles pratiquent régulièrement la politique de la chaise vide. Elles voudraient décider seules de la présence ou de la disparition de certaines espèces en France, en ignorant l’avis de l’immense majorité de la population.

Voir le Décod’Ours n° 5 en intégralité et avec les sources ==>> ICI


Décod’Ours n° 4, août 2018

Le vrai du faux concerne aujourd’hui un article de la Dépêche du Midi du 8 août 2018, reprenant notamment les propos de Jeanine Dubié, députée des Hautes-Pyrénées.

Extraits :

  • « Le plan d’action ours prévoit de réintroduire une quinzaine d’ours au cours des dix prochaines années ». FAUX ! Il s’agit des recommandations du rapport du Muséum National d’Histoire
    Naturelle de 2013, pour assurer la survie de l’ours brun dans les Pyrénées. Le plan d’action ne s’engage que sur les 2 lâchers d’ourses, pas forcément pleines, de 2018. Source p 19 à 21.
  • « On nous dit que l’ours brun est en voie de disparition ». VRAI ! Pour la France : c’est même une des 3 espèces de mammifères classées en danger critique d’extinction dans notre pays.
  • « Nous ne sommes pas contre l’ours, mais contre sa réintroduction» ». PAS CLAIR ! Sans réintroductions, l’ours aurait disparu de France en 2010 (source). Être contre les réintroductions, c’est vouloir sa disparition de notre pays. Que signifie alors « ne pas être contre l’ours » ? Les efforts de conservation des espèces sauvages doivent-elles être l’apanage des autres pays européens, mais pas de la France ?

Voir le Décod’Ours n° 4 ==>> ICI


Décod’Ours n° 3, août 2018

Nous décodons aujourd’hui un article de Explicite.info du 26 juillet : « Milices anti-ours dans les Pyrénées« .

Extraits :

  • « Belloc, hameau du Couserans, une zone truffée d’ours ». PAS VRAIMENT ! La densité est d’environ 0,02 ours/km².
  • « L’ours s’est adapté à notre odeur. Il n’a plus peur de l’être humain ». FAUX ! Quand l’ours repère l’homme, il fuit ou s’éloigne dans 79% des cas (source). Les statistiques en Europe montrent le même pourcentage. Aucune étude ne montre une « adaptation » à l’odeur de l’homme.
  • « Toutes ne sont pas mortes à cause de l’ours, il y en a des perdues et des malades ». VRAI ! Pour un troupeau non gardé, les pertes hors prédation peuvent atteindre 10% ou plus (source, p418-19), soit plus de 80 bêtes dans ce cas.

Voir le Décod’Ours n° 3 ==>> ICI


Décod’Ours n° 2, août 2018

C’est à un autre article de la Dépêche du Midi que nous faisons référence cette fois-ci. Daté du 27 juillet 2018, celui-ci est titré « Ours : Les relations se tendent entre la Confédération paysanne et l’ONCFS« . Dans cet article, David Eychenne, co-porte-parole de la Confédération Paysanne déclare : «quand un constat conclut à un décès de brebis imputable à l’ours au bénéfice du doute — c’est-à-dire quand il manque certains indices — cela n’apparaît pas dans les chiffres officiels ».

Mais ce type de conclusion n’existe pas ! Il s’agit de décès de cause indéterminée, indemnisé au bénéfice du doute.

Les dossiers, à partir des éléments factuels relevés sur le terrain lors des constats, sont ensuite classés en :

  • Imputables à l’ours, et automatiquement indemnisés.
  • Non imputables à l’ours, si la cause de la mortalité écarte l’ours.
  • Cause de la mort indéterminée (souvent une carcasse consommée par les vautours). Dans ce cas, le dossier passe en commission d’indemnisation, et, quasi systématiquement en Ariège, l’éleveur est indemnisé au bénéfice du doute, car l’estive est sur une zone fréquentée par l’ours. Dans ce cas, l’ours ne peut pas être mis en cause. (source)

18000 à 30000 brebis meurent chaque année en estive dans les Pyrénées, hors prédation, de causes diverses. Si les cadavres ne sont pas protégés par une bâche pour le constat, ils sont
fréquemment consommés par les vautours, et la cause de la mort est difficilement déterminable.

Voir le Décod’Ours n° 2 ==>> ICI


Décod’Ours n° 1, juillet 2018

Suite à un article de la Dépêche du Midi du 5 juin 2018. Dans ce Décod’Ours, FERUS et Pays de l’ours -Adet démontent un par un les propos mensongers de Sylvain Brouielh-Nogué, vice-président de la FDSEA.

Par exemple :

  • « il y a déjà eu de nombreuses attaques, un bélier tué au pays Toy. » FAUX ==>> 3 attaques imputées à l’ours en mai 2018, pour 9 bêtes tuées et 2 blessées. Le bélier est classé en « mortalité indéterminée » et donc non due à l’ours .
  • « ils en introduisent [des ourses] qui font 4 à 5 petits par an. » FAUX ==>> Une ourse fait au maximum 1 à 3 oursons tous les 2 ou 3 ans, dont 70% survivent.
  • « Le slovène a déstabilisé et fait disparaître l’ours pyrénéen. » FAUX ==>> Lors des premiers lâchers dans les Pyrénées centrales, en 1996-1997, il ne restait plus que 5 ours en Pyrénées occidentales (Béarn), dont la dernière femelle, qui a été abattue par un chasseur en 2004. Sans ces lâchers , l’espèce était condamnée à court terme.

Voir le Décod’Ours n° 1 ==>> ICI

Sources références :