Ours et chasse : FERUS ET CEA rétablissent quelques vérités

Ours et chasse : FERUS ET CEA rétablissent quelques vérités

A.-Kohler
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A.-Kohler

Ours et chasse / Communiqué du CEA et de Ferus (mai 2012)

Dans différents articles de presse, plusieurs mensonges ont été proférés par le Président de la FDC de l’Ariège, Jean-Luc Fernandez, sur les conséquences pour les battues au gros gibier des actions juridiques du CEA et de Ferus contre les arrêtés préfectoraux sur la chasse.

Sur le fond, il est parfaitement mensonger de dire que «  Si l’on tient compte des critères, on peut fermer la chasse de l’Hospitalet à Saint Lary ».

En fait, en se référant aux mesures prises dans le Béarn, où une réglementation des battues par rapport à l’ours a été mise en place il y a quatre ans, celles relatives aux tanières occupées, concerneraient à chaque fois 50 hectares, d’autres, relatives aux suspensions de battues pendant quarante huit heures, seraient à appliquer sans doute deux ou trois fois dans la saison. (Donc deux ou trois battues seulement différées)

Concernant les mesures territoriales (interdictions temporaires de chasse sur une partie ou la totalité de la saison), au vu de la répartition actuelle de la population d’ours, elles se limiteraient aux zones vitales pour l’ours, notamment d’élevage des oursons et représenteraient une part infime de la surface chassable, sachant que d’importantes surfaces sont déjà en réserve.

Nous sommes donc très loin de la soi-disant interdiction totale de chasser en Ariège agitée comme un chiffon rouge par Jean-Luc Fernandez pour mobiliser à tort ses troupes.

Quoiqu’il en soit, l’Etat et la FDC de l’Ariège ont choisi de faire appel du jugement du Tribunal Administratif, et en attendant, ce sont donc ces deux parties qui ne souhaitent pas voir clarifier cette situation.

Rappel des faits :

L’Etat a réintroduit des ours par deux fois dans les Pyrénées (1996/1997 et 2006).

La Fédération Départementale des Chasseurs de l’Ariège était partenaire de ces réintroductions et, à ce titre, a touché pendant quatorze ans plus de 400.000 euros de subventions de l’Etat, notamment pour mettre à disposition un technicien de la Fédération au sein de l’Equipe Technique Ours. Ce, jusqu’en 2010.

Du côté des associations de protection de la nature, nous avons espéré, du fait de ce partenariat, qu’il y aurait en conséquence une bonne prise en compte de mesures de protection de l’ours lors des battues. Cet espoir a été vain. En effet, après le tir et la mort des ourses Mellba et Cannelle, c’était au tour de l’ours Balou d’être blessé lors d’une chasse en battue en Ariège.

Ferus et le CEA ont donc demandé en novembre 2008 au Préfet de l’Ariège de prendre des mesures administratives à l’instar de son collègue des Pyrénées-Atlantiques.

Mais la Fédération des Chasseurs de l’Ariège a catégoriquement et unilatéralement refusé en 2009 la mise en place de telles mesures en rompant les discussions engagées.

En conséquence, Ferus et le CEA ont attaqué tous les arrêtés chasse depuis 2009, afin que les ours aient un minimum de protection réglementaire lors des chasses en battue ;

Sans rentrer dans le détail, depuis cette date, Ferus et le CEA ont gagné successivement cinq procédures contre l’Etat. De son coté, la FDC de l’Ariège qui a initié parallèlement trois procédures contre l’Etat, les a toutes perdues.

Malgré cela, nous faisons observer que pas un seul jour, la chasse n’a été interrompue, infirmant totalement les différents propos catastrophistes tenus par le président de la FDC.

logo-ferus-cea

Lire aussi l’article de la Dépêche.fr : Foix. Les écologistes font la chasse aux « contre-vérités » (21/05/12)

Pour aller plus loin :

– FERUS et le CEA rappellent à l’ordre un président de fédération de chasse (janvier 2012)

– L’ours et la chasse : leçon de démocratie à la fédération de chasse de l’Ariège (janvier 2012)

– Ours et chasse : le Tribunal Administratif donne raison aux associations de protection de la nature (décembre 2011)

29 commentaires sur “Ours et chasse : FERUS ET CEA rétablissent quelques vérités”

Le retour du Loup est freiné (braconnage, tirs de prélèvement)
L’avenir de l’Ours est incertain.
Ce sont des faits.
L’orientation de cohabitation et d’aide aux éleveurs est DEJA un échec total et irrémédiable en Vallée d’Aspe. Encore un fait
Ce sont des faits pas des « braillements puristes ».
Il est aussi un fait que jamais les mesures d’aides et Pastoraloup n’ont été évalués par rapport à l’acceptation des grands prédateurs par les éleveurs.
Je dis bien jamais et ce n’est pas brailler que le demander.

Coucou Ugatza,
je vois que tu avances bien, t’en as encore désespéré un, qui ne reste pas du bon côté de la ligne.
Et encore il était pro prédateur, restent ces centaines de milliers d’indifférents qu’il faudra convaincre aussi.
Il est facile d’épingler tous les échecs dans la protection des prédateurs sur la veste de ceux qui négocient, qui font des compromis ou qui essayent; Evidemment les négociations n’ont pas empêché les déboires dans les populations de prédateur, mais tes braillements puristes dans ton coin non plus, alors c’est la faute des négociateurs ou des puristes?
Pareillement, le retour naturel du loup et son expansion sans frein c’est réalisé graçe à ces mêmes négociateurs? ou graçe à ces mêmes braillements puristes? ou malgré les deux??

Tu nous fais toute une alinéa, « je vois ceci – je vois cela » pour nous prouver que tu portes la vérité incontournable; pour ma part tu ne vois que ce que tu veux voire.
Dans l’alinéa je te cite: J’entends chez TOUS (alors là, je suis catégorique) les éleveurs le discours sur « l’entretien » de la nature et je vois qu’il est en totale contradiction avec les faits.
Alors que (tu sais mieux que moi dans quel billet) je t’ai décrit en long et en large la biodiversité de mon alpage, MALGRE! mes moutons, « MALGRE » et non pas « GRACE » à moi, ou mes moutons.

Je trouve dommage qu’un type comme toi: hyper documenté, passionné, clair dans sa tête, organisé, avec une mémoire d’éléphant et visiblement avec du temps disponible
se contente de se betonner son chateau, plutôt que de « faire du chemin ».
Bon courage à tes interlocuteurs.

Les chasseurs ariégeois se sont désengagés du plan ours car la parole qui leur avait été donné alors à été trahie. A savoir que jamais l’ours n’interférerait dans la chasse !

Si j’ai cité Messire de Ponchalon, c’est pour deux raisons:
1) Il est le Président de la FNC, qui sans aucune opposition, est bien le représentant, la voix de TOUS les chasseurs. Son livre blanc est représentatif de la position DES chasseurs.
Qui ne dit mot consent.
Si des chasseurs (et il est certain qu’il en existe quelques uns) sont en désaccord avec cette orientation, ils ne jugent pas opportun de la combattre publiquement.
La question est donc de savoir si on peut bâtir une stratégie associative sur cette base matérielle plus qu’incertaine.
2) Il se trouve que la nouvelle position de la FDC de l’Ariège est une copie conforme de la position contenue dans le livre blanc. Alors que cette FDC participait au relâcher des trois ours SLOVENES en 1996. On peut se demander pourquoi elle a évolué ainsi.
Les protecteurs de l’Ours tirent un bilant plutôt positif de ces relâcher parce qu’ils ont évité la disparition de l’Ours dans les Pyrénées avant ceux de 2005.
Alors, ces chasseurs de la FDC devraient logiquement se réjouir de ce résultat.
Voilà-t-y pas qu’ils sont maintenant opposés aux ours SLOVENES ? Mellba venait sans doute d’Alaska? 🙂
Ils reprennent tous les mensonges que combat FERUS (et elle a raison: mes propos sont loin d’être manichéens) concernant leur prétendu comportement « familier », plus carnivore que les ours autochtones…qu’ils ont liquidés, eux et leurs aïeux.
Je vous ai posé la question sur les causes de cette évolution et je constate que vous n’avez pas répondu…

C’est VOUS qui avez reparlé de Messire de Ponchalon dans votre message daté du 1 er juin.
Rappel de votre message
« Citations tirées du livre blanc :
» Ce livre blanc réaffirme l’engagement des chasseurs français dans la préservation de notre patrimoine qu’il soit faunistique ou culturel. Il va de soit que « la lutte » contre les grands carnivores est révolue . Il s’agit aujourd’hui de gérer des populations, soit en extension (cas du loup et du lynx) , soit en danger (cas de l’ours des Pyrénées) .
Seule une approche pragmatique, apaisée et impliquant l’ensemble des partenaires permettra de garder des populations viables de grands carnivores dans nos paysages.
C’est à cela qu’aspire les chasseurs sans occulter ce rêve peut être encore inaccessible aujourd’hui d’une chasse raisonnée de l’une ou l’autre de ces espèces si un jour futur leurs populations le permettent.

Charles Henri de Ponchalon
Président de la FNC »
Je constate que cette citation converge vers le point de vue de Mme Joly, qui pense qu’il faut réguler le loup…

Passons maintenant à votre critique selon laquelle il ne faut pas critiquer.
« Pastoraloup, c’est du terrain ».
ET ALORS?
Le BUT de Pastoraloup, c’est de FAIRE ACCEPTER les grands prédateurs (entr’aide-solidarité « donc » persuasion).
AIDER les éleveurs, c’est, en principe le moyen pour arriver à atteindre ce but.
Je prétends que JAMAIS aucun bilan de cette orientation, à l’oeuvre en fait sous d’autres formes depuis les années 70 avec les premières aides du FIEP, n’a été tiré.
Les seuls bilans tirés ont concerné le nombre de stagiaires et le nombre d’éleveurs aidés et des bilans comptables.
Autrement dit le moyen est DEVENU le but, et on a oublié le but initial.
J’ai déjà soulevé le problème plusieurs fois ici et je n’ai obtenu aucune réponse.
Pastoraloup a-t-il fait progresser l’acceptation de la présence des grands prédateurs?
Si c’était le cas, on n’aurait pas autant de loups braconnés et une telle pression du lobby des éleveurs ET des chasseurs pour obtenir des têtes de loups (11 prévus pour 2012) et la légalisation progressive du braconnage.
Petite parenthèse:
Nul doute que Cécile Duflot (EELV) ministre….de l’égalité des territoires va faire « bouger les lignes » et sauver la vie d’au moins une partie de ces loups. 🙂
Cette orientation de « cohabitation » le FIEP l’a suivie et continue de la suivre en Haut Béarn.
Au début de son intervention, il devait rester un peu plus d’une vingtaine d’ours dont les 4/5 en Haut Béarn, sur son territoire principal d’intervention.
Quel résultat?
Il y reste aujourd’hui DEUX ours (mâles) et pour pas longtemps. L’éventualité d’une descendance ne survivra pas à la fin du mandat de Mr Hollande.
Et il a fallu la mort de Mellba (et l’annonce de Nelly Olin de ne plus financer l’IPHB) pour qu’enfin le FIEP décide de ne plus y siéger.
Pourquoi en est-on arrivé là?
Je serais curieux de savoir ce que vous en pensez, plutôt que ce que vous pensez de moi qui n’a aucun intérêt.
Paul a écrit:
« La radicalité AVEUGLE exprimée par votre discours devient vraiment déplacée , pour rester poli. »
Vous avez le droit de me trouver excessif et radical.
Mais il vous faudra prouver que je suis AVEUGLE.
Je vois les deux ours qui survivent encore en Haut Béarn.
Je vois le nombre de braconnages et l’impunité.
Je vois OU va la pression du lobby des chasseurs concernant le Loup et l’Ours.
Je vois les ravages (directs et/ou liés) écologiques du pastoralisme dans les Pyrénées. J’entends chez TOUS (alors là, je suis catégorique) les éleveurs le discours sur « l’entretien » de la nature et je vois qu’il est en totale contradiction avec les faits.
Je vois que ce discours est repris chez certains « écologistes » qui confondent l’écologie avec la crainte des conséquences sanitaires des activités économiques pour l’Homme.
Qui ne relâchent donc pas d’ours qui ne servent pas à lutter contre le nucléaire.
Ce sont des faits que j’évoque.
Des faits qui sont têtus.

PS
Je vous accorde que je me suis trompé de FDC concernant la battue fatale à Melba.
Mais c’est bien en Ariège qu’on a tiré sur Balou, toujours pendant une battue au sanglier, quelques années après, il est vrai.
Et puisqu’il faut être précis : ce n’est pas en Ariège, sur les territoires de sa FDC que Mellba a été relâchée, mais… en Haute-Garonne.

Monsieur Ugatza
D’abord messire de Ponchalon n’est pas ma tasse de thé , ni mon livre de chevet . Dois-je encore vous rappeler que c’est vous qui nous cassez les oreilles depuis le début avec ce fameux petit livre blanc sensé être la bible de la démoniaque confrérie anti-ours . C’était , juré , écrit en toutes pages de l’ouvrage . Je n’ai fait que citer des phrases tirées de l’ouvrage en question . On s’est largement exprimé là dessus , pour moi ce chapitre est clos .
Ensuite , l’ourse Mellba a été tué le 27 septembre 1997 à 10 heures au col de Matet sur la commune de Bezins-Garraux en Haute Garonne , alors je vois mal le lien avec la FDC de l’Ariège qui aurait , je vous cite , « flinguer Mellba quelques mois après » . Vous voulez peut être parler de la FDC de la Haute Garonne ? décidemment cette pauvre Mellba vous fâche définitivement avec la géographie .
Et avec un peu tout le monde d’ailleurs si je me réfère avec votre dernière prose . Les chasseurs , Eva Joly , Voynet , Yves Cochet , les associations « qui reprennent le discours sur l’entretien de la nature » , tous dans le même sac et aucun pour pour racheter les autres .
Même Férus en prend pour son grade avec Pastoraloup hautement coupable de proximité avec les éleveurs et de fait suspect d’adouber ces derniers . Tout en reconnaissant un peu plus loin penser « que les partis politiques anti-nature ont bien compris qui était déterminé , des chasseurs et des éleveurs d’un côté , des associations de l’autre » , la question étant évidemment de savoir qui sont ces associations honnies pour collaborer avec la gestion de la nature (je ne fais que vous citez encore une fois) que vous dénoncez énergiquement juste avant , mais cette contradiction ne vous effleure pas l’esprit . Pastoraloup , monsieur Ugatza , c’est du terrain , c’est du réel et une aide précieuse pour des éleveurs confrontés aux grands prédateurs . La radicalité aveugle exprimée par votre discours devient vraiment déplacée , pour rester poli . Apparemment il n’y a que le NPA qui semble acceptable à vos yeux , le même NPA qui doit être sur les scores de CPNT dans les consultations électorales . c’est pas comme cela que l’on va faire bouger les lignes . Et vous voulez mobiliser l’opinion avec ce discours , sans commentaire ..
Et moi , me demandez vous ? et bien je suis dans le sac comme vous l’aviez déjà compris et tant pis si c’est une grave erreur . C’est vrai que vous n’êtes pas pour les approches pragmatiques ni l’apaisement prôné par Messire de Ponchalon . Ou alors en matière d’enfumage , vous êtes aussi un expert .

C’est votre droit et si je résume : – refus catégorique de toute gestion ou régulation cynégétique, démographique des grands prédateurs .
– refus catégorique de toute négociations avec la chasse et ses représentants .
Et j’ajoute la suspiçion envers un peu tout le monde de l’associatif et la nébuleuse écolo , tout cela est parfaitement clair ou alors peut poser question .
En vous lisant vous me faites penser à ces anti-ours notoire qui sévissent parfois sur des sites internet ou dont les actes et écrits font la une de certains quotidiens . Même radicalité et refus de dialogue . Même si les objectifs semblent opposés à première vue les attitudes , le refus du dialogue , la mauvaise foi et la psychologie rigide est étrangement identique .

Ou alors vous n’êtes qu’un provocateur .

Il ne sert à rien de prolonger ces échanges complètement stériles et pour ma part j’ai d’autres choses à faire de mes journées .

Vous avez peut être des fans sur ce blog mais j’ai cru comprendre que d’autres internautes peu désireux d’écouter vos élucubrations avaient déjà jeté l’éponge après quelques échanges . Je vous laisse donc également à vos certitudes et à vos lectures . Salutations .

Monsieur Paul,

C’est bien vous qui, quelques messages ci-dessus, m’avez objecté une citation de Messire de Ponchalon?
A savoir :
« Citations tirées du livre blanc :
» ce livre blanc réaffirme l’engagement des chasseurs français dans la préservation de notre patrimoine qu’il soit faunistique ou culturel . Il va de soit que « la lutte » contre les grands carnivores est révolue. (…)
Charles Henri de Ponchalon
Président de la FNC »

Si on lit attentivement tout le livre blanc, on s’aperçoit que cette phrase est largement contredite par le reste du livre.
Et que ce reste est l’expression de la pratique REELLE des chasseurs.

Vous n’en avez rien dit, préférant prétendre que vous ne compreniez pas la cohérence de mon point de vue.
La deuxième partie de la citation, vous ne l’avez guère commentée…
Il y a pourtant de quoi:
 » Il s’agit aujourd’ui de gérer des populations , soit en extension (cas du loup et du lynx) , soit en danger (cas de l’ours des Pyrénées) .
Charles Henri de Ponchalon
Président de la FNC. »

Voici mon point de vue, reformulé:

1) Le fait qu’une poignée de chasseurs dont la plupart appart(iennent)enaient à la FDC de l’Ariège ait participé au relâcher d’ours de 1996, ne change rien au fait que la même FDC a flingué Mellba quelques mois après.

J’en conclus que la parole de la FDC, c’est un enfumage en règle.

Je rappelle qu’une battue n’est pas un acte de chasse isolé qu’une FDC pourrait ignorer !

FERUS nous donne une clé pour comprendre pourquoi cette FDC a participé au relâcher de 1996:
« La Fédération Départementale des Chasseurs de l’Ariège était partenaire de ces réintroductions et, à ce titre, a touché pendant quatorze ans plus de 400.000 euros de subventions de l’Etat, notamment pour mettre à disposition un technicien de la Fédération au sein de l’Equipe Technique Ours. Ce, jusqu’en 2010. »

Les chasseurs dont vous parlez et dont la seule chose qu’on sait, c’est qu’ils ont participé à ce relâcher, ne peuvent donc servir de caution à la FDC.
En effet, ils devraient être en désaccord avec les positions prises par la FNC et la FDC de l’Ariège.
L’ont-ils fait savoir, le sont-ils?
A ma connaissance, non.

2) Nous devons tirer les leçons de ce qui s’est passé avec les chasseurs tout en ayant à l’esprit l’état actuel de la dynamique de la population d’ours et de ses besoins.

Dans ce cadre, nous devons nous poser la question suivante: LES chasseurs, c’est à dire leurs organisations (et non quelques individus atypiques) peuvent ils être considérés comme des partenaires avec lesquels on NEGOCIE?
Pour moi, la réponse est non, catégoriquement.

J’aimerais avoir la vôtre car pour le moment, je crois comprendre que les chasseurs dont vous parlez vous servent à défendre l’orientation de la cogestion, ou au moins à laisser cette porte ouverte puisque vous trouvez positif que Messire de Ponchalon écrive:

Je re-cite:
« Seule une approche pragmatique , apaisée et impliquant l’ensemble des partenaires permettra de garder des populations viables de grands carnivores dans nos paysages .
C’est à cela qu’aspire les chasseurs sans occulter ce rêve peut être encore inaccessible aujourd’hui d’une chasse raisonnée de l’une ou l’autre de ces espèces si un jour futur leurs populations le permettent  »
Je rappelle qu’il écrit aussi sur la même page:
«  » Il s’agit AUJOURD’HUI de gérer des populations, soit en extension (cas du loup et du lynx) , soit en danger (cas de l’ours des Pyrénées) . »

Moi, je suis opposé à toute gestion ou régulation cynégétique, démographique des populations de grands prédateurs (les chapitre sur le Lynx et le Loup valent aussi leur pesant de cahuètes.

3) Vous vous parler de politique?
Des politiciens agissent ou n’agissent pas.
Pourquoi?
Ils ne font que céder à des clients, que sont les éleveurs et les chasseurs… et les bétonneurs de montagne.
C’est l’existence de ces lobbies en même temps que la complaisance des partis politiques dits « de gouvernement » à leur endroit qui est un problème.
Les relâcher d’ours sont la conséquence de la Convention de Berne et de la participation de la France à l’UE.
L’opinion reste « favorable » mais pas au point de s’engager.
Sa mobilisation est pour moi un objectif politique.

J’ai clairement condamné la volonté d’Eva Joly de réguler le Loup, pas vous.
J’ai maintes fois rappelé ici que Dominique Voynet et Yves Cochet n’avaient opéré AUCUNE opération de renforcement et laissé massacrer la Vallée d’Aspe, au pied du dernier carré des ours pyrénéens.
Vous connaissez, je crois la position du NPA sur le dossier Ours.
C’est (en plus modéré) également la mienne.
Mais je pense aussi que les partis politiques anti-nature ont bien compris qui était le plus déterminé, des chasseurs et des éleveurs d’un côté, des associations de l’autre.

Les associations reprennent le discours sur l’entretien de la nature et sa nécessaire gestion PAR LES ELEVEURS ET LES CHASSEURS, les adoubant de fait, en « acteurs de terrain » (que même FERUS aide avec Pastoraloup) et donc des partenaires PRIVILEGIES pour le pouvoir.

C’est une grave erreur.
J’en mesure les conséquences.
Et vous?

Monsieur Ugatza
Je ne crois nullement , à priori , aux écrits et promesses des chasseurs . Je ne suis pas chasseur et n’ai pas de sympathie particulière pour les chasseurs , bien que j’en connaisse quelque uns qui sont , pour ma part , d’honnêtes personnes dans leur vie . Mais globalement c’est un milieu pour lequel je n’ai pas de sympathie pour la bonne raison que je ne comprends pas le plaisir que l’on puisse avoir à tuer un animal , hormi la nécessité de se nourrir . Même chose pour la tauromachie et le plaisir de voir torturer un taureau dans une arène . Suis-je clair ?
Quant à faire des hypothèses sur votre métier , vous en avez bien fait sur mon âge dans un de vos précédent message , vous avez 40 ans sur le dossier ours , moi 30 , on est dans les mêmes tranches d’âge ce qui peut justifier le vouvoiement et du monsieur . Et puis les séquences vrai-faux et « on vous écoute » pouvait laisser supposer une déformation professionnelle ou un sentiment de supériorité . Ce n’était pas l’enseignant , c’est dommage cela aurait été plus sympatique à la réflexion .
Vous avez tout à fait le droit d’évoquer les résrves Lalonde , mais pas de retourner une de mes prises de position en question . Il était parfaitement clair que ma position sur la suppression des réserves Lalonde était sur la responsabilité totale des chasseurs . Si on veut aller plus loin la non intégration des zones vitales et biotopes forestiers dans le PNP est le fait exclusif de la chasse , alors de grâce , ne me demander pas dans votre réponse de répondre par vrai ou faux sur ce sujet . Nous ne sommes pas vos élèves et vous n’êtes pas le professeur .
Sur la chasse je maintiens c’est un milieu hétéroclite où notamment se cotoîent des sensibilités différentes , il y a des gens opposés à l’ours et des gens pour , j’en ai rencontré , mais il n’ont pas de poids dans les instances dirigeantes . Ne me demander des noms je ne les donnerais pas bien que pour certains ce soit public , ils étaient de l’aventure de la réintroduction en Slovénie et si vous aviez une réelle connaissance de ce dossier vous seriez au courant . Ne vous attendez pas que je donne des noms .
La chasse est aussi hétéroclite que l’est l’écologie où il y a même des gens qui sont contre les grands prédateurs , comme ce leader médiatique d’un syndicat agricole de gauche . Là aussi il faut peut être vous fournir des noms ?
Quant au livre blanc où les chasseurs « se contredisent d’une ligne à l’autre » , cela prouve simplement qu’il n’y a pas de consensus sur le sujet des grands prédateurs , merci de me donner une fois de plus raison . Je ne dis pas autre chose dans la continuité de mes messages . Il faudrait que vous les lisiez peut être plus attentivement .
La seule chose où je vous rejoins , c’est le fait que vous dénoncez , à savoir le désir de la chasse d’exclure les associations de protection de la nature des différents dossiers , mais c’est d’une telle banalité ou évidence . La chasse est un lobby et comme tout les lobby elle agit de façon hégémonique vis à vis du reste de la société . Je l’ai écrit mais enfin comme l’esprit de polémique est chez vous le plus important , je vais sans doute bientôt avoir à répondre , encore une fois , par un malin petit questionnaire inquisiteur de votre part .
Bon la chasse à une responsabilité dans la disparition de l’ours mais c’est partagé par l’élevage et notamment les éleveurs , notamment ceux qui pratiquent la pluriactivité et surtout le monde politique qui à mon avis a , actuellemeent , la plus grande responsabilité dans ce qui se passe et là c’est silence radio de votre part . La chasse oui mais les politiques apparemment cela ne vous intéresse pas . Et pourtant vous savez bien qu’au dessus de la FDC de l’Ariège à laquelle vous faites référence , il y a les donneurs d’ordre politiques , les mêmes qui ont fait éjecter les responsables cynégétiques trop neutre vis à vis de l’ours . C’est bizarre de votre part avec vos 40 années d’expérience , vous qui avez tout compris et tout su , contrairement aux autres ignorants de ce forum . Eux aussi « disent des choses sympa et FONT LE CONTRAIRE » pour reprendre une de vos expressions vis à vis des chasseurs .
Et pourtant on pourrait bien se demander si en l’état actuel des choses , ce n’est pas plus la politique et ses intérêts politiciens qui sont en train de tuer définitivement l’ours . Remarquer votre silence là dessus est le même que nombre de défenseurs de défenseurs de l’ours qui n’ont aucune réflexion à ce sujet , silence radio gêné à part 2 ou 3 personnes qui osent dénoncer sans parti pris les différents élus de toutes tendances confondues .
Monsieur Ugatza , la chasse pour moi n’est pas le problème majeur du dossier ours , le problème c’est sa représentativité dominante dans la vie politique française , mais à ce niveau c’est un problème purement politique qui dépasse de loin le dossier ours .
Au delà du chasseur de base et de sa responsabilité dans la disparition des espèces menacées il y a la responsabilité des politiques . La position de la FDC de l’Ariège est avant tout la position des élus de ce département . Alors dénoncer l’un en taisant l’autre c’est une fausse analyse et c’est ce que je vous répête et que vous n’entendez pas .

Monsieur Paul,

De toutes les réponses que vous avez données aux questions, je ne vois pas comment on peut conclure ce que vous dites.
Les chasseurs ont exterminé des espèces GIBIER non pas parce qu’elles les dérangeaient mais par cupidité.
Alors, peu importe qu’ils ne soient pas contre l’existence du Grand Tétras: ils le feront disparaître comme ils l’ont fait du Bouquetin.
Pour l’Ours, c’est différent: c’est un prédateur, même s’il est essentiellement herbivore.
Et l’Ours les gêne..
Cette seule raison suffit à expliquer leur attitude.

Non, je n’ai pas oublié ce que les chasseurs avaient signé.
JUSTEMENT.
Ils ont signé qu’ils acceptaient de ne pas chasser là où un ours serait signalé et ils l’ont pourtant fait et d’ailleurs continuent de le faire.
Ils avaient signé et ils ont tué Mellba.
En Haut Béarn, les chasseurs avaient aussi « signé » et ils ont tué Cannelle.

Vous écrivez sans en tenir compte.
Un groupe virtuel de chasseurs ouverts existerait, ce qui permet de justifier une orientation de coopération QUI ECHOUE DEPUIS 40 ANS…

Or ces faits ont de l’importance pour l’avenir de l’Ours dans les Pyrénées, car ils ont une signification.
Les chasseurs disent des choses « sympas » et FONT LE CONTRAIRE.
Qu’est ce qui compte le plus?
Le bla-bla ou les actes?

Sommes nous des groupies des chasseurs ?:)
Moi, non.

Quand on lit le livre blanc, on s’aperçoit même qu’ils (leurs représentants non désavoués) se contredisent d’une ligne à l’autre.
Renforcer une population d’ours autochtone (restent deux mâles) avec des ours impossibles à trouver.
Voilà le sens de leur position, contredite nulle part et même pas par vous.

On comprend pourquoi la FDC de l’Ariège a pris position.
Avec un gouvernement très favorable à leur lobby, les chasseurs ont ces cinq dernières années montré quelles étaient leurs véritables intentions: écraser les associations, obtenir un grand retour en arrière.
Ce sont eux qui ont obtenu que la (pourtant minimale) promesse de Chantal Jouanno ne soit pas tenue.

Vous croyez à leurs écrits, à leurs promesses?

Où sont-ils, les chasseurs qui veulent réparer les dégâts et relâcher d’autres ours AUJOURD’HUI?

Je parie qu’à cette seule question vous resterez incapable de répondre.

Vous préférez visiblement faire des hypothèses sur mon métier. 🙂
Ou peut être oserez-vous attribuer leur attitude aux défenseurs « extrêmistes » des grands prédateurs qui ne veulent aucune régulation?

PS:

1) et pourquoi n’évoquerai-je pas, moi, la suppression des réserves Lalonde?
C’est un fait de plus qui montre quelle est la véritable attitude des chasseurs vis à vis de l’Ours.
Vous n’ignorez pas l’importance de l’impact des battues au sanglier sur l’avenir des ours.
Il est vraisemblable que cette année, ou l’année prochaine au plus tard, un autre ours va mourir pendant une battue.

2) Bien sûr que c’est de Cannelle que je voulais parler, tombée en Haut Béarn.

Monsieur Ugatza
Je n’ai certainement pas oublié qu’en 96 les chasseurs ariégeois (et même les chasseurs de Haute Garonne ) avaient signé des accords en faveur de l’ours , puisque cela fait plusieurs messages que je prends le temps de rabâcher ce fait que vous niez dans vos réponses . Or , si vous êtes enfin d’accord pour reconnaitre que les chasseurs ont signé ces accords , cela traduit bien le fait que certains chasseurs n’étaient pas opposés àl’ours puisqu’ils ont signé ces accords . Soyez au moins cohérent avec vous même , à défaut d’être de bonne foi . Si , comme vous le dites , vous vous intéressez à la protection depuis 40 ans , il ne vous aura pas échappé que les fédérations de chasse et l’office national de la chasse étaient de l’aventure des captures en Slovénie . Ou même pour certains ont accompagné les naturalistes pour la réalisation de films sur l’ours . Je connais un naturaliste d’ue asssociation de protection de la nature et favorable à l’ours qui chasse occasionnellement .
40 ans dans le dossier ours et vous connaissez pas ces éléments . Les membres de l’ex association Artus (vous en avez quand même entendu parlé tout de même ?) et ceux de pays de l’ours Adet ne pourrons que confirmer ces présences de certains chasseurs dans ces opérations . Alors sur ce point quand vous niez aux chasseurs (ou plus précisemment à certains chasseurs ) d’être neutres voir favorables à l’ours , pour quelques messages plus loin rappeler qu’ils avaient signé en 96 des accords en faveur de l’ours , alors oui vous écrivez des choses fausses et incomplètes et pour ma part vous êtes de mauvaise foi . 96 et la réintroduction je m’en souviens très bien , alors n’inverser pas les rôles .
Autre détail amusant sur les ex réserves Lalonde où dans un massage j’indique sans ambiguité la responsabilité des chasseurs dans l’abrogation de ces réserves . Et bien dans la réponse qui suit vous avez le toupet de reprendre cet argument à votre compte pour me demander , d’un ton très professoral et nullement gêné , de répondre par vrai ou faux (au fait vous êtes enseignant ?) à ce que j’ai écrit précédemment . Il faut plutôt en rire en effet .
Bien que votre petit manège ne m’amuse pas du tout , je vais vous vous répondre monsieur le professeur sur certains points et après on arrêtera la comédie .
-Est ce que les chasseurs ne veulent aucune contrainte sur l’exercice de la chasse ? certainement presque 100% de oui .
– Les chasseurs sont-ils responsables de l’abrogation des réserves Lalonde ? 100%oui ou presque .
– Les chasseurs sot-ils les seuls responsables de la disparition de l’ours des Pyrénées ? non et oui , la responsabilté est partagée par d’autres acteurs .
– Les chasseurs sont-ils contre la présence de l’ours ? oui certainement pour certains , non pour d’autres car s’ils étaient contre , ils n’auraient pas signés certains accords et notamment ceux de 96 que vous avez rappelé .
– Les chasseurs sont-ils responsables de la disparition du bouquetin des Pyrénées ou de la raréfaction des grands et petits tétras ? et bien oui 100% ou presque .
-Les chasseurs sont-ils opposés à la présence du bouquetin des Pyrénées et des grands et petits tétras ? et bien simplement 100 % non à cette question , il n’y pas de causalité directe entre la disparion de ces espèces et l’opposition supposée des chasseurs à la présence de ces espèces .
Simplement pour terminer , une petite rectification l’ourse Mellba suitée n’est pas tombée en Haut Béarn en 2004 comme vous le dites . Consulter vos sources .

Monsieur Paul,

Je ne crois pas avoir été condescendant.
Juste un peu agacé par l’emploi du vouvoiement et de « Monsieur » à mon endroit.

Je ne vois pas qui j’ai j’ai caricaturé.
Je n’ai fait que citer des fais et des écrits et je ne crois pas qu’une seule chose que j’ai écrite soit fausse ou incomplète.

Vous, par contre, avez oublié qu’en 1996, les chasseurs ariégeois s’étaient engagés à NE PAS CHASSER là où un ours serait localisé. Cette disposition faisait partie des accords sur les trois relâcher…
Mellba, suitée, n’y a survécu que quelques mois.
Le tir fatal à cette ourse SUITEE (menaçant donc EN PLUS la survie de ses deux oursons) n’était pas un acte isolé: une chasse en battue est organisée, annoncée et concerne PLUSIEURS chasseurs. Aucune FDC ne peut ignorer l’organisation d’une battue ANNONCEE plusieurs jours à l’avance sur son département.

Vrai ou faux?

La présence de Mellba sur les lieux de la battue AVANT celle-ci était également connue.

Vrai ou faux?

Comment a réagi la FDC?
En 2004, même chose en Haut Béarn (malgré la charte de l’IPHB). Cette fois, c’est Mellba (suitée aussi) qui tombe.

Vrai ou faux?

Quelques années avant, l’ourse appelée Claude est abattue à Borce (Vallée d’Aspe) SUR LE TERRITOIRE D’UNE EX-RESERVE LALONDE. Ces réserves ont été supprimées par Michel Barnier, Ministre de l’Environnement sur la demande de Messieurs Bayrou, Lassalle et…des chasseurs locaux.

Vrai ou faux?

Ce qui m’importe donc, ce n’est pas l’existence de chasseurs atypiques (très rares) comme Gilbert Simon, mais la situation de la population d’ours dans les Pyrénées et l’attitude des chasseurs considérés collectivement, car c’est collectivement qu’ils agissent sur elle.

Le communiqué de FERUS ci-dessus devrait pourtant vous interroger.

Comment la MEME FDC (celle de l’Ariège) peut-elle « signer » en 1996 « pour » le relâcher de trois ours SLOVENES et avoir AUJOURD’HUI la position que FERUS dénonce?

On vous écoute…

Monsieur Ugatza .
Décidemment la condescendance de votre ton n’incite pas vraiment à poursuivre le monologue dans lequel vous enfermer vos contradicteur . D’abord ne vous inquiétez pas trop sur mon âge , celui çi me permet de vous renvoyer le compliment sur le sérieux des arguments .
Sur le fond , par respect au moins pour la mémoire de Gilbert Simon notre président , il devient indécent de caricaturer les chasseurs en brutes destructeurs de la nature comme vous le faites avec une certaine gourmandise . Je vous conseille de vous renseigner sur la réintroduction de 96-97 dans les pyrénées centrales à Melles pour voir que les chasseurs ont été partie prenante de ces lâchers et présents pour certains .
Que vous le vouliez ou non (et pour ma part je le précise , je suis non chasseur) , la chasse est une des composante de la gestion de la nature au même titre que les autres composantes comme les associations de protections de la nature , les randonneurs et^du reste de la société (c’est à dire le corps électoral ). Le problème posé n’est pas sur la non représentation de la chasse mais sur sa sur-représentation dans le corps politique français alors que parallèlement les associations de protection de la nature et le vote écologiste sont sous représenté . Sur le site de la buvette des alpages il y a un billet assez intéressant de monsieur Laffont que je vous conseille de lire .
Quant à la disparition de l’ours des Pyrénées , si la chasse a bien entendu sa une grosse part de responsabilité , les causes en sont aussi multiples , pièges , braconnage et surtout poison faits liés aux éleveurs et bergers d’alors . Face à l’érosion des effectifs ursins , les premiers à tirer la sonnette d’alarme ont été les chasseurs et fédérations de chasse avant que le milieu associatif prenne le relai . Par contre la chasse jalouse de ses privilèges n’a pas fait les efforts nécessaires pour promouvoir la tranquillité des zones vitales de l’ours et même ai fait abroger les réserves Lalonde dans le Béarn , devant un milieu associatif en miettes , un vote écologiste inexistant et une opinion publique indifférente . Mais encore une fois la raison est d’ordre politique , la chasse est un lobby qui a trop de poids dans notre démocratie , la solution est de rétablir les équilibres d’opinion et de les respecter ce qui n’est actuellement pas vraiment le cas . La faute en est sur les chasseurs eux même bien sûr , mais surtout sur les politiques qui notamment organisent les actions contre l’ours comme en Ariège et Hautes Pyrénées , mais sur ce point à part quelque remarques sur Sarkozy , votre réflexion ne va pas bien loin . Pourtant sur la situation actuelle d’opposition à l’ours les rôles sont bien partagés entre le monde extrémiste de l’élevage , le personnel politique et certains dirigeants cynégétiques .
Voilà une partie de mes arguments mais je ne pense pas que cela convienne à votre esprit polémique et quelque peu donneur de leçons .

Je continue:
Paul, vous dites:

« Que les chasseurs veulent faire des grands prédateurs des espèces chassables , c’est évident pour certains et c’est d’ailleurs la preuve qur tous ne sont pas opposés à ces grands prédateurs . On ne peut pas vouloir des espèces chassables et en même temps vouloir l’extermination de ces espèces . Cette contradiction apparemment ne vous a pas effleuré l’esprit . »

Quelle candeur!

1) L’Ours est déjà chassé: en tous cas, nombreux sont ceux qui ont été tué par des chasseurs, malgré qu’ils soient à peine une vingtaine et qu’ils soient protégés. Rien que cela devrait faire réfléchir.

2) Il y a un petit obstacle qui les gêne encore: la loi.
La Convention de Berne et la Directive Habitats qui interdisent de classer comme gibier les espèces qu’elles protègent, ne prévoyant donc que des tirs dérogatoires (au cas par cas, et pour des raisons qui n’ont rien à voir avec les effectifs des populations) qui ne peuvent être en aucune façon constituer une quelconque forme de régulation.

3) Vous devez être bien jeunes pour ignorer que les chasseurs ont DEJA exterminé des espèces gibiers, comme les bouquetins des Alpes et surtout des Pyrénées. La principale disposition de la loi sur la protection de la nature, pour protéger les espèces est précisément l’interdiction de leur chasse.

Le Grand et le Petit Tétras vont disparaître. Pas grave: les chasseurs continuent de les tirer.
Demander à pouvoir chasser les grands prédateurs est donc une étape pour un retour en arrière.

Nous avons moins de vingt ours…
On les classe gibier?
Nous avons 200 loups.
On les classe gibier?
Les Espagnols en ont 2000 et ne les chassent pas.

Etonnant, non?

Monsieur Paul,

Les belles formules générales et « généreuses » sont une chose.
Les faits en sont une autre.
Pour moi les faits suffisent et parlent mieux que tous les discours.

Plus loin dans le livre pourtant il y a de quoi se faire une idée de la valeur des « bonnes intentions » de Mr de Ponchalon.
Les chasseurs ont LIQUIDE les derniers ours des Pyrénées (FERUS l’a écrit, avec d’autres mots, au cas où vous mettriez ma parole en doute, et l’a écrit parce que c’est vrai)…

Dans ce beau livre blanc nous apprenons:

1) que LES chasseurs, représentés (TOUS) par la FNC sont favorables au maintien d’une population d’ours AUTOCHTONES… qu’ils ont POURTANT détruite.

2) que les chasseurs sont OPPOSES (et la FDC de l’ARIEGE reprend sur le terrain, en zone à ours ce point de vue) au relâcher d’ours SLOVENES.

Si les mots ont un sens, cela signifie les chasseurs refusent de remplacer les ours qu’ils tuent.
Vous comprendrez peut être que cela revient AU MEME que VOULOIR la disparition de l’Ours dans les Pyrénées. En effet, ceux qui bossent sur les relâcher n’ont pas trouvé mieux que les ours de Slovénie et les chasseurs ne proposent pas d’autres provenances pour les ours à relâcher.
J’espère avoir été clair.

De plus, la FNC refuse toute limitation de la chasse (notamment du sanglier) en zone à ours, malgré les tirs sur Claude, Mellba, Cannelle, Balou, Papillon et bien d’autres encore lors de battues au sanglier.

Les « accidents » lors de ces battues? ?
Voilà ce qu’en dit la FNC:

Je cite(page 28)
« Quant aux éventuels accidents, du fait de rencontres fortuites entre le chasseur et l’Ours, aux conséquences parfois tragiques,Ils font partie des risques à ACCEPTER dès l’instant où l’on choisit la cohabitation plutôt que l’exclusion mutuelle »

Oubliés les accords passés sur la suspension des battues là où un ours était signalé!
Accords violés par les chasseurs qui ont organisé des battues là où ils étaient informés que Mellba et Cannelle SUITEES se trouvaient

Avez vous lu, ne serait ce que le chapitre sur l’Ours en entier?
Reprenez-vous à votre compte ce qui y est dit sur le comportement des ours relâchés?
Il me semble que FERUS a dépensé beaucoup d’énergie à réfuter ces mensonges.

Alors dites nous:

1) Si vous considérez que LES chasseurs, tenant de tels propos et agissant de la sorte depuis 40 ans au moins (c’est depuis cette époque que je « suis » l’Histoire des derniers ours pyrénéens) peuvent être considérés comme des partenaires.

2) Si comme eux vous souhaitez la régulation des grands prédateurs.

Je maintiens que les phrases que vous citez sont hors du contexte de la position des chasseurs développée dans le livre blanc que vous oubliez ou contournez totalement.

Vous dites aussi (je vous cite) que:

« Le monde de la chasse est complexe et sur ce sujet des grands prédateurs , les avis sont certainement différents voir très contrastés . Il y a des chasseurs qui sont contre les prédateurs , d’autres neutres et d’autres pour . »

Alors je vous demande, comme à Didier, de nous dire QUI sont ces chasseurs « pour les prédateurs » et où ils se trouvent.
Tant que vous ne l’aurez pas fait, vous ne pouvez prétendre être pris au sérieux.

J’observe pour ma part qu’aucun groupement des chasseurs n’a contredit le contenu de ce livre blanc et même que la position prise par la FDC de l’Ariège (LA OU IL Y A DES OURS) en est la plus PARFAITE concrétisation.

Ce qui me pousse à penser que la complexité dont vous parlez n’est qu’une pure hypothèse (mais une hypothèse est destinée à être validée par les faits OU NON et n’a donc qu’une durée de vie limitée dans le temps) et que l’unanimité des chasseurs CONTRE les prédateurs est bien plus grande que vous l’espérez.

Monsieur Utgatza , j’avoue avoir un peu de peine à vous suivre dans vos raisonnements .
Au sujet du livre blanc de la chasse c’est vous qui en avez parlé pour démontrer vos théories sur l’opposition de la chasse aux grands prédateurs , les chasseurs étant selon vous des ennemis définitifs et résolus , sinon de l’ours , du lynx et du loup . Je ne suis pas particulièrement complaisant envers les chasseurs , mais je sais par contre que ce milieu est complexe et que s’y cotoient des gens de bonne volonté , des braconniers comme des gens peu recommandables . Notre regretté président Gilbert Simon était un chasseur et personne ne peut mettre en doute son dévouement envers la cause des grands prédateurs .
En vous lisant , j’ai donc eu la curiosité d’ouvrir ce fameux livre blanc et dans les premières pages relevé des citations émanant du président de la fédération de la chasse qui doit tout de même connaître le monde de la chasse . Les phrases citées se suffisent à elles même et n’ont pas été sorti de d’un contexte .
Le monde de la chasse est complexe et sur ce sujet des grands prédateurs , les avis sont certainement différents voir très contrastés . Il y a des chasseurs qui sont contre les prédateurs , d’autres neutres et d’autres pour .
Que les chasseurs veulent faire des grands prédateurs des espèces chassables , c’est évident pour certains et c’est d’ailleurs la preuve qur tous ne sont pas opposés à ces grands prédateurs . On ne peut pas vouloir des espèces chassables et en même temps vouloir l’extermination de ces espèces . Cette contradiction apparemment ne vous a pas effleuré l’esprit .
L’opposition aux grands carnivores est surtout le fait d’une fraction du monde de l’élevage pratiquant la pluriactivité en laissant les troupeaux à l’abandon dans des zones montagneuses par définition hostiles au bétail et espèces animales domestiques . L’exemple ariégeois montre cette alliance d’élus écolophobes et d’une fraction de la chasse menée par JL Fernandez avec ces milieux extrémistes agricoles dont la plupart des membres pratiquent la pluriactivité en étant opposés à l’ours pour des raisons économiques . Les chasseurs les plus mesurés envers l’ours ont été écarté , d’autres en Haute Garonne ont accepté les premiers renforcements . Si les chasseurs avaient fait opposition aux renforcements de 96 et 97 , ceux çi n’auraient probablement pas eu lieu .
Cordialement .

Bonjour Ugatza d’abord,
pas la peine de me demander une réaction sur les histoires ours/chasseurs dans les pyrenées (ton premier post), sous pretexte que je me suis exprimé sur le loup dans les alpes. Si je ne fais pas l’extrapolation (ou l’amalgame ou la généralisation commme tu aimes), pas la peine de la faire à mon nom.
« généralisation comme tu aimes » je te cite:3) Je pense quant à moi, que chasseurs et éleveurs sont quasiment TOUS des ennemis définitifs et résolus, sinon de l’Ours, du Lynx et du Loup en particulier mais en général des prédateurs et de la faune sauvage qui les dérangent dans leurs activités.
TOUS leurs actes, tous les faits le montrent.
Sans parler de leurs discours et de leurs écrits (comme le livre blanc).

Tu sais que je n’aime pas le loup dans mes paturages (ni dans ceux du voisin), mais je ne porte pas le fusil. Je préfère lui envoyer un caillou sur la tronche plutôt que de le tuer, mais les deux que j’ai déjà vu en 10 ans étaient à 500m, ce qui revient au même. Et c’est pareil pour tous les chasseurs et tous les éleveurs ou presque, on n’aime pas, on le cri haut et fort, mais à part 11 prélevements légaux et autant de bracconage il ne se passe rien, sauf que le loup augmente et colonise. Tu veux quoi, 1) que le loup se porte bien, c’est fait, « on » te retarde de 1an ou 2, mais il y en aura beaucoup, largement répandu. 2)que les éleveurs et chasseurs soient content, crient à la victoire en plus?
Ce qui est donc complètement different de l’histoire de l’ours, qu’on réïntroduit et qui n’a pas ce côté opportuniste et colonisateur comme le loup. Que le loup soit revenu naturellement, je ne vois pas contre quoi manifester – mais s’ils m’annonçaient de le réïntroduire demain, je manifesterai dans le sens « pourquoi faire? »
Je soutien moi aussi qu’il est imprudent (et stratégiquement ridicule pour les écolo’s) d’introduire des ours familier avec l’humain; rien de mieux pour noircir son image. Je te rappelle que les anecdotes sur les agressions loup/humain aux Etats Unis des années ’90 étaient attribuées aux loups sauvages trop familier à l’humain.
Pour Didier, faut pas croire que chasseurs et éleveurs soient des alliés de nature, suffit de passer un coup de fil à la SAFER. C’est une cohabitation qui est par endroit plus difficile que la cohabitation avec le loup. Ta scission du camp adverse ne changera pas grand chose. Je crois même que tu te trompes de camp adverse: si t’enlève les chasseurs, les éleveurs/bergers et les écolo’s affirmés de la société, il reste une immense société qui n’en a rien à foutre. Donc vas y Ugatza si tu veux tous les convaincre, mais ne reproche pas aux autres de faire pareil. J’aime la nature sauvage et je veux bien faire des compromis – tu ne veux pas le croire – et bèn, tout ce qu’on partage c’est le côté conviction, opposée.

D’ailleurs je suis déjà en montagne et puisque les Ferus ne m’ont pas installé une parabole pour avoir internet, je ne lis que tous les 4-5 jours ( et il y en a qui disent que les cabanes sont inoccupées (TOUTES))

C’est étrange, je ne trouve pas la tout à fait le même texte après la 1 ère phrase.

Voilà ce qu’on trouve en page 7:
« Il va de soi que « la lutte » contre les grands carnivores est révolue. Il s’agit aujourd’hui de GERER des populations, soit en extension (cas du loup et du lynx), soit en danger (cas de l’ours des Pyrénées),en tenant compte d’une multitude d’enjeux complexes tant sociologiques, qu’économiques et écologiques.

La gestion, telle est bien l‘attitude sur laquelle les chasseurs français s’engagent chaque année sur les espèces CHASSABLES. » page 7

L’objectif des chasseurs est donc de rendre chassable des espèces qui ne le sont pas.
Ou de remplacer le mot « lutte » par le mot « gestion » (politiquement plus correct).
L’ensemble du document mérite d’être lu.

Notamment concernant le Loup.

Mais voici ce qui concerne l’Ours, puisque c’est d’Ours qu’il est question ici.

« Les chasseurs français s’opposent à une vision trop simpliste de la coexistence entre Ours et chasse qui serait basée sur un système de zonage d’exclusion mutuelle, par exemple en interdisant de façon permanente toute chasse dans les secteurs à Ours, particulièrement les secteurs de tanières. Les chasseurs sont à ce sujet plus pragmatiques, car ces zones interdites à la chasse deviendront de fait des réservoirs à Sangliers et à Cervidés, avec tous les problèmes que cela peut poser: outre les éventuels dégâts forestiers et agricoles (prairies), dont il faut bien se préoccuper, les chasseurs rappellent que le Sanglier est certainement le plus grand compétiteur de l’Ours, par la concurrence alimentaire, voire le dérangement. La chasse aux grands gibiers peut donc aussi être utile à l’Ours.Un autre risque d’une trop grande concentration de Sangliers est la possible consommation qu’ils exercent
sur les nids de Grands-Tétras, autre espèce emblématique des Pyrénées. » Page 28

Concernant les éventuels actes caractérisés de braconnage ou d’empoisonnement,
particulièrement sur des ours bien « intégrés » (comportement sauvage etc…), les fédérations de chasseurs, agréées au titre de la protection de la nature, pourront se porter partie civile,
sans préjudice des résultats de l’instruction du dossier.
Quant aux éventuels accidents, du fait de rencontres fortuites entre le chasseur et l’Ours, aux conséquences parfois tragiques, ils font partie des risques à accepter dès l’instant où l’on choisit la cohabitation plutôt que l’exclusion mutuelle. »

« Par ailleurs, les chasseurs affirment que l’Ours doit conserver (ou acquérir) la peur de l’homme, afin d’éviter ou réduire les comportements de nuisance aux activités humaines. L’exclusion de la chasse au grand gibier dans les zones à ours irait à l’encontre de cet objectif, nécessaire à la bonne cohabitation entre l’Ours et l’homme. » page 28

Moi j’appelle ça du grand foutage de gu…
Tous ceux qui connaissent l’Histoire de l’Ours notamment des 40 dernières années apprécieront ce qui est dit sur la chasse du sanglier.
Quant au Grand Tétras, il continue d’être chassable et ces populations diminuent régulièrement dans les Pyrénées, malgré la chasse au sanglier.

La question est donc mon cher Paul de savoir quelle valeur a cette phrase que tu as citée:

« Il va de soi que « la lutte » contre les grands carnivores est révolue  »
1) Correspond-t-elle aux faits et aux événements observés?
Je n’ai pas besoin de penser à Cannelle, Mellba, Claude, Boutxy pour répondre non.
Et toi?

2) Tu l’as sortie de son contexte: les chasseurs prétendent ne plus vouloir « lutter contre », mais gérer et réguler des espèces en les rendant chassables alors que la loi ne le prévoit pas.

PS: pour parler de la gestion du Loup quand même un petit peu et même en oubliant son écologie de super-prédateurs, le Loup continue d’être protégé en Espagne, alors que sa population dépasse les 2000 individus.
Es-tu d’accord?

D’accord avec l’analyse (citation) de Paul.
Même si cela ne nous fait pas plaisir de l’imaginer, la survie de nos grands prédateurs passera forcément par là.

Citations tirées du livre blanc :
 » ce livre blanc réaffirme l’engagement des chasseurs français dans la préservation de notre patrimoine qu’il soit faunistique ou culturel . Il va de soit que « la lutte » contre les grands carnivores est révolue . Il s’agit aujourd’ui de gérer des populations , soit en extension (cas du loup et du lynx) , soit en danger (cas de l’ours des Pyrénées) .
Seule une approche pragmetique , apaisée et impliquant l’ensemble des partenaires permettra de garder des populations viables de grands carnivores dans nos paysages .
C’est à cela qu’aspire les chasseurs sans occulter ce rêve peut être encore inaccessible aujourd’hui d’une chasse raisonnée de l’une ou l’autre de ces espèces si un jour futur leurs populations le permettent .

Charles Henri de Ponchalon
Président de la FNC

1) Je note, Didier, que tu ne réponds pas à ma question…
Qui sont les « gentils chasseurs »? Où sont-ils?
Tu dis qu’un dialogue a été « rompu ».
Quand?
Par qui?
Moi, je prétends que ce dialogue n’a JAMAIS existé.
Les discussions autour du premier relâcher ont été un jeu de dupes dont Artus à l’époque et surtout l’ourse appelée Mellba ont fait les frais.
Les chasseurs ont amplement montré qu’ils étaient , sont et seront en fait hostile à l’Ours .
Ils ont exterminé les derniers ours pyrénéens (même Paillon portait du plomb) et ces tartuffes prétendent maintenant que (je re-cite le « livre blanc » de la FNC:

« Le renforcement d’une population d’Ours AUTOCHTONE peut être admis dans son principe.  »

Tout en ajoutant :

 » Dans la PRATIQUE, l’expérience amène les chasseurs à S’OPPOSER à la réintroduction d’ours trop familiers de l’homme dans leur pays d’origine, notamment les OURS D’EUROPE DE L’EST générateurs de nuisances et dommages excessifs. »

Ce qui revient à vouloir la disparition des ours dans les Pyrénées, si les mots et les actes ont un sens.

Je ne crois pas que les chasseurs soient aussi sûrs que toi d’avoir gagné la partie sur l’Ours comme tu dis.

D’abord, parce qu’il reste une petite vingtaine d’ours dans les Pyrénées. Trois fois plus qu’il y a 16 ans.
Ensuite parce que les textes légaux existent toujours: Convention de Berne et Directive Habitats
ET enfin parce qu’ils viennent de perdre leur principale force de soutien : le gouvernement de Nicolas Sarkozy, de loin le gouvernement qui a le plus « donné » au lobby des chasseurs.

2) Je note que tu veux opposer les éleveurs aux chasseurs en comptant « jouer » sur les subventions européennes…
N’est-ce pas paradoxal pour quelqu’un qui veut reprendre le dialogue avec les chasseurs?
Je crois que tu n’as donc pas les idées très claires sur ce qu’il y à faire et que tu ne sais plus de qui tu parles dès qu’on te pose des questions précises.
Avec QUI précisément veux tu reprendre le dialogue et pour obtenir QUOI?
3) Je pense quant à moi, que chasseurs et éleveurs sont quasiment TOUS des ennemis définitifs et résolus, sinon de l’Ours, du Lynx et du Loup en particulier mais en général des prédateurs et de la faune sauvage qui les dérangent dans leurs activités.
TOUS leurs actes, tous les faits le montrent.
Sans parler de leurs discours et de leurs écrits (comme le livre blanc).

Outre leurs fusils et leurs lobbies, chasseurs et éleveurs ont une autre arme: NOS illusions.
Nos illusions sur eux en particulier.

Il faut cesser de les aider, cesser de les considérer comme des partenaires (à moins d’être masochistes?) et les combattre

a) en dénonçant leur représentation de la nature (les uns: nous entretenons la montagne, les autres: nous la faune gérons)

b) en construisant patiemment un rapport de force: en mobilisant l’opinion CONTRE eux…et éventuellement contre un gouvernement qui continuerait à leur céder ou ne ferait rien.

Je ne vois pas d’autre chemin.
D’autre chemin qui mène au renforcement (par l’affaiblissement de leurs ennemis) des populations de grands prédateurs bien sûr.
Parce que les chemins dont les destinations sont obscures, ça ne manque pas.
Le Grenelle, ou le lobbying « à la Hulot » sont de bons exemples de ces chemins qui ne mènent pas aux ours..

Les anti prédateurs utilisent la chasse comme levier de leurs revendications car la chasse a un poids politique considérable (notamment au parlement) malgré un poids électoral faible , devant un ministère de l’écologie qui généralement plie .
Certains chasseurs pour l’ours avaient donné leur accord aux réintroductions de 96 et 97 en Haute Garonne .
En Ariège certains chasseurs sont plus neutre devant l’ours mais le poids de certains élus notamment PS et chasseurs eux mêmes a installé JL Fernandez pour mener l’opposition à l’ours en soutien aux opposants agricoles .

Le dialogue rompu doit être reprit, mais je suis d’accord avec toi sur le fait qu’aujourd’hui il est difficle pour réinstaller tout le monde autour d’une table.
Le clan des chasseurs est convaincu à ce jour, d’avoir gagné le combat sur le dossier « ours ».
Il faut l’obliger à revenir, et je ne vois pas d’autre solution que la menace, qui peut être de notre part, la demande d’annulation, pure et simple, des subventions Européennes.
Puisque les closes du contrat ne sont pas respectées, les subventions non plus lieu d’être.
Rester ferme sur cette demande est notre seule arme.
Si nous obtenons gains de cause auprès de la commission européenne, les chasseurs vont alors être confronté aux éleveurs mécontents de ne plus être indemnisés sur la perte de leur bétail.
Diviser le camp adverse, serait pour nous une oportunité de réouvrir le débat « ours » et d’être sûrement, un plus écouté.
Je pense que la survie de l’ours dans les pyrénées et des autres grands prédateurs en France passera par le combat « des menaces ou intimidations », et celui qui à le plus à perdre cèdera.
Maintenant qui à le plus à perdre ??? Dans quel camps se rangera les gouvernants ??? Celui des chasseurs ou celui des éleveurs ???
Quand à nous, nous resterons neutre et observateur de ce combat qui ne nous concerne pas !!! Mais prèt à venir en aide aux éleveurs quand ils le souhaiteront !!!
Utilisons les mêmes armes que nos adversaires, nous sommes trop respectueux dans nos démarches sur un sujet, dont je le rappelle, dépend la survie de l’ours, du loup et du lynx (et bien d’autres).

Tu devrais nous dire, Didier DE QUI tu parles quand tu parles DES chasseurs.
FERUS est bien plus précis que toi… 🙂
Son communiqué évoque la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Ariège.
FERUS rappelle un certain nombre de faits qui ne sont pas à l’avantage des CHASSEURS DE L’ARIEGE.
Alors qu’est-ce que tu proposes?
De faire DE NOUVEAU confiance à CES chasseurs?
Ou bien alors quels sont ces chasseurs qui, selon toi, seraient prêts au « dialogue »?
Donne nous des noms, cite des associations, que ces « gentils chasseurs » aient un visage afin que nous puissions croire qu’il s’agit d’autre chose qu’un voeu pieux de Didier.
Moi je n’y crois guère.
D’abord le dialogue n’est qu’un moyen et non un but (sinon celui d’obtenir des gratifications narcissiques liées à d’adoption d’une posture de personne « sympa » et pragmatique, à l’esprit large.
Le but, pour moi, c’est de DEVELOPPER les populations de grands prédateurs.
Il me semble avoir compris que les chasseurs n’y sont ABSOLUMENT PAS favorables.
Ensuite, il y a le bilan (pour les mémoires les plus courtes, mais on peut remonter à 40 ans pour trouver les mêmes choses) des cinq années qui viennent de passer.
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sarkozy-drague-les-chasseurs_1077539.html
Cet article cite la FNC qui représente TOUS les chasseurs.
Pendant ces cinq années, l’activité de la FNC n’a pas été la recherche du dialogue avec les défenseurs de la faune sauvage et des écologistes.
Elle a au contraire été d’obtenir un maximum d’avantages et de privilèges TOUS néfastes à la faune sauvage…et de réduire l’influence des associations de protection de la nature notamment dans les CDFS.
Elle n’a en particulier et pour ce qui nous intéresse ici, demandé AUCUN relâcher d’ours même en Haut-Béarn.
Et pour cause:
http://www.chasseurdefrance.com/Decouvrir-la-chasse/Nos-publications/Le-livre-blanc-de-la-FNC-sur-les-grands-predateurs.html
« Le renforcement d’une population d’Ours autochtone peut être admis dans son principe. Dans la pratique, l’expérience amène les chasseurs à s’opposer à la réintroduction
d’ours trop familiers de l’homme dans leur pays d’origine, notamment les Ours d’Europe de l’Est, générateursde nuisances et dommages excessifs. »

Extrait de « Les Chasseurs français et les grands prédateurs » (Le Livre blanc DE LA FNC sur les grands prédateurs)

Je rappelle que la FNC représente TOUS les chasseurs.
Aucun groupement de chasseurs n’a pris le contrepied de cette position très claire.

Quant aux chasseurs locaux, il s’y sont opposés beaucoup plus concrètement, obtenant le recul de NKM sur la proposition de la ministre Mme Jouanno.

Alors encore une fois dis nous donc avec précision quels sont donc ces « gentils chasseurs » dont tu rêves au nom du pragmatisme mais en ne tenant pas compte des faits.
Bonne chance! 🙂

Une question se pose!!!
Pourquoi les lachés d’ours ont été fait avec l’accord du monde des chasseurs et qu’aujourd’hui ces derniers, ne veulent plus en entendre parler ?
Je pense et continuerais de penser que les dialogues se sont rompus, que les extremistes des deux camps, ont pris le pouvoir de la parole, et cela n’a fait qu’agraver les tensions qui pouvaient exister !!!
Nous n’avons pas été les meilleurs sur le plan du dialogue et nous en payons les concéquences.
Donc cela conforte mon idée, qui est je le rappelle à UGATZA, qu’il faut absolument renouer le dialogue avec le monde de la chasse, sinon ce sont eux qui auront le dernier mot et tout le monde sait ce que cela voudrait dire, la disparition pure et simple de nos ours pyrénéens.
C’est aujourd’hui, si rien n’est fait, si personne ne souhaite avancer vers l’autre, déja à plus ou moins long terme une réalité !!!
Peut être, est il même déja trop tard, vu que nos gouvernants ont choisis leurs camps et n’ont apparemment aucune envie de sortir sérieusement ce dossier ours qui n’intérresse personne ou surtout qui embarrasse tout le monde !!!
Et pendant ce temps la, l’ours des pyrénées se meurt doucement, mais sûrement, sans faire de bruit, puisqu’en france, il ne faut plus en parler !!!
L’espoir, si espoir il y a, viendra éventuellement de l’Espagne ???

La différence entre Nelly Olin et Mme Bricq réside surtout dans le fait qu’il y a eu des présidents en France qui était plutôt pour l’ours .
Mme Olin UMP a été simplement choisi car non exposée au risque une élection et c’est d’ailleurs elle même qui reconnaissait ne pas craindre les conséquences électorales de ses prises de position . Un autre ex-ministre de l’environnement a lui par contre subi les conséquences de son engagement pour l’ours lors d’une élection sénatoriale où certains « grands électeurs » lui ont adressé la facture .
D’accord par contre pour voir , l’espoir fait vivre .

Attendons de voir !… Quant à Me Bricq, ( même si j’apprécie beaucoup F.Nicolino ),peu importe qu’elle soit écologiste ou pas . Souvenons-nous par le passé de Me N.Olin ( UMP ), diplômée d’une écoles de commerce , ministre de l’Environnement qui ne connaissait pas grand chose en écologie et qui pourtant aura sauvé à elle seule le destin de l’ours en Pyrénées Centrales . Que serait devenu cette population sans le lâcher de l’ourse Hvala ( entre autres ) ?… Même si certains peuvent reprocher à Me Olin la forme de son action , dans le fond elle aura tout simplement sauvé l’ours dans les Pyrénées Centrales . Me Olin aura beaucoup plus fait pour l’ours que n’en ont jamais fait Me Voynet (Vert), ou que n’importe quel autre ministre PS nommé au même poste … Merci à Me Olin !… On verra bien ce que seront capables de faire les Verts et le PS . Qu’ils tiennent la parole engagée par la France et par le précédent gouvernement de lâcher une ourse en Haut-Béarn et ce sera déjà pas si mal !… Il ne faut pas se tromper : l’ours ne supportera pas encore cinq années de tergiversations et d’immobilisme stérile qui ne feraient qu’encourager les anti-ours à aller plus loin dans leurs exactions .

Ayant un peu de temps à perdre j’ai finalement cherché et trouvé l’identité de l’actuelle ministre de l’environnement qui est madame Nicole Bricq sénatrice PS . Certaines mauvaises langues ont dit qu’on avait même écarté les candidatures gênantes d’EELV de la fonction . Voir l’avis de F.Nicolino sur le sujet .

On peut toujours attendre avec impatience les positions du gouvernement envers l’ours , tant est que l’espoir fait vivre et que l’UMP et le PS ne s’opposeront pas frontalement à la chasse . Les choses ont été annoncé pour l’ours , le PS ne réintroduira pas d’ours dans les Pyrénées et tant pis pour le rêve et pour les rêveurs .
Personnellement je ne sais même pas qui est ministre de l’Environnement , apparemment pas un écologiste favorable à l’ours .

Je suis parfaitement d’accord avec les mesures de protection défendues par Ferus et le CEA . Pour autant le chasseur Béarnais n’est guère dérangé par ces mesures de protection du simple fait que l’ours est devenu quasi absent du Béarn laissant place nette aux activités cynégétiques . Donc en Béarn pour la Fédération de Chasse l’actualité n’est pas de lutter contre ces mesures de protection de l’ours mais bien de faire en sorte que ce dernier ne réinvestisse surtout pas le terrain …

On attend par ailleurs avec impatience de connaitre la prochaine politique du Gouvernement en matière de cohabitation entre les activités humaines et la grande faune … Tant pour la chasse que pour le pastoralisme .

Quand on voit les cris déjà poussés en Pyrénées Centrales autour des premières attaques d’ours sur des troupeaux non gardés il est à souhaiter que cette cohabitation soit totalement revue dans sa stratégie … C’est à dire faire en sorte que le pastoralisme soit mieux subventionné et remboursé des dégâts faits aux troupeaux quelles qu’en soient les causes d’origine ( prédations et accidents divers ) mais qu’en contre partie les troupeaux soient systématiquement sous surveillance et qu’il y ait de fait une acceptation et une sauvegarde de la grande faune qui n’est que l’expression des aléas naturels induits par le milieu .

Quant à la cohabitation avec la chasse il faut pour le moins, et pour l’avenir, que dans un plan de sauvegarde sérieux et réactualisé il soit légalement acté que tout ours tué par l’homme sera immédiatement remplacé et ce tant que la population ursine ne sera pas totalement pérennisée dans les Pyrénées .

On peut en conclure que LA où il y a des ours…les chasseurs jettent le masque?
Qu’en disent Didier, Plompen Werner ?


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